Toulouse - La Tour-de-Carol la ligne de la malchance Aout 2005

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Le problème est que, à la veille d'une très probable privatisation et alors que les Conseils régionaux s'intéressent au sujet pour les dessertes des régions en investissant et en ayant leur propre matériel, nous découvrons que la SNCF est incapable de tenir ses engagements contractuels ou de faire face à un besoin et une demande.

Jusqu'à maintenant, la facilité était de fermer, et encore fermer sans jamais se remettre en cause. Mais le Conseil régional Midi-Pyrénées a su inverser la tendance et démontrer que des lignes pouvaient être rentables et même se développer dans des proportions très intéressantes.
C'est le cas de la ligne de La Tour-de-Carol destinée, par la SNCF, à une mort annoncée.

Aujourd'hui cette ligne fonctionne et fonctionne bien. Les rotations entre Toulouse et Ax ont augmenté dans des proportions importantes. Mais les aspects techniques ne suivent pas et la SNCF reste toujours dans sa logique imbécile de fermeture / réduction pour ne rien faire.

Qui en subi les conséquences : les clients (qui ne sont plus des usagers). A cela ajoutons les mouvements sociaux alimentés par des syndicats irresponsables à la recherche du toujours plus pour en faire le moins possible.
Nous relayons ici la dernière péripétie avant de proposer tout un ensemble d'articles de presse assez édifiant pour ce que nous appelons pudiquement le "service public"

- Toulouse/Latour de Carol "ligne de la malchance"

Depuis le début de l'été, la ligne ferroviaire Toulouse/Foix/Latour de Carol subit d'importantes perturbations. Le 18 juillet dernier, la SNCF a mis en place un programme d'annulation de certains trains réguliers. Et ce jusqu'à la fin du mois d'août. Un nouveau plan de transport est attendu pour la rentrée de septembre. Surnommée "la ligne de la malchance" par le directeur du cabinet régional de Toulouse, M. Munsch, l'axe connaît en outre des mésaventures ces dernières semaines.

D'abord, lors du passage du Tour de France en Ariège, un manque de places dans les wagons a cloué plusieurs voyageurs sur les quais. Aujourd'hui, une étude en date du 11 juillet décèle une altération de la voie entre Tarascon et Ax-les-Thermes. Le service public s'est vu alors contraint de limiter la vitesse de circulation des trains.
De 80 km/h en temps normal, les rames roulent désormais à 60 km/h. Ce ralentissement entraîne un retard de cinq minutes. Décalage qui se répercute sur l'ensemble du réseau Midi-Pyrénées. En conséquence, les horaires et le nombre de trains ont été modifiés. Mais "on ne peut pas transiger avec la sécurité de nos clients", explique M. Munsch. Une prévision du trafic de 48 à 72 heures est assurée. Mise à part les déconvenues de dernières minutes, ce délai serait respecté la majeure partie du temps. De plus, la SNCF s'efforce, toujours selon lui, d'annuler les trains les moins fréquentés afin de permettre aux clients de se rendre sur leur lieu de travail.

Carence de personneleL
De son côté, le syndicat de cheminots SUD-rail dénonce une grave carence en personnel. Il réclame des moyens matériels et humains conséquents. Selon Serge Terrancle, responsable départemental et régional du syndicat, "rien que pour la journée du 3 août, onze trains ont été supprimés. Six étaient prévus dans le programme officiel, mais cinq supplémentaires sont également restés au garage". Malgré la mise en place d'un service de cars de remplacement sur trois des destinations, les perturbations subsistent. Mais pour ces salariés, le problème majeur reste celui du défaut de personnel. Une réunion nationale du 2 août aurait prévu le rapatriement de personnes en déplacement sur Paris pour y remédier rapidement.

Par ailleurs, le syndicat accuse la direction de faire preuve d'un manque de communication. Les voyageurs seraient prévenus "au mieux la veille, au pire au jour le jour".

Dès la fin de la saison, un service avisera les voyageurs quotidiens par SMS. Des travaux de réhabilitation lourds sont prévus dès 2006 pour rétablir un trafic normal sur l'unique ligne du département de l'Ariège.

Auteur: Marine Wolf
Article paru le 05/08/2005 dans la Dépêche du Midi