Bilan chiffré de la mise en œuvre du protocole de tirs de loups en 2013

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La mise en place du protocole de tirs de prélèvement se met en place à petite vitesse avec des initiatives qui brillent d’inefficacité. Très peu probable que les objectifs soient atteints et attendons-nous à la poursuite de la progression des prédations et au développement des loups qui sont loin d’être en voie de disparition.

Suivi des tirs de prélévements et de défense des loups en France

- Une louve allaitante aurait été abattue lors d'un tir de prélèvement

Le WWF dénonce la politique de prélèvement mise en place par le préfet des Alpes-Maritimes qui s’est traduite par l’abattage d’une louve allaitante, et donc sans doute en réalité de 6 loups au total.

Les agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONFCS) ont abattu une louve le 18 juin dernier sur la commune de Duranus en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, suite à l’arrêté pris le 31 mai par le préfet des Alpes-Maritimes. Cette louve allaitait vraisemblablement 5 louveteaux affirme l’ONG. «Cette situation inédite est la pire que l’on puisse imaginer» s’alarme le WWF, car «si les louveteaux sont trop jeunes pour se nourrir de façon autonome, ce n’est pas un loup mais 6 que l’on a tué».

Source: Enviro2b

- Quelques précisions

Il faut rappeler que les loups ont tué plus de 6.000 bêtes en 2012 dont 40 % dans les Alpes-Maritimes. Ce chiffre est à minima car il ne tient pas compte des bêtes disparues et jamais retrouvées (notamment les restes de cadavres mangés par les rapaces) ainsi que les bêtes issues de petits troupeaux ou de personnes non inscrits comme agriculteurs qui ne peuvent prétendre à aucune indemnisation (cas des brebis dites «tondeuses»)

Selon Eric Marboutin, chef de projet loup à l'ONCFS, le taux de reproduction des loups est de l'ordre de 20% à 30% par an selon les publications. Le nombre de loups en France est évalué depuis quelques années à 250 et les méthodes d'évaluation de ce nombre de loups doit être révisé. Plusieurs spécialistes estiment qu'il y a jusqu'à 3 fois plus de loups que le chiffre officiel.

La perte d'une portée de louveteaux pas plus que 24 loups prélevés n'ont aucune incidence sur le développement de la population de loups qui est exponentielle. La réaction du WWF est considérée par de nombreux éleveurs comme étant «d'une indécence grave face aux drames vécus par de nombreux éleveurs et leurs familles».

Précisons à cet égard que la situation psychologique et de fatigue physique est telle pour les familles que la Mutualité Sociale Agricole (MSA) diffuse depuis mars une vidéo et un numéro de téléphone d'alerte dans chaque département.

Il convient donc de voir la légalité du tir effectué mais il faut également mettre en perspective la mort de cette animal avec le drame vécu par les éleveurs et le nombre d'animaux que les loups tuent chaque année dans les troupeaux

Auteur: Louis Dollo
Source: Kairn.com du 11 juillet 2013

- Un deuxième loup abattu dans les Alpes-Maritimes

Un loup a été blessé par un chasseur, lundi soir sur la commune de Belvédère, dans le cadre des "tir de prélèvement" encadré par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage des Alpes-Maritimes. Il est probablement mort mais sa carcasse n’a pas été retrouvée.

Lundi soir, "un loup a été tiré dans la commune de Belvédère et touché" indique ce jeudi matin la préfecture des Alpes-Maritimes. C'est un chasseur qui a ouvert le feu, dans le cadre d'une opération encadrée par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) des Alpes-Maritimes. "La probabilité de sa survie paraît faible. L’animal sera donc décompté au titre du quota national. A ce jour, deux loups ont donc été prélevés sur le maximum autorisé de 24" précise la préfecture. Une femelle avait déjà été abattue le 18 juin sur la commune de Duranus.

355 attaques de troupeaux depuis le début de l'année Ces "prélèvements" autorisés par l’Etat visent à "réduire l'exposition des troupeaux à la prédation". Près de 800 attaques de troupeaux, faisant 2417 victimes dans les cheptels, ont été dénombrées l’an dernier dans les Alpes-Maritimes, département qui concentre un tiers des pertes d'ovins en France. "Depuis le début de l'année, 355 attaques sont imputables au prédateur dans le département des Alpes-Maritimes, ayant occasionné 1 300 victimes" souligne la préfecture. La traque du loup s’avère très compliquée dans l’arrière-pays azuréen.

Auteur: Michel Bernouin
Source: Metronews du 22 aout 2013

- Le loup, plus traqué que jamais dans les Alpes-Maritimes

La préfecture des Alpes-Maritimes autorise des nouveaux "tirs de prélèvements". Une battue se prépare sur les hauteurs de Grasse.

Bergers sur les dents et chasseurs impuissants: la traque du loup dans les Alpes-Maritimes, autorisée par la préfecture, est un véritable casse-tête. En ce mois d'août, les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) dans les Alpes-Maritimes se postent tous les jours près d'un troupeau attaqué deux fois en dix jours. Ils ont aperçu des loups, à 400 mètres en dessous du troupeau, protégés par le couvert forestier.

Daniel Blanc, lieutenant en louveterie de Saint-Martin-de-Vésubie dans les Alpes-Maritimes, a aperçu furtivement une dizaine de fois les loups dans le Mercantour. Leurs yeux jaunes dans un phare ou leurs traces de pas sur ses sillons de skis. "Parfois le loup passe et vous ne voyez que les bêtes gicler de l'enclos", décrit-il. "Le loup fait 30 km par jour", souligne Louis Bernard, responsable de l'ONCFS dans les Alpes-Maritimes.

Deux loups abattus cet été

Difficile dans ces conditions de traquer le prédateur, responsable de près de 800 attaques l’an dernier dans les Alpes-Maritimes, département qui concentre un tiers des pertes d'ovins en France, même si deux loups ont été tirés cette année dans le département: une louve allaitante en juin à Duranus et un mâle lundi dernier à Belvédère.

L'expert américain Carter Niemeyer, artisan de la réintroduction du loup dans les Rocheuses, était venu dans le Mercantour en 2006 pour traquer le loup. Sans succès. "Les contreforts escarpés ne permettent pas de travailler sereinement comme dans une plaine américaine", note-t-il.

Une battue avec une quarantaine de chasseurs se prépare parallèlement sur un plateau de l'arrière-pays de Grasse. Six nouveaux "tirs de prélèvements" (euphémisme de l'administration pour tuer l'animal protégé) sont actuellement autorisés dans ces trois départements les plus attaqués. S'y ajoutent des dizaines d'autorisations de "tirs de défense" accordés aux éleveurs ou "des tirs de défense renforcés" avec dix fusils maximum.

Auteur: M.B. avec AFP
Source: MetroNews du 23 août 2013

- Alpes-Maritimes: un loup blessé à mort?

Un loup a été touché par des tirs lundi soir dans la petite commune montagneuse de Belvédère et "la probabilité de sa survie paraît faible", a annoncé aujourd'hui la préfecture des Alpes-Maritimes, qui avait autorisé un "prélèvement" de l'animal à cet endroit. Ce loup va être décompté du quota national de 24 animaux susceptibles d'être prélevés, qui avait été annoncé par le gouvernement en mai dans le cadre du "plan d'action national loup", indique la préfecture.

Une louve allaitante avait déjà été abattue en juin dans la commune de Duranus, également dans les Alpes-Maritimes, au cours d'une autre opération de prélèvement menée par les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

A ce jour, deux loups ont donc été prélevés en France sur le maximum autorisé de 24, poursuit le communiqué. La préfecture rappelle que la prédation exercée par le loup sur les troupeaux d'ovins "s'est accentuée ces dernières années".

Les Alpes-Maritimes sont le département le plus touché par les prédations, qui ont porté sur 2.417 animaux de troupeaux en 2012, soit plus du tiers des pertes au plan national. Depuis le début de l'année, 355 attaques sont imputables au prédateur dans le département des Alpes-Maritimes, ayant occasionné 1.300 victimes chez les ovins. Dans le seul secteur des communes de Roquebillière et Belvédère (où le tir de deux loups était autorisé en août), 60 attaques ayant entraîné plus de 200 victimes sont intervenues depuis le début de l'année.

Source: Le Figaro du 22 août 2013