L'ours dans les Pyrénées ne divise pas plus que la politique

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De nombreux médias préoccupés par ce besoin de conflits permanents pour exister prétendent que l’ours divise dans les Pyrénées. Discours éculé depuis des décennies entretenu par la mouvance écologiste et justifier des subventions pour informer et éduquer les Pyrénéens selon leur propre vision de la nature. La réalité est bien différente. L’ours ne divise pas plus que la politique et mieux encore l’opposition à l’ours dépasse largement les clivages politiques et syndicaux. Dans le cadre d’une consultation publique en 2011, les pyrénéens de sont prononcés très largement contre toutes introductions d’ours. Les choses sont claires mais manifestement mal assimilées par les pro-ours qui ne peuvent faire que le constat de leur propagande mensongère depuis plus de 30 ans. Mais aussi le constat de l’échec des magouilles et manipulations de hauts fonctionnaires dont des associations comme FERUS, ADET et FIEP ne sont que les instruments.
Hormis le Conseil Général de Haute-Garonne, largement représenté par la mégapole de Toulouse avec une vision urbaine de l’écologie très peu représentative des territoires et celui de l’Aude peu impacté par l’ours sauf de manière anecdotique il y a quelques années avec Balou, les autres départements se sont prononcés contre la présence des ours.
Le Président du Conseil Général de l’Ariège, Augustin Bonrepaux (PS) est un des fers de lance de cette opposition. C’est la raison pour laquelle il vient d’adresser une lettre à son ancien homologue du Gers, Philippe Martin, devenu Ministre de l’Ecologie.

- L'ours dans les Pyrénées: une présence qui divise toujours autant

Alors que le président du Conseil général d'Ariège demande à François Hollande l'éviction des ours du département, une pétition du collectif Ours Pyrénées réclame aux gouvernements français et espagnols le renforcement de leur présence dans les Pyrénées

Du côté des anti-ours, Augustin Bonrepaux se dit "excédé".
A la suite des attaques de l'ours sur des troupeaux en estive ces dernières semaines dans les Pyrénées ariégeoises, le président du Conseil général de l'Ariège en appelle au Président de la République. Dans une lettre rendue publique lundi, il demande à François Hollande le retrait des ours des montagnes d'Ariège "pour être reconduits en Slovénie ou cantonnés sur les communes d'Arbas et de Melles (Haute-Garonne) qui en ont fait la demande".

"Cette année", argumente l'élu ariégeois, "plusieurs éleveurs ont redescendu leurs troupeaux découragés par la virulence des prédations après un hiver plus long et une montée en estive retardée d’un mois". "Si cette situation perdure", ajoute-t-il, "c’est toute la vie économique de nos montagnes qui disparaîtra !" Avant de prédire le pire pour l'économie ariégeoise s'il n'était pas écouté: "les équipements coûteux financés par le Département pour soutenir le pastoralisme seront totalement abandonnés et le tourisme disparaîtra aussi complètement car les randonneurs refusent déjà de s’aventurer dans les zones où ils craignent de rencontrer des ours. Ainsi, ces introductions, qui sont déjà un fiasco financier par les crédits excessifs engloutis par l’Etat, conduiront aussi à un fiasco économique en raison de l’abandon de tous les équipements et de l’ensauvagement de la montagne".

- Ci-dessous, la lettre d'Augustin Bonrepaux au Président de la République:

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Attaque d'ours sur l'estive de Pouilh en Ariège - Pyrénées

Chez les pro-ours, une pétition du Collectif Ours Pyrénées a recueilli plus de 21.000 signatures. Elle demande aux gouvernements français et espagnol "une action forte et durable pour la restauration dans les Pyrénées d’une population viable d’ours, via des plans de conservation et de restauration de l'espèce concertés et harmonisés". Le collectif, qui comprend une trentaine d'associations françaises et espagnoles préconise:

"Les Pyrénées françaises et espagnoles comptent aujourd'hui une vingtaine d'ours. C'est insuffisant pour permettre le maintien durable de l’espèce sur le massif pyrénéen", explique le collectif. "Aucun des deux noyaux constituant la population actuelle n’est viable. Celui des Pyrénées Centrales reste insuffisant, malgré les derniers lâchers. Quant à celui des Pyrénées Occidentales, composé seulement de deux mâles, il est au bord de l’extinction, alors qu’il couvre la moitié de l’aire de répartition pyrénéenne. La survie de l’ours dans les Pyrénées exige désormais une politique volontariste et ambitieuse."

Source: France 3 Midi-Pyrénées du 3 septembre 2013