Les résultats chiffrés sont sans appel avec une progression de 29.10% en 3 ans. L'accroissement des prélèvements de loups et le renforcement des mesures de protection sont sans effets sur la prédation. Passer de 8 768 victimes constatées à 8 935 en un an est bien la preuve que la méthode n'est pas bonne et que les lamentations des écologistes ne sont pas justifiées. Elles relèvent plus d'un comportement idéologiques irresponsable que responsable.
Le plus impressionnant est ce qui se passe dans les Alpes-Maritimes en passant de 2 835 victimes à 3 413. Pas moins de 600 victimes de plus dans un département qui n'est plus à la pointe de l'élevage ovin, et pour cause....
Même chose dans les Alpes de Haute-Provence qui passe de 1 266 victimes à 1 465. Comment peut-on exercer sereinement un métier dans de telles conditions et gérer efficacement une exploitation d'élevage tant sur le plan financier que sur le plan du suivi génétique d'un troupeau ? Quelle entreprise commerciale ou industrielle accepterait que régulièrement des vandales viennent détruire l'outil de travail au seul motif qu'ils sont indemnisés et que, de ce fait, ils doivent accepter les dommages ?
Il semble que les services de l'Etat, et notamment certains Préfets, comme dans le Var, prennent l'affaire de manière très légère. Dans des départements moins impactés, comme la Lozère, une lente mais efficace progression est en cours. On laisse les meutes se mettre en place. Il y a, par contre, des départements à forte baisse ou avec une disparition des prédations. Peut-être que les éleveurs ont trouvé des solutions efficaces. Il est étonnant de voir des loups en Haute Savoie mais rien dans l'Ain, le Doubs et le Jura alors que des loups italiens arrivent dans les Vosges et tout l'Est de la France. Comment arrivent-ils ? C'est manifestement prendre les gens pour des imbéciles que de prétendre à un retour naturel.... comme pour ceux arrivés dans le Mercantour en 1992 depuis de lointaines contrées italiennes ou encore ceux arrivés par hasard dans une réserva naturelle des Pyrénées-Orientales en 1999 sans avoir été vus entre les Alpes et la Catalogne.
Depuis plus de 10 ans, les quotas de loups à prélever n'ont jamais été atteints. Une soixantaine reste à prélever sans compter qu'entretemps ils se reproduisent, selon l'ONCFS au rythme de 20% par an..... Et on prétend que les effectifs diminuent.
Hormis le fait qu'il faudrait éliminer des meutes entières et non des loups pris au hasard, il faudrait que l'Etat prenne se sérieuses initiatives quant à l'ensemble de ses personnels beaucoup plus militants que techniciens et agents de services publics. Un témoignage d'introductions de loups en provenance d'Italie existe autant que de nombreuses incohérences. A l'Etat de prendre les initiatives indispensables pour que ces personnes cessent de nuire. Mais également à l'Etat de s'assurer que certaines personnes, sources de nuisances incontestables, évitent de s'exposer publiquement pour des donner des leçons alors qu'elles sont à la base de mensonges.
Le vrai problème est de savoir ce que l'Etat veut faire de ces territoires : des territoires vivants avec des activités humaines ou des territoires sauvages pour satisfaire les fantasmes du rewilding de l'UICN ? Aux éleveurs d'exiger, entre autre, l'application de l'article L 113-1 du Code Rural et tout simplement les rapports du Grenelle de l'environnement qui n'a, manifestement, servi à rien puisque totalement oublié.
Quelques chiffres :
- Victimes dans les Alpes-Maritimes : 3 413 soit 38.20 % de la totalité des victimes de France (plus du tiers des prédations nationales)
- Victimes dans les Alpes-Maritimes + Var + Alpes de Hautes-Provence : 5 675 soit 63 % de la totalité des victimes de France
- Victimes dans la région PACA (6 départements) : 6 467 soit 72.37 % de la totalité des victimes de France
A noter que ces chiffres ne prennent pas en compte les bêtes disparues, retrouvées trop tard, inconstatables du fait des vautours, ou détenues par des particuliers (dont des chevaux ...). Selon certains spécialistes du pastoralisme, si tout cet ensemble exclu des statistiques était pris en compte, le nombre des victimes pourrait doubler.
Comparé à 34 loups tués sur toute la France, où se situe le massacre annoncé par les écologistes défenseurs du loup ?
Les mouvements écologistes prétendent toujours qu'il y a des solutions pour cohabiter. Le problème est que depuis plus de 20 ans personne n'a trouvé de solution et eux sont incapables de produire la moindre proposition concrète et sérieuse. Cherchez l'erreur !
Louis Dollo, le 4 janvier 2016
Retour sur le Grenelle de l’Environnement
Si nous reprenons les éléments du Grenelle de l’environnement, groupe 2 (Préserver la biodiversité et les ressources naturelles), dans le rapport final, page 31 il est précisé : « Il ne s'agit donc plus de geler une nature sauvage, maintenue dans son état primitif, à l'abri des interventions humaines/…/ nos activités économiques sont incluses dans notre environnement naturel. Ceci est d'autant plus vrai en France où tous les paysages, réputés naturels ou non, sont le fruit d'une coévolution du travail de la nature et de l'homme.» (Donc « semi-naturels »). Plusieurs analyses scientifiques viennent confirmer ce fait. Tout le monde s’accorde pour dire que : « Un pastoralisme adéquat permet de maintenir et même d'augmenter la biodiversité végétale. Les pâturages contribuent à la biodiversité animale, qu'il s'agisse d'espèces sauvages (ongulé, oiseaux rapaces, etc.) ou de la diversité génétique liée aux races d'élevage autochtones. »
Nous voyons dans ces divers propos que « Haute valeur naturelle » n’est pas équivalente de « habitat naturel ». Au contraire même puisque le classement « haute valeur naturelle » concerne en France (Pyrénées notamment) des « habitats semi-naturels »…. « fruit d'une coévolution du travail de la nature et de l'homme. » (cf. Grenelle).Appliquer à de tels habitats les mêmes mesures de protection qu’à des habitats naturels revient à ne pas préserver leur véritable « nature » (« coévolution du travail de la nature et de l’homme ») mais, au contraire, les transformer en ce qu’ils ne sont pas : des habitats « naturels ».
Lire l'article complet de Bruno Besche Commenge : "Halte aux mensonges - La biodiversité ? C’est pas le loup ni l’ours, c’est éleveurs et troupeaux"
Article L 113-1 du Code Rural qui semble avoir été oublié par tout le monde
"Par leur contribution à la production, à l'emploi, à l'entretien des sols, à la protection des paysages, à la gestion et au développement de la biodiversité, l'agriculture, le pastoralisme et la forêt de montagne sont reconnus d'intérêt général comme activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires centraux de l'espace montagnard.
"En conformité avec les dispositions des traités instituant la Communauté économique européenne, le Gouvernement, reconnaissant ces rôles fondamentaux de l'agriculture, du pastoralisme et de la forêt de montagne, s'attache à :….. » A lire intégralement notamment par les parlementaires et fonctionnaires :......." Lire la suite