Le Comité de massif s'exprime - 2005

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Le Comité de massif des Pyrénées est un organisme consultatif réunissant, sous l'autorité tournante d'un des Préfets des régions concernées (Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Aquitaine), des élus des régions et départements des Pyrénées, des associations et des organismes socioprofessionnels.
Ils n'étaient pas nombreux à la dernière réunion consacrée à l'ours. Un peu plus de la moitié. Les absents ne devaient pas être d'ardents défenseurs de l'introduction d'ours "étrangers" aux Pyrénées. Le fait est que les présents n'étaient pas majoritairement des défenseurs de la cause ursine. Ils ont clairement posé les problèmes et exigent des réponses précise du Ministre de l'Ecologie comme en témoigne cet article de Sud-Ouest.

- Réintroduction des ours

"Quelles précautions seront prises, et avec quels moyens?" demandent les Pyrénéens

Le comité de massif Pyrénées pose ses conditions au ministre

Le comité de massif Pyrénées vient de poser ses conditions à la réintroduction des ours sur l'ensemble de la chaine. Cet organisme consultatif réunit, rappelons-le, des élus locaux aux côtés de représentants des milieux socio-professionnels et du monde des associations. Il est co-présidé par le préfet de région de massif ainsi que par François Maïtia, conseiller général de Saint-Jean-Pied-de-Port et conseiller régional.
Premier constat: "il est prévisible que les ours colonisent toute la zone forestière, aussi bien dans la zone centrale que près des petites agglomérations" indique-t-il dans un texte approuvé par "une large majorité de ses membres". En rappelant que ces prédateurs peuvent s'approcher "à quelques dizaines de mètres des habitations" comme cela s'est déjà plusieurs dans plusieurs communes, mais aussi qu'ils peuvent se montrer dangereux. Tenant compte de "l'extrème inquiétude des Pyrénéens", le comité demande donc au ministre de l'écologie de faire connaître "avant deux mois et avec précision" le nom des communes de montagne qui doivent constituer la zone à ours, et les moyens prévus pour contenir ces animaux sur les territoires concernés.

- Connaître l'effectif

A cet égard, il souhaite connaître "l'effectif maximum d'ours envisagé sur cette zone et les mesures de régulation prévues quand ce nombre sera atteint". Tout comme il demande que Serge Lepeltier dise les contraintes qui s'appliqueront aux activités économiques et de loisirs pratiquées aujourd'hui librement : l'exploitation forestière, l'agriculture, le tourisme, la randonnée, la cueillette, la pêche et la chasse".
D'autres attentes sont exprimées dans la foulée. Le comité veut connaître les moyens humains et financiers qui seront mis en oeuvre pour prévenir les prédations, et indemniser le surcroît de travail provoqué par la présence des prédateurs, voire leurs dégâts. Mais également les mesures qui seront prises "pour garantir la sécurité de tous les utilisateurs de la montagne et contenir les prédateurs à distance des zones habitées".
Enfin, ses membres veulent savoir comment s'exercera la responsabilité de l'Etat "pour tous les accidents qui permettront de dégager complètement les maires des communes concernées de toute responsabilité civile et pénale".
Autant de points qui les amènent à demander que le projet d'introduction soit suspendu tant que les communes concernées ne se seront pas exprimées. Et à exiger qu'aucune introduction ne soit réalisée si la majorité des communes y est opposée.

Source: Sud-Ouest du 14-02-2005