Philippe Lacube: 'la seule richesse des gens de là-haut, c’est la liberté'

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"La seule richesse des gens de là-haut, c’est la liberté". Justin Lacube, 1925. Philippe Lacube reprend ainsi aujourd'hui les mots de son grand-père qui définissent encore si bien les gens de la montagne.

Né en 1963 à Foix, Philippe Lacube a toujours rêvé d’être agriculteur. Après une formation il part rouler sa bosse dans les Pyrénées et en Amérique du sud.
Il y a 17 ans il revient s’installer chez lui en Ariège avec l’idée d’amener de la valeur ajoutée à ce qu’il produit. Pour cela il doit valoriser ce produit vers le consommateur.
Sur la base de sa ferme, le GAEC du Quié située à verdun où il élève des vaches gasconnes, Philippe va développer toute une gamme de produits : le restaurant La Montanha, les gites, un magasin de produits locaux, la découverte de la transhumance au plateau de Beille. Tout cela dans un seul but, faire découvrir et partager, non seulement en termes alimentaires mais aussi de culture, l’histoire de ces montagnes ariégeoises.
«Je veux que ces montagnes vivent, je veux qu’il y ait des écoles, je veux qu’il y ait des gens qui travaillent, je veux qu’il y ait un avenir […] on est pas la frontière sauvage» explique Philippe avec passion.
Auteur: Laurence Guerrey
Source: Azinat.com du 13 mai 2013

Philippe Lacube:
"Rien ne définit mieux l’Ariège que ces mots de mon grand-père:
la seule richesse des gens de là-haut, c’est la liberté".

Le fil rouge de sa vie, c’est le lien qui unit l’homme à la montagne, dans les Pyrénées, les Andes, l’Atlas ou les Aurès. "Etre enraciné dans sa culture donne les clés pour comprendre celle des autres". Aussi c’est le même petit mountanhol qui après avoir usé ses godillots sur les crêtes de Haute-Ariège, est parti découvrir le monde à la rencontre des communautés indiennes Quechua.

ll revient au pays en 1995 pour créer la ferme du Quié aux Cabannes. La ferme du Quié, c’est le mariage de l’élevage traditionnel bovin transhumant (de race Gasconne) avec une dynamique commerciale permettant de vivre dignement de ce métier et de créer de l’emploi. Pour générer cette valeur ajoutée, Philippe a créé un réseau de vente du producteur au consommateur (viande veau et bœuf, canard gras), et des gîtes au village.

Il anime dans sa grange l’hiver et sur le plateau de Beille en été, des balades pédagogiques qui rencontrent un succès considérable. "Paysan libre des Pyrénées", comme l’a qualifié Yann Arthus-Bertrand, parfois rebelle, toujours très attaché à la légitimité des peuples à décider de leur avenir et de leur développement, il s’est beaucoup investi dans le combat de l’ours. Aujourd’hui Philippe Lacube partage son temps entre sa ferme, la présidence du CER France-Ariège, ses missions de consultant international en développement rural. Et on le rencontre toujours sur les crêtes de l’Aston avec ses amis bergers…

Pour moi, rien ne définit mieux l’Ariège que ces mots de mon grand-père: «la seule richesse des gens de là-haut, c’est la liberté.» Justin Lacube, 1925 – Philippe Lacube pour le Who’s who d’azinat.com – 31 janvier 2010

Auteur : Eric Fourcaud