Le Monde des Pyrénées

L'ours et les erreurs de l'AFP - 2006

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Erreurs grossières ou grossières erreurs?
Manipulation de l'information ou mauvaise information?
Difficile de se faire une idée sur le comportement de la presse et des médias. Mais également difficile d'imaginer qu'un journaliste de l'AFP fasse autant d'erreurs en si peu d'espace. Peut-on parler d'incompétence professionnelle ou de tentative de manipulation comme il se fait jusqu'ai sein du Ministére de l'écologie depuis 25 ans?
Le fait est que sur un sujet chaud et délicat, avec la notoriété de l'AFP, la diffusion et la reprise de telles informations peut conduire à de nombreuses incompréhensions voir même à des réactions violentes.
L'affaire de l'ours n'est plus, aujourd'hui, un simple fait divers. Il est avant tout un choix de société, un choix d'aménagement du territoire dans le cadre du développement durable et pas seulement un choix et une décision écologique de maintien d'une espèce sauvage.
Dans ces conditions, un peu plus de sérieux s'impose.

- La liste des erreurs de l'AFP

Dans son édition du 22 août 2006, le Figaro reproduit un article de l'AFP. Quelles sont les erreurs?

- L'article de l'AFP paru dans le Figaro

Réintroduction de l'ours: 15 ans d'affrontement

- La lutte fait rage entre ses partisans et ses détracteurs

Auteur: AFP.
Source: Le Figaro du 22 août 2006: 13h22

- Observations

Il est probable que les éleveurs communiquent mal. Mais est-ce leur métier?

A la suite du lâcher de l'ourse "Sarousse", de nombreux médias ont eu beaucoup de difficultés pour joindre des éleveurs. Normal! A cette période de l'année ils sont auprès de leurs troupeaux en montagne dont certains se font attaqués pratiquement tous les jours et nuits. C'est aussi la période où ils sont occupés à ramasser l'herbe, le foin, qui servira de nourriture aux bêtes cet hiver. Contrairement aux écologistes patentés, ils ne sont pas dans un bureau pour prendre des décisions et attendre que l'on vienne les interroger pour exprimer leur état d'âme. Ils n'ont pas de personnel à leur service. Ils travaillent sur le terrain tous les jours, quelque soit les conditions et les événements, qu'ils soient éleveurs-bergers avec ou sans certificat d'étude, docteur en sociologie (ça existe!), ingénieur agronome, accompagnateur en montagne ou encore, jeunes ou vieux...

C'est ça la réalité de l'élevage en montagne.

Louis Dollo, le 23 août 2006