La TCP et les incohérences de la députée Chantal Robin-Rodrigo - 2004

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La députée Chantal Robin-Rodrigo se perd dans ses explications. Incohérence ou mauvaise foi? Difficile de faire la part des choses sur un sujet où, manifestement, elle a perdu la face en défendant l'indéfendable et en se positionnant contre son électorat.
Dans un premier temps, la députée écrit un peu n'importe quoi à un moment où le silence aurait été d'or. Quant au débat démocratique, il a été largement mené mais sans elle. Il faut dire qu'elle n'a pas fait beaucoup d'efforts pour y participer. Mais a-t-elle vraiment envie de tenir compte de ce débat démocratique?
ACTIVAL lui répond clairement avec des arguments difficilement contestables.

- La lettre de Madame Robin - Rodrigo

TRAVERSEE DES PYRENEES PAR FERROUTAGE OU EN EST-ON AUJOURD'HUI?

Dans la vallée, on parle d'une traversée des Pyrénées depuis le XIXème siècle, puisqu'en 1891, le conseil municipal d'Ayzac-Ost avait voté la somme de 10 francs pour l'étude du chemin de fer sous le Vignemale. L'idée fait son chemin... C'est ainsi que depuis 20 ans, elle fait couler beaucoup d'encre.
Défendue hier par ceux qui sont contre aujourd'hui, elle mobilise, à juste raison, les habitants de la vallée des Gaves qui craignent pour le devenir de leur environnement.
Cette idée a donné lieu à de nombreuses études, financées par le Conseil Régional Midi-Pyrénées, d'abord sous la présidence de Marc Censi, ensuite sous celle de Martin Malvy. Elles semblent toutes vouloir privilégier l'axe sous le Vignemale d'autant plus que l'Aragon, avec qui nous échangeons depuis des siècles à travers les cols des Pyrénées, a poussé et pousse les Gouvernements espagnols successifs pour que soit défini ce tracé. Ces études souvent incomplètes n'ont aucune valeur de décision.

Le dernier appel d'offres auprès des bureaux d'étude concernant "l'impact environnemental", vient d'ailleurs d'être annulé par le Conseil Régional à la demande des Parlementaires et des élus Hauts-Pyrénéens.

Car la décision finale appartient à l'Europe, avec l'aval de la France et l'Espagne.
Donc, seule une étude voulue par l'Union Européenne - qui financera à 50 % son coût - permettra de se faire une réelle opinion sur l'opportunité d'un franchissement ferroviaire par les Pyrénées et ce, sur plusieurs tracés.
Le Parlement Européen a d'ailleurs adopté, en juin 2004, un certain nombre de résolutions lors de la révision du schéma européen des transports.
Parmi les projets prioritaires, figure le projet n° 16 intitulé "axe ferroviaire fret Sines Algesiras - Madrid - Paris".
Au moment de la rédaction de cette lettre, aucune étude sur les traversées des Pyrénées n'a été engagée.
L'information a été confirmée par le Ministre des Transports, Gilles de Robien. Si nous savons que le Gouvernement Espagnol fait pression, le Gouvernement Français pour sa part, ne soutient pas ce projet. Il ne fait pas partie de ses priorités.
Voilà la situation au 30 octobre 2004.

Dès lors, supposer que ce projet est déjà ficelé, que la ligne de chemin de fer sera uniquement dédiée au transport de marchandises, ou que 250 convois passeront jour et nuit à 140 Km/heure, relève de la désinformation.

Sur la question plus large des transports qui se développent de façon exponentielle avec l'élargissement de l'Europe à l'Est, je ne crois pas que seul le ferroutage puisse absorber le flux des marchandises. D'autres alternatives doivent être étudiées. Je plaide donc pour que l'utilisation des différents modes de transport alternatifs à la route: fer, mer, etc.... soit optimisée. Car, je souhaite vivement qu'un large débat s'instaure au niveau de l'Europe pour repenser cette politique ultra-libérale du "tout camion" qui a, à mon sens, déjà fait trop de dégâts pour notre sécurité, la qualité de vie et l' environnement.

Depuis le début, ma position sur ce dossier n'a pas changé d'un iota.

Je ne suis ni pour, ni contre la Traversée Centrale des Pyrénées, en l'état actuel des choses, contrairement à ce qui a été dit et écrit par certains détracteurs.
C'est le sens de la proposition de loi déposée par les parlementaires. Cette proposition de loi - qui n'a pas été examinée par l'Assemblée Nationale - ne fait que reprendre le voeu exprimé en 1998, par les Présidents du Conseil Général des Hautes-Pyrénées, du CDDE, de la Chambre de Commerce et d'Industrie... et émet le souhait qu'une étude rigoureuse soit faite en terme d'analyse coûts/avantages, coûts écologiques en particulier pour la vallée, avantages économiques pour notre département en termes d'emplois, etc...

Ces études ne concerneront pas simplement la faisabilité technique du projet - fort heureusement- mais devront veiller:
- à conjuguer intelligemment le fret avec le transport de voyageurs,
- à préserver rigoureusement l'environnement de la vallée (tunnel, etc...)
- et faire l'objet d'un vrai débat démocratique au plan local.
Si l'une de ces études portait sur notre vallée, il faudrait que soient associés, à l'élaboration du cahier des charges via nos députés européens, les acteurs locaux hauts-pyrénéens (associations, élus, citoyens) pour que soient impérativement sauvegardés les intérêts vitaux de notre vallée. Nous nous y emploierons.
Une fois les études terminées, alors ensemble, nous les analyserons et je puis vous assurer que si ce projet venait à défigurer notre vallée en y apportant nuisances, tant sonores que visuelles, en mettant en péril son développement touristique, alors je serai la première à me battre à vos côtés en refusant sa réalisation.
Il ne s'agit donc pas aujourd'hui de se prononcer pour ou contre une Traversée Centrale des Pyrénées mais d'étudier. C'est la position que j'ai toujours défendue. Je l'ai exprimée lors du colloque qui s'est déroulée à la CCI en janvier 2003. Je l'ai confirmée par courrier à tous les foyers de la circonscription en octobre 2003. Apparemment, le message n'est pas suffisamment passé et j'en assume la responsabilité.
Alors, je vous le redis.
Je ne détiens surtout pas la vérité en la matière, et j'ai autant que quiconque le droit au doute et à l'incertitude. J'ai donc besoin de ces études pour me faire une opinion.
Voilà ce qu'il en est.
Aussi, je vous prends pour témoin: en quoi ces études sont-elles préjudiciables à nos vallées? Aurait-il fallu rejeter en bloc - sans savoir, sans analyser, sans comprendre - un projet qui peut, peut-être, apporter de la richesse à notre département?
N'est-il pas du devoir d'un élu de demander toutes les études pour juger, non pas sur des "on dit" mais sur des expertises?

Devons-nous laisser passer toutes les chances de voir s'améliorer - si les études le démontrent - la création d'emplois dans notre département? Il y a trop de chômeurs ou d'employés précaires dans les Hautes Pyrénées qui n'accepteraient pas que leurs élus laissent passer une opportunité de développement sans l'étudier sérieusement.
Voilà ma position. En vérité, je n'ai pas les certitudes et le savoir de certaines personnes qui ont voulu politiser le débat en un débat droite/gauche lors des dernières élections cantonales et régionales. Comment peuton donner crédit à toutes les contre-vérités que nous avons entendues?: 250 trains par jour à 140 Km/H, des fermes coupées en deux, des villages rasés, des thermes fermés, etc, etc, etc. . .
J'en appelle au refus de la passion, j'en appelle à la sagesse: seule, une étude, dans les termes que j'ai précisés, nous permettra de nous faire une réelle opinion sur un tel projet.
Je n'ai jamais refusé le dialogue - même dans les pires moments sous les insultes et les quolibets - ni refus de répondre aux électeurs qui me sollicitaient.
Je comprends votre inquiétude quand on vous fait croire que le projet serait ficelé' et que nous essayons - nous élus - de vous l'imposer arbitrairement avec des arguments fallacieux. Cette tactique, qui consiste à faire passer les élus pour des gens hautains et méprisants à l'égard de leurs concitoyens n'honore pas le débat républicain. Ce débat doit se fonder sur le respect des opinions de chacun. Il ne saurait être bâti sur le mensonge et les contre vérités.
Vous le savez, une mission d'information a été diligentée par le Conseil Général. Tout sera analysé. En toute conscience - sans pression d'aucun - chaque élu aura à se prononcer.
La décision majoritaire qui en découlera devra être respectée par tous.
Au terme, je souhaite qu'un véritable débat démocratique s'instaure entre nous dans le respect mutuel des opinions de chacun. En tout cas, j'y suis prête comme je l'ai toujours été.

Chantal Robin-Rodrigo Députée des Hautes-Pyrénées

- Communiqué de presse de l'association Actival

Dans le Bulletin d'information "la lettre de Chantal Robin Rodrigo N°5 ", la députée de la circonscription de Tarbes-Lourdes- Pays des Gaves, écrit au sujet du projet de Traversée Centrale des Pyrénées: "Supposer que 250 convois passeront jour et nuit à 140 km/h relève de la désinformation".
L'association Actival, qui communique sur ce débit de 250 trains de camions par jour, se donne pour objectif, depuis sa création, d'informer la population avec rigueur. Elle s'élève donc formellement contre cette grave accusation de désinformation tendant à la décrédibiliser.
C'est pourquoi, ACTIVAL tient à citer le rapport de l'étude SYSTRA de décembre 2002, "Analyse du projet de traversée centrale des Pyrénées", commandée par le conseil Régional de Midi-Pyrénées. Page 49 de la deuxième partie "Schéma d'exploitation", il est écrit:

"- On peut estimer à environ 350 sillons (2 sens) la capacité de cette ligne ...
- Le fret classique en 2030 se situe à 15 Mtonnes soit environ 150 sillons / jour. Au total, avec le ferroutage on arrive à 250 sillons fret environ."
D'autre part, le "Cahier des charges de l'étude d'impact environnemental de la TCP" déposé le 15 juillet 2004 par la Région Midi Pyrénées, puis retiré en octobre 2004, mentionne en toutes lettres un débit de 150 trains par jour dans un premier temps et 250 trains par jour à l'horizon 2020.
Une délégation d'ACTIVAL a rencontré Mme Robin Rodrigo le vendredi 19 novembre 2004. A cette occasion, Mme Rodrigo a déclaré que l'utilisation des chiffres du rapport SYSTRA relevait de la désinformation car le Conseil Régional Midi Pyrénées ne l'a pas validé.

C'est pourtant sur des prévisions de cette étude SYSTRA que s'appuient les signataires de la proposition de loi N° 913 sur la Traversée Centrale des Pyrénées, présentée entre autres par MM. Jean Glavany, Pierre Forgues et Mme Robin Rodrigo le 13 juin 2003.

- Réponse à Chantal Robin-Rodrigo à sa lettre aux habitants de la vallée

Communiqué de presse d'ACTIVAL du 3 décembre 2004

Dans sa lettre envoyée aux habitants de la circonscription d'Argelès - Gazost , Madame Chantal Robin - Rodrigo , députée des Hautes -Pyrénées , affirme qu'aucune étude digne de ce nom n' a encore été réalisée pour déterminer le tracé de la "Nouvelle traversée transpyrénéenne à grande capacité".
Et pour cause: nous en sommes à un stade peu avancé. Les études prévisionnelles concernant les échanges transitant entre la France et l'Espagne ne sont pas encore rendues. Réseau Ferré de France nous a confirmé que leurs résultats ne seraient pas publiés avant janvier 2005. L'Etat quant à lui étudie également les prévisions de trafic avec ses propres outils. Sans de solides chiffres à l'appui, la nécessité d'une "nouvelle traversée" n'est pas prouvée.
Pourquoi diable s'acharner à réclamer des études sur un tracé dans notre département alors que l'optimisation de l'existant pourrait peut-être suffire à absorber les flux à venir.
Faut il prendre pour argent comptant l'idée que les trafics doubleront d'ici à 2020? Ces chiffres, à un haut niveau, ne sont plus considérés comme fiables: les outils d'analyse évoluent. Cette prévision a été effectuée dans une période de forte croissance économique, qui s'est tassée depuis 2001. De plus, la phase de rattrapage économique de l'Espagne s'achève: il convient d'en tenir compte.

En quoi le percement d'un tunnel est-il "environnemental" quand des lignes existantes peuvent être aménagées sur les littoraux? En quoi la création d'un nouvel axe de nuisances peut - il etre jugé satisfaisant quand rien ne l'impose?

L'intérêt général consiste à soulager les routes et l'atmosphère des émissions de gaz carbonique. Consiste-t-il à développer un département aux dépends d'une de ses vallées située dans la Zone Périphérique du Parc National? Aux dépends de la faune et de ceux qui y résident, des vacanciers qui s'y ressourcent chaque année et l'apprécient? Aux dépends donc d'un poumon économique des Hautes-Pyrénées?

Nous reconnaissons qu'aucune étude n'a prouvé que ce projet de TCP sera un désastre. Mais nous n'avons pas la naïveté de croire que le jour où de sérieuses études d'impact seront réalisées nous aurons encore le loisir de faire marche arrière.

Notons, enfin, que l'OCDE travaille aujourd'hui sur les rapports entre investissement dans les infrastructures et retombées économiques. A très haut niveau on met en doute ce qui semble aux yeux de certains une forte probabilité: une Traversée Centrale des Pyrénées ne sera pas nécessairement fructueuse, ni pour le département qui risque de regarder passer les trains entre Sines, Algésiras et Paris, ni même pour l'Europe.

- Lettre ouverte de "No Pasaran" au Président du Conseil Général

Le Président de l'association "No Pasaran", Loïc Berranger, communique:

"Le 10 décembre prochain, la séance plénière du Conseil général des Hautes-Pyrénées va devoir prendre position sur le projet de Traversée Centrale des Pyrénées par la Vallée des Gaves. L'association "No Pasaran" rappelle:

1. qu'il s'agit, selon la décision européenne intervenue, d'un axe ferroviaire de FRET à grande capacité, reliant l'Espagne au coeur de l'Europe.

2. qu'un tel FRETODUC est incompatible avec le respect de la vallée la plus touristique des Pyrénées.

3. que ce projet est dévolu à la Bigorre et ne pénalise donc pas Toulouse, alors que logiquement Saragosse devrait être reliée à la capitale régionale plutôt qu'à Tarbes et Agen.

4. que le prétexte d'un prétendu désenclavement de la Bigorre est fallacieux, puisque l'aménagement régional laisse notre département éloigné des vrais TGV, dépourvu d'un axe autoroutier vers Bordeaux et privé d'une voie ferrée rapide vers Toulouse.

5. que le développement économique de la Bigorre doit être conforme à sa vocation historique, culturelle et géographique, et ne saurait promouvoir au contraire un corridor de nuisances pour le transport européen de marchandises, dont notre département est jusqu'à maintenant préservé.

6. que le rejet massif de la T.C.P par les habitants du Lavedan et de Lourdes est tel que la poursuite du projet serait de nature à exaspérer les populations locales.

En conséquence, l'Association "No Pasaran" demande au Conseil général des Hautes-Pyrénées de prendre une décision claire et précise de rejet définitif de tout projet de Traversée Centrale des Pyrénées passant par la Vallée des Gaves".

- L'idée fait son chemin

Les connaissances historiques de notre députée sont incomplétes ou non dévelopées ici. Vous pouvez consulter l'historique des transpyrénéens.
Il faut également rajouter que tous les candidats de sa circonscription ayant opté pour le projet de traversée par un chemin de fer n'ont jamais été élus ou ont été déposés. Ce devrait être un élément de réflexion politique majeur.

- Qui est Chantal Robin-Rodrigo?

Chantal Robin-Rodrigo est entre autre déoutée de la circonscription d'Argelès - Gazost et Conseillère Générale.

- Le Président du Conseil Général des Hautes-Pyrénées

Le Président du Conseil Général des Hautes-Pyrénées est François Fortassin, sénateur, ancien Vice Président du Conseil Régional.
Parmi les membres du Conseil Général, nous retrouvons les 3 députés ayant déposés un projet de loi en faveur de la TCP (Jean Glavany, Pierre Forgues et Chantal Robin-Rodrigo) et 5 conseillers régionaux sur 7 favorables à la TCP.
Les conseillers généraux de lavallée concernée ont fait connaitre leur opposition à la TCP: