Prédations et dégâts des loups en 2015

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Nous pouvons suivre l'évolution des dégâts des loups et l'évolution des prédations au cours de l'année 2015. Cette page est en chantier permanent au fur et mesure que les informations nous parviennent.

Elle permet de constater que les mesures de protection comme les mesures de prélèvements ou de tirs de protection n'ont aucun effet sur la prédation. Celle-ci est en progression constante d'une année à l'autre et chaque mois. Que reste-t-il aux éleveurs?

L'objectif est clairement affiché par l'UICN / WWF: Rewilding / ensauvagement des territoires au profit du tout sauvage. Une politique suicidaire pour l'élevage déclinée par les parcs nationaux notamment celui du Mercantour.
Et si les éleveurs résistent? Ou se révoltent?

- Les attaques par mois

- Avant 2015 et chiffres généraux

- Février 2015

- Mars 2015

- Avril 2015

- Mai 2015

- Juin 2015

- Juillet 2015

- Août 2015

- Septembre 2015

- Octobre 2015

- Novembre 2015

- Décembre 2015

30 mars 2013 - Protection des éleveurs face aux attaques de loups
Interventions de Gérard Bailly, sénateur du Jura

19 mai 2016 - Loup et pastoralisme: une incompatibilité de plus en plus évidente

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- Commmentaire de la situation au 31 décembre 2015

Les résultats chiffrés sont sans appel avec une progression de 29.10% en 3 ans. L'accroissement des prélèvements de loups et le renforcement des mesures de protection sont sans effets sur la prédation. Passer de 8 768 victimes constatées à 8 935 en un an est bien la preuve que la méthode n'est pas bonne et que les lamentations des écologistes ne sont pas justifiées. Elles relèvent plus d'un comportement idéologiques irresponsable que responsable.

Le plus impressionnant est ce qui se passe dans les Alpes-Maritimes en passant de 2.835 victimes à 3.413. Pas moins de 600 victimes de plus dans un département qui n'est plus à la pointe de l'élevage ovin, et pour cause....

Même chose dans les Alpes de Haute-Provence qui passe de 1 266 victimes à 1 465. Comment peut-on exercer sereinement un métier dans de telles conditions et gérer efficacement une exploitation d'élevage tant sur le plan financier que sur le plan du suivi génétique d'un troupeau? Quelle entreprise commerciale ou industrielle accepterait que régulièrement des vandales viennent détruire l'outil de travail au seul motif qu'ils sont indemnisés et que, de ce fait, ils doivent accepter les dommages?

Il semble que les services de l'Etat, et notamment certains Préfets, comme dans le Var, prennent l'affaire de manière très légère. Dans des départements moins impactés, comme la Lozère, une lente mais efficace progression est en cours. On laisse les meutes se mettre en place. Il y a, par contre, des départements à forte baisse ou avec une disparition des prédations. Peut-être que les éleveurs ont trouvé des solutions efficaces. Il est étonnant de voir des loups en Haute Savoie mais rien dans l'Ain, le Doubs et le Jura alors que des loups italiens arrivent dans les Vosges et tout l'Est de la France. Comment arrivent-ils? C'est manifestement prendre les gens pour des imbéciles que de prétendre à un retour naturel.... comme pour ceux arrivés dans le Mercantour en 1992 depuis de lointaines contrées italiennes ou encore ceux arrivés par hasard dans une réserva naturelle des Pyrénées-Orientales en 1999 sans avoir été vus entre les Alpes et la Catalogne.

Depuis plus de 10 ans, les quotas de loups à prélever n'ont jamais été atteints. Une soixantaine reste à prélever sans compter qu'entretemps ils se reproduisent, selon l'ONCFS au rythme de 20% par an..... Et on prétend que les effectifs diminuent.

Hormis le fait qu'il faudrait éliminer des meutes entières et non des loups pris au hasard, il faudrait que l'Etat prenne se sérieuses initiatives quant à l'ensemble de ses personnels beaucoup plus militants que techniciens et agents de services publics. Un témoignage d'introductions de loups en provenance d'Italie existe autant que de nombreuses incohérences. A l'Etat de prendre les initiatives indispensables pour que ces personnes cessent de nuire. Mais également à l'Etat de s'assurer que certaines personnes, sources de nuisances incontestables, évitent de s'exposer publiquement pour des donner des leçons alors qu'elles sont à la base de mensonges.

Le vrai problème est de savoir ce que l'Etat veut faire de ces territoires: des territoires vivants avec des activités humaines ou des territoires sauvages pour satisfaire les fantasmes du rewilding de l'UICN? Aux éleveurs d'exiger, entre autre, l'application de l'article L 113-1 du Code Rural et tout simplement les rapports du Grenelle de l'environnement qui n'a, manifestement, servi à rien puisque totalement oublié.

- Quelques chiffres:

A noter que ces chiffres ne prennent pas en compte les bêtes disparues, retrouvées trop tard, inconstatables du fait des vautours, ou détenues par des particuliers (dont des chevaux ...). Selon certains spécialistes du pastoralisme, si tout cet ensemble exclu des statistiques était pris en compte, le nombre des victimes pourrait doubler.

Comparé à 34 loups tués sur toute la France, où se situe le massacre annoncé par les écologistes défenseurs du loup?

Les mouvements écologistes prétendent toujours qu'il y a des solutions pour cohabiter. Le problème est que depuis plus de 20 ans personne n'a trouvé de solution et eux sont incapables de produire la moindre proposition concrète et sérieuse. Cherchez l'erreur!

Louis Dollo, le 4 janvier 2016

- Retour sur le Grenelle de l’Environnement

Si nous reprenons les éléments du Grenelle de l’environnement, groupe 2 (Préserver la biodiversité et les ressources naturelles), dans le rapport final, page 31 il est précisé: «Il ne s'agit donc plus de geler une nature sauvage, maintenue dans son état primitif, à l'abri des interventions humaines/…/ nos activités économiques sont incluses dans notre environnement naturel. Ceci est d'autant plus vrai en France où tous les paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d'une coévolution du travail de la nature et de l'homme.» (Donc «semi-naturels»). Plusieurs analyses scientifiques viennent confirmer ce fait. Tout le monde s’accorde pour dire que: «Un pastoralisme adéquat permet de maintenir et même d'augmenter la biodiversité végétale. Les pâturages contribuent à la biodiversité animale, qu'il s'agisse d'espèces sauvages (ongulé, oiseaux rapaces, etc.) ou de la diversité génétique liée aux races d'élevage autochtones.»

Nous voyons dans ces divers propos que «Haute valeur naturelle» n’est pas équivalente de «habitat naturel». Au contraire même puisque le classement «haute valeur naturelle» concerne en France (Pyrénées notamment) des «habitats semi-naturels»…. «fruit d'une coévolution du travail de la nature et de l'homme.» (cf. Grenelle).Appliquer à de tels habitats les mêmes mesures de protection qu’à des habitats naturels revient à ne pas préserver leur véritable «nature» («coévolution du travail de la nature et de l’homme») mais, au contraire, les transformer en ce qu’ils ne sont pas: des habitats «naturels».

Lire l'article complet de Bruno Besche Commenge: "Halte aux mensonges - La biodiversité? C’est pas le loup ni l’ours, c’est éleveurs et troupeaux"

Grenelle de l’environnement - Préserver la biodiversité et les ressources naturelles – Rapport de synthèse du groupe 2

- Article L 113-1 du Code Rural qui semble avoir été oublié par tout le monde

"Par leur contribution à la production, à l'emploi, à l'entretien des sols, à la protection des paysages, à la gestion et au développement de la biodiversité, l'agriculture, le pastoralisme et la forêt de montagne sont reconnus d'intérêt général comme activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires centraux de l'espace montagnard.

"En conformité avec les dispositions des traités instituant la Communauté économique européenne, le Gouvernement, reconnaissant ces rôles fondamentaux de l'agriculture, du pastoralisme et de la forêt de montagne, s'attache à:…» A lire intégralement notamment par les parlementaires et fonctionnaires:......." Lire la suite

- Commmentaire de la situation au 30 novembre 2015

Les chiffres sont sans appel: il n’y a pas, globalement, de régression de la prédation. Les «spécialistes» ne pourront donc pas expliquer la situation par une extension spatiale de la population de loups. Il s’agit bien d’un accroissement de cette population. La preuve!

Dans les Alpes-Maritimes, les Hautes-Alpes, les Alpes de Haute-Provence, la Savoie, la Drôme et la Lozère, la progression de la prédation est importante malgré les tirs de prélèvements et de défense qui, eux aussi, ont augmenté.

- Pourquoi des loups dans les Vosges?

Nous pouvons nous étonner qu’il nous soit expliqué que dans les Vosges il y a des loups dits «de souche italienne» avec une progression importante de la prédation alors que qu’il n’y a pas de prédations de loups dans le Doubs, l’Ain et le Jura. Curieusement, le loup passe dans ces zones sans se faire remarquer… pour aller se faire remarquer plus loin. C’est exactement ce qui s’est officiellement passé pour aller des Alpes jusque d’ans deux réserves des Pyrénées-Orientales en 1999 alors que 15 ans plus tard ils s’arrêtent étonnamment dans l’Aude. Manifestement, ce sont des explications qui prennent les gens pour des imbéciles.

- La Lozère en augmentation inqiétante

Nous constatons que la population de loups s’installe en Lozère et déborde sur les départements voisins. Mais notre préférence va beaucoup plus vers la suspicion de lâchers de loups à proximité de parcs animaliers et d’élevages discrets de particuliers. A l’évidence, l’ONCFS ne s’empresse pas à surveiller ces établissements. C’est dans cet esprit qu’il faut s’attendre à des lâchers en Limousin dans les prochains mois. La propagande faisant croire à une arrivée naturelle est un peu trop grosse pour y croire surtout en connaissant les acteurs.

- La Savoie.... les éleveurs avaient raison

Les écologistes ont contesté que des tirs de 6 loups aient été accordés aux éleveurs de Savoie au motif que le nombre de prédations ne le justifie pas. Il apparaît que la prédation a fortement augmentée par rapport à l’an dernier et qu’elle est pratiquement équivalente à celle des Hautes-Alpes. Une fois encore, les appréciations écologistes sont à la fois fausses, mensongères et irresponsables.

- Une nouveauté

Au cours d’une réunion du réseau loup dans les Alpes-Maritimes, l’auditoire est informé qu’en matière de génétique il a été déterminé 710 génotypes différents en France dont plus de la moitié dans les Alpes-Maritimes. La période de relevé n’est pas indiqué mais supposons que ce soit sur 20 ans sur la base d’une durée de vie de 10 ans d’un loup, il est plus que probable que le nombre de loups en France soit bien supérieur aux 300 (environ) régulièrement annoncé. Le double apparaît plus réaliste.

- Les loups fantômes

Plusieurs loups ont été vus ou tués sans que personne ne donne d’explication. Il y tout lieu de penser qu’il s’agit d’hybrides que personne ne veut reconnaître car cela viendrait confirmer les lâchers que nous dénonçons depuis longtemps. Les «spécialistes» nous amusent depuis 20 ans. La preuve des mensonges étant faite, il ne serait pas raisonnable des croire aujourd’hui.

Nous ne pouvons que constater que la prédation ne faiblit pas. Les mesures de protection ne servent à rien. Il serait donc temps de fermer ce chapitre de réflexion qui n’a que trop duré…. 20 ans. Il faut se rendre à l’évidence:

1/ le loup n’est plus une espèce en danger.

2/ Seule l’éradication peut stopper l’hémorragie de la prédation.

Les anciens, dont l’expérience et la connaissance étaient basées sur l’observation étaient sans doute moins idiots que les spécialistes d’aujourd’hui qui s’obstinent dans l’erreur.

Louis Dollo, le 1 décembre 2015

- Commmentaire de la situation jusqu'au 31 août 2015

Nous constatons la poursuite d'une forte augmentation des attaques et prédations de loups dans les départements des Alpes-Maritimes, des Alpes de Haute-Provence, de la Drôme, des Vosges et de la Lozère. Pour certains d'entre eux, ce sont des départements fortements alimentés par le réservoir hyper-protégé du Parc National du Mercantour et autres réserves.

Par contre, nous constatons une légère baisse dans les Hautes-Alpes et la Savoie alors que c'est là que les contestations sont les plus fortes.

Globalement il y a une baisse mais trés insuffisante pour faire baisser la pression. Le niveau d'attaques et prédations actuel reste insuportable pour les éleveurs et ce n'est pas la destruction de 24 loups qui fera évoluer favorablement la situation. Compte tenu du taux de reproduction, il en faudra beaucoup plus.

- Commmentaire de la situation jusqu'au 31 mai 2015

Au 15 avril, en 15 jours par rapport à fin mars le nombre total de victimes du loup est passé, en France, de 721 à 1143. C'est pratiquement la valeur d'un troupeau qui a été détruit en France. Par rapport à l'an dernier, aux même dates, la progression des victimes au niveau national a été de 11.40% . Dans les Alpes-Maritimes, la progression a été de près de 43%.

Au 30 avril, le rythme des attaques et des victimes ne cessent pas. nous passon de 905 en 2013, à 1249 en 2014 et surtout à 1443 en 2015. Et ce n'est pas terminé. C'est maintenant que les bêtes vont commencer à sortir. Stupéfiant! Et pendant ce temps la palabre se poursuit avec les uns une recherche de solution, les autres poursuivre dans l'erreur ou encore "mettons-nous auitour d'une table pour discuter".... plus de 20 ans de discussion pour rien.

Voilà des chiffres qui pourraient se passer de commentaires sauf un seul: les mesures prises ne sont pas efficaces donc pas bonnes. Il faut envisager autre chose de plus radical et cesser de palabrer sur les mesures de protection sans effet depuis plus de 20 ans. Les mesures de protection, de régulation et de réduction des prédations relèvent de savoir-faire et de compétences techniques, notamment celles des éleveurs. Les associations écologistes n'ont aucune de ces compétences et n'ont donc pas à participer aux travaux sur ce thème. Tout au plus, elles représentent un courant d'idées minoritaire.

Au 31 mai 2015, si le rythme des attaques a globalement légèrement faibli, le nombre victimes est le même que l'an dernier. Preuve que les tirs de prélèvement et de défense sont aussi inefficaces que les mesures de protection. Dans les Alpes-Maritimes, le nombre de victimes avant la montée en estive atteint plus du tiers du total des victimes de 2014.

Notons une curieuse performance de la DREAL Rhône-Alpes à fournir le 1 juin le total des prédations au 31 mai. Une inefficacité inhabituelle. Sommes-nous certains que toutes les prédations ont bien été recensées? Notons également qu'avec 4 prélèvements de loups dans le Var, les prédations ont baissé, ce qui n'est pas le cas dans les Alpes de Haute-Provence (5 prélèvements) et les Alpes-Maritimes (4 prélèvements). Sommes-nous sûr qu'il n'y a pas d'introductions pour compenser les pertes?

Début juin 2015, les prédations se poursuivent.....

Louis Dollo, le 3 juin 2015

- Commentaires sur la situation au 28 février 2015

Le nombre de victimes de prédations augmente globalement de 7% environ avec une baisse sensible du nombre de constats qui n’a d’ailleurs pas grand intérêt hormis quantifier le travail des agents de constatation dont le coût est supporté par la collectivité nationale.

Les Alpes-Maritimes sont toujours en tête du palmarès même si nous constatons une baisse par rapport à l’an dernier peut-être due par un départ de plusieurs élevages certains ayant opté pour un hivernage hors du département ou encore pour un mutisme plus efficace qu’une déclaration de sinistre.

Le Var conserve sa seconde place suivi par la Moselle qui vient détrôner les Alpes de Haute-Provence qui a sans doute trouvé des solutions efficaces.

Nous noterons dans les Pyrénées une tendance similaire à 2014 avec de fortes prédations dans l’Aude et aucune dans les Pyrénées-Orientales. Ce qui confirme des lâchers loups (gris ou hybrides) en 2013 dans le Razès (les prédations étaient alors considérées comme étant celle de chiens).

Louis Dollo, le 6 mars 2015