Cheval, bœuf… Moutons: Contre le scandale les Pyrénées ont des atouts inexploités

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Les fraudes à l’étiquette sur des produits surgelés a conduit l’Europe et la France à analyser un peu plus au fond la situation de l’élevage qui, par ailleurs, n’est pas concernée par ces fraudes. Nous avons aujourd’hui les résultats des tests ADN opérés sur plusieurs produits commercialisés en Europe. (Cf. Communiqué de presse du 16 avril 2013 de la Commission Européenne). Pas de panique, ce n’est qu’une fraude à l’étiquette et en aucun cas un risque sanitaire. Manger du cheval à la place du bœuf ne tue personne.

Ce scandale industriel et commercial aura au moins permis de faire émerger certaines pratiques étonnantes, à défaut d’être inquiétantes, dont on peut d’ailleurs s’étonner que les pouvoirs publics en charge des contrôles sanitaires n’aient jamais rien vu. Dans le journal Le Monde du 16 avril 2013, Audrey Garric, dont la fiabilité n’est pas toujours au rendez-vous pour mieux coller à son idéologie écolo, fait, pour une fois, une analyse juste selon Bruno Besche-Commenge de l’ADDIP.

Dans son article: «La France est la plus touchée par le scandale de la viande de cheval», elle précise : « 47 des 353 tests effectués en France se sont révélés positifs à la viande de cheval, soit un produit sur huit (13,3 %), contre 193 cas sur les 4 144 tests réalisés à l'échelle de l'Union, soit près d'un produit sur vingt (4,66 %)». Elle fournit les références dont les chiffres ont par ailleurs été contrôlés par l’ADDIP.

L’analyse des données fait apparaître que la France est le premier pays de l'UE pour la viande cheval à la place du bœuf. Un record ! Sans pour autant profiter à la filière équine française....

- Et pour le mouton?

Selon les données actualisées extraites de la conférence sur l'histoire de la marginalisation des races locales de Bruno Besche Commenge, nous sommes aussi les premiers mais avec un sérieux déficit de production. Donc, peut mieux faire.

Une telle situation offre de sérieux arguments pour la défense de l’élevage pyrénéen et les formes de commercialisation différentes de celles de l’industrie agro-alimentaire et d’une certaine grande distribution. Ce sont aussi des arguments contre l’idéologie environnementaliste qui milite en faveur de l’ensauvagement de nos montagnes pour laisser la place aux grands prédateurs.

Face à ce «scandale», en définitive salutaire, les Pyrénées et ses vastes estives ont des atouts remarquables à faire valoir pour proposer sur le marché des produits de qualité dans un cadre de valorisation de la biodiversité incluant les races d’élevage à petits effectifs spécifiques à nos territoires de montagne.

Louis Dollo, le 17 avril 2013

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