La fête du bélier 2011 à Argeles-Gazost

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Les transhumances, les fêtes estivales des bergers, le salon de l'agriculture attirent toujours beaucoup de monde dans notre département. Le taux d’installation de jeunes agriculteurs dans nos vallées est un des plus élevé. Des étables et bergeries modernes se construisent dans les coins les plus reculés comme Gèdre-Dessus. Des labels de qualité sont mis en place comme les AOC / IGP, Label rouge et actuellement une démarche en faveur des fromages des vallées d'Azun et de l'Ouzoum.

- La relance du développement de la filière ovine et du pastoralisme

A côté de cela, une démarche importante de sélection de bêtes de qualité se développe dans toutes les catégories à partir des races rustiques autochtones dont certaines ont un avenir incertain. Mais des éleveurs passionnés par leur travail font tout pour sauver ce patrimoine génétique et culturel propre aux Pyrénées.

Dans le cadre de la relance du développement de la filière ovine et du pastoralisme, dont chacun s'accorde à reconnaître aujourd'hui la nécessité tant au niveau d'une production de qualité que de sa déclinaison positive sur nos paysages, de nombreux éleveurs ont sollicité l'AREDA pour reprendre l'organisation du concours de béliers

- Une fête pour tous

Dans ce contexte de développement raisonné de l'activité d'élevage, l'AREDA, présidée par Bernard Moule, et son conseiller technique, Régis Baudiffier, en liaison avec l'Office du Tourisme d'Argelès-Gazost, ont souhaité soutenir toute manifestation qui contribue à rapprocher les acteurs de cette filière mais aussi tous les acteurs du territoire.

C'est ainsi qu'est née la première Fête des béliers qui aura lieu le samedi 23 avril (2011)prochain à Argelès-Gazost (Place Pérus). Il s'agit de renouer avec une tradition perdue à Argelès depuis 1995et de reprendre le concours de béliers qui avait lieu depuis plusieurs années à Lourdes à cette période de l'année et qui s'était interrompu en 2008.

- Au programme:

Gens de la ville, de la plaine ou des vallées, la convivialité qui anime ces fêtes agricoles vous attend à Argelès. Et c'est bien parce que c'est convivial que les horaires donnés ci-dessus sont approximatifs. Ce genre de rendez-vous est celui de la rencontre et du dialogue amical où tout le monde est attendu.

Louis Dollo


Roger Mounard, Président de l'Office de Tourisme et Bernard Moules
présentent cette première fête du bélier

- La fête des béliers, un concours qui retrouve ses racines avec succès

- Un retour aux sources du pastoralisme des Pyrénées

La relance et le développement de la filière ovine et du pastoralisme passe par des concours et des festivités alliant élevage et tourisme Argeles-infos.com. C'est ce qui s'est passé pour la première fois à Argelès-Gazost avec la première fête des béliers en alliant l'AREDA et l'ensemble des GVA des vallées des gaves à l'office de tourisme d'Argelès.

On attendait 50 béliers, il en est venu 95 avec 60 éleveurs. Voilà de quoi satisfaire le Président de l'AREDA, Bernard Moule et les techniciens de la filière qui l'accompagnent, certains avec leurs propres béliers, car c'est un travail de passionnés où l’implication est totale.

- La fête des béliers

Malgré une météo peu favorable, c'est un premier succès touristique. Plus de 300 casse-croûtes – omelettes ont été servis avec les Cafés – Partenaires: Bar du Centre, Bar du Lavedan et Café des Fleurs. Un premier pas vers un développement de cette manifestation qui se déroulait par le passé à Lourdes et qui avait été abandonnée en 2008.

Quatre races concouraient dont trois autochtones: Berrichons, tarasconnais, lourdais et barégeois. Si la race berrichonne n'est pas pyrénéenne, des croisements avec des races autochtones permettent d'offrir d'excellents agneaux aux consommateurs. Les tarasconnais, d'origine ariégeoise, est une race de mouton a viande à petit effectif qui est relativement répandu sur toute la chaîne des Pyrénées. La race lourdaise a failli disparaître. Son avenir n'est pas encore vraiment stabilisé. Elle ne doit sa sauvegarde que grâce à des éleveurs passionnés qui continuent, malgré les difficultés, notamment liées aux grands prédateurs, à croire à son développement. Et ils ont raison. C'était également le cas de la race barégeoise qui, grâce à l'AOC puis IGP, a su développer une filière originale autours du mouton et non de l'agneau. Une filière qui pourrait bien encore se renforcer, notamment autour de ses pratiques, dans un cadre touristique tel que l'inscription de Gavarnie au patrimoine mondial de l'UNESCO.

- Le concours: une affaire sérieuse

Pour le néophyte, on ne sait pas très bien ce qui se passe. Dès le début de la manifestation, Régis Baudiffier surveille les arrivées des bêtes. Note les numéros, les noms. D'autres observent. Marcel tâte les bêtes, comme si, sur un  marché, il entamait une transaction. C'est ainsi pour chaque bête en présence de son propriétaire qui vente les qualités de son élevage.
Pour le touriste, ce qui attire, c'est la tête, les cornes... «regarde ces jolies cornes... celui là, on lui a coupé...» Mais pour ces techniciens, ce n'est pas seulement la tête et les cornes qui comptent. C'est toute la conformation de l'animal qui fait la pureté du reproducteur. Ce sera la bête recherchée pour assurer la descendance de toute une filière.
Régis note avec quelques autres de ses collègues. Marcel, en vieux connaisseurs, a tout dans la tête. Mais que peut donc noter Régis sur son grand cahier? Nous ne le saurons pas. Mais il nous a quand même livré les résultats du jury tout simplement noté sur ce même cahier. Pas d'ordinateur, mais 95 béliers de 60 exploitants sont passés au jugement de cette équipe.
Nous vous livrons tous les résultats notés sur ce fameux cahier par  Régis Baudiffier.

- L'avenir assuré de la manifestation

Francis Cazenavette s'est dit très satisfait de cette manifestation et remercie l'ensemble des participants qui ont contribué à son succès. Même chose du coté de Roger Mounard, Président de l'Office de Tourisme qui note l'intérêt des touristes pour le pastoralisme? Une découverte pour beaucoup de vacanciers comme en témoigne la fête de la transhumance qui, l'an dernier, a permis de réaliser 1200 repas et qui sera renouvelé cette année le 10 juillet avec le troupeau de Jean-Pierre Pommiès Argeles-infos.com

Pour Bernard Moule, Président de l'AREDA: «C'est un plaisir de nous retrouver ici. Nous commençons la tenue de ce premier concours et cela  va se prolonger parce qu'il est important que tous les acteurs du territoire puissent de retrouver pour savoir ce que chacun fait». Et il rappelle que «sommes dans un plan de relance de l'élevage ovin». Pour lui, la présence des éleveurs est indispensable car ce sont eux qui «produisent des produit de qualité et façonnent les paysages et contribuent au tourisme». Il faut donc: «Allier l'agriculture avec tous les acteurs du territoire». Il termine en ayant «une pensée particulière pour Pierre Justice» pour ce technicien, aujourd'hui disparu, qui a beaucoup œuvré pour le maintien des races locales.

Nous pouvions également noter la présence de Christian Fourcade, Président de la FDSEA, de Georges Azavan, Conseiller Général d'Argelès et de Jacques Béhague, vice-président du Conseil Général et Conseiller Général du canton de Luz, berceau du bélier barégeois.

Louis Dollo

- Images de Philippe Decotte de la Fête du Bélier

Seconde fête du bélier 2012

- Photos Louis Dollo