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Nous savons que la Buvette des Alpages est tenue par un clown belge dénommé Baudouin de Menten qui développe haine, mensonges, manipulations en tout genre dès lors qu’il tire sur des éleveurs-bergers. Dans le cas de la descente prématurée d’estive et de l’accouchement de la bergère, ce triste clown nous a montré son niveau d’ignorance et d’incompétence comme le fait remarquer Bruno Besche-Commenge dans un article qu’il vient de nous faire parvenir afin de rétablir la vérité à partir de la réalité vécue sur les estives des Pyrénées. Le Belge n'a manifestement pas un réseau d'informateurs sérieux.

Une fois de plus, la Buvette des Alpages étale ses deux spécialités: ignorance de la réalité pastorale pyrénéenne et manipulation. Le 22 septembre, sous le titre «Descente prématurée», à propos d’une bergère qui a failli accoucher sur une estive couserannaises son rédacteur reproduit deux articles en les opposant et rédige ce chapeau:

«Deux manières de traiter la même information: un (sic) descente prématurée, à cause de l'ours d'un côté, pour la Fédération Nationale Ovine (cf. 1 ci-joint); à cause d'une randonnée trop proche du terme de l'autre, pour Pauline Amiel de la DDM (cf. 2 ci dessous). Amusant et révélateur.» - Voir la Buvette des Alpages

  1. Manipulation:
    dans l’article de la DDM (Dépêche du Midi), la Buvette met en gras cette phrase de la bergère (en fait une éleveuse bergère): «Il faut être deux pour protéger les animaux de l'ours, leur donner les soins et les faire pâturer» dans l’intention habituelle du site de montrer que si l’on est présent en permanence pour garder les bêtes, l’ours n’est pas un problème.
    Mais elle oublie la suite, qui montre exactement l’inverse: «Cette semaine a mal commencé pour le couple. Dimanche et lundi, le troupeau a été attaqué deux fois par un ours. «C'est terriblement frustrant. On prend soin des bêtes pendant plusieurs mois et puis en une nuit, tout est fini», regrette Aude. La vie en montagne, dans la cabane de l'estive d'Urets, n'est pas un problème pour la jeune femme. À cause des attaques, les bergers ont décidé de redescendre d'estive plus tôt, avant-hier.»
    C’est ce que la Buvette appelle: redescente «à cause d'une randonnée trop proche du terme»! Pour l’accouchement le terme était proche, mais pour l’estivage des brebis pas du tout: ce sont non pas seulement deux mais des attaques incessantes qui ont obligé à redescendre les brebis plus tôt que d’habitude.
  2. Ignorance:
    Ces attaques incessantes malgré bergers et patous, c’est exactement ce que dit le communiqué de la Fédération Nationale Ovine (FNO), et c’est là que la Buvette se surpasse et étale son ignorance de la réalité pyrénéenne telle non pas qu’elle l’imagine mais telle que chacun la vit et la connaît dans chaque vallée: c’est en effet alertée par l’éleveur victime des attaques et responsable du Groupement Pastoral concerné, celui là même qui ce jour là est aussi devenu grand père, que la FNO a publié le communiqué que si sottement la Buvette oppose à l’article de la Dépêche!

Mathieu Erny, berger sur le site Natura 2000 du camp militaire de la Valbonne, dans la plaine de l’Ain, et qui a fait l’estive en alpage pendant plus de dix ans dans les Alpes du sud, signe de son nom cette réponse dans les commentaires à la suite de l’articleaprès avoir comparé le rédacteur de la Buvette à un gourou mâtiné de Big-Brother: «je n’arrive pas, pour ma part à digérer cette ambiance de mensonge.» (voir le commentaire et par ailleurs son blog)

Moi non plus, et de moins en moins.

B. Besche-Commenge, 24 septembre 2012

- La petite Xochilt Amapola a failli naître dans les estives

L'histoire d'Aude Chertier et de Xochilt Amapola, sa fille, n'est pas banale… Pâtre, la jeune maman était montée à l'estive d'Urets mais Xochilt Amapola en avait décidé autrement!

La petite Xochilt Amapola, née y a tout juste 48 heures a failli voir le jour… En montagne. «Ce week-end, j'étais monté à l'estive d'Urets, au-dessus de Sentein, pour voir mon mari, qui est pâtre», se souvient Aude Chertier, la jeune maman. Elle-même bergère en congé maternité, c'est avec l'accord de sa gynécologue qu'Aude part rejoindre Hugo; «c'est bon de randonner quand on est enceinte», explique la pâtre de 31 ans. Depuis plusieurs années, Aude et Hugo gardent un troupeau de 600 bêtes, de juin à septembre. «Il faut être deux pour protéger les animaux de l'ours, leur donner les soins et les faire pâturer», rappelle-t-elle.

Cette année, Aude s'était fait remplacer mais elle vient de temps en temps voir son mari. Cette semaine a mal commencé pour le couple. Dimanche et lundi, le troupeau a été attaqué deux fois par un ours. «C'est terriblement frustrant. On prend soin des bêtes pendant plusieurs mois et puis en une nuit, tout est fini», regrette Aude. La vie en montagne, dans la cabane de l'estive d'Urets, n'est pas un problème pour la jeune femme. À cause des attaques, les bergers ont décidé de redescendre d'estive plus tôt, avant-hier.

Deux heures de marche, avec les contractions
Deux attaques d'ours, une descente impromptue… La semaine a déjà mal commencé et en plus, mardi soir, Aude est prise de violentes contractions. «Je ne savais pas vraiment ce que c'était car c'est mon premier enfant», indique Aude Chertier. C'est le lendemain matin, voyant que les douleurs ne s'atténuent pas qu'elle décide de redescendre à sa voiture, avec son mari. «L'estive est à trois heures de marche. Mais je ne me suis pas inquiétée, je sentais qu'il n'y avait pas de danger. Au pire, je n'aurais pas été la première à accoucher dans une grange», plaisante-t-elle.
Le couple descend donc pour rejoindre la voiture et, entre-temps, appelle le futur grand-père.

Le grand-père poule
«C'est lui qui a paniqué! Il a absolument voulu prévenir les pompiers», décrit Aude. À partir de là, tout s'enchaîne. Les pompiers envoient le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) qui veut récupérer la future maman en hélico. Sauf que le brouillard empêchait la manœuvre. Du coup, c'est sur le chemin que les secours ont récupéré Aude. «Mais je n'ai accouché que 24 heures plus tard! Je crois que tout le monde s'est plus inquiété que moi», estime Aude. Heureusement, Xochilt Amapola et sa maman vont bien, elles se remettent de leurs émotions à Saint-Girons en attendant de commencer une nouvelle vie, entre estive l'été et Sentein l'hiver.

Remerciements
«Je souhaite remercier les pompiers, les gendarmes de Sentein et de Castillon, les médecins, le SMUR et toute l'équipe de la maternité de Saint-Girons. Je suis très bien soignée et ça fait plaisir de voir que des gens se préoccupent de toi», apprécie Aude Chertier.

Auteur: Pauline Amiel
Source: La Dépêche du Midi du 22 septembre 2012