Tous les publics peuvent réagir à l'introduction d'une ourse en Béarn

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Les communes sont consultées et nombreuses sont celles qui vont délibérer sur l'introduction de cette ourse dans les Pyrénées-Atlantiques. Pour une fois que l'avis du public est sollicité, il faut saisir cette opportunité de démocratie directe. Reste à savoir de quelle manière seront traités les réactions qui parviendront à la Préfecture.

Selon le journal Sud-Ouest, "La consultation publique sur l'ours ne déplace pas les foules". C'est normal. Il existe d'autres formes de consultation des dossiers que de se déplacer en mairie et des réunions sont organisées dans les cantons et certaines communes comme c'est le cas dans la vallée des Gaves.

Les associations, collectivités locales et organisations professionnelles organisent les réponses individuelles et collectives. Les documents sont transmis directement au Préfet des Pyrénées-Atlantiques comme le prévoit le règlement de la consultation.

Les associations de défenses des territoires de montagne des Pyrénées proposent des suggestions de réponse qui peuvent être utilisées par tous.

Les communes disposent de suggestion de délibération qu'elles peuvent obtenir auprès des associations départementales membres de l'ADDIP.

La consultation publique est terminée depuis le 4 février 2011.
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- La consultation publique sur l'ours ne déplace pas les foules

Le document de consultation sur la réintroduction d'une ourse en Béarn est peu consulté dans les communes mais les courriers arrivent à Pau.

La consultation publique lancée par le ministère de l'Ecologie et du développement durable sur la réintroduction d'un ours en Béarn, le 27 décembre, bénéficie d'une indifférence criante. Du moins dans les communes où le document de consultation est mis à la disposition du public.

A Oloron, le dossier élaboré par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage n'a été consulté qu'une fois en vingt jours à la mairie, où il est resté au fond d'un placard. Selon les propos de l'agent d'accueil, "ça n'est certainement pas la question qui préoccupe les Oloronais, qui parlent beaucoup plus de la [liaison routière] Pau-Oloron, par exemple". Même constat dans d'autres communes du piémont, elles aussi concernées par la réintroduction, où plusieurs personnes affichent leur incompréhension devant une consultation "qui vient après l'annonce d'un lâcher d'ours au printemps". A Etsaut, la maire Elisabeth Médard n'a vu personne. A Asson, où le conseil municipal s'apprête à délibérer, seules deux personnes s'y sont intéressées. A Laruns où le maire Robert Casadebaig est opposé à la réintroduction, xxx ont consulté le document placé à l'accueil du bâtiment public. A Borce, selon le maire René Rose, un seul visiteur s'y est intéressé. "Quand il a vu que c'était la même chose que sur Internet, il l'a refermé et il est parti."

Si le dossier de consultation est présent dans 73 communes béarnaises (930 au total dans les Pyrénées), situées potentiellement dans une zone où l'ours pourrait s'y déplacer, il est aussi consultable sur le site Internet de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, (page d'accueil) pyrenees-atlantiques.pref.gouv.fr

Toutes les personnes désireuses de donner leur avis sur la question, doivent le faire par écrit dans un courrier adressé au préfet des Pyrénées-Atlantiques.

Le sous-préfet d'Oloron Philippe Jamet est chargé de ce dossier et transmettra tous les courriers pour une analyse complète à la Dreal (1) Midi-Pyrénées. "A ce jour, il y a beaucoup de courriers qui sont arrivés. Je ne peux pas vous dire combien, j'attends le 4 février au soir, date limite de consultation pour faire le point."

(1) Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement

Auteurs: Odile Faure avec Jean Testemale
Source: Sud-Ouest du 20 janvier 2011