Les dérives de l'antispécisme

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S’agit-il vraiment de dérives ou de dérapages de l’antispécisme ? Non ! Il s’agit de son véritable visage issu de l’idéologie nazie où la haine de l’homme au profit de l’animal est une règle de vie.

- Les dérapages de «l'antispécisme»

Nous sommes tous des animaux égaux entre eux. De la coccinelle posée sur sa marguerite à Einstein dans son labo, total respect. Les végétaliens appellent cet étrange concept l'antispécisme, en réaction à ce qu'ils nomment eux-mêmes le spécisme, c'est-à-dire la discrimination fondée sur l'espèce : un mouvement mieux implanté chez les Anglo-Saxons mais encore confidentiel en France.

«Nous militons pour la reconnaissance des droits fondamentaux (droit à la vie, droit à ne pas subir de torture, droit à la liberté) à l'ensemble des êtres sensibles, explique l'un des organisateurs de la Veggie Pride, Dominic Hofbauer. Comme les animaux humains, ils ont la capacité de souffrir de la douleur physique et de la privation de liberté. Et manifestent un attachement à leur propre vie.»Les animaux, en effet, ne se suicident pas. Les antispécistes récusent le «présupposé religieux» selon lequel «l'être humain serait d'essence divine et aurait fait l'objet d'une création séparée afin de soumettre la nature et dominer le monde».

Ethique.
Les animaux sont donc élevés au statut d'«individus», à en croire l'un des ouvrages fondateurs de ce mouvement, la Libération animale de Peter Singer, sorti en 1974 et traduit en France en 1993. La condition animale y est abordée comme une question éthique, l'auteur n'hésitant pas à la comparer à l'esclavage des Noirs américains ou à la condition féminine. Une question qui a mobilisé des intellectuels, des artistes, des scientifiques autrement plus sérieux, et que les militants ne se privent pas de citer : Marguerite Yourcenar, Léonard de Vinci, Pythagore, ou... Isaac Bashevis Singer.

La grande différence, c'est que l'idéologie des végétaliens peut les entraîner vers des dérapages dans tous les sens : «Je suis contre le viol», explique ainsi une militante, parlant «des vaches, chèvres, brebis et autres femmes bafouées», parce qu'utilisées pour produire du lait qui lui-même engendre fromage et yaourts. Sans oublier les poules, humiliées parce qu'exploitées pour leurs oeufs.

- Génocide

Sans aller jusqu'à risquer une condamnation par les tribunaux pour outrage ou diffamation, les «penseurs» du végétalisme poussent le raisonnement antispéciste jusqu'à trouver dans le génocide nazi de la Seconde Guerre mondiale une source inépuisable de comparaisons avec l'industrialisation de l'élevage et de l'abattage des animaux. Les batteries deviennent des «camps de concentration», l'enfouissement hâtif des moutons atteints de la fièvre aphteuse en Angleterre est décrit comme les paysans des campagnes polonaise ou ukrainienne ont décrit les massacres de juifs par les nazis: «Certains étaient allés jusqu'à creuser d'énormes fosses où ils jetaient les animaux vivants dedans, puis les recouvraient de terre. Les voisins disaient entendre des cris étouffés la nuit et voir la terre bouger par endroits.»Les «théoriciens» du mouvement vegan parlent de «massacre planifié», d'extermination massive et systématique d'individus... Un certain Charles Patterson a même, pour défendre le droit des animaux, osé titrer son livre Eternal Treblinka.

Auteurs: Emmanuèle Peyret et Brigitte Vital-Durand
Source : Libération du 17 mai 2003