Le Monde des Pyrénées

L’hybridation entre chien et loup, l'ONCFS s'explique - 2017

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La polémique sur l'hybridation entre chien et loup est permanente dans le milieu de l'élevage. Omerta et incohérences de l'ONCFS sur le sujet permettent toutes les interprétations possibles. Les explications fournies dans les divers documents d'information sont peu probante est parfois très loin de la réalité du terrain. En fait tout devrait reposer sur un climat de confiance à partir d'informations partagées. 25 ans de manipulations rendent cet exercice pratiquement impossible entre l'ONCFS et les éleveurs et bergers.

"La mesure de l’hybridation «in situ» reste un diagnostic complexe le long d’un gradient allant de la mise en évidence de l’héritage ancestral (le chien et le loup ont la plus grande partie de leur ADN en commun) jusqu’au croisement actif entre deux individus chien et loup donnant une descendance dite «F1».

"En France, depuis le début du suivi génétique sur le loup en 1995, plus de 5 000 analyses génétiques ont été pratiquées.

"Elaborée pour répondre à la question de la différentiation des loups entre eux, la méthode utilisée n’était pas purement dédiée à la problématique de l’hybridation.

"Elle permet cependant de détecter des incohérences de profils génétiques individuels.

"A ce titre, l’ensemble des typages individuels réalisés n’a révélé jusqu’à aujourd’hui aucun cas atypique pouvant indiquer la présence d’une hybridation active et récurrente entre les deux espèces."

Source: Info Loup N°13 de décembre 2016 page 9

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Cet encadré, d'apparence anodin dans le bulletin Info Loup N°13 de l'ONCFS, fait apparaître 25 ans d'incohérences sans parler de probables mensonges.

Nous apprenons que depuis 1995, sur les "5.000 analyses génétiques [qui] ont été pratiquées"...."la méthode utilisée n’était pas purement dédiée à la problématique de l’hybridation". Elle permet toutefois de "détecter des incohérences de profils génétiques individuels". Mais à partir de quelles références? Venant d'où?

En fait, il n'existe rien pour nous dire s'il s'agit d'un loup hybride ou non. Ce qui n'empêche pas l'ONCFS d'écrire: "l’ensemble des typages individuels réalisés n’a révélé jusqu’à aujourd’hui aucun cas atypique pouvant indiquer la présence d’une hybridation active et récurrente entre les deux espèces." De qui se moque-t-on?

Depuis 1993, il nous est expliqué que les loups viennent d'Italie et de "souche italienne". Une souche purement inventée et imaginée pour coller à la manipulation après avoir supprimé le terme ancien, employé avant 1992 dans le Var alors qu'on y niait la présence de loups, "loup de type européen" (Cf. constats faits dans le Var avant 1993 dont certains en présence de Geneviève Carbone). Nous savons, à travers les rapports liés au financement européen Ibriwolf, au profit de l'Italie, que le taux de loups hybrides dans ce pays est, selon les régions de 40 à 60%. Ainsi, selon la logique manifestement méconnue de l'ONCFS, en passant la frontière franco-italienne, des loups hybrides deviennent de vrais loups gris sauvages.

Cette incohérence d'analyse semble totalement assumée par l'ONCFS. Pas sûr qu'elle soit partagée par les acteurs de l'élevage. Il y a des limites qui sont largement dépassées.

Louis Dollo, le 30 janvier 2017