Une conception écologique de la nature et des hommes contradictoire avec la défense et le respect des deux

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La conception de la nature et de la place des hommes sous-jacente chez de nombreux militants du retour des grands prédateurs repose souvent sur une vision très noire, au fond assez pessimiste, de l'humanité. Lorsqu'on observe leurs interventions sur les forums de discussion consacrés à ce retour, on en retire le sentiment de deux excès contraires qui se nourrissent l'un de l'autre.

- L'article de Bruno Besche-Commenge

Le premier excès est un constat que l'on peut, selon la propre analyse que chacun nous faisons, plus ou moins relativiser, mais qui repose sur des bases objectives, indubitables: certaines des formes modernes de production agricole et industrielle (et l'industrie touristique en fait partie), ont effectivement dégradé des milieux, de vastes zones de la planète. Les très réels progrès qui permettent à une grande partie de l'humanité (pas toute on le sait) de vivre mieux et en meilleur santé qu'il y a même un siècle simplement, ces progrès ont aussi généré des effets négatifs, qui inquiètent de façon justifiée.
Progrès réels, car le bel autrefois est un mythe absolu, ce que l'on a parfois tendance à oublier dans notre actuelle dévotion pour tout ce qui peut devenir patrimoine: au début du XX° siècle encore, comme au XVIII°, les femmes des Pyrénées mouraient toujours beaucoup de "fièvres puerpérales" dans les jours qui suivaient les accouchements. Tôt relevées, elles étaient allées laver les linges au ruisseau, avaient attrapé mal, infection utérine, pas de médicaments... Beaucoup de femmes africaines connaissent encore un destin similaire. La machine à laver et les antibiotiques, c'est mieux.
Mais le constat des effets négatifs est tout aussi réel et aujourd'hui à peu près partagé, même si l'on discute ses formes, son intensité, les solutions possibles.

Le second excès, lui, n'est plus de l'ordre du constat, mais relève de l'opinion, de l'idéologie. Sous ses formes extrêmes, il s'agit d'un anti-humanisme qui consiste à ne voir l'homme que comme perturbateur des équilibres naturels, et destructeur d'une biodiversité dont alors il est étrangement exclu en tant qu'espèce elle-même naturelle. Cette conception repose sur une vision inexacte de la notion "d'équilibre" des écosystèmes, envisagée d'une façon quasi biblique. On est dans la légende de la Genèse, pas du tout dans la réalité.
L'équilibre est celui d'un paradis terrestre, un Eden, où l'homme n'aurait pas encore mis sa patte, qu'il n'aurait pas encore changé, en mal bien sûr, pour répondre à ses besoins et, tout simplement, vivre. Son action ne génèrerait pas de nouveaux équilibres, ne donnerait pas naissance à de nouveaux visages de la nature, ne serait pas créatrice, mais uniquement perturbatrice, destructrice.

Cette conception uniquement négative des relations homme/nature, demanderait bien sûr des analyses approfondies, y compris dans ses dimensions historiques: c'est aussi en effet un très ancien courant de la pensée occidentale, déjà présent parmi d'autres dans l'antiquité grecque. Il est cependant très étonnant de retrouver cette conception chez des associations qui, par ailleurs, semblent ne pas partager cet anti-humanisme, et sont très sincèrement attachées à défendre conjointement la nature et l'homme. Elle n'est certes pas directement inscrite dans leurs statuts, mais apparaît au détour de remarques qu'il faut lire en détail pour constater cette tendance sous-jacente.

Basée à Barcelone, une association catalane offre un exemple très caractéristique de cette vision négative de l'homme, qui serait presque en trop dans des milieux dont il devient alors uniquement responsable de la dégradation et des déséquilibres. La définition des objectifs de cette association laissait pourtant penser à une tout autre conception de la place de l'homme dans la nature... Le texte est en catalan, il est compréhensible sans traduction:

"DEPANA, la Lliga per a la Defensa del Patrimoni Natural, és una organitzacion i no governamental, sense ànim de lucre, fundada l'any 1976 amb l'objectiu de defensar el patrimoni natural del pais, des d'una perspectiva globalitzadora dels problemes que afecten les espècies, els ecosistemes i les relacions de l'home amb el medi.

Va ser declarada d'Utilitat Publica l'any 1979 perquè es proposà des dels seus inicis, la defensa d'un interès colmlectiu, com és el dret de tots els ciutadans de gaudir d'un pais ambientalment saludable i tenir una millor qualitat de vida.

DEPANA, és membre de la UICN (Unio Internacional per a la conservacio de la Natura), del CIDN (Consejo Ibérico para la Defensa de la Naturaleza), del BEE (Oficina Europea del Medi Ambient) i d'Eurosite."

L'affirmation d'un intérêt pour "une perspective globale des problèmes qui affectent espèces, écosystèmes et relations entre l'homme et le milieu", la "défense du droit pour tous les citoyens à vivre dans un milieu sain et à jouir d'une meilleure qualité de vie", pouvaient laisser croire à une conception riche, équilibrée, de la complexité de ces problèmes, où l'homme et le milieu ne seraient pas posés comme deux pôles opposés, mais dans la complémentarité créatrice de leur interrelation.
C'est elle, par exemple, qui , à partir de nature, a créé nos fruits, céréales, légumes, et ces très nombreuses races d'élevage dont certaines (races dites "rustiques" ou "autochtones") ont encore aujourd'hui conservé une sorte de mixte entre le domestique et le sauvage. J'ai montré, dans d'autres articles, comment ces formes de biodiversité étaient devenues une préoccupation majeure aux niveaux mondial (FAO/ONU) et européen. ( A lire)

Mais dès qu'il s'agit de l'ours et des Pyrénées, faut-il écrire qu'alors ressurgissent les vieux démons? C'est effet à propos de ces deux sujets de discorde qu'on trouve cette phrase sur une des pages du site de cette association

"L'os bru és una part integrant de l'ecosistema pirinenc del qual no n'altera cap equilibri. Cosa que no es pot dir de l'home." ( = L'ours brun est partie intégrante de l'écosystème pyrénéen dont il n'altère pas l'équilibre. Ce que l'on ne peut pas dire de l'homme.)

En posant le problème de façon aussi radicale, on perd toute possibilité de réfléchir à ce qui est en fait le problème de fond auquel nos sociétés sont confrontées.
L'homme n'est pas extérieur aux écosystèmes, il en est lui aussi partie intégrante, et rétroagit avec eux non pas uniquement comme le fait toute réalité naturelle, mais avec ce qui est justement le propre de l'homme: être à la fois un animal, et quelque chose d'autre. Il y a très très longtemps qu'il n'y a plus de paradis terrestre! Plus d'Eden, où Adam et Eve jouiraient d'une vie éternelle en se contentant de cueillir des fruits fournis sans rien faire pour les produire! C'est une banalité qu'il est presque ridicule, mais inquiétant, de devoir rappeler.
Nous ne vivons plus à l'état de nature. Depuis des millénaires nous agissons sur et avec la nature, nous la modifions, nous cherchons à supprimer (qui voudrait "réintroduire" le virus de la variole dans l'écosystème pyrénéen? ), nous adaptons ce que nature nous offre (qui voudrait revenir aux sauvageons et supprimer les greffes des fruitiers? ), nous créons, inventons (aucune race d'élevage n'existe" naturellement", pas plus que les céréales, les fruits, les légumes que nous mangeons, pas plus que la plupart des fleurs qui ornent nos jardins).

Pour une bonne synthèse des problèmes de biodiversité et d'équilibre au niveau planétaire, pour la place de l'homme dans ce grand jeu, la manière dont trop souvent on présente tout cela de façon réductrice et fausse, parmi bien d'autres on peut lire : Georges Rossi, L'ingérence écologique - environnement et développement rural du nord au sud, CNRS Editions, 2000, 2003 - ISBN 2-271-05794-9, et François Mancebo, Le développement durable, Armand Colin, Collection U, 2006 - ISBN 2-200-26973-0.

Faire de l'homme une espèce qui ne serait pas vraiment "partie intégrante" de l'écosystème pyrénéen, qui ne saurait que "altérer son équilibre" est non seulement faux historiquement (on sait bien aujourd'hui comment depuis le néolithique l'homme a fait des Pyrénées un milieu qui n'est plus strictement naturel; les pratiques pastorales ont enrichi la flore par exemple), c'est aussi beaucoup plus grave au fond.
En raisonnant ainsi, on s'empêche de penser à ce qui est pourtant l'essentiel: comment, aujourd'hui, maintenir ou retrouver, dans les Pyrénées, une activité économique qui ne reposerait pas uniquement sur ces deux extrêmes si étrangers à toute l'histoire de ce massif:

Non seulement primaire, excessive, cette conception de la place de l'homme présente surtout ces graves inconvénients:

Les enjeux économiques, sociaux, politiques y sont sans commune mesure avec ceux auxquels on est confronté dans les Pyrénées: face au poids et aux pressions des industriels de la chimie et de l'atome, face aux enjeux financiers de l'urbanisme tel qu'il se développe dans nos grandes villes, dont Barcelone (dans les années 80 déjà, même s'il écrivait en castillan, le Barcelonais Montalban soulevait ce problème dans ses romans comme dans ses essais ou ses chroniques), face à ces groupes de pression très implantés dans tous les réseaux où s'écrit notre avenir, que "pèsent" par exemple les éleveurs catalans de bovins de race "bruna dels pirineus", ceux dans les Hautes-Pyrénées des ovins de race "Barèges-Gavarnie"? Les uns et les autres ont pris position contre le retour du sauvage dans les zones où pâturent leurs bêtes, garantes du maintien de la biodiversité dans les races d'élevage. Mais leur puissance de lobbying est proche du zéro, même si dans leur travail ils sont très efficaces!

Serait-ce finalement parce qu'elles se sentent impuissantes à résoudre au fond les problèmes là où effectivement ils font mal, que certaines associations refluent ainsi vers les zones où les obstacles semblent nettement moins incontournables?

Cette crispation sur le traitement des problèmes à la marge, là où ils ne présentent en fait aucun caractère de crise, peut tout à fait alors jouer un rôle d'alibi, involontaire sans doute pour ces associations, beaucoup moins pour ceux qui ont intérêt à ce que l'on détourne ainsi le regard vers les marges, et qui laissent par ailleurs pourrir et s'engluer dans des débats sans fin le traitement des problèmes complexes que leurs activités génèrent au niveau planétaire.
C'est en fait la stratégie du bouc émissaire: on l'exhibe, le monte en épingle, pour faire croire que là réside le problème et que l'on s'en occupe. Pendant ce temps le Veau d'Or, en arrière plan, continue à engraisser ses adorateurs auquel le bouc fournit une virginité... suspecte mais d'autant plus efficace qu'elle est rendue très visible par un battage médiatique et simpliste.

Ce véritable détournement est analysé dans toutes ses composantes dans le livre de F. Mancebo dont j'ai indiqué les références ci-dessus. Sous le titre " De Rio à Johannesburg: généralisation et perte de sens", son chapitre 1 montre bien comment "vingt ans de banalisation et de dérive" (titre du sous-chapitre, page 37) ont conduit à des contradictions et des gauchissements que quelques aspects positifs limités sont très loin de contrebalancer.(1)

C'est au fond ce même détournement d'une grande idée et d'un réel problème que soulève André Etchelecou, président du comité scientifique du parc national des Pyrénées, lorsqu'il déclare: "Avec l'ours, on assiste à l'apparition progressive d'une notion floue qui est l'espèce emblématique. Je crains que l'on arrive à terme à la création de secteurs de gestion d'izards ou d'ours. Ils seront créés en fonction des attentes du public. Le risque, c'est de transformer la nature en jardin public. Et c'est inadmissible. Il faut voir comment ça se passe au Kenya! C'est totalement artificiel. Veut-on reproduire cette situation chez nous?".

Transformer la nature en jardin public, ce détournement est en fait à l'oeuvre depuis près de quarante ans dans le rôle que, depuis le Memorandum connu sous le nom de Plan Mansholt en 1968, la Politique Agricole Commune a, de façon continue, attribué aux zones de montagne: reboisement des terres marginales aux article 39 et 71; soustraction de terres à l'usage agricole, article 70; "exode de la main-d'oeuvre partiellement compensé par la création de centre de vacances ou de parcs naturels", article 83; "éliminer les dispositions qui constituent des obstacles à l'utilisation des terres agricoles à des fins résidentielles", article 100 ; "créations de parcs naturels, /.../mesures facilitant l'achat de maisons de vacances dans les régions rurales", article 105 ; "actions sur le plan communautaire destinées à favoriser la détente et la santé publique, par l'encouragement de la création de parcs naturels et de zones de détente", article 106.

Un peu moins grossièrement visible, c'est une forme atténuée du même détournement que souligne Xavier Poux à propos du réseau de sites Natura 2000 et de la récente réforme de la Politique Agricole Commune: "Il est clair que, sur un plan environnemental, la conservation des habitats visés par /ce/ réseau est préférable à leur destruction ou leur abandon, mais il aurait été encore plus souhaitable de le faire dans un contexte où les aires Natura 2000 seraient moins apparues comme des zones à part, alors que la biodiversité ordinaire n'est pas assurée d'être maintenue partout" [Xavier Poux, Une analyse environnementale des accords de Luxembourg: une nécessaire réforme de la réforme. Exposé lors du colloque "Agriculture durable" organisé par la Ligue de Protection des Oiseaux en octobre 2003, repris dans Le Courrier de l'environnement de l'INRA, n°51, février 2004]

Le risque est bien réel que, sous tendu par rien d'autre que la nécessité de "faire du paysage" et de l'exceptionnel, le retour au sauvage programmé dans des zones humanisées depuis des millénaires, devienne un leurre, alibi exhibé d'autant plus bruyamment qu'ailleurs, dans la biodiversité ordinaire, on fait tout autre chose, sous de tout autres formes. Aussi artificielles et faussement respectueuses des milieux, que le pseudo-sauvage d'ours bardés de capteurs et suivis pas à pas. Au pire, du toc.

Sans pour autant tout saccager des paysages que nous aimons, on peut avoir d'autres ambitions pour les Pyrénées en ce début de troisième millénaire, et dans tous les domaines créateurs de richesse et d'emplois, agriculture, élevage, industrie, tourisme. Quant au secteur des services, on sait qu'il est d'autant plus développé que les autres secteurs le sont de leur côté.

Considérer que "L'os bru és una part integrant de l'ecosistema pirinenc del qual no n'altera cap equilibri. Cosa que no es pot dir de l'home." ( = L'ours brun est partie intégrante de l'écosystème pyrénéen dont il n'altère pas l'équilibre. Ce que l'on ne peut pas dire de l'homme.), est une position uniquement idéologique. Elle contribue au détournement des problèmes de fond. Elle bloque toute possibilité pour les Pyrénées de jouer un autre rôle que celui, marginal, de parc naturel et zone de détente dans un monde roulant sur des chemins qui sont l'inverse de cet axe. Elle est contradictoire avec les objectifs qu'elle croit ainsi défendre, et que les statuts de l'association DEPANA précisaient ainsi: "une perspective globale des problèmes qui affectent espèces, écosystèmes et relations entre l'homme et le milieu", et "défense du droit pour tous les citoyens à vivre dans un milieu sain et à jouir d'une meilleure qualité de vie".

Bruno Besche-Commenge - 24 octobre 2006

- Observations

- Biodiversitat

El seu argument: L'os bru no és una espècie amenaçada d'extincio en el mon. La seva nombrosa presència dins la serralada posarà en perill una part de la biodiversitat pirinenca.

La nostra resposta: Si cada paîs fes el mateix raonament, tan sols l'ùltim es veuria en l'obligacio de conservar una poblacio de cada espècie. Cada paîs ha de conservar les espècies que viuen en el seu territori. En nom dels compromisos internacionals i de les Directives europees, totes les administracions tenen l'obligacio de conservar una poblacio viable d'ossos bruns.

L'os bru és una part integrant de l'ecosistema pirinenc del qual no n'altera cap equilibri. Cosa que no es pot dir de l'home.

Source: DEPANA paragraphe intitulé: "Biodiversitat"

- Notes bas de page

(1) Du même auteur "Développement durable" - Retour

- Plan Mansholt

- Observations de Bruno Besche-Commenge sur le Plan Mansholt

Un dossier très complet sur le Plan Mansholt, est proposé sur le site European NAvigator, la référence multimédia sur l'histoire de l'Europe ( consultable ci-dessous). On y trouve notamment le texte intégral du Memorandum. Mais le commentaire qui l'introduit est pour le moins étrange. Il indique en effet "Le Plan Mansholt /.../ se réduit finalement à une série de mesures relatives à la modernisation ou à la cessation des plus petites exploitations et à la formation des agriculteurs."

Modernisation, cessation, formation, loin d'être une réduction, ce sont en fait les points essentiels de ce plan qui sont ainsi passés dans la pratique. La marginalisation de la montagne comme lieu de production réelle y était programmée, en même temps que d'autres façons de produire étaient organisées, très efficaces mais qui ont aussi conduit aux problèmes que connaît la PAC aujourd'hui.

- Résumé historique du Plan Mansholt

Le 21 décembre 1968, Sicco Mansholt, commissaire européen à l'agriculture, transmet au Conseil des ministres un mémorandum sur la réforme de l'agriculture au sein de la Communauté européenne. Ce plan à long terme, également appelé "Programme Agriculture 1980" ou "Rapport du groupe Gaichel", du nom de la localité luxembourgeoise où il a été discrètement préparé, jette les bases d'une nouvelle politique sociostructurelle de l'agriculture européenne.

Le Plan Mansholt constate les limites de la politique des prix et des marchés. Il prédit en effet le déséquilibre de certains marchés si la Communauté ne soustrait pas au moins 5 millions d'hectares de terres arables à la production agricole. L'ancien ministre néerlandais de l'agriculture constate par ailleurs que le niveau de vie des agriculteurs ne s'est pas amélioré depuis la mise en oeuvre de la PAC malgré la hausse de production et l'augmentation permanente des dépenses communautaires. Il préconise donc de réformer et de moderniser les méthodes de production et d'augmenter la taille des petites exploitations condamnées, selon les experts communautaires, à disparaître à plus ou moins brève échéance. L'objectif du plan est d'encourager près de cinq millions d'agriculteurs à quitter leur ferme, de favoriser une redistribution de terres ainsi rendues disponibles afin de permettre l'accroissement des parcelles familiales restantes. Sont considérées comme viables les exploitations qui assurent à leurs exploitants un revenu annuel moyen comparable à celui de l'ensemble des travailleurs de leur région. Au-delà des mesures en faveur de la formation professionnelle, Mansholt prévoit aussi des programmes sociaux pour la reconversion professionnelle et en cas de retraite anticipée. Il invite enfin les Etats membres à limiter les aides directes aux exploitations peu rentables.

Face aux critiques de plus en plus violentes de la part des milieux agricoles, Sicco Mansholt est rapidement contraint de revoir à la baisse certaines de ses propositions. Le Plan Mansholt se réduit finalement à trois directives européennes qui, en 1972, concernent la modernisation des exploitations agricoles, la cessation d'activité agricole et la formation des agriculteurs.

Source: ENA

Un ouvrage à consulter

Pour disposer de la totalité des informations, il est recommandé de consulter l'ouvrage suivant:

Le plan Mansholt
Auteur: Communauté européenne
Editeur: Ed. CCE