Ferus: les mensonges de Pastoraloup

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Depuis la création d’Artus dans les années 1980, le mensonge la manipulation sont devenus une forme de gouvernance associative chez certains écologistes. Pour Pastoraloup, nous en avons retenu trois grossières diffusées début 2013.

- Le mail de la DDTM 06 aux éleveurs

Le 14 mai 2013 il a été retransmis à 67 éleveurs des Alpes-Maritimes par "Lxxxxxx Philippe - DDTM 06/SEREN/PAE" à 16h40 un mail de Julie Bonnet «coordinatrice et animatrice du programme pastoraLoup, programme associatif de soutien au pastoralisme en zone à loups de l'association FERUS». Et pour le cas où les éleveurs ne comprennent pas qui elle est, elle annonce des références : «Je succède à Jean-Luc Borelli, puis à Rémi Leconte». Rémi Leconte étant aujourd’hui employé à la maison du pastoralisme à Manosque dans les Alpes de Haute-Provence, voilà une occasion pour créer le trouble et l’ambiguïté et ainsi mettre en confiance. Lui a-t-on demandé d’utiliser son nom? A priori et sauf erreur de notre part, NON!

Ce mail destiné à la DDTM 06 est réexpédié aux 67 éleveurs par la DDTM 06, c’est-à-dire un service de l’Etat. Il précise: «Vous trouverez en pièce jointe un document (1) présentant le programme. Il a été réfléchi de façon à être court, précis et lisible, afin d'être lu dans sa globalité. Il est à destination des éleveurs qui souhaiteraient recevoir l'aide d'un bénévole dans la mise en place des mesures de protection. Je me permets de vous l'envoyer, afin de vous informer de nos travaux et éventuellement de le faire circuler auprès des éleveurs avec qui vous êtes en contact. J'ai déjà eu le plaisir de travailler avec certain d'entre vous en 2011 et 2012. N'hésitez pas à me contacter si besoin, je suis à votre disposition pour la réalisation de chantier ou de surveillance bénévole».

Voilà la preuve d’une totale ambiguïté entre un service de l’Etat et une association militante qui n’a aucune légitimité pastorale et se substitue en concurrence gratuite à un service marchand des structures agricoles qu’est le service de remplacement. Concurrence déloyale au détriment des salariés agricoles. C’est ce que Ferus appelle une aide au pastoralisme et pourquoi pas aussi le développement de la profession de berger. Et évidemment, Férus perçois des subventions pour ce type d’action, subventions qui seraient probablement mieux employées si elles étaient affectées à l’amélioration des conditions de vie des bergers en estive.

(1) Il s’agit du livret de l’éleveur qui fait référence à un partenariat imaginaire avec le CERPAM

PS: Nous disposons de la copie de ce mail avec la liste et les adresses des destinataires

- Observations

La manipulation n’est pas évidente pour ceux qui ne connaissent pas les méthodes de cette association. Ne disposant pas du fichier des éleveurs, ce qui démontre qu’ils ne sont pas spécialement bien impliqués dans leurs activités, ils utilisent l’étonnante complicité d’un service de l’état pour contacter les intéressés potentiels en apportant une sorte de crédit moral à leur démarche.

Par ailleurs, en se référant à un de leurs anciens employés aujourd’hui dans «l’autre camp», ils apportent un second crédit à la démarche. Un troisième crédit sera le partenariat imaginaire avec le CERPAM, parfaite caution si personne n’y prend garde.

La manipulation est forte car, par ces amalgames, ils compromettent le Président du CERPAM, Francis Solda, par ailleurs Président de la FROS. Compromission manipulatrice qui permet de créer des critiques au sein du milieu de l’élevage ovin.

Par cette première approche, nous voyons déjà les dangers des risques toutes relations, même minimes, avec Férus

Louis Dollo, le 5 juin 2013

- Dans le rapport d'activités 2012 de Pastoraloup

Le bilan 2012 des actions de Pastoraloup est édifiant. Si nous en croyons les slogans voir même les interventions comme au Symposium de Saint-Etienne de Tinée, l’affaire fait illusion. Mais réfléchissons un peu à partir de d’un document établi par Ferus elle-même.

6 mois de travail sur 4 départements et… seulement 43 éco volontaires pour 669 journées de bénévolat. Au totale, moins de 1% du volume de temps financé par l’Etat. Ce qui démontre que Ferus n’a rien compris au problème loup / gardiennage qu’il croit traiter avec un peu de bénévolat non qualifié. Pas sérieux!

Mais quelle valeur accorder à un tel document. Page 8, il est indiqué «2 interventions chez M.DERBEZ (en préventif) et chez M.Violano (suite à une attaque). 2 bénévoles pour environ 40 bêtes tuées». Surpris, nous avons contacté Yves Derbez, Président de l’association Eleveurs et Montagnes, dont nous ne pouvons pas dire qu’elle partage les opinions de Férus. Yves Derbez nie avoir eu recours aux services de Pastoraloup en 2012. Il reconnait néanmoins qu’en 2011, à la suite d’une grosse prédation où il en était ressorti psychologiquement affaibli, les services de l’Etat lui ont forcé la main pour se reposer et prendre quelqu’un pour l’aider. Ces aides se sont avérés être des bénévoles de Pastoraloup qui ne sont restés que 3 ou 4 jours.

Partant de cette observation, quel crédit accorder à aux rapports de Ferus? Mensonges ou manipulations pour faire illusion et présenter une association sous un visage qui n’est pas la réalité?

Louis Dollo, le 5 juin 2013

- Dans le livret de l'éleveur 2013

Dans son «livret de l’éleveur» expédié aux 67 éleveurs potentiellement intéressés par Pastoraloup, Ferus fait état d’un partenariat avec la DDTM et le CERPAM pour des chantiers dans ces termes:

«Chantier d'aménagement pastoral

«FERUS participe en partenariat avec la DDT/DDTM/CERPAM, à des chantiers de création ou rénovation d'ouvrages et équipements pastoraux (mise en place de parc/clôture fixe, sécurisation de clôture existante, rénovation/construction de cabane de berger ou autre type de logement, création de point d'eau sécurisé, travaux d’amélioration de la visibilité dans des secteurs boisés ou emoussaillés…) qui facilitent la mise en œuvre de pratiques pastorales moins vulnérables au risque de prédation. Les chantiers permettent également l’expérimentation de nouvelles mesures de protection (ex: fladries 2009)».

Dans une lettre adressée au Président de Ferus en mai 2013, que nous avons pu consulter, Francis Solda, Président du CERPAM, dément une telle affirmation «qui est contraire à la réalité,…. aucun partenariat n’est établi entre Ferus et le CERPAM pour traiter de tels chantiers». Ce qui n’empêche pas de FERUS de répondre dans le style: «ce n’est pas mais ça aurait pu être». Mauvaise foi quand tu nous tiens….! Ou manipulation pour faire illusion d’une certaine importance de cette association qui, à la réflexion, n’est rien.

Il faut sans doute rappeler que l’apport de Férus est dérisoire par rapport à l’ampleur du problème loup et gardiennage. Le volume de temps apporté par les écovolontaires n’atteint pas 1 % du volume de temps financé par l’Etat. Ceci démontre que Ferus n’a rien compris au problème. S’il croit qu’il se traite avec un peu de bénévolat non qualifié et des slogans militants, il se trompe. C’est une affaire de professionnels et Férus nous montre tous les jours qu’ils ne sont pas une association de professionnel donc l’association et ses dirigeants sont incompétents.

Louis Dollo, le 5 juin 2013