L'observatoire départemental des dommages au bétail - Pyrénées-Atlantiques

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Il est intéressant de disposer d'un observatoire des dommages au bétail liés aux attaques d'animaux sauvages. Celui-ci est limité aux Pyrénées-Atlantiques et plus spécialement le haut Béarn et le Pays-Basque et orienté sur le comportement des vautours fauves vis-à-vis des animaux d'élevage.
Il eut été plus efficace de disposer d'un observatoire ayant des prérogatives sur l'ensemble de la chaîne pyrénéenne concernant l'ensemble de la faune sauvage vis-à-vis des animaux d'élevage, en liaison avec des laboratoires universitaires qui auraient pu disposer d'une (ou des) structure ayant déjà un encrage sur les territoires et pouvant ainsi coordonner un ensemble de recherches.
Rien de tout cela. Mieux encore. Le Préfet des Pyrénées-Atlantiques, Marc Cabane, a trouvé plus intéressant encore de prévoir des analyses avec des vétérinaires uniquement supervisé par de simples techniciens de l'administration (PNP et ONCFS, sans véritable programme de recherche scientifique et sans aucune coordination.
Nous voyons là, un état d'esprit, plus orienté vers la zizanie que vers une volonté de chercher une certaine vérité scientifique. Dans les Pyrénées, nous ne sommes plus à une incohérence près.

- Onze attaques attribuées aux rapaces

Depuis mars 2007, l'observatoire départemental a relevé onze cas de dommages au bétail

La polémique enfle dans les vallées du Béarn et du Pays basque. Depuis le 5 mars 2007, onze éleveurs ont témoigné de décès de vaches, de veaux, d'ânesses, d'ânons, de juments, de poulains, de brebis et d'agneaux. Soit une perte de seize bêtes et une blessée. Ils attribuent ces dommages à des "attaques" de vautours fauves qu'ils ont vu tournoyer autour de leur bétail.
Les dommages les plus récents ont amené la préfecture des Pyrénées-Atlantiques à demander "au ministère de l'écologie, la mise en place d'un protocole d'intervention en cas d'attaque prévoyant la participation d'un vétérinaire".
Une requête formulée depuis 2002 par les membres de l'Observatoire départemental des dommages au bétail que copréside Augustin Médevielle, maire d'Aste-Béon. "On nous a souvent promis des moyens financiers pour réaliser des analyses vétérinaires. Elles sont indispensables. Elles permettraient de clarifier les choses afin de mettre en place une indemnisation pour les cas avérés."

Protégés.
Protégée par l'état, en raison de sa quasi-disparition dans les années 70, la population de vautours fauves a bien augmenté depuis. En 2006, on dénombrait plus de 500 couples en Béarn et au Pays basque et près de 6 200 en Espagne. Depuis 1997, le plus grand nombre de dommages répertoriés est de 41, l'an dernier. "Il ne faut pas nier les témoignages des éleveurs", explique Didier Hervé, directeur de l'Institution patrimoniale du haut Béarn, qui centralise les données de l'Observatoire. " Mais on assiste à une radicalisation des esprits alors qu'il faut agir dans la concertation. L'observatoire compte des éleveurs, des techniciens et des membres du réseau Pyrénées vivantes. "La prochaine réunion de l'observatoire n'est pas fixée. Dans le contexte politique actuel, il faudra sans doute attendre l'après-législatives.

Auteur: Odile Faure
Source: Sud-Ouest du 16 mai 2007

- Le test "Vautour"

Des vétérinaires proposent leur méthode pour établir qu'une bête est morte ou non du fait des vautours

"L'analyse nous dit si l'animal était vivant ou mort quand il a été mordu par les vautours": Véronique Zénoni, du Groupement technique vétérinaire des Pyrénées-Atlantiques, a détaillé jeudi soir, à la Maison des vallées d'Oloron, à la demande de l'IPHB (lire ci-contre), le protocole qui permet de répondre à la question cruciale, au centre de la polémique entre éleveurs et environnementalistes, ces derniers soutenant formellement que les vautours ne s'attaquent qu'à des bêtes mortes.
Fiable, cette autopsie in situ l'est sous certaines conditions: "L'idéal est que le vétérinaire intervienne le jour même, sur un cadavre non déplacé et protégé", souligne le Dr Zénoni. Cette méthode proposée depuis deux ans par les "vétos" du Groupement reprend celle utilisée sur les animaux tués par la foudre. Elle fait procéder à une analyse des tissus (examen histologique): "Il faut bien cerner l'endroit du corps de l'animal que les vautours ont attaqué en premier. Si la bête était encore vivante, on le verra au microscope, car le sang circulait encore à ce moment-là."

- La part du vautour.

Le Groupement propose une convention, et sur le plan pratique un numéro d'appel unique: "On pourrait ainsi faire la part de ce qui est réellement dû aux attaques des vautours."
Pour Didier Hervé, directeur de l'IPHB, l'étude de rentabilité est vite faite: "Avec le déplacement du véto, chaque intervention coûterait entre 200 et 250 euros. Ce n'est pas rien, mais quand un éleveur perd une vache ou un veau, il perd 2.500 euros! "Systématisées aux cas de l'année dernière, ces analyses auraient coûté 5.000 euros, extrapole M. Hervé. Plus: en fonction des attaques avérées (60 à 70 % selon lui) et sur la base du barème d'indemnisation des dégâts d'ours, il aurait fallu payer aux éleveurs 20 000 euros. Serait-ce si cher payé pour la paix des vallées béarnaises et des pacages du Pays basque?? On en est à ce jour à 27 témoignages de dommages, en 2007.

Auteur: Thomas Longué
Source: Sud Ouest du 2 juin 2007

- Historique des prédations et situation au 7 juin 2007

Les chiffres les plus fantaisistes circulent sur certaines listes de dialogue et certains forums quand au nombre de dossier ouvert liés aux sinistres occasionnées par des vautours. Selon l'IPHB qui gère l'observatoire départemental des dommages au bétail la situation officielle est la suivante:

Les témoignages transmis à l'IPHB sont:

Source des chiffres: IPHB, le 7 juin 2007

- Vautours: 30.000€ pour des expertises vétérinaires

Une phase d'expérimentation est en cours pour apporter des éléments scientifiques face aux attaques dont fait l'objet le bétail

L'observatoire départemental des dommages au bétail a annoncé hier à Oloron le lancement d'une phase d'expérimentation afin d'approcher de manière plus scientifique les dégâts causés au bétail par les vautours. Ces dernières semaines, les témoignages d'attaques de rapaces sur des animaux de ferme se sont multipliés en Pays Basque. Hier les pouvoirs publics ont fait savoir qu'une enveloppe de 30.000 euros allait accompagner le dispositif.

Jusqu'à présent, l'observatoire des dégâts au bétail permettait de recueillir les témoignages mais ceux-ci ne donnaient pas lieu à des vérifications ou à des expertises se prononçant sur la responsabilité réelle du vautour. "Ce qu'il manque, c'est une expertise scientifique basée sur une méthode. L'octroi des crédits spécifiques de la Diren va permettre de l'organiser grâce à un réseau de vétérinaires", a déclaré hier la préfecture. Une image plus précise de l'état de santé du bétail et du rôle des vautours dans les décès permettra de mieux comprendre les circonstances dans lesquelles les dommages surviennent. Aucune participation ne sera demandée aux éleveurs.

L'observatoire a indiqué hier que le nombre de dommages déclarés "est en forte augmentation pour le début 2007". Le service de l'Office de la chasse et de la faune sauvage a enregistré 34 témoignages au 19 juin contre 33 pour toute l'année 2006.

"L'élément nouveau en 2006 et 2007 réside dans la localisation des sinistres, à savoir à proximité des fermes et des habitations dans le piémont pyrénéen et au Pays Basque", explique l'observatoire.

Il ajoute qu'il convient toutefois de préciser que "l'intervention des vautours est souvent consécutive à d'autres phénomènes qu'ils masquent", comme des prédations causées par d'autres animaux (chiens, corbeaux, renards), des pathologies (infections, prolapsus utérins) ou des accidents (fractures, immobilisations dans les barbelés).

L'observatoire a enfin indiqué sans plus de détails que l'expérience menée en Espagne pour indemniser les éleveurs "peut servir de base de réflexion" de ce côté des Pyrénées aussi.

Source: Le Journal du Pays Basque du 30 juin 2007

- Vautours: L'état pilotera

L'explication a été "franche", hier à Oloron, entre le préfet Cabane et Jean Lassalle, au siège de l'IPHB

Emanation de l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB), l'Observatoire départemental des dommages au bétail, quelles que soient les "limites scientifiques" que lui voit le préfet Marc Cabane, est apparu hier à Oloron comme le creuset où l'état d'un côté, les élus et représentants des éleveurs locaux de l'autre, ont plus qu'intérêt à s'entendre. Face à l'ampleur que prend le phénomène des attaques de vautours sur le bétail. Car, constat de l'Observatoire: elles sont en augmentation "très significative" depuis deux ans, et elles sont apparues précocement cette année, dès le mois de mai.

- L'état aux commandes.

Le préfet l'a clairement réaffirmé hier: c'est lui qui gérera directement les crédits (30.000 Euros) consentis par le ministère de l'écologie, pour financer les examens nécropsiques (autopsies), sur les bêtes attaquées, ou présumées l'avoir été par les charognards.
Ils se feront sous la responsabilité des vétérinaires du réseau mis en place par le GTV (Groupement technique vétérinaire) à l'échelle du département et ne coûteront rien aux éleveurs. Quant aux indemnisations, c'est autre chose. "On va mettre en place le dispositif d'intervention de ce réseau de telle manière qu'il puisse intervenir le plus rapidement possible", a dit Marc Cabane. Sans omettre de "saluer le travail de commission des vallées, qui continuera".

- Ambiance "Lucky Luke".

L'IPHB ne saurait rester que la chambre d'écho d'une "ambiance à la Lucky Luke" - le mot est du préfet Cabane -. Et dont Jean Lassalle serait le Averell Dalton en mille fois plus intelligent? Au reste, "l'Observatoire" que copréside Augustin Médevielle, "l'inventeur" de la Falaise aux vautours, à Aste-Béon du temps où le rapace était en voie de disparition, donne tous les gages de son intérêt pour lui.
La problématique est transpyrénéenne - le sous-préfet d'Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées), Emile Soumbo, était présent, hier -. Elle a sa source en Aragon et en Navarre, où la fermeture des "muladares" (charniers de l'industrie porcine) à l'automne dernier, a affamé une colonie de vautours fauves (20.000) dix fois plus nombreuse qu'en Béarn (1600 vautours dans les Pyrénées-Atlantiques).

- Le vautour dans la campagne.

Un débat sur la politique de l'espèce, rappelons-le protégée, est donc indispensable avec les autorités espagnoles. Le préfet croit savoir que celles-ci reconstitueraient des aires de nourrissage. Or, pense-t-il, "faire du vautour un auxiliaire de l'activité agricole industrielle n'est pas convenable; il faut en faire un auxiliaire du pastoralisme traditionnel".

En cela, rien de quoi froisser Jean Lassalle. Le vautour a hanté sa campagne électorale: "Je m'attendais à tout sauf à ça". Mais sa réélection l'a rendu magnanime, vis-à-vis d'un préfet très cordialement pris en otage jusqu'au dernier des chants béarnais, basques et bigourdans de fin de repas: "L'IPHB, c'est là où l'on se rend quand on ne peut plus rien ailleurs ".

Auteur: Thomas Longué
Source: Sud-Ouest du 30 juin 2007

- Comment l'Etat pilotera-t-il?

Actuellement la nition de "pilotage" par l'Etat est une forme de nébuleuse compléte. Qui fait quoi? Pour qui? A qui s'adresser? Qui va bénéficier des expertises "véto"? Etc.... autant de questions sans réponse.
La volonté de vouloir désaisir l'IPHB de cette mission qu'il méne sans problème depuis 5 ans existe toujours. Comportement revenchard totalement idéologique dont seuls les éleveurs en feront les frais.
L'ONCFS dont on connait les limites et certains comportements excessifs au sujet de l'ours ne semble pas le mieux placé pour appaiser les craintes...
Le Parc National semble sur les rangs, mais dans quel état d'esprit? Les propos et le comportement récent d'un de ses "spécialistes" fait froid dans le dos et diverge avec la volonté apparente de son directeur qui tente de rassurer tout le monde.

Au final, ce seront encore les éleveurs qui en feront les frais face à un mouvement écologiste absent du terrain mais toujours prêt à la manipulation et au lobbyisme.