Siège:
Maison des Vallées
Place des Oustalots
64400 Oloron-Sainte-Marie
Tel: 05.47.72.81.30 et 06.83.99.87.63
Contact - Fromage:
Julien Lassalle
64570 Lourdios-Ichère
Tel: 05.59.34.48.60
Port: 06.32.09.59.60
Cette association est la plus importante et la plus ancienne association de bergers et producteurs de fromage.
Que ceux qui réclament le respect des engagements pris dans la Charte la relisent attentivement et balaient devant leur porte, même ceux qui n'ont pas eu le courage de la signer!
Revenir à "la Charte, toute la Charte et rien que la Charte" comme nous l'avons si souvent dit et écrit serait peut-être retrouver la voie de la sagesse et du dialogue.
Mais après tant de mépris, est-ce encore possible? En attendant, nous veillerons à ce que personne ne fasse dire à la Charte ce qu'elle ne dit pas, parce que nous l'avons signée
et nous n'accepterons pas que l'on décide pour nous, sans nous!
L'introduction d'ours décidée par Monsieur Serge Lepeltier et Madame Nelly Olin, ce n'est pas la Charte!
Nous tenions à vous faire part de notre position afin que vos décisions définitives soient prises en toute lumière de la réalité et parce que nous craignons que nos vallées
pourraient vraiment y perdre dans un avenir qui pourrait s'annoncer des plus confus.
Sûrs de votre compréhension, nous vous adressons nos sincères salutations.
Le bureau de l'Association
Valérie Casabonne-Angla, bergère en vallée d'Ossau
Monique Lahiette, bergère en vallée d'Ossau
Jean-Michel Harritchabalet, berger en vallée de Barétous
Jean-Louis Laborde-Boy, berger en vallée d'Ossau
Julien Lassalle, berger en vallée d'Aspe
Joseph Paroix, berger en vallée d'Ossau
Source: I.P.H.B.
Lassés d'entendre d'autres gens parler à notre place de notre métier et de notre avenir. En réaction aux réserves Lalonde car elles faisaient peser un danger sur notre place dans la montagne.
Quelques uns d'entre nous ont fondé en 1990 l'Association des éleveurs Transhumants des Trois Vallées pour défendre notre légitimité montagnarde, prendre notre destin en main et dire que c'était
à nous, bergers, de parler de notre métier, de décider et défendre notre avenir dans la montagne. A nous de parler de nos vies et de construire. Dire que désormais, c'était
nous qui parlerions et défendrions notre place et nos projets dans la montagne. A nous de construire notre avenir.
L'Association des éleveurs Transhumants des Trois Vallées a pour vocation de représenter TOous les acteurs de la transhumance. Notre association doit être un lieu de solidarité et d'unité
de notre profession. Cela se construit dans le respect, l'écoute des autres, l'échange et le travail fait ensemble.
Ces valeurs ne se décrètent pas car nous ne sommes pas tous pareils, même si nous avons souvent la même crainte, les mêmes espoirs. Nous avons des sensibilités différentes face à notre métier,
notre environnement. Nos vies de bergers n'ont pas toujours les mêmes racines, les mêmes histoires, ne portent pas les mêmes projets. Elles sont issues de rêves différents. Nos exploitations, nos
troupeaux ont leur propre histoire construite dans le combat quotidien de la vie. Tous les débats autour de l'ours, de la cohabitation possible ou pas, nous ont souvent divisés, meurtris et
affaiblis.
Nous, éleveurs Transhumants des Trois Vallées béarnaises en tant que représentants professionnels, nous sommes allez très loin (parfois trop loin peut être?) pour tenter de dépassionner
la cohabitation avec l'ours pyrénéen. Nous avons signé la Charte de développement durable des vallées béarnaises et de protection de l'ours pyrénéen en 1994. Nous avons suscité de l'adhésion
autour de cette idée. Nous avons affirmé que l'ours pyrénéen fait partie de notre histoire, de notre culture, qu'il a forgé une part de notre identité. Tout cela bien sûr dans le cadre et le champ
de concertation et d'action de l'Institution
Patrimoniale du Haut-Béarn (I.P.H.B.). Dans le respect et la dignité des éleveurs, avec la recherche de solutions pour les conditions de vie, de travail, des revenus acceptables qui
assurent la pérennisation de nos exploitations et de notre métier.
Toutes les dimensions de notre positionnement n'ont pas été respectées par les autorités et la confiance nous a été retirée. Les décisions de réintroduction prises à Paris, sans concertation, nous
ont vraiment meurtries, dépossédées de toutes réflexions et de garanties sur la place de chacun dans la montagne de demain. Nous avons ressenti cela comme du mépris et même de la trahison.
Désavoués par la manifestation de la FDSEA devant l'I.P.H.B. du 8 décembre 2004 et trahis par les décisions des autorités en 2005 qui ont délibérément tué la confiance
et pris pour cible par les associations de protection de la nature, meurtris par le déroulement de ces évènements, pour quels résultats? Un immense échec. Nous nous sommes
alors concentrés sur les actions qui garantissent notre place et notre avenir dans la montagne. Nous avons aussi ressenti une réelle solidarité avec les éleveurs du massif, à qui la
présence de l'ours a été imposée et lui a fait subir une cohabitation forcée, soudaine, difficile, voire impossible, car non voulue, non préparée, sans aucun lieu
de gestion des problèmes et des drames qui ont surgit.
Oui, aujourd'hui pour notre association, la confiance est morte. Nous ne voulons plus être traités comme des sujets à qui l'on ferait quelques concessions en attendant qu'ils meurent. Et
même si nous continuons de penser que l'on s'enrichit en travaillant avec tous les acteurs et les utilisateurs de la montagne, le positionnement de l'Association est clair nous sommes opposés à
un énième projet de réintroduction, énième espoir de replâtrage de l'énorme gâchis politique sur ce sujet depuis plus de 40 ans (ou vrai coup de flash pour une jeune ministre en quête
de reconnaissance, qui a son tour disparaitra - mais les ours, eux, resteront -), nous pouvons sans honte et sereinement, prendre position en tant qu'association et sans nous diviser. Par la faute
des autorités nous sommes passés de la "sauvegarde de l'ours des Pyrénées" à "des ours dans les Pyrénées". Ce n'est plus du tout la même problématique.
Tout en réaffirmant que toutes les positions individuelles ou collectives, fruit de sensibilités, de démarches, de positions philosophiques ou politiques sont légitimes et doivent être respectés.
Et qu'aujourd'hui encore c'est tous ensemble que nous devons dire que jamais nous ne laisserons notre place dans la montagne, que rien ne se fera sans nous ni contre nous.
Nous voulons rechercher ce qui nous unit et nous aimerions à penser que c'est:
Voté le 17 novembre 2009
à l'AG de l'AET3V
Depuis les abus de certains, industriels de l'élevage porcin en Espagne, places de nourrissage fixes chez nous, ont provoqué un développement excessif des populations de vautours. Au moins 5.000 en Pyrénées Atlantiques et Hautes Pyrénées, plus de 20.000 sur le versant sud des Pyrénées.
Les vautours sont protégés depuis 40 ans. Ils se rapprochent de plus en plus des hommes, des Bâtiments d'élevage, sans crainte.
Mais voilà qu'une directive sanitaire prise pour cause de "vache folle", oblige maintenant tous les éleveurs à livrer les cadavres d'animaux morts à l'équarisseur pour brûler les carcasses dans de grands fours. L'état veut désormais faire payer l'équarrissage aux éleveurs: 153€, les factures viennent d'arriver. Pire même, sans certificat d'équarrissage en cas de contrôles, l'éleveur perdra des primes européennes. Ce qui veut dire: interdiction de laisser la moindre carcasse aux vautours.
Conséquences:
les vautours trop nombreux et devenus familiers des hommes, n'ont plus de carcasse d'animaux morts à se mettre sous le bec. Que peuvent-ils faire? Se laisser mourir de faim? Ou chercher autre chose,
s'adapter?
Là où le vautour attendait que la vache libère son placenta après la mise bas, pour s'en régaler, désormais il attaque le veau à peine sorti du ventre de sa mère et s'ils sont nombreux, la mère y passe aussi! "..La vache était affaiblie par la mise bas..." disent certains experts! D'autres disent "..l'éleveur n'a pas bien fait son travail..."... Merci.
Ces jours-ci, des personnes "bien intentionnées" voudraient même opposer les éleveurs entre eux en disant que certains seraient opposés au nourrissage, alors que d'autres le réclameraient! Quelle "mesclagne" comme on dit chez nous!
Reprenons un peu et essayons de comprendre plutôt que polémiquer.
Les vautours sont affamés parce qu'on a peur qu'ils participent à la contamination de la "vache folle". Mais savez-vous que les virus et autres microbes ne résistent pas au tube digestif
des vautours?
Exemple:
La chaîne de contamination de la rage est interrompue par la digestion du vautour...
Alors quel scientifique a démontré que la "vache folle" résiste à la digestion du vautour? Personne, mais on interdit de laisser l'équarrissage aux vautours. Allez comprendre!
Sur le plan écologique, on marche sur la tête:
Alors nous, éleveurs, on est tous d'accord:
En attendant que l'équilibre revienne, nous voulons:
Si chacun fait son travail correctement, sans vouloir s'imposer aux autres, il n'y aucune raison pour que l'entente ne revienne pas.