Tir du loup ordonné dans le Valais suisse - 2015

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Le conseiller d’Etat Jacques Melly a ordonné le tir d’un loup qui a tué 44 moutons entre le 25 juin et le 25 août 2015 sur les alpages du Turtmanntal et de la Augstbordregion. L’autorisation de tir s’appuie sur les dispositions de la loi et de l’ordonnance fédérale sur la chasse.

Sur la base des prédations intervenues ces deux dernières années, le territoire du loup s’étend actuellement entre le Turtmanntal et le Törbel-Bürchen.

Selon l’Ordonnance sur la chasse (OChP), en vigueur depuis le 15 juillet 2015, un loup isolé peut être tiré lorsqu’il a tué dans son territoire au moins 15 moutons, pour autant qu’il y ait déjà eu des dégâts l’année précédente. Les dégâts sont pris en compte pour une autorisation de tir, dès lors que les mesures de prévention raisonnables aient été mises en place.

La Confédération encourage l’emploi de chiens de protection des troupeaux pour prévenir les dégâts aux animaux de rente par les grands prédateurs. Néanmoins le Service cantonal de l’agriculture (SCA) qui a jugé cette mesure insuffisante ou inappropriée à la situation concrète, a proposé la mise en place d’autres dispositifs, tels que le berger, des clôtures ou des parcs de nuit.

Suite aux attaques de l’année dernière, et sur la base des déclarations d'intentions signées, les exploitants des alpages de Törbel-Bürchen, et Oberems-Turtmanntal ont mis en place les mesures de gestion et de protection raisonnables (réunion des alpages, berger permanent, clôtures et parc de nuit pour les deux alpages, avec chiens de protection pour Oberems-Turtmanntal). Les déclarations d'intentions prévoient également des mesures concernant la gestion et la protection future de ces alpages.

Sur cette base, le SCA compétent en matière de protection des troupeaux, a conclu, dans ses rapports des 12, 21 et 26 août 2015, que les mesures de protection raisonnables et supportables ont été mises en place sur les alpages protégeables.

Le chef du Département des transports, de l’équipement et de l’environnement considère dès lors les conditions pour le tir d’un loup selon les articles susmentionnés comme réalisées et ordonne par conséquence ce tir. L’autorisation de tir est valable pendant 60 jours et pour autant qu’il y ait encore des moutons sur les alpages concernés (actuellement Bürchen-Törbel et Oberems,Turtmanntal).

Communiqué pour les médias, Canton du Valais, 01.09.2015

- Un deuxième loup peut être abattu en Valais

Le canton du Valais a ordonné le tir d'un loup qui a tué 44 moutons entre fin juin et fin août sur des alpages dans la région de l'Augstborhorn, dans la Vallée de Tourtemagne. C'est le deuxième loup en Valais à se trouver dans la ligne de mire des chasseurs.

Le conseiller d'Etat Jacques Melly a donné l'autorisation de tir, s'appuyant sur les dispositions de la loi et de l'ordonnance fédérale sur la chasse, annoncé la Chancellerie d'Etat mardi. L'autorisation est valable pendant 60 jours et tant qu'il y a encore des moutons sur les alpages concernés.

Selon les dispositions fédérales, un loup isolé peut être tiré lorsqu’il a tué dans son territoire au moins 15 moutons, pour autant qu’il y ait déjà eu des dégâts l’année précédente. Les dégâts sont pris en compte pour une autorisation de tir, dès lors que les mesures de prévention raisonnables ont été mises en place.

Jacques Melly a constaté que les exploitants des alpages concernés ont pris les mesures nécessaires, à savoir la réunion des alpages, un berger permanent, des clôtures, des parcs de nuit ou des chiens de protection. Les conditions pour le tir d'un loup sont donc réunies. Seuls des gardes-chasses professionnels et auxiliaires assermentés pourront s'en charger.

A la mi-août, les autorités valaisannes avaient ordonné le tir d'un autre loup. Ce prédateur avait tué 38 moutons entre le 19 juin et le 8 août 2015 sur les alpages du Vallon de Réchy et du Val d'Anniviers. En juin le canton d'Uri avait également donné l'autorisation de tuer un loup qui s'était attaqué à plus de 30 moutons en deux semaines.

- Le WWF et Pro Natura critiques

Le WWF et Pro Natura doutent de la légalité de la nouvelle autorisation de tir. Contrairement à la situation dans le Vallon de Réchy et le Val d’Anniviers, les attaques de moutons par le loup sur les alpages non protégés de la région de l'Augstbordhorn durent depuis au moins six ans.

Cette année, des mesures immédiates ont été prises sur certains des alpages concernés, mais seulement après que les premiers dégâts aient été constatés. Dans de telles conditions, ces solutions ne sont généralement pas à la hauteur d'une protection efficace des troupeaux.

En outre, selon le WWF et Pro Natura, il y a toujours au moins deux loups dans la région, un mâle et une femelle: la possibilité que la deuxième meute de loups de Suisse se soit formée dans la région de l'Augstbordhorn est donc importante. Dans pareil cas, ce n'est pas au canton du Valais mais à l'Office fédéral de l'environnement qu'il reviendrait de délivrer une autorisation de tir.

- Effet suspensif

Les deux organisations écologistes vont demander le rétablissement de l'effet suspensif, afin que les documents relatifs à l'autorisation de tir puissent être examinés avant que le loup ne soit mort.

Depuis 1998, quinze loups ont trouvé la mort en Suisse. Huit d'entre eux ont été abattus avec une autorisation (7 en Valais, un aux Grisons). Le nombre d'animaux de rente tués par des loups, surtout des moutons et des chèvres, se situe entre 100 et 300 par année.

Source: Romandie /ats du 01.09.2015