Un animal noble à connaître sous tous ses aspects
"Lo Mousur", une figure ou un Dieu pyrénéen?
L'Ours, figure emblématique des Pyrénées est mal connu. Ses réactions surprennent, énervent, sa présence est toujOurs sujette à discussions et passions. L'Ours des Pyrénées
n'existe plus. L'acceptation sociale des Ours introduits, importés de Slovénie, n'existe pas. Les prédations sur troupeaux montrent l'impossibilité de coexistence hommes /
grands carnivores et les conflits se développent. Les Ours actuellement dans les Pyrénées sont la résultante d'une véritable manipulation et l'accumulation de mensonges de la
part de quelques fonctionnaires visionnaires, écologistes extrémistes et sectaires avec parfois des objectifs trés lointains de l'écologie telle que la financiarisation de la
nature au profit de quelques groupes d'entreprises et de financiers.
L'Ours dans les Pyrénées sur Facebook
Nous essayons ici de vous faire découvrir quelques connaissances de cet animal sauvage qui ne connait actuellement aucun prédateur et qui est mieux protégé que l'homme en montagne ainsi que quelques aspects de la réalité du terrain. Les Ours de souche pyrénéenne, dont les derniers été situés en Béarn, dans les vallées d'Aspe et d'Ossau, n'existent plus. Ils n'ont pas survécu à la consanguinité. Les associations écologistes en charge de leur conservation dans les années 1980 ont toutes été défaillantes. Quelque soit leur discours, les faits sont là pour prouver leur incompétence malgré les slogans militants. Les Pyrénéens avaient su les préserver. Les écologistes les ont fait disparaitre. En 2014, l'Ours n'a plus d'avenir dans les Pyrénées. Nous ne pouvons pas revenir en arrière. La biodiversité des territoires doit être préservée par ses habitants et non pas des fantômes militants. Par ces pages, nous allons suivre la situation.
Pour vous tenir informé des déplacements des Ours, le répondeur de l'Equipe Technique Ours (mise à jour aléatoire et tardive) 05 62 00 81 10
Source: AFP / Yahoo du 27 avril 2006
Page 27 II.2.10 Projet de renforcement de la population d'Ours bruns dans les Pyrénées (rapport IGE/04/052 du 23 mai 2005)
-Cette mission conjointe IGE-CGGREF a été demandée par le ministre après la mort de l'Ourse Cannelle. Elle a été confiée à Eric BINET au titre de l'IGE.
Le rapport constate localement une vaste convergence sur la valeur patrimoniale et culturelle de l'Ours, mais beaucoup continuent néanmoins à le considérer aussi comme une
menace (prédation sur les élevages). La situation exige donc une décision de l'Etat dans le cadre d'une stratégie de massif conduite dans la cohérence et la durée, avec notamment
des indemnisations sans faille et un soutien aux mesures efficaces de gardiennage. En raison du grand nombre de départements concernés et du caractère frontalier du secteur, le
rapport suggère la désignation d'un directeur de projet, qui serait chargé de nombres de relations et de "détails" qui seules lient une stratégie au terrain.
Au 30 mars 2012 aucune des suggestions n'a été suivie d'effets sauf de porter l'affaire au niveau du Comité de massif.
Des Ours ont tué et mangé un singe dans un zoo néerlandais devant les visiteurs horrifiés, ont annoncé lundi des témoins et des responsables du zoo.
Lors de cet incident qui s'est produit dimanche au "Beekse Bergen Safari Park", plusieurs Ours ont pOursuivi un macaque au-delà d'une barrière qui était pourtant électrifié.
Le singe a pris la fuite, tentant de se réfugier sur un morceau de bois, mais un Ours l'a attrapé et tué. Trois Ours l'ont ensuite mangé.
Le zoo a confirmé les faits dans un communiqué, en assurant que dans une zone où les Ours et les macaques avaient jusqu'à présent cohabité pacifiquement, -"l'harmonie a
été temporairement perturbée aux heures d'ouverture dimanche".
-"Naturellement, l'habitat ici (...) est arrangé de manière à ce qu'un animal n'en tue pratiquement jamais un autre, mais ils sont et restent des animaux sauvages",
précise le communiqué.
Les macaques devraient être placés dans un autre endroit du parc en raison de cet incident inhabituel.
Source: AP/Nouvel Obs du 16 mai 2005
Surpris par la nuit - "Bienvenue au pays de l'Ours et du berger" par Pascale Fossat et Gaël Gillon, le 17 novembre 2006 de 22h15 à 23h30
Les ancêtres ont tué l'Ours et le voilà ressuscité....Nous sommes au coeur des Pyrénées en Ariège, dans la vallée du Biros, à Seintein, au dessus de Saint-Girons
et de Castillon tout prés de là où les cinq Ours slovènes ont été lâchés à partir du mois de mai dernier. Ici, les bergers sont virulemment contre l'Ours.
Les "pro Ours et les anti Ours" s'entredéchirent depuis des mois. Les "pros" revendiquent la réintroduction au nom de la convention de Berne, de la sauvegarde de l'espèce
et du respect de la biodiversité pendant que les "anti" considèrent l'Ours comme un prédateur de leurs troupeaux et un danger pour la population. Ils affirment que la
cohabitation entre l'Ours et l'homme est impossible et dénoncent le manque de véritable concertation. Dans les villages, on ne parle plus que de cela. En haut de la montagne,
sur l'estive du Trapech, les bergers redoutent l'Ours.
Avec Bruno Besche à la rencontre des bergers de Seintein dans la vallée
du Biros sur l'estive du Trapech pendant la transhumance.
Source: journal le Patriote, de juin 1939
Auteurs: R. C et J.-F L. G
Source: La Dépêche du Midi du 8 novembre 2006
Source: Reuter / L'Express du 30 janvier 2007
Auteur: Jean-Louis Massourre (Décembre 2006)
S'il est un élu national, le député n'en est pas moins celui qui, sur un territoire rassemble, fédère, impulse, fait le lien entre les aspirations. C'est pourquoi, à quelques jours du premier tour des élections législatives, nous avons interrogé les principaux candidats sur certains dossiers du territoire: l'Ours, Charlas, le parc naturel régional, le tourisme et le Pays. Aujourd'hui le premier volet est consacré à l'Ours et au pastoralisme.
J. B. Castex: "L'Animal et-il adapté?"
Pour le candidat du MoDem, "si l'objectif de fond est intéressant en terme de biodiversité ce n'est pas une priorité par rapport à la problématique économique du Comminges.
En tant que professionnel du monde agricole, il est difficile de voir des bêtes éventrées. L'animal est-il adapté au massif? Est-ce que cette réintroduction respecte les gens
qui vivent sur le territoire? Je crois qu'il faut privilégier les gens".
J.L. Idiart: "L'Avenir c'est l'Homme"
Le candidat socialiste affirme: "L'avenir du pastoralisme et de la montagne, c'est l'homme. Ce que je souhaite c'est que rien ne se fasse tant qu'il n'y a pas de consensus sur le
territoire. Les éleveurs, comme Francis Ader avec qui je suis d'accord ont des propositions. Ils souhaitent être entendus. Je regrette que l'état se serve de ce problème de l'Ours
pour masquer ses incohérences en matière environnementale et d'élevage".
Françoise Boulet:
"Un Sujet Passionnel."
Pour la candidate de l'UMP: " Il faut revenir à la raison: les Ours sont protégés, l'opération de réintroduction est stoppée. Une charte signée en 1993 en présence de M. Idiart,
entre le ministre de l'Environnement de l'époque, Michel Barnier, avait donné satisfaction à chacun. Cette gestion a été abandonnée avec les résultats que l'on sait. L'état doit
reprendre ses responsabilités. Le projet du parc animalier du col de Mente aurait contribué à accompagner sur le plan touristique et sur le plan de l'image l'évolution positive de
cette réintroduction. Les Espagnols vont inaugurer leur parc sur le col du Portillon utilisant leur énergie à construire au lieu de détruire."
C. Marquerie:
"Mis devant le fait accompli"
Pour la candidate communiste: "Le député doit s'impliquer avec tous les acteurs du territoire pour qu'ils prennent part aux décisions les concernant. Sur la question de l'Ours,
les Pyrénéens ont été mis devant le fait accompli. Je suis porteuse d'une réflexion favorable à la biodiversité en France comme en Afrique et je crois que la PAC a ruiné plus de
bergers que l'Ours. Mais je trouve choquant qu'on ait décidé de lâcher des Ours sans consulter ni informer les gens concernés."
Josette Sarradet:
"Pacifier la siruation"
La candidate du PRG indique: "C'est un dossier délicat qui a entraîné trop de violence et je les dénonce. Il exige du courage politique et du débat. Le député ne peut pas
manifester à Luchon en scandant: Je suis contre la réintroduction de l'Ours dans les Pyrénées! Et dire à Arbas: Je n'ai pas tout à fait dit cela. En tout cas à la table du débat,
j'essaierai de pacifier cette situation avec les acteurs concernés."
Propos recueillis par Jean-Jacques Dard
Source: La Dépêche du Midi du 4 juin 2007
Source: La Dépêche du Midi du 13 juin 2007
Si les pro-Ours peinent à rassembler leurs troupes (un petit millier début juin à Toulouse), ce n'est pas le cas des opposants aux plantigrades qui ne relâchent pas la
pression. Après avoir dissuadé les pro-Ours de venir manifester à Luchon, en leur signifiant leur volonté de perturber violemment ce rassemblement, ils se sont de nouveau
illustrés vendredi dernier.
Le 9 juin, à la suite de la manifestation d'éleveurs anti-Ours à Oloron, une trentaine d'opposants à l'Ours ont fait une halte au domicile de Gérard Caussimont, Président
du FIEP (Fonds d'intervention éco-pastoral), pour tenté d'y introduire la carcasse d'une brebis, symbole de la prédation des Ours sur les troupeaux. Sa femme et l'un de ses enfants les
en ayant empêchés, les "courageux opposants" ont laissé la brebis dans le jardin, se contentant de proférer des menaces de mort à l'encontre de G. Caussimont.
L'intéressé, absent au moment des faits, estime faire "face à des méthodes de type fasciste" et vouloir déposer plainte contre cette agression, d'autant que le petit groupe a
annoncé son intention de revenir à chaque fois qu'une brebis serait tuée par un Ours.
Suite aux violences précédentes (commune d'Arbas, etc.), les anti-Ours extrêmes ont franchi une nouvelle étape, en s'attaquant à une des personnes qui, certes, a oeuvré et oeuvre
encore au maintien de l'Ours, mais apporte aussi à un soutien important au pastoralisme. Ainsi, en partie grâce à l'action du FIEP, les bergers bénéficient de mesures de
compensation dues à la présence de l'Ours, d'héliportages gratuits de matériel, d'un réseau de radiotéléphones, d'une soixantaine de cabanes d'alpage rénovées, etc. autant de
mesures destinées à améliorer leur vie.
Ainsi, début juin, le FIEP a installé comme chaque année, un relais radio dans le cadre de son programme de prêt gratuit de radiotéléphones pour les bergers de la zone à Ours du Haut Béarn. Les 24 radiotéléphones, attribués gratuitement aux estives de la zone à Ours, visent à rompre l'isolement et permettre des éventuels appels de secOurs. A ce titre, des numéros abrégés permettent de joindre directement le Parc National des Pyrénées en cas de dégâts dus aux Ours, ou encore la protection civile, un médecin, un vétérinaire, la gendarmerie, le domicile du berger. Par ailleurs, ce service, financé par le fonds éco-pastoral, permet aux proches des bergers, restés dans la vallée, de les contacter facilement, les radiotéléphones pouvant être appelé de n'importe quel téléphone des réseaux publics.
Auteur: Alex Belvoit
Source: Univers-Nature du 12 juin 2006
Hormis le fait que les pro-Ours ont des difficultés à mobiliser des partisans, ce qui parait être significatif d'une réelle situation contredisant des sondages bidons, pratiquement tout le reste est faux. Mais il est normal qu'un auteur lointain n'ayant jamais mis les pieds dans les vallées pyrénéennes ne puisse pas cerner la réalité du terrain et la dissocier des fantasmes associatifs. S'il est exact que le FIEP a été le premier à estimer qu'une acceptabilité sociale de l'Ours passait par des aides spécifiques, celles-ci n'ont jamais été des fonds propres du FIEP mais relevaient des fonds d'Etat gérés par le FIEP jusqu'à la création d'une collectivité territoriale dénommée IPHB. Sans la minimiser, il faut donc relativiser le rôle du FIEP qui n'était qu'un pis aller qui n'a plus, aujourd'hui, sa justification tout en continuant à bénéficier de fonds publics pour une action qui reste nébuleuse et en tout état de cause injustifiée. Par contre il n'est pas dit que les éleveurs qui sont venus manifester devant le domicile de Gérard Caussimont sont des éleveurs qui ne bénéficient et n'ont jamais bénéficier des aides et avantages matériels dont il est question. Il s'agit essentiellement des éleveurs des estives de Bruges et de la vallée de l'Ouzoum. Jamais le FIEP ou une autre structure, ni même l'Etat ne leur sont venus en aide et assistance. Les éleveurs de Bruges ont réalisé eux-mêmes, et avec de nombreuses et brutales critiques des écologistes, des pistes de Quad pour desservir partiellement les estives (en 2007, les deux pistes n'arrivaient pas encore aux estives). Dans l'Ouzoum, aucune estive n'est désenclavée. Sur cet ensemble de territoires béarnais, aucune cabane n'est habitable. Il est vrai que les éleveurs en colère sont allés déposer une brebis tuée par l'Ours Franska devant la porte du jardin, dans la rue, au domicile de Monsieur Caussimont. Ils n'y sont pas resté longtemps et ont dû partir, non par manque de courage, mais en raison d'un caillassage en règle de la part de Madame Caussimont sur les voitures du cortége et sur les personnes. Pour éviter tout incident, ils ont préféré se retirer -"sous les insultes" de la propriétaire des lieux. L'incident s'est arrêté là sauf que Monsieur Caussimont a dépose plainte en invoquant des propos qualifié de mensongers de la part des éleveurs.
Louis Dollo, le 15 juin 2006
Suite....
Après qu'une dizaine d'éleveurs aient été entendus par la Gendarmerie dans le courant de l'été 2006, l'affaire fut classée sans suite par le parquet. De leur côté, les éleveurs
n'ont pas déposé plainte contre Gérard Caussimont pour avoir été qualifiés de fascistes dans plusieurs médias.
Louis Dollo, le 15 décembre 2006
Début mars 2008, quelques semaines avant le procès de René Marqueze accusé d'avoir tué l'Ourse Cannelle, Gérard Caussimont annonce publiquement avoir déposé une nouvelle plainte. Deux ans après les faits et après avoir été classés sans suite une première fois, n'est-ce pas de l'acharnement? En tout cas, pour un homme qui dit vouloir tendre la main et discuter, le comportement est pour le moins surprenant. Le même type de comportement existe du côté de l'ADET-Pays de l'Ours.
Louis Dollo, le 18 mars 2008
Voir le communiqué de la Fédération Transpyrénéenne des Eleveurs de Montagne du 20 mars 2008
Les partis politiques divergent sur la réintroduction de l'Ours brun dans les Pyrénées, les Verts étant les seuls à réclamer le remplacement de Franska, la femelle slovène
morte jeudi dans un accident de voiture. Face à un plan qui suscite adhésions ferventes ou s exaspérées, les autres formations politiques oscillent entre attentisme prudent
(UMP) et défiance (PS, MoDem, Cap 21).
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, s'est gardée de dire si Franska serait remplacée. Il y a le temps de la réflexion, a-t-elle observé, puisque les
réintroductions se passent au printemps. Elle veut mettre "tout le monde autour de la table" à l'automne pour en parler.
Pour les Verts, pas d'hésitation:
Il faut faire venir des Ourses pour sauvegarder cette espèce dans les montagnes françaises. Dès jeudi, le porte-parole national du parti écologiste, Yann Wehrling déplorait
"la joie de tous les opposants qui continuent de voir dans l'Ours la raison de tous leurs problèmes". Or "l'Ours n'est qu'un bouc-émissaire", a-t-il hasardé.
Pour l'UMP en revanche, il est urgent d'attendre. "Attristé" par la mort de Franska, Dominique Paillé, secrétaire général adjoint du parti présidentiel, a appelé à "ne pas surestimer cet événement malheureux". "La sagesse conduit à attendre les résultats" de l'évaluation du plan à mi-parcOurs, qui aura lieu à l'automne prochain", a-t-il souligné.
L'ex-ministre de l'Environnement du gouvernement Juppé, Corinne Lepage (Cap-21), est un peu irritée "qu'on focalise sur un sujet-ultra mineur" face à la gravité des dossiers
"OGM, nucléaire ou des pesticides". Comme ministre, elle avait géré l'introduction de deux Ours. Mais aujourd'hui, "si c'est pour élever les passions, faire apparaître les
questions écologiques comme des sujets d'une forme d'intégrisme, ce n'est pas souhaitable", a-t-elle déclaré. "On dépense beaucoup d'argent pour un résultat qui n'est bon ni sur
le plan symbolique, ni sur le plan de la bio-diversité", a-t-elle argumenté.
Oui à de "vraies politiques environnementales" menant vers une "économie écologique", mais "on ne peut pas le faire contre les hommes, on ne peut le faire qu'avec eux", a conclu
l'ex-candidate à la présidentielle.
Jean Lassalle, député MoDem des Pyrénées-Atlantiques, partage son point de vue. Arrêtons tout, préconise-t-il, souhaitant voir aboutir sa demande de commission d'enquête parlementaire d'avril 2006. Il importe, juge ce proche d'un autre Pyrénéen, François Bayrou, de faire "le bilan de cette catastrophique histoire. Catastrophique pour les Ours qui n'avaient rien demandé, pour l'image de marque de nos Pyrénées et plus généralement de la France". "Il faut arrêter immédiatement le processus", tranche-t-il.
C'est un élu des Hautes-Pyrénées, Jean Glavany, qui, au nom du PS, dénonce -"l'échec d'une politique qui a abouti à opposer les gens les uns aux autres et à créer un climat de
tension ridicule entre éleveurs et écologistes, pro et anti-Ours". "Les Ours qu'on réimplante viennent de régions où il n'y a pas d'habitations, pas d'élevage. On les transplante
dans des zones où il y a des bergers, des habitations, des voies de communication", a souligné le député socialiste.
Une politique "menée en dépit du bon sens, sans précaution, très copûteuse en argent public et marquée du sceau de l'échec", selon lui. "Pourquoi ne pas envisager de grandes
réserves, mais en interdisant la cohabitation entre l'Ours d'un côté, et les troupeaux et humains de l'autre?", a-t-il proposé.
Source: AFP - Samedi 11 aopût 2007, 10h43
Chargé par la commission des affaires économiques du Sénat d'établir un rapport sur l'avenir de la filière ovine, Gérard Bailly, président du conseil général et sénateur du Jura, vient d'effectuer plusieurs déplacements dans les régions françaises où se pratique cet élevage: Alpes Maritimes, Pyrénées, Auvergne, Savoie.
En plus des nombreux problèmes des éleveurs ovins et de leur situation bien souvent difficile, tous ont témoigné de leur découragement et de leur désarroi face aux résultats économiques de cette production, aggravés par les dégâts catastrophiques causés par les prédateurs (loup, Ours, lynx ...). Gérard Bailly a été stupéfait de constater que le maintien ou l'introduction de ces prédateurs avait un coût très conséquent pour les contribuables, auquel il faut ajouter les dommages causés aux élevages, indemnisés qu'en partie. A l'heure où l'on ne parle que de rigueur budgétaire, il trouve "paradoxal d'utiliser les sommes engagées pour maintenir les prédateurs qui détruisent les élevages plutôt que de s'en servir pour soutenir la filière ovine qui en aurait bien besoin... "Aussi, avant même la parution de son rapport, il a interrogé le ministre du Budget pour faire un point exact des deniers publics utilisés pour l'introduction ou le maintien des prédateurs, soulignant également que "l'élevage ovin, très souvent dernier rempart avant la friche, contribue pour beaucoup à l'entretien des alpages et du paysage et permet de maintenir une population active en milieu rural. "Il lui a été répondu que la protection ou la restauration de ces espèces répondait aux obligations internationales en faveur de la biodiversité et que l'indemnisation des prédations permettait de compenser les dégâts subis, l'ensemble des dépenses engagées en 2006 s'élevant à 6,3 millions d'euros.
Source: Jura agricole et rural du 19 octobre 2007
Le président ( GeorgesAzavant ) et le directeur du Parc National (Roudy Kbaier) abordent les attaques de vautour sur du bétail vivant et la réintroduction de l'Ours. Je vais me
borner ici à ne retranscrire que ce qui a été dit sur l'Ours
... "Au sujet de la réintroduction d'Ours slovènes, Georges Azavant est catégorique:
A un moment, la décision de réintroduction de l'Ours s'est faite sans aucune association avec le Parc. Nous n'avons pas été informé des dernières réintroductions. Georges Azavant
ne veut en aucun cas se faire l'avocat du diable, et entend du même coup, protéger les éleveurs de montagne. Il est particulièrement dommage que l'on associe les locaux beaucoup
trop tard. Sans parler de personnes ou de convergences politiques , il existait un interlocuteur, en matière ursine, par le biais de l'IPHB qui avait une légitimité. On a coupé ce
circuit. Georges Azavant attend une nouvelle visite avec un 6eme ministre de l'Environnement pour aborder le sujet. Celà ne veut pas dire pour autant que le Parc s'oppose à toute
réintroduction. Nous voyons d'un assez bon oeil un renforcement de la population à condition que les mesures adéquates soient prises. Pour celà, il faut qu'il y ait cohérence
géographique avec les activités humaines (tourisme, pastoralisme ). Il existe un seuil à ne pas franchir en ce qui concerne les Ours mais tout est possible. Il y a actuellement 23
plantigrades recensés, de part et d'autre de la chaîne, et, pour moi, le maxima gérable se situe à une trentaine."
Source: La République des Pyrénées.
Dans le même journal , article sur les Prédateurs sous surveillance signé Ph.Delvallée
"Quelle alternative à la pérénnité du vif, sinon un meilleur des monde qui irait de mal en pis, la guerre de tous contre tous, et, finalement, le néant?" (Armand Farrachi, les
ennemis de la Terre).
L'animal objet de consommation, d'expérience, de spectacle.
L'Ours dans les Pyrénées, une vision esthétisante et "politiquement correcte".
En novembre 2004, la France s'est émue de l'abattage de Cannelle, la dernière Ourse de souche Pyrénéenne. L'éradication progressive des Ours sur notre territoire arrive à son
terme, après des siècles d'exhibition, de chasse et de braconnage. Il ne reste aujourd'hui qu'une douzaine d'Ours dont uniquement trois de souche locale.
Pour lutter contre la disparition des Ours dans cette région, le Ministère de l'écologie a adopté un "Plan de réintroduction d'Ours slovènes", médiatiquement annoncé peu de temps
après l'abattage de l'Ourse. Le Ministre justifie son plan par ces mots: " Considérant que cette richesse constitue un patrimoine naturel d'une valeur esthétique, culturelle,
scientifique, récréative et économique, il importe de la préserver et de la transmettre aux générations futures. Conserver et gérer ce patrimoine en bon père de famille est une
question de dignité humaine (1)".
Qu'en ressort-il? Que la mort de Cannelle n'a en soi aucune importance; ce qui émeut nos politiques, c'est l'image, le symbole que véhicule cette perte. L'animal en tant que tel
n'intéresse personne, et c'est bien là que le bât blesse. Car ce même Ministère autorise l'exhibition d'Ours bruns dans les cirques, zoos et auprès de montreurs d'Ours, alors que
ces exhibitions ont pourtant directement contribué à la disparition de la souche pyrénéenne... Aucune leçon ne semble donc avoir été tirée puisque naturalistes et politiques
continuent de privilégier l'espèce sur l'individu, le symbole sur l'animal, le paraître sur l'être.
Les valeurs affichées par le Gouvernement le sont dans un but intéressé, d'image, de marketing, bref dans un but politique au sens négatif du terme. A cet égard, l'emploi de
l'expression "plan de réintroduction" n'est pas anodin: il illustre l'emprise de la communication dans le monde politique. En effet, les Ours slovènes n'ayant jamais habité les
contrées pyrénéennes, c'est d'introduction qu'il s'agit, non de réintroduction (2). Certes, il est vrai que pour convaincre les foules et les endormir quant
aux réalités cachées d'une telle opération, une "réintroduction" présente une nette supériorité sémantique: "réintroduire" renvoie au connu, à la tradition, "introduire" renvoie
à l'inconnu, l'étranger, l'autre, autant de concepts que l'homme appréhende. "Ours des Pyrénées" et "Ours dans les Pyrénées", la nuance est de taille.
En fait, la "réintroduction" des Ours slovènes dans les Pyrénées françaises, à l'instar de la politique animalière actuelle, ne sert qu'une vision humaine, esthétisante et
récréative de l'animal, décidée au détriment même de celui-ci, certes objet et non sujet de droit (cf.articles 522, 524, 528, 547, 564, 1894 du Code civil)... L'intérêt de l'Ours
est en l'occurrence nié dès lors que, non seulement ces Ours, capturés en Slovénie, seront déracinés, mais encore, une fois "réintroduits" dans le massif pyrénéens, ils verront
leurs jours comptés. En effet, la population locale (bergers, chasseurs...) demeurant hostile à leur présence, ils risquent fort d'être progressivement tués.
Ainsi, après le bouquetin, les Pyrénées ont perdu leurs Ours, lentement mais inexorablement anéantis du fait de l'homme. Et si le plan de "réintroduction" de "l'Ours des Pyrénées"
sert à dissimuler notre action destructrice, la dissimulation fera long feu ; un jour plus proche qu'on ne l'imagine, il nous faudra avouer aux générations futures que nous avons
été incapables de simplement laisser vivre des Ours dans ces massifs montagneux.
Une fois de plus, la solution "cache-misère" de ce plan étant trouvée au détriment de l'animal, notre "dignité humaine", si chère au Ministre, n'en sort guère grandie.
Au total, ce qui importe, c'est de nous efforcer de sauvegarder ce qui peut l'être encore (loups, visons d'Europe, grands hamsters d'Alsace?); alors seulement nous saura-t-on grée
d'avoir su conserver et gérer "en bon père de famille" ce patrimoine universel que constituent la Terre et sa faune.
Auteur: Camille Koering et Franck Schrafstetter
Publication:
Site Cirques de France le 01 janvier 2006
(1) Ministère de l'écologie
(2) Le patrimoine génétique des Ours bruns des Pyrénées est distinct de celui des Ours bruns slovènes.
Source: Zyzomys - 1A, place des orphelins - 67000 Strasbourg
Questions:
Que pensez-vous du retour du loup? Etes-vous favorable à une élimination de certains individus à la demande des populations locales?
Et que pensez-vous du programme de réintroduction de l'Ours dans les Pyrénées?
Réponse:
La présence de grands prédateurs sur notre territoire est pour moi tout à fait importante. Contrairement à ses détracteurs, je pense que la présence du loup, de l'Ours et du lynx
est loin d'être anecdotique. Ils sont utiles car ils sont en bout de chaîne alimentaire et jouent un grand rôle dans le contrôle des équilibres entre différentes espèces.
Je me réjouis d'ailleurs de la création de l'association FERUS, fusion des associations loup france et ARTUS (protection de l'Ours). Je soutiens naturellement les programmes de
réintroduction de ces grands prédateurs. Je suis contre l'élimination de certains individus: Cela ne sert qu'à apaiser la colère des "anti", et n'obéit à aucune logique de
conservation des espèces.
Source: OrnthoMédia.com - 2003
Une souscription afin de partager les sanctions financières qui pèsent sur les dix militants ariégeois condamnés en novembre dernier pour dégradation de biens publics lors d'une manifestation anti-Ours en 2006, a été lancée lundi, a-t-on appris auprès de cette association. Le montant total des souscriptions récoltées sera remis symboliquement lors de l'assemblée générale de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées (Aspap), le 1er février prochain près de Foix, "par les représentants des vallées, des élus et des responsables associatifs, professionnels, institutionnels et syndicaux de tout le massif".
Dix éleveurs ont été condamnés par la cour d'appel de Toulouse à 6.796 euros de réparations pour dégradation de biens publics lors d'une manifestation anti-Ours en avril 2006 à
Arbas (Haute-Garonne). Ils devront également régler 2.000 euros de frais de justice ainsi que 4.300 euros de dommages et intérêts à la commune d'Arbas, dont le maire François
Arcangeli a favorisé la réintroduction de l'Ours dans les Pyrénées centrales.
"Nous sommes loin de disposer des énormes ressources financières des associations pro-Ours", a souligné l'association dans un communiqué reçu à l'AFP.
Une manifestation anti-Ours avait eu lieu en avril 2006 à Arbas, village de 250 habitants qui avait discrètement accueilli, face à la forte de nombreux éleveurs et élus locaux,
trois des cinq Ours slovènes lâchés entre le 25 avril et le 22 aopût 2006 dans le cadre d'un plan de restauration et de conservation décidé par le ministère de l'Ecologie.
Deux de ces Ourses sont mortes accidentellement dans les Hautes-Pyrénées, Palouma en août 2006 et Franska un an plus tard. Une autre femelle, Hvala, a donné naissance début 2007 à
deux Oursons prénommés Pollen et Bambou.
Source: Le Monde / AFP du 24 décembre 2007
Loin de calmer les esprits, cette condamnation est vécue comme uen véritable provocation et reserre les liens entre les éleveurs et l'ensemble des acteurs des territoires de
montagne des Pyrénées. Alors que les associations de la coordination pyrénéenne et le milieu agricole joue le jeu du dialogue avec les services de l'Etat, le maire d'Arbas et les
associations pro-Ours poursuivent leurs provocations par des actions judiciaires avec un acharnement remarquable (Appel contre le chasseur ayant tué Cannel, mise en cause de
journalistes locaux dans la mort de Franska, appel contre les éleveurs ayant manifestés à Arbas) tout en parlant de "main tendue".
Avec des subventions extravagantes (200.000 Euros pour l'ACP et 100.000 Euros par an pour l'ADET selon des rapports parlementaires) les associations locales ne disposent que de
leurs fonds propres. Cette dilapidation des fonds publics sonctitue également une véritable provocation à l'égard d'une population aux revenus modestes parfois en dessous du SMIC
tout en ayant des enfants scolarisés. Il est peu probable que ce type de comportement conduise à créer un climat serein dans les Pyrénées, bien au contraire. Mais cette fois, les
responsables sont les associations pro-Ours notamment François Arcangéli, maire d'Arbas et Président de l'ADET.
Louis Dollo, le 24 décembre 2007
Voir également la Grande souscription - Pyrénées solidaires
Quatre inspecteurs du secrétariat d'Etat à l'Ecologie s'apprêtent à descendre cette semaine dans les Pyrénées pour rencontrer entre autres des éleveurs victimes de prédations
d'Ours. Ce sera la première évaluation à mi-parcOurs du Plan Ours. Mais personne n'en saura plus. Le contenu et la forme de ces entretiens restent mieux gardés qu'un secret défense.
Inquiétude des anti-Ours de l'Association de sauvegarde du patrimoine Ariège-Pyrénées (ASPAP): cette opération ne cacherait-elle pas la volonté du secrétariat d'Etat de
réintroduire deux bêtes de plus dans le massif comme le demandent les pro Ours? Tout se passe comme si personne ne devait savoir qui sera interrogé ni comment. Le secrétariat
d'Etat à l'Ecologie présente ces cachotteries comme une garantie de sérénité. Les opposants à l'Ours les présentent comme une possibilité pour toutes les manipulations. En tout
cas, les inspecteurs en mission ne diffuseront la liste des personnes interrogées qu'une fois le dernier entretien réalisé.
En attendant, il faut donc faire confiance à cette mission d'information: l'échantillon de sondés a été "élaboré dans le souci de la diversité des situations et des opinions au
regard du programme Ours". S'ils ne peuvent communiquer leur question, explique le secrétariat d'Etat, c'est qu'aucun questionnaire n'a été préparé à l'avance.
L'Etat, donc, choisit lui-même ses interlocuteurs pour évaluer l'impact et les conditions de mise en oeuvre de son propre plan-Ours. Les opposants à la réintroduction de l'ASPAP
invitent du coup les personnes qui ont été contactées pour sondage à une réunion d'information ce lundi 7 à 21h00, à la Chambre d'Agriculture de Foix pour une "mise en commun des
informations sur cette mission et ses enjeux". "Procédure d'instruction pour un mauvais procès fait en toute mauvaise foi", réagissent les pro Ours de l'ADET. Le climat ne
s'améliore en tout cas pas autour du fauve. Depuis le printemps, reprennent les anti Ours, pas une semaine ne passe sans plusieurs attaques de la bête sur des ruches, des brebis,
des veaux, des vaches, des poulains, des chevaux. Un compte-rendu complet des dommages d'Ours en 2007 est en ligne sur le site de l'Aspap. Qui s'ébrouent sous la neige, les pro et
anti Ours préparent déjà leur sortie d'hibernation.
Auteur: GLv.
Source: LibéToulouse du 7 janvier 2008
Arrivée lundi en Ariège, à Saint-Lary (lire notre édition de mercredi 9 janvier), la mission d'inspection a poursuivi son enquête dans le cadre de l'évaluation du plan Ours, hier, aux portes de Foix. Les deux inspecteurs généraux chargés du rapport devaient rencontrer à Serres-sur-Arget, dans la vallée de La Barguillère, Nadine Rivière, la présidente du groupement pastoral d'Orlu. Ce site d'estive de la haute Ariège a connu l'été dernier des attaques spectaculaires du plantigrade. 94 brebis appartenant à Olivier Bedos ont été précipitées dans un ravin. Un éleveur lui aussi sur la liste des deux inspecteurs dépêchés par les ministères de l'Agriculture et de l'Environnement. MM. Escaffre et Binet continuent à conserver la plus grande discrétion sur leur enquête. Une méthode qui a surpris et choqué dans le département au point qu'éleveurs et élus s'en étaient émus lundi soir, sous couvert de l'Association de sauvegarde du patrimoine ariégeois et pyrénéen (ASPAP), lors d'une réunion dans les locaux de la chambre d'agriculture. Après deux jOurs d'enquête, "force est de constater que ces inspecteurs n'ont pas eu peur de se frotter à la réalité du terrain", comme nous l'a déclaré Gérard Dubuc, le maire de Saint-Lary, qui les a invités en mairie à écouter d'autres doléances que celles déjà prévues dans l'échantillonnage établi à Paris. "Nous avons trouvé deux hommes à l'écoute de tous, sans esprit polémique. Ils ont pris note de nos soucis qu'ils n'avaient jamais entendus à Paris malgré nos efforts de les médiatiser hors du département", a déclaré le maire. Il se dit par ailleurs "très satisfait" que cette mission d'enquête ait prévu d'entendre d'autres éleveurs du Vicdessos et des Cabannes, mais aussi des institutionnels comme André Rouch, le président de la fédération pastorale et conseiller général du canton de La Bastide-de-Sérou; des représentants d'associations et des élus. Qu'ils soient anti ou pro Ours. Le maire de Balaguères, Henri Andrieu, président de l'office de tourisme du Couserans, confirme "le phénomène de méfiance des promeneurs qui se raréfient quand l'Ours est annoncé au-dessus de Saint-Lary. Alors qu'a contrario cette présence n'est nullement un argument dans le choix de la destination Couserans". Et de rappeler la fiche officielle de "Recommandations en cas de rencontre avec un Ours" que la préfecture a demandé d'afficher dans les offices de tourisme.
Auteur: Bernadette Faget
Source: La Dépêche du Midi du 10 janvier 2008
Technicien de la Fédération départementale de Chasse de l'Ariège, Sébastien Pauly est détaché sur l'équipe technique du Comité de suivi de l'Ours que dirige Pierre-Yves Quanette
depuis Villeneuve-de-Rivière, en Haute-Garonne. "Notre équipe doit suivre une population ursine de 17 à 21 individus" rappelle Sébastien Pauly. Difficile d'être plus précis pour
plusieurs raisons.
"Dans un an tout au plus nous n'aurons plus les moyens de suivre les Ours. La durée de vie des appareils télémétriques arrive à terme. Les colliers GPS sont arrêtés et les
émetteurs ne fonctionneront plus fin 2008. Seul un suivi indirect par l'identification de traces (poils, empreintes...) sera alors possible. En 2006, quatre femelles et un mâle
slovènes ont été introduits dans le massif. Depuis, deux femelles sont mortes. Sur les deux Ourses restantes, l'une a donné la vie à deux Oursons; l'autre est peut-être
actuellement en train de mettre bas dans sa tanière". Quid de sa progéniture en avril. D'un point de vue biologique la survie de l'espèce dans les Pyrénées n'est pas gagnée.
"Cette survie dépend du nombre des femelles et, pour l'heure elles ne sont pas assez nombreuses". Scientifiquement: l'Ourse est l'avenir de l'Ours.
Auteur: Bernadette Faget
Source: La Dépêche du Midi du 10 janvier 2008
Lors de son déplacement à Toulouse le 26 juillet dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet avait annoncé une évaluation à mi-parcOurs du plan de restauration 2006-2009 de l'Ours brun
dans les Pyrénées. Ferus s'est aussitôt donné les moyens d'accompagner cette importante étape qui débouchera sur la position officielle du gouvernement issu des élections de 2007
en matière de conservation de l'Ours.
Ferus a donc recruté pour six mois à temps partiel un chargé de mission pour l'Ours, Stéphan
Carbonnaux. Ce n'était pas un inconnu puisqu'il est l'auteur de la biographie Robert Hainard Chasseur au crayon, président du Groupe Ornithologique des Pyrénées et de l'Adour,
naturaliste passionné par l'Ours, jadis fortement impliqué dans la bataille du tunnel du Somport en tant qu'objecteur de conscience de
la SEPANSO Béarn.
Ce recrutement n'a été possible que grâce aux dons recueillis sur le "compte Cannelle", souscription ouverte par Ferus à la suite de la mort de la dernière femelle de souche
pyrénéenne. Le conseil d'administration a en effet estimé qu'il s'agissait d'un moment stratégique car des conclusions que tireront les pouvoirs publics de ce bilan et des
propositions qu'ils recevront de toutes parts découlera la décision de pOursuivre ou non, notamment par de nouveaux renforcements, la restauration de l'Ours dans toute la chaîne y
compris le Béarn.
Stéphan Carbonnaux a reçu une lettre de mission portant sur quinze points, en particulier les mesures de protection indispensables, les habitats favorables et leur capacité à
accueillir des Ours en nombre suffisant, la comparaison des dynamiques de population en France et dans d'autres pays européens, la biodiversité, les Ours et le pastoralisme. Tous
sujets sur lesquels les ennemis de l'Ours s'efforcent de faire réécrire dans un sens défavorable au plantigrade le plan d'action de 2006.
Stéphan Carbonnaux s'est immédiatement mis au travail et a rencontré la quasi totalité des principaux acteurs.
Source: FERUS du 16 janvier 2008
L'ouverture mercredi à Pau du procès de René Marquèze, chasseur responsable de la mort en 2004 de l'Ourse Cannelle, de souche pyrénéenne, s'inscrit dans la chronique de 18 ans de lutte entre partisans et adversaires de l'Ours.
Ce document est très incomplet. Il fera l'objet d'un complément prochainement.
Source: La République des Pyrénées du 22 avril 2008
Source: AFP-Google du 5 juin 2008
Source: Métro Time du 7 juin 2008
Source: Agence conseil en biodiversité du 11 juin 2008
Louis Dollo, le 12 juin 2008
Auteur: Sylvie Cardona, Co-Fondatrice d'AVES FRANCE - Chargée de mission
Adresse de contact: Bureau local AVES France - Nièvre
A l'attention de Sylvie Cardona
16 Montbernard 58390 Dornes
Source: AVES dimanche 15 juin 2008
Louis Dollo, le 17 juin 2008
La guerre de l'Ours a ses partisans. Certains l'espèrent et la préparent, d'autres la redoutent et préféreraient l'éviter. La guerre de l'Ours est un combat idéologique, entre deux camps qui devraient s'entendre plutôt que de s'opposer. Cette bataille est malheureusement symbolique de la place de l'animal sauvage dans notre société. Entre la rentabilité économique et le respect du vivant, chacun doit faire son choix.
L'Ours est un animal qui symbolise la vie sauvage partout dans le monde. Il a cohabité longtemps avec l'homme sans trop de problème, jusqu'au jour où nous avons eu besoin de son
territoire pour nous étendre toujOurs plus largement. L'Ours devient alors une source de conflit. Une guerre à armes inégales se met alors en place. Une lutte entre la rentabilité
à court terme et le maintien de la vie et de la biodiversité à longue échéance.
Si l'on prend l'exemple de l'Ours polaire, on s'aperçoit qu'il n'a jamais été autant menacé qu'aujourd'hui. Qu'il ne le sera jamais autant que demain. Habitant solitaire de terres
particulièrement inhospitalières pour le commun des mortels, il marche pourtant, malgré lui, sur une mine d'or noir. D'ores et déjà menacé par la pollution de notre merveilleux
monde civilisé, par la chasse, par les changements climatiques plus rapides que jamais, l'Ours a un autre problème. Il vit sur des réserves de pétrole encore inexploitées.
Que faire dans un monde toujours plus énergétivore? Dans ce monde qui fait la guerre pour du pétrole? Laisser les Ours dormir sur des milliers de dollars ou ajouter à leur malheur
une concurrence humaine qui lui sera peut-être fatale? L'Ours vaut-il plus que le pétrole qu'il garde en réserve? L'Ours polaire vaut-il plus qu'une nouvelle voie maritime?
Et l'Ours à lunettes? Les 2000 derniers représentants de l'espèce ne sont-ils pas en concurrence avec les paysans? La survie de Tremarctos Ornatus mérite-t-elle une mobilisation
internationale? Peut-on en toute conscience la laisser disparaître sous prétexte de champs dévastés? Pour sauver l'Ours, peut-on dépenser quelques milliers d'euros pour former les
paysans et leur offrir les moyens de protéger leurs cultures, ou laisserons-nous ces derniers éliminer l'indésirable? Une balle copûte moins cher qu'une clôture. C'est spûr. Mais
la perte de la biodiversité ne risque-t-elle pas à brève échéance de nous affecter?
Et l'Ours dans les Pyrénées? Quel scandale de vouloir le préserver! Et le loup dans les Alpes, dont le retour naturel est toujOurs contesté par les opposants au canidé? Ces deux
prédateurs que l'on protège ne risquent-ils pas de faire disparaître les troupeaux des montagnes et toute une économie?
Qu'est-ce qui a conduit nos éleveurs à vouloir se débarrasser à tout prix des Ours et des loups? Alors que les associations ultra-pastorales nous servent chaque année le même
discours (le pastoralisme a une action très importante dans l'entretien de la montagne, puisqu'il empêche la fermeture du milieu), le Grand Charnier a le courage d'annoncer la
véritable couleur sur son site. L'élevage a changé et les troupeaux ont atteint parfois plus de 1500 têtes.
-"Dans ce contexte économique difficile, tout a concouru à développer un élevage de type extensif -en particulier dans les Alpes du Nord- caractérisé par la dominante de grands
troupeaux qui pâturaient sur de vastes espaces avec beaucoup de déplacements et une surveillance peu contraignante.
L'élevage extensif est plus lucratif. Il l'est encore plus quand on abandonne la production de lait, qui demande de la main d'oeuvre, pour la production de viande. Les troupeaux
peuvent être laissés sans surveillance, sans plan de déplacement, sans contrainte... surtout si on éradique les prédateurs.
Mais alors, l'élevage actuel est-il bon pour la montagne? L'Ours et le loup mettent-ils en danger la biodiversité en empêchant les brebis de brouter en paix?
Dans le Courrier de l'environnement n°48 de février 2003, Farid Benhammou (école nationale du génie rural, des eaux et des forêts) explique dans son article intitulé: les grands
prédateurs contre l'environnement? faux enjeux pastoraux et débat sur l'aménagement des territoires de montagne que:
- "La taille moyenne des troupeaux ovins d'estive a atteint 1.000 à 1.500 têtes (Chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes, 1996; Benhammou, 1999). Ceci n'a pas empêché certains
milieux de se fermer. En outre, les pâturages restants ont souvent concentré des charges de cheptel ovin bien supérieures à ce qu'ils accueillaient par le passé.
Ainsi, les objectifs agri-environnementaux de la gestion de milieu par le bétail ne peuvent être obtenus sans le gardiennage d'au moins un berger et un plan de conduite des
troupeaux car les ovins sont très sélectifs dans leur consommation de plantes. Or, beaucoup d'éleveurs dans les Alpes laissent les brebis chercher leur alimentation et abandonnent
des zones, jugées mauvaises, qui s'embroussaillent "puisque les bêtes n'y vont pas" (in Chabert et al., 1998, p. 6). Cette étude pré-citée, coordonnée par J.-P. Chabert, démontre
bien que sans contrainte, les brebis ne consomment pas les ligneux et plantes précurseurs de la fermeture des milieux. De plus, des bêtes non guidées convenablement peuvent
altérer des milieux d'altitude sensibles "aux piétinements répétés et à l'érosion" (Durand, 1999). Les brebis livrées à elles-mêmes ayant tendance à privilégier certaines zones,
elles peuvent surpâturer notamment les pelouses alpines au détriment d'un sous-pâturage des zones sub-alpines (1.500 à 2.000 m d'altitude) (Parc national des écrins, 1999). Les
exemples de dégradations pastorales sont aussi fréquents dans le Mercantour comme dans le vallon du Lauzanier jadis zone réputée pour sa richesse floristique et qui est en passe
de devenir un désert botanique (Durand, 1999). De même, des troupeaux non gardés ou peu gardés peuvent avoir des effets négatifs sur la faune sauvage: piétinement des zones de
nidification du Tétra-lyre ou du Lagopède, dérangement des ongulés sauvages, concurrence alimentaire et transmission de maladies à la faune sauvage quand les animaux domestiques
sont mal soignés (Resche-Rigon, 1982), pertes de biodiversité en insectes principalement liées à l'usage de produits anti-parasitaires toxiques (5)... (Durand, 1999 ; G.C., comm.
pers. ; A.B., comm. pers.)."
Le rôle du pastoralisme dans l'entretien du paysage était donc incontestable. Etait. Mais de nos jOurs, il n'assure plus correctement son rôle. L'augmentation exponentielle des
troupeaux rend les mesures de protection quasiment inefficaces ou inapplicables. Impossible également de conduire de si grands troupeaux pour qu'il joue son rôle dans l'entretien
des paysages.
Les éleveurs ne sont pas seuls responsables. La chute du prix de la viande et la concurrence les ont conduits à réduire les coûts de production pour vendre leur viande. La PAC les
a incités, par son système de subvention proportionnées à la taille du troupeaux, à augmenter le nombre des bêtes.
Les associations de protection de l'environnement sont taxées par les associations ultra-pastorales de (tenez-vous bien) -"talibans de l'écologie", de -"profiteurs dont le gagne
pain est les financements des programmes type LifeCoex" (ouf, nous ne sommes pas concernés puisqu'on ne touche pas de subventions, contrairement à l'ASPAP, financée par le Conseil
Régional de l'Ariège et les éleveurs en général, financés par... l'Europe).
AVES France n'échappe pas à la critique. Presque 4 mois avant la sortie de notre livre
-"Palouma, l'histoire de l'Ourse qui voyagea dans les Pyrénées", nous étions déjà attaqués par Louis Dollo, journaliste de l'extrême, qui est capable de décortiquer le contenu
d'un livre sans l'avoir lu (puisqu'il n'était pas publié)!
- "Bien entendu, ce projet soutenu par une association qui n'a jamais caché son extrémisme en utilisant des méthodes souvent peu soucieuses de la vérité, ne peut pas s'empêcher de
faire référence à celle qui, pour certain, est considérée comme une "martyre", c'est-à-dire Cannelle tuée en novembre 2004."
Aucune allusion n'est faite à Cannelle dans le livre. C'est l'histoire de Palouma... Cannelle était une Ourse née dans les Pyrénées; Palouma a été réintroduite! Nous taxer
d'extrémisme? Parce que nous avons publié un dossier sur les clôtures de protection? Parce que nous réclamons le retour de réserves de protection intégrale où le pastoralisme
serait autorisé à la seule contrainte de mettre en place des mesures de protection financées par l'Etat? C'est presque de la diffamation, mais Dollo est coutumier du fait...
- "Il ne semble pas qu'à la lecture de cet ouvrage les enfants puissent connaître les vrais Ours ni même en avoir la moindre idée." Je ne peux que vous conseiller d'acheter le
livre pour vous en faire une idée. Vous verrez que ça change des histoires où papa Ours prend soin de son petit, ce qui n'existe pas dans la nature. La suite des critiques est du
même acabit: critiquer sans lire est une de ses spécialités. Discréditer et désinformer est certainement la raison pour laquelle il se prétend journaliste.
Pour nous, la guerre de l'Ours n'aura pas lieu, même si nous resterons vigilants et que chaque atteinte à la biodiversité sera soldée par une plainte auprès des tribunaux compétents.
Il est évident que les éleveurs craignent les nouvelles orientations de la politique agricole européenne, mais ils ne doivent pas se tromper de cible. L'Ours et le loup de sont
pas responsables des décisions politiques et ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel de la lutte qui les oppose avec la PAC. Contrairement à ceux qui nous montrent du doigt,
nous n'avons rien à gagner à conserver les espèces protégées, à part notre survie peut-être.
Auteur: Christophe Coret
Source: AVES-France du dimanche 20 juillet 2008
Une fois encore, Monsieur Coret nous montre les limites de ses compétences et son incapacité d'analyse. La "guerre de l'Ours" a été engagée sournoisement à la fin des années
1980 par le CIAPP (Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées) et rapidement reprise par ARTUS devenu
FERUS.
L'analyse des témoignages directs à travers le temps recoupés par les propos tenus par Marianne Bernard dans son livre "Génération démagogie" nous montre l'agressivité sans foi ni
loi des protagonistes environnementalistes de l'époque. Ceci est peu connu du grand public par l'absence de moyens de communication depuis les vallées pyrénéennes. Les tentatives
de corruption des élus et responsables pastoraux, menaces et autres pressions en tout genre ont conduit en 1996 à la création de
l'IPHB, lieu de concertation permettant de
mettre un terme à cette petite guerre qui était et reste le fond de commerce de certaines associations dites "écolos". Mieux encore, le "sponsor" de la principale d'entre elles
n'hésitait pas à dire qu'il fallait entretenir le conflit pour faire marcher la machine publicitaire et les médias.
A partir de juillet 2006 avec l'arrivée de l'Internet à haut débit dans les vallées, et après les coups médiatiques des ariégeois sur Arbas, les méthodes de communications changent de ton. La guerre entretenue jusqu'à maintenant n'est plus possible. Les éleveurs et autres acteurs des vallées disposent de moyens de communication qui leurs sont propres sans avoir à faire des coups d'éclat pour se faire entendre des médias et pouvoirs publics.
La guerre entre les "pour" et les "contre", les "pro" et les "anti" n'est plus possible. L'organisation en associations de sauvegarde du patrimoine pyrénéen ayant un fort maillage
de communication entre elles et avec leurs adhérents exclue tout dialogue avec des associations "écologistes" n'ayant aucune reconnaissance territoriale dans les vallées
pyrénéennes. Pour les acteurs des vallées, l'interlocuteur est l'Etat et uniquement l'Etat. Partant de là, il s'agit des relations institutionnelles et non de relations inters
associatifs notamment avec ceux qui ont perturbé les vallées depuis 25 ans. Il n'y aura donc pas de bataille avec le néant "écologiste" d'autant qu'elle n'a rien de symbolique de
quoique ce soit, elle est la juste continuité historique de la survie de l'homme dans un milieu spécifique difficile.
Quant à la défense de la biodiversité, elle ne se fait pas autour d'une seule espèce aussi emblématique
(l'Ours brun n'est pas une espèce en danger selon l'UICN (Union Mondiale pour la protection
de l'environnement)) soit-elle, encore que la notion d'emblème n'a pas le même sens pour tout le monde, mais elle doit prendre en compte la totalité du vivant de l'insecte à
l'espèce animal d'élevage bien plus nombreuse que l'Ours en voie de disparition. Nier ces faits c'est faire acte de révisionnisme ou d'ignorance coupable. Il suffit de voir les
résultats de l'expédition de Candole en matière de flore pour
comprendre que les pyrénéens n'ont pas attendu les associations environnementalistes pour protéger leur milieu d'autant qu'elles n'ont rien fait pour sauvegarder le bouquetin des
Pyrénées qui lui, ferait l'unanimité. Il n'y a pas de perte de biodiversité avec la disparition de l'Ours. Le respect du vivant passe aussi par le respect des bêtes d'élevage.
Monsieur Coret parle de "former" les éleveurs à des pratiques nouvelles. Curieux de la part de personnes qui n'ont aucune compétence en élevage. Idée de formation purement
fantaisiste basée sur un rêve d'écologiste en mal de reconnaissance. D'ailleurs, le plan Ours ou loup ne prévoient pas ce type de formation. Et puis, est-ce du domaine de
l'écologie ou de l'agriculture? N'existe-t-il pas des conseillers agricoles? Qu'en pensent-ils? Ne fallait-il pas le faire avant avec les introductions? Et puis, cette
présentation ressemble fort à l'idée de redressement idéologique des régimes communistes encore appliqués en Chine.
Evidemment tout ceci reste flou parce qu'il n'y a pas de réponse de la part de Monsieur Coret qui se base uniquement sur le plan de l'affectif et quelques slogans militants, mais
rien de concret et de réaliste.
Les citations de Farid Bénhammou font sourire. Certes le personnage a écrit une thèse de plus de 600 pages. Mais sur quelles bases? Il suffit de voir ce que pensent des
chercheurs du CNRS sur ses interprétations manifestement
idéologiques et non objectives et techniques. Il n'existe, dans son document, aucune consistance impartiale et scientifique et va à contre courant de ce que peuvent dire et
démontrer tous les experts du monde en matière de pastoralisme et de biodiversité. Il est la source d'un vaste projet de désinformation qui puise son origine aux débuts d'ARTUS
avec son directeur de thèse Laurent Mermet aux méthodes contestées en 1996 à travers une société d'Etude qui, à cette époque, avait, semble-t-il, peu de scrupule.
Le véritable problème est autre que les grands prédateurs. C'est la volonté des écologistes à -"contrôler les territoires"? L'Ours, le loup, la biodiversité, n'est qu'un prétexte
à un vaste plan d'ensemble à travers le monde qui est orchestré par le
WWF présent autant dans les discussions de la PAC que des négociations de l'OMC. Mais là, nous entrons dans un autre domaine qui dépasse largement les compétences de AVES et
Christophe Coret et que nous aurons à déveloper dans les mois qui viennent.
Que chacun soit rassuré, il n'y aura pas de guerre de la part des éleveurs qualifiés bêtement d'ultra-pastoraux. L'élevage extensif est la meilleurs des garantis des produits
de l'élevage contrairement à l'intensif et venir le critiquer est la plus belle des preuves d'incompétence. Et puis, comble de l'ironie, il faudra bien admettre un jour que
la conservation de l'Ours dans les Pyrénées est un échec grâce aux associations environnementalistes comme l'affirment déjà
l'association écologiste FAPAS en Espagne.
Louis Dollo, le 21 juillet 2008
Pour connaître la position de l'ADDIP et des associations de sauvegarde du patrimoine pyrénéen:
- Bilan à mi-parcOurs de l'ADDIP
- Synthèse
Alain Monnier fustige ces écologistes urbains qui militent pour l'implantation des Ours près de chèvres, des vaches... et aussi des enfants.
Cet été, au mois d'aopût, une famille de l'Yonne se promenant dans les Pyrénées, vers les estives de la Devèze, tombera nez à nez - oh les malchanceux - avec l'Ourse importée qui
soudain se sentira - allez savoir pourquoi! sans doute à cause des deux Oursons qu'elle dans les pattes - en danger. Les parents auront juste le temps d'entraîner leur fils tandis
que l'aînée, Emilie, sept ans, qui a adoré Winnie l'Ourson, le Petit Ours brun, et les Trois Ours, sera éventrée d'un énorme coup de griffe qui la fera agoniser des heures durant,
avant que l'hélicoptère ne la transporte, hélas trop tard, au CHU de Toulouse.
Emilie n'aura pas péri au nom de la biodiversité, car l'Ours slovène est aux Pyrénées ce que le poulpe est au boeuf bourguignon, ou le cachalot au lac d'Annecy, mais plus
certainement à cause des manoeuvres de ceux qui veulent faire de la nature un parc d'attraction touristique et incidemment se remplir les poches.
La subvention de Monsieur Seguin
Les éleveurs du coin, ceux-là même qui ont été traités comme des moins que rien par l'ex-ministre de l'environnement Nelly Olin, ne s'en réjouiront pas. Ils se tairont accablés,
d'autant que le petit Loïc, 5 ans, qui adore les chiens aura eu le même mois la main arrachée par un patou, - encore un joli nom tout doux! -, cet énorme chien que les bergers
sont obligés d'avoir pour se protéger de l'intrus slovène et qu'on leur vend la peau des fesses pour se remplir les poches (voir plus haut). Le patou n'était évidemment pas
attaché, puisque le but est bien d'éloigner l'Ours.
Nous ne parlerons même pas de la Blanchette, de la Vaillante ou de Monette II, qui n'étaient pas des follettes comme celles de Monsieur Seguin, et qui ont été égorgées dans
l'enclos d'où elles s'étaient bien gardées de sortir. Mais cela ne doit pas être évoqué puisque l'administration a prévu l'indemnisation! Gageons pourtant que le conte d'Alphonse
Daudet nous aurait touchés s'il avait commencé par "Quelle était jolie la petite subvention de Monsieur Seguin!"
On regrettera, on dira des "plus jamais ça" longs comme des jours sans pain. Madame Olin dira que c'est la faute des éleveurs et des chasseurs qui se sont mal comportés. Du
comportement de l'Ours il ne sera évidemment pas question puisqu'il est entendu que dans le Disneyland naturel tous les Ours sont gentils, tous les lions sont mignons et tous les
requins sont taquins.
Les écolos sont décidément une espèce étonnante. Lorsqu'au lieu de s'occuper des problèmes de l'eau, des sols pollués, de la chimie qui nous fait profiter de ses avancées sans
jamais les tester, et de tant d'autres sujets primordiaux... je les vois défendre, depuis leurs QG installés dans les grandes villes, l'introduction de l'Ours, la sauvegarde du
loup, le droit des espèces et emboîter le pas des marchands qui chassent l'argent - tout le monde ne peut pas être assez demeuré pour chasser la grive et le lapin! - sous couvert
d'écologie, je suis consterné. J'essaie de me dire que c'est un problème de développement durable, mais au fond de moi, j'ai bien peur que l'on soit surtout face à de la bêtise
durable. Pour plus de précisions, on peut lire "L'Ours, les raisons de la colère" de Violaine Bérot, aux
éditions Cairn.
Auteur: Alain Monnier
Source: Marianne 2 du 28 juillet 2008
La rumeur court depuis quelques jOurs dans le Vignoble. Les gendarmes optent pour un gros blaireau. Jean-Claude, lui, croit avoir vu un Ours.
Si cette bête-là est vraiment un blaireau, alors c'est un monstre! " Sceptique Jean-Claude*. La version officielle des gendarmes ne lui -" convient pas vraiment ". C'est un
euphémisme. -" Mais je n'ai pas envie d'alimenter la polémique. Cela fait assez jaser comme ça par ici."
Ici, c'est Le Loroux-Bottereau, au nord du Vignoble nantais. Jean-Claude y est agriculteur. Il y a une semaine, alors qu'il ensilait un champ de maïs en famille, l'homme aperçoit
un -" animal étrange ". " Une grosse masse brune, assez haute, qui se déplaçait sur quatre pattes, très calmement. Elle est sortie de la taille, à 70 m environ, pour se réfugier
dans le maïs encore debout." - "Peur de passer pour des fous". La vision est fugace mais Jean-Claude pense de suite à un Ours. -" Mon beau-frère l'a vu aussi. Sur le coup, on
n'osait rien se dire, de peur de passer pour des fous et puis j'ai lâché: "Je crois bien que c'est un Ours!" Il a acquiescé." Dans un premier temps, les agriculteurs téléphonent
au zoo de La Boissière-du-Doré, tout proche. -" On s'est dit qu'un de leurs Ours s'était peut-être échappé. " Vérification faite, aucun plantigrade ne manque à l'appel.
Jean-Claude prévient alors la gendarmerie. -" Ils n'ont pas traîné. Dans le quart d'heure, deux hommes de l'ONF et cinq gendarmes ont débarqué à la maison.
"Finalement, les autorités concluent à la présence d'un gros blaireau. -" Vous pouvez vous balader tranquillement ", sourit-on à la brigade de Rezé. D'ailleurs, et même s'il
trouve gîte et couvert dans le maïs, qu'est-ce qu'un Ours viendrait bien faire dans le coin? - "On a parlé d'une bête échappée d'un cirque. Aucune disparition n'est signalée
mais ces Ours ne sont peut-être pas tous déclarés..."
Nouvelles traces.
Depuis sa curieuse rencontre, Jean-Claude a repris le chemin des champs. -" Les gendarmes nous ont dit d'équiper nos tracteurs d'appareils photos pour prendre des clichés de
nouvelles traces."
Du genre de celles découvertes samedi, dans une autre parcelle, à 500 m de la première. - "Les chasseurs étaient incapables de les identifier."
Faisant planer encore un peu plus le doute. -" Je ne suis pas fou, je ne bois pas et je n'ai pas la berlue, affirme le Lorousain. Une chose est spûre, c'est que mon maïs a été
saccagé. Par quoi? Mystère. Mais ce que j'ai vu n'a pas grand-chose à voir avec un sanglier ou un blaireau... " Sceptique Jean-Claude.
Auteur: R.C.
Source: Presse-Océan
*Prénom d'emprunt
Ras le Balou! Le titre était certes provocateur. Mais il a réussi à provoquer la réaction de quelques défenseurs intégristes de l'Ours, les poussant à révéler le fonds de leur pensée. A lire leurs réactions, on déouvre que pour eux, un franc consacré à soutenir l'agriculture de montagne à la même valeur que le franc consacré à imposer la présence de l'Ours dans une région qui n'en veut pas. C'est la parfaite illustration du choc des opinions entre des citadins qui sacralisent l'Ours et le loup, eux qui sont bien tranquilles dans leurs cités, et l'opinion des gens de la montagne qui, sur le terrain, sont confrontés tous les jOurs aux problèmes posés par ce caprice des gens de la ville. L'agriculteur devrait compter sans états d'âme ses brebis égorgées et la boucler, sous prétexte que lui ausi est soutenu par l'argent public!
Ces rêveurs, nostalgiques d'une nature revenue à l'état sauvage, oublient tout simplement que l'agriculture, contrairement à la protection de l'Ours, est une branche économique indispensable. Indispensable, car elle fait vivre des populations de montagne et participe en première ligne au maintien et à la protection du paysage. La suppression des agriculteurs de montagne, cela signifie des prairies non fauchées, non pâturées. Pas besoin d'être spécialiste pour comprendre que les avalanches se multiplieront sur ces sols aux herbes non coupées. Que les incendies feront des ravages dans ces prairies sèches non fauchées. Que les villages de montagne finiront de se vider de leurs habitants. Que la facture d'importation des produits agricoles gonflera encore pour compenser leur production. Que les produits locaux qui font la richesse culturelle des vallées de montagne disparaîtront au profit de la malbouffe industrielle qui fait déjà des ravages au plan de la santé et donc du porte-monnaie des citoyens, contribuables et patients.
On pourrait allonger la liste des éléments qui démontrent que la protection de l'agriculture de montagne et la sacralisation de l'Ours et du loup ne sont absolument pas comparables. Cette comparaison insensée démontre qu'il y a aujourd'hui des intégristes de l'environnement qui contestent à l'homme le droit de vivre sur sa terre!
Bref, oser comparer le franc de subvention agricole au franc dépensé pour l'Ours, relève au mieux d'une méconnaissance totale de la réalité de la vie rurale, au pire d'une mauvaise foi et d'une insouciance suicidaire au plan de la collectivité. La méfiance des régions alpines à l'égard de l'UE vient aussi de ces raisonnements à l'emporte-pièces qui ignorent la réalité quotidienne de la vie en montagne.
Auteur: Jean Bonnard
Source: Le Nouvelliste du 13 octobre 2008
Un titre qui a attiré mon attention sur Google... En poussant ma curiosité, la page mentionnait ceci:
- Une trentaine de personnes dont Josiane Bigel, maire, ont assisté mardi dernier 4 novembre à la conférence que Philippe Jehin a donnée à Widensolen.
Accueilli par Marc Kauffmann, adjoint à la culture, M. Jehin a véritablement su intéresser son public avec sa fable alsacienne de "L'Ours, le loup et le sanglier". Un roi déchu,
selon l'heureuse formule de Michel Pastoureau, un animal cristallisant les peurs ancestrales et un fléau moderne, pourrait-on résumer. Mais le propos était bien plus riche pour
être condensé ainsi. Parler de l'Ours à Widensolen dont l'armorial s'orne de son image stylisée était plus qu'indiqué. Loin d'être une fantaisie...
Source: Dernières Nouvelles d'Alsace su 15 novembre 2008
Il y avait donc des Ours en Alsace qui n'est pas une région à priori montagneuse si non, nous aurions sans doute parler des Vosges. Compte tenu des informations ci-dessus, sait-on si les alsaciens seraient favorables à une réintroduction de l'Ours dans leur région. Si oui, il serait peut-être judicieux d'envisager le transfert de ceux qui se trouvent dans les Pyrénées vers l'Alsace.
Louis Dollo, le 20 décembre 2008