Protection de l'habitat hivernal de la faune

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La protection du milieu naturel ne se limite pas et ne doit pas se limiter aux seuls parcs et réserves. Elle doit être un réflexe de tous les moments par un comportement adapté qui relève le plus souvent du simple bon sens.

La moyenne et la haute montagne ne sont pas vides de vie en hiver même si celle-ci a une activité ralentie. On peut tout aussi bien y rencontrer des animaux tel que lièvres variables ou lagopèdes qu'une flore adaptée. De même que l'état de la neige que vous laisserez conditionnera l'état de la montagne estivale (ordures). Pour éviter de perturber le milieu qui est l'habitat de populations végétales et animales qui ont la vie dure et dont la survie est conditionnée à une certaine tranquillité, quelques règles simples et peu contraignantes sont donc à respecter:

  1. Partir en groupe de taille raisonnable. Nous avons vu que pour des raisons de sécurité et de bonne conduite du groupe, le nombre de 10 à 12 personnes maximums constituait une taille raisonnable à respecter. Il en est de même pour des raisons de protection du milieu et pour l'intérêt de l'observation de la faune. Dans l'hypothèse d'un rassemblement de clubs prévoyant un nombre important de participants, il est souhaitable de se mettre en rapport avec les organismes locaux en charge de la gestion de la protection afin d'étudier l'itinéraire que vous souhaitez réaliser (ONF, Parc national ou régional, réserve, DIREN, etc…) (1) Ne pas hésiter à changer de secteur si la perturbation est trop importante (2).
  2. Les animaux sauvages ont droit au respect de leur tranquillité. Ils sont avant tout chez eux. Pour cela, évitez de suivre leurs traces. En hiver ces animaux sont en état de survie. Toute dépense inutile d'énergie peut leur être fatale. Si vous êtes amateurs de photos, un bon objectif sera moins dérangeant qu'une approche.
  3. La faune peut aussi se découvrir à partir des indices laissés par l'animal tel que traces, crottes, lieux de repos, etc… Dans ce cas, respecter un grand principe: partir à l'opposé de l'animal en "remontant" la trace au lieu de la suivre. Le jeu de la découverte non traumatisante pour l'animal est donc possible en prenant quelques précautions ou en vous faisant assister par un spécialiste de la faune.
  4. Laissez votre chien à la maison ou confiez-le à des amis. Sa présence perturbe la faune sauvage sans que vous ne vous en rendiez compte.
  5. Ne laissez aucun détritus en montagne y compris ceux dits biodégradables. Redescendez-les. En effet, ceux-ci se voient durant une longue période (en particulier les pelures d'oranges ou mandarines) avant de disparaître. Après avoir souillé la neige, ils reposent encore longtemps sur le sol estival et peuvent nourrir artificiellement des espèces dites "opportunistes" tel que les corneilles et les renards en contribuant de cette manière à un déséquilibre écologique.

Ces quelques conseils pourront paraître évidents ou ennuyants. C'est toutefois en les respectant que le raquetteur préservera sa liberté de pratique. A défaut de respect du milieu naturel, il y a fort à parier, et le risque est grand, que certains institutionnels de la protection seront tentés d'envisager des mesures draconiennes de protection.

Nota:

  1. Pour les compétitions même promotionnelles, voir le cahier des charges FFME pour l'agrément au chapitre "compétitions".
  2. On peut noter à cet égard l'excellente initiative du Parc National des Pyrénées où il est possible de prévoir un "point rencontre" avec un garde - moniteur au cours d'une randonnée. Ce type de rencontre d'apparence fortuite, mais néanmoins organisée, contribue à l'éducation et l'information sur le milieu.