Les loups ne menaceraient pas le site du crash de l'A320

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Quelques heures après le crash de l’Airbus A320 le 24 mars 2015, des éleveurs et bergers ont immédiatement évoqué la problématique de la présence de plusieurs meutes de loups dans le secteur pouvant affecter la scène du drame. Mais, comme toujours, la version officielle consiste à occulter la vérité autour de ce carnivore qui ne mange que de la chair fraiche et ne s’attaque uniquement qu'aux bêtes vivantes... prioritairement sauvages.

Les gendarmes des PGHM n’ont jamais caché leur inquiétude de voir les loups venir perturber la scène de la catastrophe avant que ne s’installe une véritable protection. Une mise en place nécessitant beaucoup de personnels dans un milieu montagnard difficile.

Plusieurs éleveurs et bergers du secteur en faisaient ouvertement état. Certains s’amusaient de voir un guide de haute montagne parler d’accès difficile sans chemin depuis Prads. L’un d’entre eux me dit au téléphone: «C’est à côté de mon estive de septembre. On y est vite par la piste et le Col de Mariaud».

En définitive les éleveurs et bergers avaient raison. C’est leur jardin, ils le connaissent mieux que quiconque. Pas la peine d’aller bien loin pour trouver des vrais connaisseurs professionnels de la montagne. Mais d’eux, nous n’en parlerons pas beaucoup. Ils restent discrets. Et puis un berger…. Ceux qui ne veulent pas du loup et qui le discréditent. Des gens politiquement incorrects?

- Les explications de l'ONCFS

Dès 14h le jour du crash, l’idée de la présence de loups dans le secteur était acquise. Dans l’après-midi, la présence physique était observée mais il convenait de ne pas trop en parler. A 21h, RFI en langue française lance l’info. Kairn.com confirme mais modifiera son article, sans doute sous la pression, en retirant le paragraphe sur le loup et le nom de l'auteur. (1) Puis repris dès le lendemain 25 mars par BFM TV, Les Echos, BH.be, reconfirmé par RFI

Réaction presque instantanée pour prétendre l’inverse de Yannick Léonard, de l’ONCFS, sur France Infos TV et de la journaliste écolo Audrey Garric du Monde.fr venu en renfort pour sauver la bête de la mauvaise image dont elle bénéficie.

Yannick Léonard, la voix locale de l’ONCFS, a cette faculté remarquable de savoir adapter son discours à ses interlocuteurs. Ça peut éviter de fâcher. Mais au fil du temps, les discours manquent de cohérence intellectuelle. A la question de France Info: «Le loup peut-il se montrer charognard?», la réponse est étonnante:

«Il arrive que le loup le soit, mais ce sont souvent des individus "en dispersion", seuls. On observe parfois des cas, notamment chez de jeunes individus. Mais avec une meute installée, c'est peu probable».

Nous découvrons ainsi que le loup adapte sa nourriture en fonction de sa compagnie…. Ben voyons! Néanmoins il n’est pas sûr. « Mais avec une meute installée, c'est peu probable »… «Peu probable» mais possible… Pas impossible! Donc les craintes des éleveurs et gendarmes repris par la presse sont bien fondées. Il existe un risque potentiel.

En fait, c’est peu probable parce que, selon le spécialiste de l’ONCFS: «Il y a déjà une ressource alimentaire conséquente, surtout d'ongulés sauvages…» Les éleveurs et bergers du secteur seront ravis de l’apprendre. Mais alors pourquoi se font ils tuer et partiellement manger leurs bêtes alors qu’ils sont présents? Les écologistes nous diront probablement que les bergers font mal leur travail.

Bref, il est urgent de ne rien dire pour ne pas discréditer le loup, ce gentil et fascinant animal tant admiré par ceux qui sont loin et les accros de l’écran d’ordinateur donneurs de leçons.

- Le loup en meute ne mange pas de cadavre humain

Selon le spécialiste Yannick Léonard, «il arrive que le loup soit» charognard. Comme il lui arrive de s’attaquer autant à la faune sauvage qu’à la faune domestique ou encore aux humains. Durant plus de 20 ans, il nous a été expliqué que, par le passé, le loup s’attaquait aux humains parce qu’habitué aux cadavres humains sur les champs de bataille. Mais, n’ayant plus de champs de bataille de ce genre, le loup ne s’attaque plus aux humains. Explication intéressante sauf que des champs de bataille il n’y en avait pas partout en France alors qu’il y avait des attaques sur les humains dans toutes les régions. Mais ceci n’est peut-être qu’un fantasme inscrit dans nos gènes.

Néanmoins, le loup peut être charognard…. Il nous manque quelques pions pour tenir un raisonnement cohérent…. Mais, silence, il n’est pas politiquement correct de dire que le loup peut s’attaquer aux humains ou à leurs cadavres.

- Audrey Garric au secours des écolos

Pour cette journaliste qui se qualifie elle-même d’écologiste, prétendre que les loups menacent le site du crash est un « hoax » c’est-à-dire un mensonge. Il fallait bien défendre la bête dont l’image était attaquée de partout. En fait, comme tous les écologistes, elle n’accepte pas la véritable image du loup, du prédateur.

Néanmoins, elle fait parler un spécialiste de l’ONCFS qui nous confirme qu’il y a une meute sur le secteur. Trois meutes selon ce qui aurait été dit aux éleveurs. Disons qu’il y a des loups en meute dont le nombre «est variable selon les hivers, mais on y relève des effectifs en général de l’ordre de cinq individus». Depuis 2006…. Avec un taux de progression de 20% par an…

Selon cette journaliste, «les dépouilles des victimes ne risquent rien, tant le prédateur est un animal farouche et méfiant».

Et pour Pierre Athanaze, le président limogé de l’ASPAS et Président de la nouvelle association Action Nature, par ailleurs spécialiste auto-proclamé « Il y a tout ce qu'il faut pour les faire fuir». Lorsqu’ils sont dans les villages, à côté des fermes, devant les bergers sur les estives et sur les pistes de ski il y a aussi tout pour les faire fuir. Et pourtant, sans crainte, ils viennent se servir dans le troupeau. Nous pourrions également mentionner les loups dans le camp militaire de Canjuers…. Et ils y restent.

Le plus impressionnant est les propos du philosophe et naturaliste Yves Paccalet. Selon lui, «Nous avons développé une crainte génétique mais aussi culturelle envers ces animaux…» On croit rêver.

Audrey Garric peut mieux faire en choisissant des interlocuteurs un peu sérieux.

Le crash de l'A320, le loup et les écologistes - 15 avril 2015

- Vu depuis l’Italie…

Le journal italien La Stempa ne s’embarrasse pas du politiquement correct. Le titre: "Vous devez y arriver avant les loups". L’avertissement est clair depuis ce pays où la situation face au loup est pire qu’en France. Et il est rapporté les propos d’un policier: "Le plus gros problème que nous avons maintenant est de protéger et sécuriser la zone". Protégé de quoi? "Des loups."

Tous les témoignages, tous les récits concordent. Même s’il ne s’agit pas de l’essentiel dans cette catastrophe, la question du loup a été prise en compte. La protection de la zone a été assurée jour et nuit par des gendarmes armés. Pourquoi devrions-nous cacher cette réalité? Pourquoi nier ce problème? Pourquoi toutes ces pressions pour ne pas en parler? Motivation purement idéologique pour ne pas ternir l’image d’un animal qui est loin d’être accepté par tous et volonté de ne pas affoler la population et choquer les familles.

Le plus choquant n’est-il pas de nier la vérité? Idéaliser la nature…. Est-ce la meilleure solution pour la faire accepter surtout qu’un jour ou l’autre la vérité se découvre en même temps que le non-dit et le mensonge.

Louis Dollo, le 28 mars 2015

(1) La version complète et originale de l'article

- RFI - Journal en français facile du 24/03/2015 - 21h00 - 21h10 TU

"Pour faciliter autant que possible le travail des enquêteurs … Ce Périmètre sera surveillé toute la nuit par une unité de gendarmerie … pour préserver la scène du drame … face à la présence des loups notamment …"

"Cinq gendarmes spécialisés dans la montagne passent la nuit sur place pour sécuriser le site"

Source: RFI du 24 mars 2015 à 24h

-- Crash de l'A320: des loups menaceraient-ils le site?

Alors que les recherches reprennent ce matin sur la zone du crash de l'A320 de Germanwings, les gendarmes ont annoncé que la tâche pourrait se compliquer en raison de la présence de nombreux loups dans les montagnes. Ces derniers pourraient être attirés par l'odeur des corps des 150 victimes, comme le rappelle DH.be.

Mais selon Yannick Léonard, chargé du suivi des loups en Provence-Alpes-Côte-d'Azur à l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS), interrogé par le site de Francetvinfo, l'hypothèse est "peu probable".

"Avec tout le monde présent sur le site, les hélicoptères, les animaux vont surtout fuir et s'en tenir éloignés" a-t-il notamment expliqué. "Il faut se rappeler que les loups craignent l'homme. Sans compter qu'ils pouvaient tout à fait se trouver loin du site au moment du drame. Leur territoire, c'est 200 à 300km². Ils peuvent parfaitement être ailleurs".

Source: BFM TV du 25 mars 2015

- A320: les recherches stoppées cette nuit mais une équipe sur place

Des «moyens exceptionnels d'enquête et de secours» ont été déployés après l'accident de l'A320 de Germanwings. Trois cents pompiers et trois cents gendarmes ont été mobilisés, de même que dix hélicoptères et un avion militaire.Les recherches ont été stoppées pour la nuit, mais la gendarmerie est restée dans le périmètre du drame dans l’espoir notamment d’entendre tout bruit et de préserver la zone.

Dans un ballet incessant, les hélicoptères se relayent au départ d’une clairière qui sert d’habitude de piste de décollage pour les planeurs. A la descente d’une observation aérienne, Brice Robin le procureur de la République en charge de l’enquête décrit la scène de chaos à laquelle il vient d’assister: «L’avion c’est des bouts de carlingue explosés… Il ne reste pas un fuselage, il ne reste pas d'ailes vierges d’avion, tout est explosé donc c’est assez impressionnant. Les corps sont malheureusement dans un état fortement abimé.»

L’espoir de retrouver des survivants est quasi nul. De plus, les secours sont rendus difficiles en raison du lieu du crash explique le lieutenant-colonel Bloy. «C’est une zone très accidentée. En fait, c’est à flanc de pente, donc très abrupt. Elle ne sera accessible, je pense, que par les airs. C’est assez difficile, il n’y a pas beaucoup de chemins pour y arriver.»

Aucune recherche n’a été effectuée cette nuit, mais les gendarmes ont été présents sur le périmètre du drame comme l’a décidé le commandant David Galtier. Cette décision pris, «pour évidemment déceler tout bruit, être présent et préserver la scène de catastrophe.» Le peloton de gendarmerie s’inquiète notamment de la présence de loups dans le secteur.

Auteur: Stéphane Burgatt
Source: RFI du 25 mars 2015

- Crash d'un Airbus dans les Alpes: Les gendarmes surveillent le site du crash à cause des… loups!

Nos envoyés spéciaux dans la région du crash de l’A320 vous donnent les dernières informations.

Vers 9h ce mecredi matin, les proches des victimes du terrible crash de l’A320 n'étaient pas encore arrivées à la chapelle ardente à Seyne-Les-Alpes. Ils se trouveraient encore dans la commune voisine de Dignes. Plus tard dans la journée, un long moment de recueillement face à la montagne est prévu pour les familles et les officiels qui ont fait le déplacement parmi lesquels Angela Merkel, Mariano Rajoy et François Hollande.

Les commerçants du village montagnard voient affluer depuis mardi de nombreux curieux qui posent des questions sur les lieux de l’accident. Des personnes qui ne sont pas identifiées comme journalistes. La prudence est de mise car l’avion s’étant désintégré et les affaires éparpillées partout, des pilleurs sont peut-être intéressés pour venir y commettre leurs méfaits.

Le site du crash, qui a coûté la vie à 150 personnes, est cependant gardé par de nombreux gendarmes même la nuit. Car, d’après les gendarmes eux-mêmes, la montagne héberge aussi de nombreux loups. Des animaux qui pourraient être attirés par les cadavres des victimes.


Crash dans les Alpes: les secouristes au travail. par dh_be

Auteur: Didier Haine
Source: DH.be du mercredi 25 mars 2015

- Non, les loups ne vont par rôder autour du site du crash, selon un spécialiste

Pour Yannick Léonard, spécialiste des loups dans la région où l'A320 s'est écrasé mardi, les loups ne risquent pas de s'approcher du lieu de l'accident. Et ce, pour plusieurs raisons.

Cinq gendarmes ont passé la nuit sur le site du crash de l'A320, entre mardi 24 et mercredi 25 mars, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Objectif, protéger la zone pour les besoins de l'enquête, mais aussi s'assurer que les loups ne s'en prennent pas aux corps, selon plusieurs sites d'informations, comme Les Echos ou BFMTV.com.

Des loups qui menaceraient les dépouilles? Francetv info a contacté Yannick Léonard, chargé du suivi du loup dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS). Pour lui, l'hypothèse est "peu probable".

Francetv info: Y a-t-il des loups dans la zone où s'est écrasé l'Airbus de Germanwings?

Yannick Léonard: Il y a effectivement une meute sur le secteur, entre la Haute-Bléone et le massif des Trois-Evêchés. Elle est là depuis longtemps. Cette meute peut compter environ cinq individus, en hiver. Mais ils se déplacent, et ne sont pas forcément au complet.

Peuvent-ils accéder à cette zone escarpée?

Oui, oui! Les loups peuvent passer dans des lieux très abrupts, dans des endroits assez incroyables. Ce n'est pas tout à fait comme les chamois, mais quand même. Dès qu'ils arrivent à accrocher, pour eux, traverser, c'est possible.

Le loup peut-il se montrer charognard?

Il arrive que le loup le soit, mais ce sont souvent des individus "en dispersion", seuls. On observe parfois des cas, notamment chez de jeunes individus. Mais avec une meute installée, c'est peu probable.

Pourquoi cela vous paraît-il improbable?

Il y a déjà une ressource alimentaire conséquente, surtout d'ongulés sauvages: chamois, chevreuils, sangliers. En plus, avec tout le monde présent sur le site, les hélicoptères, les animaux vont surtout fuir et s'en tenir éloignés. Il faut se rappeler que les loups craignent l'homme. Sans compter qu'ils pouvaient tout à fait se trouver loin du site au moment du drame. Leur territoire, c'est 250 à 300 km². Ils peuvent parfaitement être ailleurs.

D'autres animaux peuvent-ils menacer les dépouilles sur le site du crash?

Oui, les rapaces, grands corbeaux, renards et tous les animaux qui s'alimentent sur des carcasses. Mais je crois qu'il ne faut pas en rajouter...

Recueilli par Gaël Cogné
Source: France TV Infos du 25/03/2015

- Hoax: non, les loups ne menacent pas le site du crash de l’A320

Il n'y avait pas besoin d'ajouter de l'horreur à la catastrophe aérienne qui a vu un Airbus A320 s'écraser dans les Alpes-de-Haute-Provence avec 150 personnes à son bord. Pourtant, BFM-TV et Les Echos, reprenant une information du quotidien belge La Dernière Heure, alertaient, mercredi, sur un risque d'un type nouveau: celui des loups, et le fait qu'ils «pourraient être attirés par l'odeur des corps des 150 victimes». Une information qui pourrait presque prêter à rire si elle n'était pas abjecte, niée en bloc par les experts de la faune sauvage.

La région de l'accident, située entre Digne-les-Bains et Barcelonnette, s'avère bien une zone de présence permanente du loup, revenu naturellement dans les Alpes françaises en 1992. «Depuis 2006, il y a effectivement une meute sur le secteur dit des Trois-Evêchés-Bachelard. Sa taille est variable selon les hivers, mais on y relève des effectifs en général de l’ordre de cinq individus », explique un expert de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Pour autant, si les loups peuvent atteindre les zones escarpées, les dépouilles des victimes ne risquent rien, tant le prédateur est un animal farouche et méfiant. «Les rotations constantes des hélicoptères dans les airs et les équipes de gendarmes, d'experts sans oublier les badauds au sol, sont autant de facteurs de perturbation très importants pour les loups, au même titre que pour le reste de la faune sauvage. Il y a tout ce qu'il faut pour les faire fuir », assure Pierre Athanaze, président de l'association Action Nature et ancien président de l'Association pour la protection des animaux sauvages.

Une meute évolue sur un territoire de 300 km², rappelle l'expert de l'ONCFS. Elle n'a donc aucune raison de rester sur le site du crash, une zone de 3 ou 4 hectares, soit un millième de sa zone de vie. D'autant que la région est riche en ongulés sauvages, qui constituent la principale source de nourriture de Canis lupus.

«Le loup n'est pas attiré par l'homme en particulier. Etant opportuniste, il pourrait dévorer un cadavre isolé en pleine nature, sans agitation autour. Mais pas sentir l'odeur du sang à des kilomètres, affirme encore Pierre Athanaze. On est dans le pur fantasme.» Comme le rappelait le philosophe et naturaliste Yves Paccalet dans son dernier ouvrage, les loups, comme les ours ou les requins, ne sont pas des «mangeurs d'hommes». «Nous avons développé une crainte génétique mais aussi culturelle envers ces animaux, témoignait-il dans un entretien sur ce blog. Les attaques d'hommes par des loups sont extrêmement rares dans le monde – et inexistantes dans l'Hexagone depuis 1992».

Auteur: Audrey Garric
Source: Le Monde.fr su 25 mars 2015

Observation: Les écolos contre attaquent avec la journaliste complice du Monde.fr, Audrey Garric. Pierre Athanaze viré par la fenêtre de l'ASPAS revient par la porte en profitant de l'occasion pour faire connaître sa nouvelle association. Un ensemble strictement médiatique écologiste. Aucun réalisme lié à la réalité du terrain.

- Sulla montagna in cerca dei resti: “Bisogna arrivare prima dei lupi”

Solo mulattiere portano al luogo dello schianto, difficilissimo il compito dei soccorritori. Un testimone: “Un rombo, poi ho visto l’aereo scendere, come se volesse atterrare”

L’unica strada per il disastro è uno sterrato lungo cinque chilometri. Alla guida di questa Jeep gialla 4x4 c’è Bernard Mollet, il maestro di sci più esperto del paese. Prima di mettere in moto, aveva detto: «Lassù, a quota 1480, sul Col del Mariaud, ci sono solo cascine abbandonate, alpeggi e lupi. I vostri lupi italiani...». Ma adesso ha smesso di parlare. A ogni curva, l’auto si infossa completamente nel fango, fino quasi a ribaltarsi. Salite. Tornanti. Buche. Strapiombi fra i boschi. C’è ancora un po’ di neve sui prati più alti, ma la primavera è già arrivata anche qui, dove hanno chiuso gli occhi i 150 passeggeri del volo Germanwings, partito da Barcellona e diretto a Duesseldorf.

«Ho sentito il frastuono dei motori, ma pensavo fosse un’esercitazione militare», ha detto Bernard Guirand. «Stavo pascolando le greggi, quando ho visto l’aereo troppo basso, come se stesse planando» ha spiegato il pastore Stephane Del Pais. Tutti indicano la vetta di quella montagna laggiù, stretta al fondo di una gola. L’Italia, la provincia di Cuneo, è dall’altra parte, dopo il Parco del Mercantour. Da qui bisogna partire, quindi. Non c’è scelta. È l’unica strada percorribile. L’unica strada esistente. Si snoda dal centro di questo paesino di 110 abitanti, con tre skilift, un solo bistrot e l’albergo «Le domeine du Vernet», tutto occupato da poliziotti e giornalisti. C’è molta concitazione, nessuna chiarezza. È veramente difficile capire cosa sia successo, perché è veramente difficile arrivare sul luogo della tragedia. Intorno alle 10,50 c’è stato l’ultimo avvistamento radar. È in quel momento che il pastore Del Pais ha alzato gli occhi al cielo. «Non era in picchiata, non veniva giù perpendicolare», dice. «Era come se stesse cercando un atterraggio disperato». Ed è questa, almeno per quanto ci è dato sapere, l’unica testimonianza diretta. L’unico avvistamento, che precede la tragedia. «Il fatto è che gli aerei militari della base di Hyères vengono a fare le esercitazioni proprio in questa zona», ci spiega Bernard Guirand. «Ecco perché nessuno ha fatto troppa attenzione a quel frastuono di motori». A un certo punto però, il rumore è finito. Di colpo. Quando l’Airbus A320 si è infilato nella gola, fra queste montagne strette.

Adesso Bernard Mollet sbuffa e si butta sotto il costone. «È una bruttissima strada - dice - con un’auto normale è impossibile percorrerla». Quando scendono i soccorritori, le manovre sono molto complicate. E lì che li guardi in faccia: non hanno più gli occhi febbrili come all’andata. «Purtroppo non c’è niente da recuperare», dicono dal finestrino.

«È tutto distrutto»

Per percorrere questi cinque chilometri servono più di trenta minuti. Siamo ormai in prossimità della fine della strada, quando i poliziotti ci bloccano. Troppo pericoloso proseguire oltre. È qui che incontriamo Jean-Louis Bietrix. Indossa una tuta da sci azzurra, organizza trekking, conosce questi valli a memoria, per questo si è offerto di accompagnare i mezzi di soccorso. Ma ora sta tornando indietro a piedi, da solo, gli occhi bassi: «Non ce la faccio - dice - la scena è troppo brutta. L’aereo ha picchiato contro la montagna, poco sotto la cresta. È tutto distrutto. Si vedono solo piccole parti bianche, sono disperse nel raggio di centinaia di metri. Il pezzo più grande, credo sia la coda, sarà al massimo lungo due metri. Io so bene quanto è grande un Airbus 320. Non riesco a credere a quello che ho visto...».

Nessun superstite

Fra le notizie imprecise e anche sbagliate che sempre si rincorrono in giornate tragiche come questa, c’era anche quella che riguardava un superstite. Qualcuno, addirittura, azzardava: «Da lontano hanno avvistato un corpo nella neve, sembra muoversi». Cercavi conferme in ogni faccia, in ogni sirena. Ma in realtà bastava provare a salire per questa strada di montagna, a tratti quasi un mulattiera, per rendersi conto di quanto fosse assurdo anche solo ipotizzarlo. Non c’era la neve, non c’era nessuno corpo. Peggio. «I resti umani sono straziati, frammenti di persone», ha detto il deputato Cristophe Castaner. Così straziati che i soccorritori, adesso e per tutto il pomeriggio, vanno avanti e indietro senza sapere bene cosa fare. Anche gli elicotteri dei vigili del fuoco e dell’esercito, che continuamente sorvolano la zona, tornano al campo base di Seyne-les- Alpes così come sono partiti: nessun cadavere era ancora stato portato indietro alle 22 di ieri. «Il più grande problema che abbiamo adesso è mettere la zona in sicurezza», dice un poliziotto. Al riparo da cosa? «Dai lupi».

Ecco di cosa si stanno occupando tutti giù in paese. «Dobbiamo mettere agenti di guardia per tutta la notte, organizzare dei turni, accendere dei fuochi, portare i fucili», gracchia la radio dei soccorritori. Molti, a La Vernet, ti raccontano questa specie di guerra. L’Italia e la Francia che si scambiano accuse, e anche carte bollate, su chi sia il responsabile del ripopolamento. Ecco perché Bernard Mollet ci aveva tenuto a precisare: «Sono lupi italiani».

Non c’è pace per le vittime del volo Germanwings. Di notte la temperatura scende ancora sotto zero. La figlia del sindaco, Josephine Balique, gira per le strade del paese e cerca di aiutare tutti, ma il brutto è questo senso di impotenza. «Nessuna notizia, purtroppo», dice quasi scusandosi. Accendevano dei fuochi in quota contro i lupi, mentre l’unico Bistrot teneva le luci spente. Il suo proprietario ha origini italiane, si chiama Daniel Di Benedetto. Non se la sente di lavorare. «Stavo tagliando la legna, quando è successo. Ho sentito un’esplosione fortissima. Sono corso in strada a vedere. Un filo di fumo nero si alzava nel cielo, proprio là. Chissà chi c’era sul quel volo, penso alle storie di quelle persone. È una giornata così triste... Ho solo voglia di pregare».

Auteur: Niccolo Zancan
Source: La Stampa Mondo du 25 mars 2015

- Témoignage d'un berger de Prads-Haute-Bléone

Yannick Le Roïc, berger de Mariaud, bien connu dans sa vallée, habite Prads-Haute-Bléone, la commune où s’est produit le crash de l’Airbus A320. Le 29 mars, il nous envoie plusieurs messsages et raconte:

"Je suis berger en estive dans la zone du crash et j'y laisse chaque saison une cinquantaine de brebis dévorées par les loups installés, malgré tous les moyens de protection mis en œuvre. J'habite à Prads Haute Bléone. Depuis le crash, la zone est bouclée, les habitants doivent présenter leurs papiers pour rentrer chez eux. D'après mes sources locales, les 6 gendarmes en faction la nuit après le drame auraient fait fuir une meute de 7 loups. Depuis, dixit un copain pompier, le secteur est plein de vautours. Les accès sont bloqués, aucune information sur ce sujet par les médias. Est-ce par respect pour les familles des victimes qu'on nous cache tout? Où le lobby écolo gère-t-il un secret défense?"

Puis il précise quelques temps plus tard:

"Dernières nouvelles d'un fonctionnaire de l'état: ce n'était pas des loups, mais des sangliers que les gendarmes ont fait fuir. Et il ne serait passé que 3 vautours qui ne se seraient pas intéressés au charnier, pour cause d’odeur de kérosène. Info, intox, secret d'état?"

Avec une telle information, nous pouvons comprendre ce titre de Lefigaro.fr:
"Crash de l'A320: et si on prenait le temps d'informer?" Mais nous comprenons aussi que même la source de l’information est polluée par des restrictions et des contradictions.

Pour ce qui est de l’intervention naturelle des animaux sauvages, ce qui est indécent c’est de refuser d’admettre ce qu’est vraiment la nature tout en sachant que des dispositions sont prises pour protéger la sensibilité des familles. Retenons que la nature n’est pas ce qu’on nous propose dans un parc animalier et que la montagne n’est ni un parc animalier ni un espace sauvage mais aussi un lieu de vie avec ses villages et activités humaines qu’il est également indispensable de respecter.

Dans l'raprès midi, notre berger nous recontacte et fournit une information qui en dit long sur ce qui est diffusé officiellement…

"… sur la zone, c'est l'omerta et le flicage! Pourquoi les citoyens honnêtes et les journalistes soucieux de la liberté d'expression sont-ils interdits de prendre des photos des vautours grattant les restes de cadavres? Les pistes d'accès sont barrées par des arbres couchés en travers, les flics sont de partout, consigne d'état, sans doute!"

Et il poursuit un peu excédé par ce qu’il vit:

"Pourquoi, lorsqu'un loup me tue une brebis, 30 vautours apparaissent le lendemain? Et pourquoi ne flaireraient-ils pas un tel charnier? Leur sens olfactif serait-t-il troublé par la présence de sangliers? D'après un fonctionnaire de l'état local, il y aurait en permanence un cordon de flics armés de fusils à pompe. Pour faire fuir les curieux???"

Voilà un témoignage qui ne fait qu’ajouter aux interrogations et à la valeur des informations diffusées par les médias. Et comme les pressions se font parfois discrètement mais précisément parfois efficacement, il avertit:

"Et s'il y a des djihadllupistes qui veulent que je la ferme, ils peuvent me trouver facilement"

J’ai le sentiment qu’il y en a qui ne sont pas forcément les bienvenus et qu’il va être urgent de lever le secret pour dire la vérité et assurer la liberté.

Ce témoignage est susceptible de compléments qui pourraient nous être transmis

Louis Dollo, le 29 mars 2015