Le loup s’acharne sur 50 moutons du même troupeau d’Onís

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Quels que soit les pays, contrairement aux mensonges véhiculés durant des décennies par les organisations écologistes, les mêmes causes créent les mêmes effets. Des loups en Espagne ou en Italie tuent les animaux d’élevage comme en France. La cohabitation ou coexistence n’existe pas sauf dans l’esprit étroit des organisations écologistes sectaires.

- Le loup s’acharne sur 50 moutons du même troupeau d’Onís

- L'attaque a eu lieu dimanche et jusqu'à présent se solde avec six brebis mortes, 21 gravement blessées et 22 disparues

Tout devient de plus en plus difficile et désagréable. Le loup est revenu à l'attaque dans la région. Plus précisément, il s’est acharné sur un troupeau d'environ 130 brebis, au lieu-dit Beranzas à Onís, à proximité du Parc National de Picos de Europa, près de cinquante bêtes ont été touchées. Carmen Tomás Rojo, la propriétaire des animaux, vit un cauchemar depuis hier. A six heures, lundi dernier, elle montait contrôler son bétail comme elle le fait tous les jours sauf ce dimanche. «Hier, dimanche, je ne suis pas montée parce que je suis allée manifester avec les autres éleveurs à Covadonga, pour voir si nous arrivions à obtenir quelque chose, mais regardez la réponse que j’ai eue», a-t-elle déploré.

Au total, six bêtes tuées, 21 autres grièvement blessées, dont plus de la moitié mourront ou doivent être euthanasiées à cause de la gravité des morsures et 22 disparues. «Le loup a attaqué tous celles en dehors de la clôture, il ne fait aucun doute qu'il est responsable parce que les chair déchiquetées et déchirées ne laissent aucun doute», a analysé l’éleveuse concernée. Ce n’est qu’une des nombreuses familles qui voient comment « notre gagne-pain nous est enlevé».

Pas d’exemple plus clair, et c’est pour cette raison que Carmen Tomás a voulu hier montrer publiquement ses brebis. «Elles sont là pour que viennent les voir tous ceux qui doutent ou ne daignent pas venir discuter avec nous pour trouver une solution».

L'attitude du président des Asturies, le socialiste Javier Fernández, dimanche dernier à Covadonga (1) a été la goutte qui a fait déborder le vase pour les éleveurs. «C'est une honte, et quelque chose de très regrettable que nous ayons un président télécommandé», souligne Tito Rojo, lui aussi éleveur à Onís. « Il nous a traités comme si c’était nous les loups, même si 70% de ceux qui étaient rassemblés là étaient des électeurs du PSOE » a-t-il déclaré .

Il faut dire que selon des sources proches des bergers, l'explication du comportement de Fernández s’explique par les «possibles pressions» qu'il aurait reçues de «ses supérieurs», notamment un représentant national qui, auparavant, aurait eu en charge ce secteur dans la Principauté des Asturies.

- Désillusions

Le moral de ces combattants est au plus bas. Plus que toute autre chose ils ressentent «déception et impuissance. Jusqu'à présent, nous étions très respectueux dans les cinq manifestations que nous avons faites, et cela n’a servi à rien. Nous devrons prendre des mesures plus fortes à partir de maintenant», ajoute Tito Rojo, qui n'hésite pas à demander «la démission du président si, comme il nous le montre, il n’est pas capable de faire son travail.» Le régisseur des montagnes de Covadonga, José Antonio García n’a aucun doute sur le fait que «il n’y a pas de gouvernement dans les Asturies et s’il y a en a un, il en train de couler la campagne asturienne. Nous avons pensé que Javier Fernández était quelqu’un de sérieux, et dimanche il a fini de nous enlever nos illusions».

Tant l'association des éleveurs de bovins transhumants des Asturies que la plate-forme GEA /Ganaderos Extensivos de Asturias, éleveurs extensifs des Asturies/ ont envoyé hier une déclaration exprimant à nouveau clairement leurs revendications. Ils demandent des négociations immédiates pour remédier à ce problème, le gel du Plan de gestion du loup, l'exclusion des usages agricoles des normes d’assainissement et des négociations en vue d'un plan d’aménagement sylvo-pastoral pour l’avenir, qui comprenne, entre autres questions, une politique d’écobuage contrôlé, le débroussaillement, et des pratiques adaptées à la réalité des écosystèmes, ainsi que des contrôles efficaces dans le cadre de la faune sauvages.

Source: Journal El Comercio – 10 septembre 2013
Auteur: A. Inguanzo | Benia .
Traduction: B. Besche-Commenge ASPAP/ADDIP

(1) Note du traducteur: voir traduction de «Los ganaderos abuchean a Fernández tras ser ignorados por el presidente», même journal, la veille, 9 septembre 2013.

Le manifeste des agriculteurs des Asturies: "Je veux rester dans mes montagnes"