Les accidents mortels survenus récemment dans la partie béarnaise
des Pyrénées reposent la question de la sécurité.
« Sud Ouest » rappelle quelques précautions, avec
l'aide du PGHM
Un randonneur espagnol
frappé par la foudre, mi-avril, sur le pic d'Ohry. Une cordée
qui dévisse mardi dernier dans l'ascension du pic du Midi d'Ossau.
Ces dernières semaines, deux accidents mortels ont endeuillé
la montagne. Rappelant de manière brutale que le risque n'est
jamais absent sur les pentes.
Au moment où de nombreux amateurs de balade et d'escalade reviennent
vers les sommets, il ne paraît pas inutile de rappeler quelques
conseils élémentaires de sécurité. «
Sud Ouest » est allé les chercher auprès du major
Boyé, commandant le peloton de gendarmerie de haute montagne
(PGHM) basé à Oloron.
S'informer de la météo. C'est La première
précaution à prendre avant de partir. Il suffit de téléphoner
au service de prévisions départemental de Météo
France (08 92 68 02 64), qui propose un bulletin montagne. Sachant qu'une
opération de secours effectuée par mauvais temps peut
multiplier par 10 ou 20 les délais d'intervention.
Prévoir
son itinéraire en fonction de sa condition physique. «
Ce qui importe, c'est d'être progressif dans ses sorties, se connaître,
et s'être préparé. Surtout, ne jamais se surévaluer.
Le conseil est valable pour toutes les sorties en montagne. Quelle que
soit leur nature.
Éviter
de partir seul. Ou, si c'est le cas, laisser son itinéraire
à quelqu'un et ne pas en varier. Pour éviter de voir les
recherches s'engager à un endroit où l'on ne se trouve
pas.
Avoir un équipement
adapté. C'est-à-dire un sac à dos adéquat,
avec au fond des vêtements de rechange afin de palier un brusque
changement du temps. Voire d'être en mesure de passer une nuit
dehors.
Éviter
certains endroits en cas d'orage. Les crêtes notamment, car
elles sont dégagées et la foudre a plus tendance à
frapper les points hauts que les creux. Lorsqu'un orage éclate,
il est également recommandé de descendre rapidement, plutôt
par des cuvettes et des fonds de vallons.
De même, si l'on est vraiment pris dans l'orage, il est important
de se débarrasser de tout ce que l'on a de métallique
sur soi. Quitte à laisser son sac à distance. Il convient
également de ne pas se placer sous un arbre ou sous un rocher
isolé. Car tout ce qui « sort » du relief a tendance
à se faire frapper plus facilement par la foudre. Sachant qu'un
éclair génère jusqu'à 10 millions de volts
pour une température allant de 8 000 à 30 000 degrés.
L'impact survenant en un millième de seconde.
Sachez aussi que la foudre peut suivre un ruissellement. Et qu'il est
utile de s'isoler de l'humidité en se plaçant sur des
vêtements secs. Un sac de couchage constitue également
un bon isolant.
S'appuyer contre une paroi rocheuse qui ruisselle présente enfin
un risque. Et il est toujours préférable, sous l'orage,
de se coucher plutôt que de rester debout.
Se faire voir
des secours. Pour se faire repérer des secours, on peut étendre
un vêtement coloré à côté de soi. De
même, pour éviter toute confusion lorsqu'un hélicoptère
s'approche, des signes peuvent également être faits avec
les bras : le N pour « non » (bras droit levé, bras
gauche baissé), l'Y pour « oui » (les deux bras levés
et écartés).
Source
: Sud-Ouest
du 3 mai 2007