Le 24 novembre 2011, la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), et ses partenaires Terre de liens et Bio consom’acteurs, avaient organisé un colloque «Osons la bio!», lors duquel ils ont présenté leurs «20 propositions pour 20% de bio en 2020».
Le 24 novembre 2011, la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), et ses partenaires Terre de liens et Bio consom’acteurs, avaient organisé un colloque «Osons la bio!»,
lors duquel ils ont présenté leurs «20 propositions pour 20% de bio en 2020». A cette occasion, plusieurs représentants des candidats ou futurs candidats ont débattu sur les
propositions des paysans bio.
Dans la foulée, Bio consom’acteurs a lancé une pétition «Osons la bio!» directement adressée aux candidats à l’élection présidentielle de 2012 et leur demandant de «s’engager à
soutenir avec force le développement de la bio par des mesures financières, fiscales et d’accompagnements techniques».
Mais que représente vraiment l’association Bio consom’acteurs? Créée en 2005, elle explique sur son site qu’elle «agit en faveur du développement d’une agriculture biologique locale et équitable et de la consommation des produits qui en sont issus». On apprend aussi dans son Rapport d’activités 2010 que l’un des objectifs de Bio consom’acteurs était d’obtenir le statut d’association de défense des consommateurs en rassemblant au minimum 10.000 adhérents. En 2009, ce chiffre était atteint, mais elle déplore que «notre dossier de demande d’agrément déposé auprès des pouvoirs publics a malheureusement été rejeté l’an passé». Et pour cause! A en croire le site Ecolopedia, Bio consom’acteurs apparaît comme un cache-sexe de Biocoop, le leader de la distribution alimentaire bio dont le chiffre d’affaires atteint le demi-milliard d’euros en 2011. En effet, le siège de Bio consom’acteurs se trouve au siège de Biocoop. De plus, le président-fondateur de l’association est Hugues Toussaint qui a été secrétaire général de Biocoop pendant près de 20 ans, et a encore aujourd’hui des responsabilités au sein du réseau de magasins bio comme l’organisation de leur Congrès 2012. En fait, c’est un peu comme si une association de consommateurs siégeait chez Carrefour ou Leclerc, et dont l’objectif serait de promouvoir la grande distribution! De même, on peut se demander quelle est la valeur de la pétition «Osons la bio» quand on sait qu’elle est téléguidée par une entreprise qui a un intérêt commercial direct aux revendications affichées dans la pétition.