L’ours, contrainte ou atout pour les Pyrénées?

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Alors que l’avenir de l’ours dans les Pyrénées n’a jamais été autant compromis, voilà que CAP-Ours qui, depuis 30 ans, milite pour son acceptation sociale et son développement, se pose enfin une question à travers le titre d’un argumentaire:
contrainte ou atout pour les Pyrénées? En effet, depuis 30 ans, les associations pro-ours très largement subventionnées par l’Etat ne se posent même pas cette question. Pour elles, l’ours est un atout…. Pour leur compte en banque sur le dos des contribuables. Quant aux habitants des vallées et plus spécialement les éleveurs, ils se passeraient bien des largesses étatiques pour leur faire accepter ce qu’ils ne veulent pas depuis la nuit des temps: l’ours.

- Un argumentaire pauvre et anesthésiant

L’argumentaire édité en août 2013 par les associations écologistes, probablement sur des fonds publics, n’est qu’une litanie anesthésiante de slogans, affirmations non vérifiées, erreurs et approximations déconcertantes. Difficile de tout reprendre. Ce serait trop long. Nous ne prendrons que quelques exemples.

«Son domaine vital se situe entre 1300 à 1800 mètres d’altitude».
Il eut été intéressant de dire pourquoi. L’ours brun n’est pas un animal de montagne. Il existe en plaine et il est bien souvent descendu s’installer très bas. Exemple de Balou dans l’Aude et même en Ariège. Par ailleurs, l’ours brun existait sur toute la France et l’Europe et pas seulement en montagne…..

«La part carnée de son alimentation se compose d’insectes, de charognes et d’animaux vivants parmi lesquels des ovins et, parfois, des animaux sauvages». Voilà une appréciation intéressante pour les éleveurs. L’ours préfère les moutons aux animaux sauvages. Nous nous en serions doutés….

«Les Pyrénées, dernier bastion de l’ours en France».
C’est vrai. Mais pourquoi alors qu’il y en avait partout en France et en Europe? Sans doute que les Pyrénéens ont été moins violents que les habitants des autres régions….On devrait les remercier au lieu des accabler….

«Les réintroductions ont sauvé en partie l’ours en Pyrénées centrales».
Là, c’est un scoop! Totalement nouveau et peu crédible. On a remplacé une population pyrénéenne non viable par une population slovène tout aussi peu viable.

«Une situation démographique précaire, qui s’améliore… et qui est viable si…»
Disons-le… Il y a d’autres lâchers. Mais pas 50. Pour être viable sur toute la chaîne des Pyrénées, il en faudrait des milliers. Il y a déjà assez problèmes avec 20… Restons les pieds sur terre!

- Les obligations internationales

Soit ces associations ne connaissent rien au dossier, soit elles cherchent à nous rouler dans la farine. La Convention de Berne, elle n’oblige à rien. Elle recommande. Par contre la directive habitats peut obliger mais elle n’oblige pas d’introduction d’ours. Où est-ce écrit? Elle oblige aussi l’existence d’une acceptation sociale (article 2 et 22). Ce qui n’a jamais été respecté en 25 ans.

Quant aux annexes établies sur les bases des listes rouges de l’UICN, elles ont été réalisées à partir de listes magouillées ne respectant aucune règle. Difficile de leur apporter un quelconque crédit. Tout est à refaire.

Nous nous arrêterons là dans l’inventaire des erreurs ou mensonges. Mensonges grossiers lorsqu’il est fait allusion à l’Italie et l’Espagne ou bien encore au caractère minoritaire des opposants…. Les pro n’ont jamais apporté la preuve de leur majotrité…. L’argumentaire égraine ainsi sa médiocrité et ne présente, au final, aucun intérêt pour personne.

Une chose certaines est que les habitants des vallées ressentent l’ours, depuis toujours, comme une contrainte et non un atout dans leur vie. Alors sachons tourner la page pour avancer.

Pour le futur, un petit conseil à ces associations: Pour trouver la réponse à vos questionnements, demandez donc l’avis aux principaux intéressés avant de vous engager et affirmer. C’est une obligation de la directive Habitats (article 2 et 22) que vous oubliez toujours de citer.

Louis Dollo, le 3 août 2013