Ourse Daniza dans le Trentin en Italie: la CIPRA se mobilise

Logo Facebook
Vous êtes ici: Accueil > Environnement-Pyrenees > Ecologistes-Ecologie > CIPRA > 2014-08-25-CP-CIPRA-Ours-Daniza-Trentin-Suisse

La CIPRA qui se présente comme étant un organisme indépendant œuvrant «depuis 1952 pour la protection et le développement durable des Alpes» est en fait une association de lobbying qui se moque autant du développement durable que des hommes qui vivent dans les Alpes notamment ceux qui ont fait les paysages et la riche biodiversité que nous connaissons. Comme toutes les associations environnementalistes, la CIPRA œuvre pour une politique de l’ensauvagement des territoires et le rewilding. A cette effet, elle s’aligne sur toutes les ONG environnementalistes pro-ours et pro-loup en se préoccupant plus de l’animal sauvage que du développement durable. La preuve pour la sauvegarde de cet ours à problème vis-à-vis des hommes. Même comportement avec le loup.

- Ourse Daniza: le doute profite à l‘accusé

Le thème des grands prédateurs déclenche régulièrement des débats émotionnels. Cela parait le cas dans le Trentin, Italie: l’ourse Daniza a adopté un comportement défensif à l’égard de ses oursons au détriment d’un randonneur qui a été blessé. Les administrations de la Province de Trente ont autorisé la capture de la mère, tandis que les petits resteront en liberté.

La décision est prématurée et entièrement dénuée de fondement. Rien ne prouve que Daniza soit un animal « problématique ». La Commission Internationale pour la Protection des Alpes, CIPRA conteste cette condamnation a priori. Dans une lettre ouverte, elle s’adresse au Gouverneur de la Province autonome de Trente, Ugo Rossi et aux Ministres de l'Environnement des États alpins.

Les responsables devraient suspendre la capture de cette ourse, en attendant des évaluations objectives attestant qu’elle pourrait mettre en péril la sécurité d’autres personnes. La coexistence entre les grands prédateurs et l’homme dans l’espace alpin n’est possible que si les Etats alpins agissent de manière concertée en application de la Convention Alpine, en particulier du protocole Protection de la Nature et Entretien des Paysages. C’est aux Ministres de l'Environnement des États alpins – destinataires de la lettre ouverte - de s’engager au niveau international afin que ladite coexistence puisse réussir.

Source: Communiqué de Presse de la CIPRA du 25 août 2014

- Lettre ouverte aux Ministres de l'Environnement des États alpins et au Gouverneur de la Province autonome de Trente, Ugo Rossi

Mesdames, Messieurs,

Les Alpes représentent une riche biodiversité qui revêt une importance stratégique pour le continent européen. Durant ces dernières décennies, grâce aussi aux efforts de certains gouvernements et ONG, les Alpes ont connu un repeuplement des grands prédateurs, précédemment disparus de vastes zones. Il s’agit sans doute d’un phénomène positif, vu l’importance des grands prédateurs pour la régulation des effectifs du gibier herbivore. Par contre, c’est un grand défi pour tous les Etats alpins, car la coexistence entre grands prédateurs et activités touristiques, zootechniques et agricoles dans l’espace alpin n’est possible que si les Etats alpins agissent de manière concertée pour développer les contributions scientifiques, les activités de surveillance et l’information sur les comportements qui pourraient mettre en péril la sécurité des personnes.

Malheureusement, certains évènements – plus ou moins graves, jusqu’à présent sans fin tragique - font la une de la presse estivale et influencent le sentiment populaire. Cela parait le cas de « Daniza », l’ourse qui, dans la province de Trente, a adopté un comportement défensif à l’égard de ses oursons au détriment d’un randonneur, qui a effrayé la mère en observant les petits et a été légèrement blessé. Les administrations de la Province de Trente ont permis la capture de cette ourse bien qu’elle n’ait pas encore eu lieu d'après les informations actuellement disponibles.

D’après la description de l’événement survenu, les avis d'experts et des principales associations italiennes pour la protection environnementale, le comportement de l’ourse ne nous semble pas «problématique» et ne justifierait donc ni la capture ni l’élimination.

La CIPRA, dans son rôle d’observateur officiel de la Convention alpine, ne peut pas manquer d’en appeler aux ministres de l'Environnement des États alpins et aux collectivités territoriales concernées pour que soient respectées les dispositions visées dans le Protocole Protection de la Nature et Entretien des Paysages, qui fait partie intégrante de la Convention. Ces dispositions sont conformes aux conventions internationales pour la protection de la faune sauvage.

Nous estimons que la capture doit être immédiatement suspendue, en attendant des évaluations objectives attestant le comportement « problématique » de l’ours brun.

Dominik Siegrist
Président CIPRA International

Source: Site Web de la CIPRA