Le Monde des Pyrénées

Un autre ours slovène pour remplacer le vieux Pyros, mâle reproducteur

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Selon le journal électronique Ara.cat, la France et la Slovénie ont donnés le feu vert pour une introduction d’ours en Catalogne et le Gouvernement catalan devrait réaliser cette introduction de plantigrade d’ici août 2015. Une affirmation contraire aux déclarations de la Ministre de l’Ecologie française, Ségolène Royal, à Cauterets fin juillet 2014. Trahison? Nouveau mensonge?

Selon le journal catalan, Pyros est au crépuscule de sa vie. Il est arrivé en 1997 dans les Pyrénées depuis la Slovénie. Le journal précise que «au cours des années il a été le seul ours brun mâle reproducteur». Ce qui est totalement inexact puisque Néré a fécondé Cannelle en Béarn en donnant naissance à Cannellito, autre mâle qui n’a jamais vraiment cherché de femelles en restant essentiellement dans les Hautes-Pyrénées.

Pyros aurait jusqu'à 26 oursons «avec certitude documentée d'une population qui maintenant atteint à peine quarante spécimens». Cependant, Pyros serait en déclin, comme l'a expliqué Ricard Casanovas du service de la biodiversité du ministère de l'Agriculture et de l’environnement. Nous avons maintenant les «enfants» et «petits-enfants» de Pyros dont certains mâles ont atteint l’âge adulte et attendent la disparition du dominant actuel pour couvrir les femelles. D’où un risque de consanguinité puis que Balou, introduit en 2006, est mort foudroyé en juin 2014 sans laisser de descendance.

Les cinq oursons connus pour être nés cet hiver pourraient être les derniers descendants de Pyros. En l’absence de diversification génétique, un nouveau mâle devrait être introduit fin août ou au début de l'automne 2015. Commence alors un compte à rebours pour étudier l'opération, avec la certitude que «la France et la Slovénie ont déjà donné leur approbation».

Projet LIFE

Cette importation d'un ours brun mâle de Slovénie est l'une des mesures prévues dans le projet européen LIFE, d'une valeur de 2,43 millions d'euros dont 75% sont apportés par l'Union européenne.

Selon le journal catalan, «le projet prévoit également de poursuivre les mesures pour assurer la meilleure cohabitation possible avec l'homme, le regroupement du bétail pour réduire les attaques sur le bétail et améliorer la coordination transfrontalière pour suivre avec précision la population d’ours». Les ours ne connaissent pas les frontières et se déplacent facilement à travers la plupart des régions inaccessibles des Pyrénées.

Le journaliste précise que: «Ce fut leur habitat depuis des siècles, jusqu'en 2004, un chasseur a abattu l'ourse français Cannelle française, le dernier ours autochtone et considéré comme n’ayant pas de liens avec la Slovénie».

Affirmations totalement mensongères. La femelle Cannelle était effectivement de souche pure pyrénéenne mais le mâle était obligatoirement slovène puisqu’il n’y avait plus de mâle de souche pyrénéenne. Par ailleurs, si ce fut leur habitat pendant des siècles il faut aussi préciser que durant des siècles et sans doute des millénaires, ils étaient présents sur tout le territoire français et ibérique et pas seulement dans les Pyrénées. Mais il faut également préciser que durant des siècles, tout comme le loup, il a été chassé car il était la source de nombreux malheurs des bergers de jadis qui n’étaient pas indemnisés. La véritable culture pyrénéenne est la chasse à l’ours et non la cohabitation avec l’ours. D'autre part, il n'existe pas, dans les Pyrénées, de zones inaccessibles. Surtout dans les zones à ours de la Catalogne ou du Val d'Aran qui sont des territoires quadrillés par de nombreuses pistes récentes et anciennent, reste d'un passé minier pas si lointain.

Le journaliste fait remarquer que s’il n’y avait pas eu l’importation de 8 ours en 1996, 1997 et 2006, il n’y aurait plus d’ours, l’espèce serait éteinte ce dont peu de monde, dans les Pyrénées, se plaindrait.

Selon ce journal, «la Catalogne dispose de 40 points de pièges photographiques» pour observer les animaux. Il note que la présence de l’ours provoque la panique chez les animaux, et occasionne ce qui est arrivé fin de Juillet 2014: seize chevaux de Canejan sont morts dans un ravin. Est-ce cela que l’on appelle une cohabitation sereine.

Selon le journal catalan: «Le gouvernement et le Conseil Général du Val d'Aran donnent un décompte précis des attaques et des indemnisations pour chaque tête de bétail mort. Les indemnisés versées ont été de 4680 euros pour 34 brebis c’est-à-dire loin des cents brebis de 2009, qui fut une année particulièrement difficile en raison de la sécheresse engendrant moins de nourriture dans la forêt». Explication sans doute pas tout à fait exacte. Les ours étaient à cette époque particulièrement concentrés sur le Val d’Aran et l’Ariège. Il faut également noter qu’en Catalogne et Val d’Aran, l’élevage ovin est pratiquement reliquaire et les troupeaux du Val d’Aran (environ 2000) ont été regroupés sur le secteur du Pla de Beret.

«Casanovas est clair et sait que les services environnementaux fournis par les écosystèmes ours pyrénéens sont beaucoup plus élevés que la compensation à payer, mais pas facile de parvenir à une population stable de l'ours et nous avons besoin d'éduquer la région à atteindre un maximal consensus. Malgré tous les efforts, de temps en temps des animaux meurent, comme cela est arrivé il y a un an à Lladorre, où ils ont trouvé un ourson mort par noyade suite à de fortes inondations qui ont eu lieu dans le Val d'Aran. Chaque animal doit veiller à ce que la réintroduction soit un succès ; Il suffit de regarder le dispositif complexe qui se fait dans le village d'Aubert avec l’ourson Auberta qui a été trouvé au printemps».

Le journaliste catalan pose une bonne question: «Combien d'ours peuvent supporter les Pyrénées sans augmenter les conflits avec les randonneurs ou les agriculteurs?»

Puis il apporte sa réponse quelque peu originale: «Dans la cordillère Cantabrique, avec la moitié de l'espace des Pyrénées, vivent environ 230 ours. La coexistence y est plus facile. D'une part, parce que l'industrie du tourisme a été en mesure d'utiliser l'ours comme une référence à l’avantage des populations locales et d'autre part, parce que la zone d’élevage est principalement composé de bovins et de chevaux animaux qui, en théorie, sont plus difficile pour une attaque d'ours affamés. La population pyrénéenne d'ours est encore fragile, et ne sera pas viable à moins de 150 animaux. Le nouveau mâle qui n'a pas encore été sélectionné, peut l'aider».

Et il prétend qu’ainsi «les ours en montagne se développeraient sans action humaine».

Il y a ici de nombreuse inexactitude. La coexistence dans les Cantabriques s’est stabilisée au détriment de l’élevage pratiquement inexistant. Il est peu probable qu’à moyen terme la diversité des paysages soit vraiment attirante pour les touristes. Par ailleurs, l’ours n’est visible que dans une triste cage. Situation peu glorieuse, seule activité au fond d’une vallée désertique sans âme et sans vie. Seuls quelques acteurs du tourisme vivent de cette situation. Pour simplifier, les Pyrénées n’ont rien à envier aux Cantabriques dans ce domaine, et de très loin, et nos parcs animaliers présentent un intérêt très nettement supérieur à celui de Somédio dont l’aspect est franchement lamentable

Le loup se promène à travers les Pyrénées depuis 14 ans

Le journaliste catalan évoque la présence du loup dans les Pyrénées en rappelant qu’il a disparu au début du XXe siècle. Et un siècle plus tard il revient. Il précise que: «L'analyse génétique des poils et des matières fécales, ainsi que des observations» il y aurait 14 loups. Ils auraient franchi la frontière française depuis 2000, quand il a été détecté.

Puis il reprend tous les arguments officiels bien connus: «Tous viennent d'Italie et du transit alpin vers les Pyrénées». Normal qu’il ne cherche pas les conditions d’arrivée par hasard dans les Pyrénées-Orientales dans les réserves de Conat et Noèdes. Le plus choquant est la description de la nourriture: «il se nourrit principalement de charognes et d’ongulés comme le cerf et le chamois». Les mensonges mainte fois répétés…

Selon lui il y aurait «une seule femelle qui aurait quatorze ans, mais il n'y a aucune preuve qu’elle se soit reproduite. Ni qu’elle ait contacté populations ibériques, encore éloignée.» En fait on ne sait rien…. D’autant que l’élevage est nul donc pas vraiment de prédation pour se faire une idée. Il rappelle que «pendant des siècles le loup courait librement dans toute l'Europe». Pas sûr qu’aujourd’hui ce soit possible. Le monde et l’urbanisme ont changé. Mais cela personne ne veut le voir.

Selon le journaliste: «Les jeunes mâles qui sont les premiers à trouver de nouveaux lieux de vie, peuvent parcourir plus de 600 kilomètres en une seule saison, traçant les crêtes des montagnes. Il a même atteint le Vallèes. Peut-être qu'il forme un noyau stable de loups en Catalogne? Il précise que: "Les observations montrent que, en 2013, un seul loup a vécu ces derniers mois à Ripollès". Peut-être le même que celui vu sur le Puigmale.

- Un altre ós eslovè per substituir l’envellit Pyros (en catalan)

França i Eslovènia hi donen el vistiplau i el Govern preveu que el nou plantígrad arribi l’agost del 2015

El Pyros està a l’ocàs del seu regnat absolut. Va arribar el 1997 al Pirineu, procedent de les muntanyes d’Eslovènia, i durant tots aquests anys ha sigut l’únic mascle d’ós bru que s’ha reproduït dins dels seus dominis, més de 5.000 quilòmetres quadrats de muntanyes. Fins a 26 fills documentats amb certesa d’una població que a hores d’ara amb prou feines arriba a la quarantena d’exemplars constaten que ha fet i desfet sense oposició. Malgrat això, el Pyros ja és gran i està en declivi, com explica a l’ARA el cap del Servei de Biodiversitat de la conselleria d’Agricultura i Medi Natural, Ricard Casanovas. Els seus fills i néts, alguns ja mascles adults, esperen que desaparegui per omplir el buit que deixarà. Tan gran ha sigut el domini del Pyros aquests anys que el Balou, l’altre mascle que es va reintroduir l’any 2006, va morir a França al juny víctima d’un llamp sense deixar descendència.

Els cinc cadells que de moment se sap que han nascut aquest hivern podrien ser els últims fills del Pyros, ja que atesa la fragilitat de la població d’óssos al Pirineu i la poca variabilitat genètica que tenen arribarà un nou mascle a finals d’agost o a principis de la tardor del 2015. Comença, doncs, el compte enrere d’un any per estudiar l’operatiu, però amb la certesa que França i Eslovènia ja hi han donat el vistiplau i el coneixement que donen tres alliberaments previs.

Projecte Life

Aquest trasllat d’un mascle d’ós bru des d’Eslovènia és una de les mesures que preveu el projecte europeu LIFE, dotat amb 2,43 milions d’euros -el 75%, aportat per la Unió Europea-. El projecte també preveu continuar amb les mesures que assegurin la millor convivència possible amb l’home, com l’agrupació de ramats per reduir els atacs al bestiar i millorar la coordinació transfronterera per fer el seguiment acurat de la població. Els óssos no entenen de països i es mouen sense problemes pels indrets més inaccessibles dels Pirineus. Aquest va ser el seu hàbitat durant segles, fins que l’any 2004 un caçador francès va abatre la Cannelle, l’última óssa considerada autòctona i que no tenia cap lligam amb Eslovènia. De fet, si no fos pels vuit plantígrads que van arribar el 1996, el 1997 i el 2006, fa temps que als Pirineus l’ós s’hauria extingit per sempre. Catalunya compta amb 40 punts de parany fotogràfic que vigilen els óssos, uns animals que, malgrat el que pugui semblar, difícilment ataquen animals vius. Un altra cosa és que la seva presència provoqui pànic en els animals, com sembla que va passar a finals de juliol a Canejan quan setze cavalls van morir estimbats en un barranc.

La Generalitat i el Consell General d’Aran porten un recompte acurat dels atacs i paguen les indemnitzacions pertinents per cada cap de bestiar que mor. L’any passat van ser 4.680 euros per 34 ovelles i quatrearnes, molt lluny del centenar del 2009, un any especialment dur perquè la sequera va fer que hi hagués menys menjar al bosc. Casanovas ho té clar, i sap que els serveis mediambientals que aporta l’ós als ecosistemes pirenaics són molt superiors a les indemnitzacions que cal pagar, però no és fàcil aconseguir una població estable d’óssos i cal fer pedagogia al territori per aconseguir el màxim consens. Malgrat tots els esforços, de tant en tant els animals moren, com va passar ara fa un any a Lladorre, on van trobar mort un cadell que va ofegar-se arrossegat per les fortes riuades que es van registrar a la Vall d’Aran. Cada animal compta per aconseguir que la reintroducció sigui unèxit; només cal fixar-se en el complex dispositiu que s’està fent al municipi d’Aubèrt amb el cadell que es va trobar a la primavera.

Quants óssos pot suportar el Pirineu sense que augmentin els conflictes amb ramaders o excursionistes? A la serralada Cantàbrica, amb la meitat d’espai que als Pirineus, hi viuen prop de 230 exemplars. Allà la convivència és més fàcil. D’una banda, perquè l’àmbit turístic ha sabut utilitzar l’ós com a reclam i els pobles se’n beneficien; i de l’altra, perquè el bestiar de la zona està format sobretot per vaques i cavalls, animals que en teoria és més difícil que un ós amb gana ataqui. La població pirenenca d’óssos encara és molt fràgil, i fins que no superi els 150 animals no serà viable per si mateixa. El nou mascle, que encara s’ha de batejar, pot ajudar-hi. Així, l’ós bru tornarà del tot a unes muntanyes d’on no hauria marxat sense l’acció humana.

El llop fa catorze anys que es passeja pel Pirineu

La gestió d’espècies que poden tenir el bestiar en la seva dieta no és fàcil. La persecució implacable de l’home també va acabar amb el llop a principis del segle XX. La natura, però, recupera el terreny perdut i un segle després el llop torna a estar present a Catalunya. L’anàlisi genètica de pèls i excrements, així com els itineraris fets per descobrir petjades, permeten saber que fins a catorze exemplars diferents han travessat la frontera francesa des del 2000, quan se’n va detectar el primer. Tots vénen de les poblacions alpines d’Itàlia i fa anys que travessen els Pirineus, discretament, alimentant-se sobretot de carronya i ungulats com l’isard i el cérvol. Només un dels catorze era femella, però no hi ha constància que arribés a reproduir-se. Tampoc han contactat amb les poblacions ibèriques, encara molt lluny, tot i que fa segles el llop corria lliurement per tot Europa. Els mascles joves, que són els primers a buscar nous indrets on viure, poden recórrer més de 600 quilòmetres en una sola temporada, resseguint les carenes de les muntanyes. Així han arribat fins i tot al Vallès. Pot ser que es formi un nucli estable de llops a Catalunya? De moment sembla gairebé impossible, també per la nul·la diversitat genètica que tindria. Les observacions del 2013 demostren que només un llop ha estat vivint durant els últims mesos al Ripollès.

Auteur: Mario Martin
Source: Ara.cat du 11/08/2014