1838 Invasion de loups dans le Pays de Bray

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Les archives départementales de Seine-Maritime nous précise sur sa page Facebook: "Aujourd'hui, n vous rend service : pas besoin de se creuser pour trouver une histoire à lire ce soir à vos enfants ou petits-enfants... Le Journal de Rouen du 26 janvier 1838 (JPL 3/96) nous conte l'invasion du Pays de Bray par de "voraces quadrupèdes" que l'on "entend hurler aux alentours des bois". Alors, loup, y es-tu?"

Preuve que le loup était partout et s'adapte à toutes les situations et pas seulement dans des vallées retirées de montagne..... Selon un témoignage sur la même page: "Le musée d'Elbeuf conserve un trophée de loup censé être le dernier de Normandie... mais il semble qu'il ne soit pas le seul!" En effet, dans toutes les régions il y a un dernier et même, dans la même région, il y a plusieurs derniers. Sans doute la preuve qu'il est difficile d'éradiquer ce prédateur plus malin, et non pas plus intelligent, que l'homme.

"Une bande loups vient de répandre dans les herbages du Pays de Bray ; ces animaux rôdent en plein jour auprès des habitations, les plus affamés, attaquent les moutons jusqu'auprès des maisons.

"A Ménerval, un loup d'une force peu commune s'est rué, le 18 de ce mois, à quatre heures après-midi, sur un troupeau de moutons, qui n'était pas éloigné de plus de 200 pas de la ferme. La présence du berger, ses cris, ceux de trois personnes immédiatement accourues, ne l'ont point intimidé: loin de lâcher le mouton qu'il venait d'attaquer sous les yeux du berger, il le dévorait à trente pas des spectateurs étonnés. Ce n'est qu'après s'être assouvi et au bruit toujours croissant des habitants qui accouraient de toutes parts, qu'il s'est éloigné, mais lentement et en faisant des pauses fréquentes."


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"Ces voraces quadrupèdes sont en grand nombre dans les environs de Gournay ; on les entend le soir hurler aux alentours des bois, et notamment de ceux qui bordent les propriétés voisines de conseillers de l'arrondissement et du département, dont ils ont gloutonnés les cygnes. Leur présence a fait diversion à la misère produite par le grand froid. Les habitants des campagnes, vivement alarmés, jettent les hauts cris ; ils s'en prennent à l'administration en général et aux louvetiers en particulier."

Cette description des faits et des réactions trouvée sur la page Facebook des Archives départementales de Seine-Maritime est tout à fait remarquable de similitudes avec ce que nous observons en 2015 dans tous les départements où sévissent les loups. L'histoire de répète et les mêmes causes produisent les mêmes effets. Nous devrions tirer les enseignements du passé au lieu de vouloir tenter de refaire le monde en s'imaginant que le loup est un gentil animal que nous ne savons pas comprendre. Persister dans l'erreur, pourrait bien, à terme, devenir un comportement criminel.

Louis Dollo, le 12 septembre 2015