Raymond d'Espouy est issu d'une famille gasconne. Elève de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il étudie la peinture, il épouse la nièce d'Henri Brulle, Anne de Beaupuy. Ils eurent trois enfants Philippe, Bénédicte et Chantal qui l'accompagneront sur ses itinéraires montagnards.
Après la guerre de 1914-18, il abandonne la ville et la peinture pour s'installer à Mauléon-Magnoac où il devient exploitant agricole. D'Espouy est un passioné de cartographie.Il achète l'un des deux orographes III de Franz Schrader avec lequel il s'exerce dans les massifs des Monts Maudits, des Posets et du Cotiella. On lui doit le principe de la courbe éclairée pour améliorer le rendu du relief et beaucoup de dessins pour le CAF, le guide Soubiron, etc.
A l'âge de quinze ans, il est inscrit à la section des Pyrénées centrales du CAF (Toulouse). Après 1920, il devient l'un des collaborateurs les plus actifs de Jean Arlaud dont il continuera à porter l'esprit au sein du groupe des jeunes. Il adhère dès 1921 au centre Excurcionista de Catalunya (CEC) et aux Montaneros de Aragon, et noue avec Julian Delgado-Ubeda, président de la Federacion Espanola de Montanismo (FDEM), une amitié indéfectible. Il oeuvrera à faciliter le passage de la frontière par les montagnards et organise en 1949, avec Maurice Jeannel, le premier camp franco-espagnol à Pouchergue puis le premier rassemblement international à la Tour de Mayrègne. Après la mort d'Arlaud, il publiera en 1949, en cinquante exemplaires, l'édition des souvenirs d'Henri Brulle sous le titre Ascensions.
Il avait une prédilection pour le Cotiella qu'il fréquentait avec son ami Pierre Billon. Le 20 février 1955, il meurt sous une avalanche au cours d'une hivernale au pic d'Aneto. L'une des pointes du Cotiella (2825 m) porte désormais son nom où tous les ans les Montaneros de Aragon organisent une manifestation à sa mémoire.
La revue "Pyrénées" du 4ème trimestre 2005, rend hommage à Raymond d'Espouy.