Il semble qu'il y ait une recrudescence des attaques dans ces deux départements et plus spécialement en Haute-Savoie depuis la fin 2008. Même les éleveurs prenant les précautions préconisées par l'administration et les environnementalistes n'y font rien. Normal! Il suffit d'aller dans les Asturies en Espagne pour comprendre que le loup est une véritable calamité incompatible avec le maintien d'un élevage traditionnel et d'une manière générale de la vie sereine des hommes des territoires de montagne.
Février 2009 - Un chasseur tue un loup au Petit-Bornand
Suivi des tirs de prélévements et de défense des loups en France
Manifestation du 18 avril 2009 à Thônes
Le loup et l'homme - Attaques et agressions de loups sur l'humain
2012 - L'affaire José Bové: il veut tuer les loups
Vidéos de loups en France et ailleurs
Groupe de travail "Grands carnivores" à l'Union Européenne
Les tirs de prélévement et de défense 2014
Etats généraux Loup et Pastoralisme au col du Glandon - Savoie-Isère
L'avocat général de la cour d'appel de Grenoble a requis
lundi la condamnation d'un berger savoyard, Denis Dupérier, qui
avait tué par balle un loup en juillet 2005, laissant la peine
à l'appréciation des juges. L'arrêt a été
mis en délibéré au 23 février.
"Les faits reprochés" à M. Dupérier,
57 ans, jugé pour avoir tué un loup, "espèce
protégée", "sont établis sans conteste
possible", a souligné l'avocat général,
Jean Meffre.
"Denis Dupérier a fait feu sur un animal, qui s'est avéré
être un loup, par un tir de destruction", a-t-il ajouté.
En janvier 2007, la cour d'appel de Savoie avait relaxé M. Dupérier
mais condamné son frère, Pierre, à une amende de
500 euros avec sursis. Ce dernier, maire de la commune de Jarsy (Savoie),
avait transporté la dépouille de l'animal devant le bureau
de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
En février 2008, la Cour de cassation, saisie sur la relaxe de
Denis Dupérier par le parquet général de Chambéry
et par l'association France Nature Environnement (FNE), partie civile,
avait ordonné qu'il soit rejugé devant la cour d'appel
de Grenoble.
Le prévenu, résidant aujourd'hui dans l'Allier et absent
à l'audience, a toujours affirmé avoir tiré à
la tombée du jour en pensant qu'il s'agissait d'un chien errant
qui attaquait à nouveau son troupeau de chèvres, alors
qu'elles paissaient en alpage dans le parc des Bauges.
Soulignant que la présence du loup n'était alors pas officiellement
établie dans les Bauges et que le code de l'environnement autorise
tout propriétaire à tuer les "bêtes fauves",
dont les chiens errants, lorsqu'ils s'en prennent à leur troupeau,
l'avocat du prévenu, Me François Bern, a demandé
la relaxe de son client.
Une vingtaine de bergers et d'éleveurs de Savoie et d'Isère
étaient venus assister à l'audience en signe de solidarité.
Source : Agrisalon du 12 janvier 2009
Une louve a été abattue samedi au plateau des Glières (Haute-Savoie) sur arrêté préfectoral, après que plusieurs attaques eurent été constatées sur le secteur, constituant le premier prélèvement depuis 3 ans en France, a-t-on appris dimanche auprès de la préfecture.
"Plusieurs dizaines d'attaques de loups avaient été constatées dans ce secteur depuis le début de l'année, au préjudice des éleveurs, provoquant les vives réactions de ces derniers", a expliqué le directeur de cabinet Jean-Yves Hazoumé.
Le tir de prélèvement a été effectué dans la nuit de vendredi à samedi par un lieutenant de louveterie, seul habilité avec les gardes de l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) et les chasseurs désignés par la préfecture, à procéder à ces tirs de prélèvement dans les zones et les délais prévus par le Conseil national pour la protection de la nature (CNPN).
Si, en 2008, les autorités ont délivré l'autorisation de six tirs dits de "prélèvement", autorisant l'abattage de loups dans une zone géographique touchée par des attaques de troupeau, aucun animal n'a été tué.
Les derniers
abattages de loups remontent à 2006.
Les loups
en liberté était 150 en France début 2008, selon
les chiffres de l'ONCFS, qui constate depuis 1992 le retour du loup
dans les Alpes françaises, par "colonisation naturelle" depuis l'Italie.
Plusieurs milliers de manifestants avaient dénoncé, en avril dernier à Thônes (Haute-Savoie), la présence en liberté du loup dans les zones de pâturage des montagnes françaises, où il a tué près de 3.000 têtes de cheptel en 2008, notamment dans les Alpes.
Source : Google/AFP du 10 mai 2009
Dans la nuit de samedi, à 1 h 15, le lieutenant de louveterie abattait l'animal sur les terres du Petit-Bornand-les-Glières (Haute-Savoie), alors qu'il s'était introduit dans le parc à moutons du plus gros éleveur de la commune. Le premier tir de prélèvement autorisé par le gouvernement depuis le 22 avril, et encadré par un arrêté préfectoral dans le département, a atteint sa cible.
Mais dans le village, les crocs, certains les ont encore. Un loup n'ayant pas assouvi leur faim de voir l'animal dans "des parcs nationaux" et non au coeur des troupeaux, ou à quelques mètres "des habitations".
Les chasseurs
veulent une régulation
Et c'est justement parce que quasiment tout un village était
sur les dents depuis le printemps dernier, à la suite des attaques
répétées du loup sur les troupeaux et la faune
sauvage, que la secrétaire d'Etat à l'Ecologie,
Chantal Jouanno, a saisi le conseil national pour la protection de la
nature.
Trois mois après la mise en garde à vue d'un chasseur de la commune, poursuivi pour avoir tué un de ces canidés, l'autorisation d'un tir de prélèvement était acceptée. Et autorisée depuis mercredi soir, de jour comme de nuit, par le préfet, aux abords de deux troupeaux, déjà équipés d'un maximum de protection, mais victimes d'attaques depuis le début de la saison pastorale.
"Le tir réussi, ça va calmer le jeu dans un premier temps c'est sûr, reconnaît Marc Chuard, le maire de la commune, qui ne cachant pas sa position, relativise, ce n'est qu'un premier pas".
Qui devrait être le seul, pour l'instant. La régulation de l'espèce et la création d'un plan de chasse pour l'animal, au même titre que la faune sauvage, comme le réclame ardemment la fédération départementale des chasseurs, n'étant pas dans les petits papiers de la loi actuelle.
"Les chasseurs s'inquiètent d'une baisse de la faune sauvage, mais dans le schéma logique, observé dans les Alpes du sud et du Vercors, c'est un effet transitoire qui se révèle bénéfique. Elle repart à la hausse et une sélection naturelle s'effectue avec des animaux plus attentifs, Les loups mangent plus difficilement, et l'espèce se régule. Quand au cheptel domestique, il a toujours représenté 20 à 30 % de son alimentation", explique Eric Feraille, à la tête de la Frapna.
Et pour limiter les dégâts, ce tir doit réapprendre au loup la peur de l'homme. Sentir que l'approche d'un troupeau peut lui être fatale.
Des analyses....
Après le tir du lieutenant de louveterie mercredi soir, selon
les mesures obligées par le préfet, deux agents de l'Office
nationale de la chasse et de la faune sauvage sont venus constater le
tir. La carcasse a été emportée pour des analyses
scientifiques, afin de déterminer si l'animal avait déjà
été recensé dans les comptages officiels.
Auteur
: Jennifer PARISOT
Source: Le
Dauphiné Libéré dans l'édition 05A du 10/05/2009
Bien que considéré comme une espèce protégée par la Convention de Berne, le loup peut, toutefois, faire l'objet d'abattages autorisés, notamment si les autorités concernées estiment qu'il représente une menace pour les activités humaines (troupeaux, etc.).
C'est à ce titre qu'une louve a été abattue dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mai, sur la commune du Petit Bornand en Haute-Savoie. A la suite de plusieurs attaques sur des troupeaux, observées dans cette région, des tirs de prélèvement à l'encontre des loups ont, en effet, été autorisés.
Invoquant la responsabilité qu'il incombe à l'administration, à la Chambre d'Agriculture, aux syndicats agricoles et à la Société d'Economie Alpestre d'assurer une cohabitation viable entre l'homme et le loup, la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature) Haute-Savoie s'est indignée face à l'absence de mesures effectives destinées à protéger les troupeaux. Selon l'association, " ce tir ne résout rien". En procédant à des tirs de prélèvements au lieu de mettre en place des mesures efficaces de protection des troupeaux, certes plus onéreuses, on a une fois encore privilégié la solution de facilité. Au jour d'aujourd'hui, l'avenir du loup dans cette région semble pour le moins incertain en l'absence d'un réel volontarisme de la part des éleveurs pour prévenir les attaques (chien de garde, berger, etc.) et non plus attendre l'indemnisation de l'Etat pour les têtes de bétail victimes des loups.
Les premiers résultats
de comptage des individus présents dans la région ayant
été communiqués, on évalue entre cinq et
huit loups la présence du canidé dans le massif Bornes-Bargy-Aravis.
Or, d'après la FRAPNA Haute-Savoie, la louve récemment
abattue pourrait être une femelle dominante. Principale reproductrice
de la meute, cette dernière est également la garante du
maintien de la hiérarchie au sein du groupe, avec le mâle
dominant. En son absence, les individus pourraient se disperser et gagner
d'autres territoires proches des zones habitées.
Considérant que rien ne pourra se faire sans un changement des
mentalités, l'association de protection de la nature appelle
à une information plus objective à destination des populations
locales et du grand public, visant à "dissiper les peurs
irrationnelles qui ont été répandues par un matraquage
médiatique irresponsable et malfaisant". Bien qu'étant
régulièrement victime d'actes de braconnage, le sort
du loup laisse généralement indifférent, sa côte
de popularité n'égalant pas en France celle de l'ours.
Pourtant, en prenant soin d'éliminer méticuleusement
tout ce qui le dérange, l'homme apparaît comme un
redoutable prédateur qui n'a rien à envier au loup.
Source : Echo Nature du 13 mai 2009
Incroyable!
Ecrire de la party de la FRAPNA "Invoquant la responsabilité
qu'il incombe à l'administration, à la
Chambre d'Agriculture, aux syndicats agricoles et à
la Société d'Economie Alpestre d'assurer
une cohabitation viable entre l'homme et le loup, la FRAPNA..."
est tout à fait stupéfiant. Je doute qu'il soit
dans les prérogatives des Chambres d'Agriculture, des syndicats
agricoles et des Ste d'Economie alpestre d'assurer la cohabitation.C'est
une vision totalement fantaisiste dela part d'une association
environnementaliste qui veut imposer aux autres de faire respecter
de qu'elle souhaite. Désolé, mais la démocratie
ne se décline pas de cette manière. Si la FRAPNA
veut la cohabitation c'est à elle de convaincre. Si elle
ne parvient pas à convaincre, et il semble que de soit
le cas aujourd'hui, il faut constater l'échec du mouvement
écologistes et des services de l'Etat (il y a parfois une
grande confusion entre les deux)il leur faut en tirer les conséquences
et cesser de vouloir imposer leur seul point de vue. Vouloir imposer
son point de vue c'est faire preuve d'un comportement dictatorial
au mépris de l'homme. La FRAPNA méprise-t-elle les
hommes et els femmes qui vivent sur les territoires de montagne
? Respevte-t-elle leur point de vue? Accepte-t-elle que ces habitants
aient une vision différente d'eux? La FRAPNA est-elle
bien sûre de ne pas tromper ses interlocuteurs? Est-elle
d'ailleurs le bon interlocuteur? Pourquoi ça ne serait
pas directement l'Etat et les élus du peuple et non une
association à la représentativité populaire
non prouvée? Vous avez dit débat aux Glières
demain soir? Quel débat? Il faut payer 25 Euros avec
un nombre de places limités a une heure où les éleveurs
sont retenus avec leurs bêtes. Vous appelez ça un
débat? Un dialogue? Il y a manifestement quelque chose
qui ne va pas bien dans ces rapports. Il y a bien deux mondes
et peut-être même deux philosophies: celles des gens
de terrain qui protègent et entretienne un espace de manière
raisonnable et celle d'une idéologie qui tire ses fondements
de méthodes peu recommandable des années 30. Ces
deux mondes sont-ils fait pour s'entendre? N'est-ce pas à
l'Etat d'organiser et assurer la paix sociale et civile?
La découverte vendredi d'un cadavre de loup dans l'Ain montre
que l'animal poursuit son avancée dans les massifs français
et en Rhône-Alpes. Les éleveurs s'insurgent
La découverte d'un cadavre de loup le 15 mai en bordure de la
D884, à Péron, dans le pays de Gex (Ain), ramène
sur le tapis un sujet qui n'était plus d'actualité depuis
des années. Mais qui le sera inéluctablement un jour ou
l'autre. La lente remontée du loup le long de l'arc alpin, sa
présence en Suisse et en Italie, entraineront forcément
son installation dans le massif jurassien voire au delà dans
le massif central car l'animal traverse les fleuves et les plaines comme
il l'a fait en Espagne.Un loup peut parcourir 70 km en une nuit et ce
n'est pas le Rhône ou une autoroute qui l'arrête...
Sans danger pour l'humain, il ne l'est p pas pour les troupeaux de moutons ou de chèvres, et plus rarement de bovins. En 2006, on recensait ainsi en France 900 attaques et 3 000 victimes, des chiffres en diminution en raison des mesures de protection des troupeaux. Dans les zones de présence permanente du loup, les pouvoirs publics financent à 80, voire 100 % les surcoûts de production occasionnés par la protection des troupeau: gardiennage, clôtures mobiles, achat et entretien de chiens de protection dits Patou, analyse de vulnérabilité du troupeau. Depuis 1993, les dégâts sur le troupeau sont également indemnisés.
Et pourtant pastoralisme et loup ne font toujours pas bon ménage. Les réactions sont épidermiques même. Fin avril à Thônes (Haute-Savoie),
4 000 personnes ont défilé pour soutenir un villageois accusé d'avoir tué un loup. Puis des éleveurs excédés ont déposé des carcasses de bêtes attaquées devant la préfecture.
Emmanuel Blanc, président depuis cinq ans du syndicat départemental des éleveurs de moutons, se dit "farouchement opposé à sa présence". Cet éleveur de Belmont-Luthézieu représente la majorité de la profession, 150 éleveurs pour 20 000 brebis. "Il faut les cantonner dans des parcs pour faire plaisir aux écolos, mais les loups sont incompatibles avec l'élevage. Il faut réguler l'espèce, désacraliser le statut du loup et permettre aux éleveurs de se défendre, " ajoute Emmanuel Blanc.
L'éleveur met en avant la spécificité du pastoralisme de l'Ain: pas d'élevage extensif en alpages mais un élevage morcelé en petits troupeaux souvent proches des villages. Le fameux chien Patou protège du loup "mais il agresse les promeneurs ou nos voisins", et le gardiennage se heurte également à l'éclatement des troupeaux.
En clair pour Emmanuel Blanc "il faut savoir si on veut garder une montagne ouverte, débroussaillée, entretenue. Veut t-on garder le loup ou élevage? "Le loup n'est pas encore sorti du bois mais comme en Savoie le dialogue s'annonce difficile...
Auteur
: Frédéric Boudouresque
Source
: Le
Progrès de Lyon du 21 mai 2009
Les attaques du loup ne faiblissent pas
L'hiver dernier, le loup avait fait couler beaucoup de... sang. Chamois,
chèvres et moutons avaient, en effet, régulièrement
satisfait son appétit féroce. "Il ne se passe pas un jour sans une attaque" déplore Jean-Claude Croze, directeur de la FDSEA de Haute-Savoie. "Et en ce moment, ça tape très fort!", et le loup ne se contenterait pas de gigot moelleux, le syndicat agricole a reçu une photo d'un chien, entièrement consommé, à l'exception de la tête. "Et les dégâts ne font que commencer" prophétise M. Croze. Et si la FDSEA a d'autres loups à fouetter en ce moment, sa position reste la même "Non aux loups dans nos montagnes". Et de demander une zone d'exclusion comme cela se pratique en Espagne ou en Finlande. Reste que le syndicat dit attendre beaucoup des "écologistes politiques. Ces derniers ont pris conscience qu'à chacun sa place, à chacun ses espaces." De là, à ce que la Convention de Berne soit rouverte, il faudra encore du temps, souligne-t-il. Et de s'inquiéter que d'ici là, il reste encore des alpagistes en activité. "Des éleveurs qui avaient pour habitude d'estiver en Haute-Savoie ne sont pas venus cette année." D'autres ont tout bonnement renoncé à monter en alpage, dit-il en substance. Quand d'autres, enfin, ont fini par jeter l'éponge ! Auteur
:K.B. |