Ils disent non aux introductions d'ours dans les Pyrénées

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Bergers et éleveurs du Béarn s'unissent pour dire "non" à la réintroduction d'ours dans les Pyrénées
Pour dire la même chose, sous des formes différentes, en 2006, lors des précédentes introductions d'ours dans les Pyrénées, ils étaient séparés. Aujourd'hui, en 2010, à la veille de nouvelles introductions annoncées dans le Béarn, les deux associations d'éleveurs du Béarn s'unissent pour parler d'une même voix et dire encore " non " aux introductions d'ours.
La Fédération Transpyrénéenne des Eleveurs de Montagne (FTEM), membre de la coordination ADDIP a adopté une motion commune avec l' Association des Eleveurs et Bergers Transhumants des Trois Vallées (AET3V) pour dire un "Non" motivé et expliqué.

- Les activités de l'associations

Fédération Transpyrénéenne des Eleveurs de Montagne
Association des Eleveurs et Bergers
Transhumants des Trois Vallées

Les engagements pris par la France auprès de la CEE de restaurer une population d'ours dans les Pyrénées n'ont pas été précédés d'un état des lieux des différentes pratiques agro-pastorales.

Ces engagements pourraient aboutir aujourd'hui à l'annonce d'une éventuelle réintroduction d'ours slovènes en Béarn qui viendrait percuter et mettre en danger nos pratiques et nos vies de bergers.

Tous les débats utour de l'ours, de la cohabitation possible ou pas, ont souvent divisé, meurtri et affaibli nos deux associations.

Aujourd'hui, la Fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne (FTEM) et l'Association des éleveurs et transhumants des trois vallées (AET3V) affirment solidairement leur détermination à défendre et faire respecter leurs choix de vie.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, chacun des 2500 éleveurs transhumants
(représentant 309500 ovins, 62500 bovins, 1750 caprins et 6700 équins) s'organise en fonction de ses objectifs professionnels et familiaux; contrairement à ce qu'affirment depuis trop longtemps les associations environnementales, la réalité du terrain démontre qu'une majorité du cheptel ne fait pas l'objet d'une garde permanente.

Effectivement, même en Béarn, il existe différents types de conduites de troupeaux liés au relief, à la présence de l'eau, à l'accessibilité et au statut de l'estive, à des histoires et des projets différents.

Sur 2500 transhumants, très peu sont en permanence avec leur troupeau sur l'estive et même parmi ceux qui fabriquent le fromage et parquent par nécessité leur troupeau la nuit, beaucoup ont aussi des brebis taries en liberté.

Nous souhaitons continuer à développer durablement la transhumance, afin d'entretenir ces territoires, conserver ces milieux ouverts et participer ainsi à la richesse de la biodiversité.

L'ours a fait partie de l'histoire des Pyrénées. Nous ne sommes pas responsables de sa disparition et une réintroduction pour nous aujourd'hui n'aurait aucun sens et ne serait viable ni pour les hommes ni pour les ours.

Nous ne voulons pas être la génération responsable de l'exode des montagnes. Nous voulons transmettre une montagne vivante et entretenue, installer des jeunes bergers, promouvoir des produits de haute qualité (fromage et viande) et vivre dignement de notre métier.

L'assurance d'une pérennité des hommes dans nos montagnes passe par la poursuite de la modernisation de nos conditions de vie et de travail, qui nécessite un soutien légitime.

Nous dénonçons le marchandage, institué par l'Etat et utilisé par les associations de protection de la nature, entre le soutien au pastoralisme et le projet de restauration d'une population d'ours dans les Pyrénées.

C'est pourquoi nos deux associations d'éleveurs transhumants sont solidaires pour dire "non" à la réintroduction des ours.

Le 11 février 2010

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