Les associations Férus et ADET-Pays de l'ours dans la tourmente de la régression mentale 2012

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Nous pouvons concevoir que des personnes soient favorables à l’introduction d’ours dans les Pyrénées pour des raisons sentimentales, à défaut d’une sérieuse cause écologique, même si nous ne partageons ces idées et que nous en défendons d’autres plus argumentées. Nous sommes ainsi passés, avec les organisations écologistes pro-ours, de l’idée de conservation à celle d’introductions expérimentales puis au principe de renforcement de population avec un «retour 2000 ans en arrière» comme précisé dans le "rapport intermédiaire" de ces associations paru en 2008.

Il nous était difficile, jusqu’à maintenant, d’imaginer que des associations comme Férus et l'ADET-Pays de l'ours fassent l'objet d'une régression infantile, voir sénile, pour justifier de nouvelles introductions d’ours dans les Pyrénées en menant une action de lobbying  assez stupéfiante sur une base sentimentale autour d’oursons en peluche comme le montre le communiqué de presse commun FERUS / ADET du 10 septembre 2012.

- Les pyrénéens apprécieront…

En février 2011, les Pyrénéens se sont largement prononcés contre toutes nouvelles introductions d’ours dans les Pyrénées suite à une consultation publique et non suite à un sondage à partir de questions et de phoning bidonnés. Au-delà de cette position collective pyrénéenne, ne peut-on pas comparer un ours, un ourson voir même un nounours avec ce qu’endurent les brebis et les agneaux dans les estives de montagne et même, parfois, à proximité de leurs bergeries? La mort, dans des conditions atroces des moutons, les mutilations insupportables pour n’importe quel animal et être humain dans l’obligation de constater et d’achever des bêtes qui ne peuvent pas être soignées, rendent la démarche de ces deux associations non pas déplacée mais carrément répugnante.

Voilà la réalité de l'ours au quotidien. Une réalité trés lointaine de la vision infantile des associations pro-ours qui prétendent tout savoir.
Quel bien-être animal voulons-nous?

- La conférence sur la biodiversité: un leurre de plus!

Après le Grenelle de l’environnement et les diverses lois couteuses et contraignantes pour des entreprises en difficulté qui ne créent plus d’emplois, la conférence sur la biodiversité ne sera qu’un paravent ou une espèce d’arbre à palabres sans aucun intérêt, d’autant qu’aujourd’hui, il existe des procédures décisionnelles qui ne sont pas toujours favorables aux associations écologistes.

Mettre en avant François Mitterrand et ses délires électoralistes de 1982 ne peut que faire sourire. En 30 ans la législation a changé, notamment avec la charte environnementale adossée à la Constitution en application de la convention européenne d’Aarhus, ne laisse pas grande place à la décision arbitraire et unilatérale d’un président qui, dans le passé, n'était pas trés socucieux de la démocratie. Le mariage idéologique entre les décorés de la francisque et les créateurs du WWF ne peuvent plus avoir le même poids aujourd’hui qu’il y a 30 ans, même si certains, d’Europe Ecologie, s’égarent vers les mouvements néo-nazis espagnols. Faire le parallèle entre 1982 et 2012 ou encore rappeler des pratiques de 1988, est pour le moins déplacé, irresponsable et sans espoir.

Aujourd’hui, pour les Pyrénées, les espoirs sont ailleurs que dans l’ours tout en préservant, comme cela a toujours été depuis la nuit des temps, la biodiversité des montagnes qui ne se réduit pas à une seule espèce emblématique ou parapluie. Il faut-être un peu sérieux même, et surtout, lorsque nous parlons de protection environnementale des milieux montagnards.

- Absence d’espoir et régression mentale

Les associations pro-ours, qu’il s’agisse, du WWF, FERUS, ADET-Pays de l’ours, FIEP, Cap-Ours, les associations affiliées à FNE, etc… ont basé toute leur idéologie en faveur des grands carnivores (ours, loups, lynx) sur deux structures:

Les fonctionnaires disparaissent, notamment le principal et le pire de tous, Gilbert Simon, et les idéologies autoritaires s’envolent en fumée. La manipulation de la presse, parfaitement organisée, n’est plus possible avec les moyens modernes de communication jusqu’au plus profond des vallées. Tout le monde, ou presque, a Internet, un téléphone portable ou autres technologies avancées permettant des échanges de connaissance. Le mensonge n’a plus de prise avec les réseaux sociaux. Nous savons ce qui se passe chez les bergers espagnols jusqu’au fond du massif Cantabrique ou encore en Italie et Suisse. Mais aussi de Slovénie, Russie, Slovaquie, Roumanie.... Il n’y a plus de secrets et le constat est clair: les mêmes problèmes créent les mêmes effets. Il n’existe pas de cohabitation sereine.

Par ailleurs, les organisations agricoles et les associations hostiles aux grands prédateurs, aidés par des universitaires, ont su établir un argumentaire contredisant totalement les affirmations pro-ours qui n’ont d’ailleurs jamais trouvé d’appui sérieux en dehors de slogans toujours répétés.

Face à une telle situation, ces associations n’ont plus rien à dire. Et elles le prouvent depuis leur manifestation folklorique du Pont de l’Alma à Paris jusqu’à aujourd’hui. Le ridicule ne tue pas, fort heureusement. Mais ce n’est pas par l’infantilisation et la régression mentale qu’elles arriveront à convaincre les Pyrénéens que leur avenir se trouve dans l’ours. Aujourd’hui, elles ont publiquement prouvé le contraire. Il est probable que leurs espoirs de nouvelles introductions et d’ensauvagement des Pyrénées soient définitivement perdus. Manifestement, elles n'ont plus rien à dire.

Louis Dollo, le 10 septembre 2012

Une vision infantile et déconnectée de la réalité de l'ours

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