Le Monde des Pyrénées

Une TCP avec tunnel est-elle économiquement viable? 2006

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Alors que le tunnel sous le Perthus a eu des difficultés pour trouver un gestionnaire, que le tunnel sous le Manche est au bord de la faillite, que celui sous le détroit de Gibraltar n'apparaît pas très évident, il existe encore de doux rêveurs qui pensent à une traversée centrale des Pyrénées.
Ce rêve n'est pas nouveau. Déjà dans les années 1960, un dénommé Dupont, commerçant lourdais candidat à diverses élections, avait imaginé un tunnel à Gavarnie. Puis se fut la route par le col de Boucharo dont on connaît le sort tout comme la route touristique des cirques pourtant bien débutée par Troumouse et presque jusqu'aux Gloriette.

Les tunnels ferroviaires comme les lignes de chemins de fer par le centre des Pyrénées n'ont pas eu plus de succès. Sur les deux arrivées à leur terme (Canfranc et La Tour de Carol), une est fermée pour toujours et l'autre a régulièrement du plomb dans l'aile mais ne sert à rien sur le plan marchandise.
Les pouvoirs publics français n'y croient pas beaucoup (c'est d'ailleurs une constante historique depuis deux siècles). Les lignes à grande vitesse sont en cours de construction ou de projet avancé à chaque extrémité des Pyrénées, lieux de passage naturel, des autoroute y sont déjà depuis longtemps et vont y être améliorés, les voies maritimes (autoroutes de la mer) vont être développés avec plusieurs ports français améliorés (Marseille et Le Havre, voir même d'autres).
Comment peut-on encore croire à une traversée centrale par les Hautes-Pyrénées, quelque soit la vallée alors qu'il n'existe aucune infrastructure de prévue pour y parvenir?

- Maroc - Espagne: Le projet de liaison fixe sort du tunnel

Le projet d'actualisation des études sur la liaison fixe entre le Maroc et l'Espagne a été remporté par un consortium international de quatre entreprises, dont la marocaine IGEMA.

Un consortium international de quatre entreprises, dont la marocaine IGEMA, vient de s'adjuger le projet d'actualisation des études, effectuées en 1996, sur la liaison fixe entre le Maroc et l'Espagne à travers le Détroit de Gibraltar, selon la société étatique espagnole pour les études de la liaison fixe à travers Gibraltar "Secegsa".

Dans une déclaration à la MAP, Francisco Roca, un responsable de Secegsa, qui pilote le projet du côté espagnol avec la société nationale des études du Détroit "Sned", a précisé que le groupe des quatre entreprises adjudicatrices est conduit par l'espagnole Typsa et composé de la marocaine Igema, de l'italienne Geodata et du célèbre bureau d'études suisse Giovanni Lombardi. Outre l'actualisation des études réalisées en 1996, l'objet de la présente étude technique qui sera menée par ce groupe international est de faire une évaluation du coût de réalisation de la liaison fixe, a ajouté Roca.
L'accord conclu avec ce consortium, qui était en lice aux côtés de quatre autres groupements, stipule que cet appel d'offres devra être exécuté avant fin 2007, avec une possibilité de proroger le délai s'il s'avère nécessaire, afin que le projet soit rédigé définitivement en 2008.

D'après Roca, deux options s'offraient jusqu'à maintenant pour la réalisation du projet. Première option: le tracé le plus court, communément appelé la route du Canyon, relie sur 14 km les deux rives du Détroit avec une profondeur de 900m, ce qui est, d'après lui, "techniquement impossible à réaliser". La deuxième option, celle qui a été finalement retenue, consiste à construire un tunnel suivant la route dite de l'Umbral (seuil) reliant les deux rives entre Tarifa à Malabata près de Tanger sur 40 km, dont 28 sous la mer à une profondeur de 300m.

Lors d'une conférence de presse, l'un des membres du groupe, le célèbre ingénieur suisse Giovanni Lombardi, avait affirmé la semaine dernière que le projet représente un défi difficile mais pas impossible à concrétiser, relevant notamment la forte pression de l'eau dans le Détroit et l'activité sismique dans la région. Le coût estimatif initial du projet de construction de la liaison fixe varie entre 4 et 5 milliards d'euros, à apporter par les deux pays concernés, l'Union européenne et des organismes de financement privés.

Source: Aujourd'hui (journal marocain), le 6-10-2006