Loups dans les Alpes-Maritimes : Le Préfet refuse les tirs de prélévements

 

Share

 

La conclusion de la journaliste de France 3 Cote d’Azur (12-13 du 9 mai 2013 à de 2 minutes 52 secondes jusqu'à 5 minutes 25 secondes) est édifiante quant au comportement du Préfet des Alpes-Maritimes. Voilà un homme qui doit passer de bonnes nuits au chaud dans un bon lit qui n’a que peu de considération à l’égard de ceux qui se lèvent plus tôt que lui pour produire une alimentation de qualité.

 


Malgré les attaques répétées sur le troupeau de Louis Ascenzi (3 depuis le début de l’année) dont la dernière avec plus de 40 bêtes tuées, malgré le nombre impressionnant de moutons tués l’an dernier dans les Alpes-Maritimes supposant une très forte population de loups dans ce département et malgré le nouveau plan loup, le Préfet refuse tirs de défense ou de prélèvement pour protéger le troupeau de ce berger au bout du rouleau.

Le Préfet s’obstine dans des errements dont la seule motivation ne peut être qu’une profonde incompétence ou une totale ignorance de la réalité du terrain ou, pire encore, une manifeste adhésion aux thèses les plus ignobles des organisations écologistes extrémistes et sectaires qui ont, il faut le reconnaître, une totale main mise sur la gestion de l’environnement départementale.

Les organisations écologistes qui peuvent, dans ce cas, être confondues à la DREAL, au Parc National du Mercantour et au Parc Alpha pour leur extrémisme ont certainement une part de responsabilité dans la décision irresponsable du Préfet. Ces ONG idéologiquement acquises aux thèses du « tout sauvage » n’ont pour seul objectif que de vider les territoires de leurs habitants pour laisser la place à la faune sauvage. Le Préfet participe à ce véritable nettoyage humain qui rappelle un passé pas si lointain au lendemain de la commémoration du 8 mai 1945.

Une décision préfectorale incompréhensible

A la fin du reportage, la journaliste nous dit : « Le préfet a précisé ce matin qu'il n'envisageait pas de tir de prélèvement du loup dans les Alpes-Maritimes; comme le prévois un plan national de protection des troupeaux. Il précise aussi que le berger de Lucéram a été autorisé par ailleurs à pratiquer des tirs d'effarouchement ». Preuve que le Préfet ne sait pas de quoi il parle et que les conseils qu’il reçoit émanent plus d’idéologues que de personnes compétentes.

Pour la Fédération des Acteurs Ruraux (FAR)

"Rien que ces 2 phrases sont édifiantes:

  • Ce n'est pas un plan de protection des troupeaux, mais d'élevage des loups et de sabotage de l'agriculture
  • Le préfet se doit d'appliquer la réglementation, pas de décider qu'il ne le fera pas !
  • Les Alpes-Maritimes étant le département le plus touchés en France, il y a de nombreux secteurs ou les critères nécessaires sont réunis, le préfet se doit donc d'agir avant que nous soyons obligé d'interpeler les 3 ministères concernés (intérieur, agriculture, environnement)
  • Limiter l'autorisation a un tir d'effarouchement pour ce troupeau, alors qu'il a déjà subi au moins 4 attaques cette année, que d'autres troupeaux du secteur ont eux aussi été attaqués... de plus ce troupeau et gardé, et il y a 4 Patous... C'est de l'humiliation, du mépris...
  • La position de monsieur le préfet n'est pas tenable, car il ne peut s'abstenir d'appliquer la réglementation la nationale, ni abandonner l'ensemble des éleveurs de son département »

La mobilisation est en cours

La mobilisation autour de cet éleveur est en train de s’organiser. Si, depuis quelques années les éleveurs se sont souvent retrouver seuls, il semble qu’un nouvel élan soit en cours depuis tous les massifs

La coordination pyrénéenne ADDIP a fait connaître sa position.

Louis Dollo, le 9 mai 2013

Haut de page


Le Grand Charnier

Accueil du Monde des Pyrénées
Le loup
Le loup dans les Alpes