La gestion du loup dans le Massif Central selon le rapport Guth-Bracque

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La gestion du loup et l’appréciation d’avenir des grands prédateurs carnivores est le plus souvent confiée à des hauts fonctionnaires, notamment les inspecteurs généraux de l’environnement, qui ont une vision très théorique et statistique de la situation. Aucune vision humaine, aucun contact avec le terrain direct pour connaître les conditions de vie. Tous leurs rapports sans aucune exception se font sur la base de dialogue avec des élus politiques et socioprofessionnels dans le meilleur des cas. D’une fois à l’autre, c’est souvent un copier / coller. Quant à la vision d’avenir pour les grands prédateurs, c’est celle des associations écologistes dont certains d’entre eux sont des militants actifs et pour le pastoralisme, c’est le plus souvent sur la base de leurs fantasmes de promeneurs estivants. Il n'existe aucune analyse, aucun travail de fond partagé avec les acteurs professionnels des territoires afin d'obtenir une adhésion de l'ensemble.

Le rapport dont nous proposons des extraits est assez édifiant sur les intentions de répartitions des grands prédateurs carnivores.

- La gestion du loup dans le Massif Central selon le rapport Guth-Bracque

Le rapport "d'Evaluation des actions menées par l'état dans le cadre du plan d'acgtion sur le loup - 2004-2008" réalisé en par Marie-Odile Guth et Pierre Bracque en mars 2008 mentionne notamment:

- 4.2.4 Déterminer des zones différenciées de colonisation

Quinze années d’expérience de présence du prédateur sur le territoire permettent d’établir que la gestion de l’espèce nécessite l’application d’une politique adaptée, «réfléchie en amont» afin d’éviter le choc frontal d’une colonisation prévisible mais non-préparée.
Deux types de territoires pourraient ainsi être définis:

- Des territoires confortés, adaptés et soutenus face à la présence de loup

Ces espaces pourraient correspondent aux massifs montagnards colonisés actuellement (Alpes du Nord et du Sud) et en colonisation prévisionnelle (Jura, Vosges, Pyrénées) et qui dans le cadre d’un soutien à la politique du pastoralisme disposent d’aides substantielles en matière de prévention et d’indemnisation des élevages extensifs et où le tir de défense est autorisé sous conditions et le tir de prélèvement doit conserver un caractère exceptionnel.

- Des territoires inadaptés à sa présence

Dans le cadre de l’expansion de son territoire, le loup va nécessairement atteindre des secteurs du centre et de l’ouest de la France particulièrement axés sur l’élevage intensif (grandes et petites unités, élevage laitier et viande) où sa présence sera inappropriée. Ces zones de colonisation devraient faire l’objet de dispositions nouvelles et de tests par l’instauration d’une politique de prévention et d’indemnisation des dégâts occasionnés, mais également par un renforcement du prélèvement rendant le loup inapte à son installation et garantissant un bon niveau de conservation et d’équilibre de la population dans les autres secteurs antérieurement occupés. Ces dispositions nouvelles et en particulier l’indemnisation ne devront en aucun cas se faire au détriment des territoires déjà colonisés."

- Discussion

Serait-ce une preuve de plus que tout est prévu depuis longtemps? Et dans ce cas, doit-on parler d’une arrivée naturelle ou d’une introduction clandestine? Curieusement, cette affaire qui n’est pas nouvelle arrive, comme c’est souvent le cas, après des élections et un changement de ministre. Histoire de faire passer l’affaire à un ignorant des dossiers. Méthode qui a été efficace avec l’ours dans les Pyrénées comme le décrit parfaitement David Chétrit dans son ouvrage: «Réintroduction de l’ours – Histoire d’une manipulation».

Par ailleurs, y aurait-il deux catégories de français : ceux qui devront vivre avec des grands prédateurs et les autres qui viendront les admirer ? Véritable discrimination manifestement élaborée par des fonctionnaires sans scrupules mettant en avant leur idéologie sectaire écologiste menée par le WWF au détriment de l'intérêt général des français sur les bases de liberté et égalité. Grave comportement pour l'avenir de la démodratie. Phénomène également décrit par David Chétrit.

Dialogue à poursuivre sur le blog de la "Fédération des Acteurs Ruraux".

Pierre Bracque, inspectuer général de l'agriculture, est également l'auteur d'un "Rapport de mission interministérielle sur la cohabitation entre l'élevage et le loup" (1999)