Ecobuage encadré dans les Pyrénées-Atlantiques

- L'encadrement de mieux en mieux accepté

La campagne vient de s'achever sur un bilan positif. Peu de débordements et de plus en plus d'autorisations demandées. 1.100 autorisations d'écobuer sur 110 communes ont été recensées.
Pratique pastorale ancestrale nécessaire pour nettoyer et entretenir les zones de pâturage, l'écobuage ne peut plus être le fait des seuls éleveurs. Les risques pour l'environnement mais aussi pour les autres usagers de la montagne et de la forêt sont réels, comme l'a rappelé de façon dramatique la mort de cinq randonneurs il y a quelques années à Estérençuby. La Chambre d'agriculture, en partenariat avec l'Association départementale des élus de montagne, mais aussi l'Office national des forêts ou encore le centre départemental de l'élevage ovin, a monté un comité de pilotage pour la mise en oeuvre d'écobuages organisés, en particulier dans les espaces de moyenne montagne.

- Autorisations

La campagne qui vient de s'achever était la première à être ainsi supervisée. A l'heure du bilan hier, le président de la chambre, Marcel Mirande, accompagné d'autres élus, éleveurs, comme Jean-Marc Prim, président de la commission Montagne et Jean-Michel Anxolabehère, se déclarait plutôt satisfait. 1 100 autorisations d'écobuer sur 110 communes ont été recensées, pour une surface de 16 000 hectares. Ces chiffres, en constante augmentation depuis 2000, traduisent une volonté des éleveurs de respecter la réglementation, qui, il est vrai s'est assouplie en a s'adaptant aux réalités du terrain. En effet, ce sont désormais les maires qui traitent les dossiers.
Pour mieux s'organiser avec les éleveurs, les communes qui le souhaitaient pouvaient cette année bénéficier d'un accompagnement pour mieux repérer les zones sensibles, recenser les risques avant de mettre en oeuvre, de façon concertée, les chantiers.

- Animation locale

Quarante-cinq communes, soit un peu plus d'un tiers des 110 concernées, ont adhéré à cette démarche participative.
Le résultat est positif puisque tous les écobuages réalisés dans ce cadre ont été bien maîtrisés.
Pour les autres, les débordements, encore conséquents en 2002 avec 5 000 hectares de forêts publiques détruits, ont été bien moindres, avec, selon l'ONF, 25 hectares seulement gagnés par les flammes, sur un total de 80 000 hectares de forêt publique dans le département.
L'objectif du comité de pilotage est bien sûr de convaincre d'autres communes et éleveurs l'an prochain, afin que l'écobuage soit de plus en plus organisé et ainsi mieux perçu par le reste de la population et en particulier par les autres amoureux de la montagne.

Source: Sud-Ouest de 2005