L'ours dans les Alpes françaises

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Certains écologistes font une fixation pathologique sur l'ours dans les Pyrénées et sa réintroduction uniquement dans ce massif. Mais pourquoi ne le serait-il pas dans d'autres régions de France ? Il est bien connu qu'il était présent sur tout le territoire nationale et que, petit à petit, sous la pression humaine, il s'est retranché en montagne comme beaucoup d'autres espèces. Les Alpes ont donc connu l'ours il n'y a pas si longtemps. Contrairement aux Pyrénées, il y a été totalement exterminé. Toutefois, il reste encore quelques traces de son passé qui laissent à penser qu'il n'était pas si apprécier que cela.

- Un peu d'histoire

L'ours a officiellement disparu des Alpes françaises en 1937. La chasse, le poison, le déboisement intensif des basses vallées, les aménagements militaires et la pression démographique du XIXème siècle ont fini par avoir raison de l'ours plus d'un siècle plus tôt que dans les Pyrénées.

Hors de ces deux massifs, l'ours semble avoir disparu vers 1910. Nous pouvons remarquer que

- Les causes de la disparition de l'ours dans les Alpes

Les causes de la disparition de l'ours dans les Alpes sont multiples et sensiblement les mêmes que dans les Pyrénées. Mais on ne peut pas analyser les causes sans parler des motivations.
L'ours est pour l'homme un nuisible au même titre que le renard et le loup. Il attaque les troupeaux parfois même l'homme. Il fait peur et perturbe la vie économique d'une population pauvre de montagne. Sa disparition apparaît comme un bienfait alors que sa présence est un malheur pour les familles.
En 1844, l'ours est déclaré nuisible par le législateur français. Les préfets peuvent organiser des battues car les ours pourront être détruits partout, en tous temps et par tous moyens et en tous lieux...
Des battues étaient organisées chaque année de 1860 à 1904. Pas seulement pour le réguler mais aussi pour l'éradiquer. C'est en particulier le cas dans le Vercors et les Bauges où ils sont nombreux.
En dehors de ces aspects, d'autres facteurs apparaissent en particulier au XIXème siècle tel que:

En fait, l'homme prenait de plus en plus de place et avait besoin de cet espace, vital pour sa vie, au détriment de l'espèce animale la plus dérangeante. La problématique est moins une question de cohabitation qu'une question d'espace indispensable aux deux espèces: ours et humain.
Aujourd'hui, peut-on sincèrement penser que l'ours a sa place dans les Alpes ? Où alors, pourquoi ne pas en réintroduire comme c'est le cas des rapaces (Gypaètes barbus et vautours fauves entre autre) pour assurer une continuité sur tout l'arc alpin?
Pourquoi ne renforcer que l'ours des Pyrénées?

- Epilogue..... alpin

L'histoire de l'ours dans les Alpes françaises et les causes multiples de sa disparition montre parfaitement qu'au XXIème siècle, une cohabitation n'est pas possible. Qui, aujourd'hui, oserait proposer et imposer une présence de l'ours dans les vallées alpines? Qui peut prétendre qu'il y serait bien accueilli? Qui pense qu'il y a encore sa place et de la place pour y vivre?
C'est sans doute l'objet d'un débat.

- La fosse aux ours... un témoignage du passé

Une fois au moins on peut abandonner les rives accueillantes du lac d'Annecy pour effectuer une marche de 2 heures en montagne (montée 1 heure 10, descente 50 minutes). L'occasion est offerte par la balade du jour qui après une montée, parfois rude, mène à une fosse destinée à capturer les ours jusqu'au début du XXe siècle.

A cette époque, des plantigrades vivaient encore dans les Alpes françaises. Le sentier de retour traverse une belle forêt et débouche à Prafeu, d'où la vue sur Faverges et les montagnes environnantes est intéressante.

Pour rejoindre le point de départ de la promenade en venant d'Annecy, il faut emprunter la N508 en direction d'Albertville. Deux kilomètres avant Faverges (Haute-Savoie), au rond-point planté d'arbustes, on choisit la route qui conduit à ce bourg. Juste avant le pont garni de drapeaux, on prend la route à droite après le rucher. A la fourche, on continue à gauche sur la route d'Englannaz. Lorsqu'on arrive sur une placette avec un bassin au centre, on peut stationner à cet endroit.

La marche commence sur la route montante jusqu'au deuxième hameau. Après un bassin (1), on s'engage sur le chemin herbeux légèrement à gauche. Il débouche à l'extrémité d'une route. On choisit alors la section goudronnée en face qui passe devant une grande maison.

Après avoir franchi un ruisseau, on poursuit la progression sur un chemin raide, rocheux et caillouteux. Aux différentes fourches, on suit le balisage jaune ou vert no 7 ou les indications portées sur les pancartes.

Après une grange à gauche, Montangelier, puis des ruines on atteint un carrefour à 750 mètres d'altitude (2). A cet endroit on emprunte le sentier à droite menant, 200 mètres plus loin, à la fosse à ours. Il s'agit d'une cavité de section carrée d'un plus d'un mètre de côté et d'une profondeur d'environ 3,50 mètres. L'ouverture était cachée par des branchages et un appât attirait l'ours, qui chutait alors sur des pieux.

De retour au carrefour (2) on emprunte le chemin en face. Il rencontre diverses sources et devient un sentier traversant une jolie forêt moussue. Le sentier se transforme en chemin dans la descente avant d'arriver à Prafeu, d'où l'on peut admirer le paysage.

On rejoint la route près de deux maisons (3) et on descend à gauche. En faisant une escapade jusqu'à la croix érigée sur la colline à droite, on bénéficie d'une jolie vue sur Faverges et les montagnes environnantes.

Avant le virage, on suit le sentier à gauche et on continue la descente en forêt jusqu'à la route d'Englannaz à 495 mètres d'altitude. La balade se termine dans le village au terme d'une marche de 3,9 kilomètres.

Source: Le Monde du 29 juillet 2006

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