Prédations de loups dans les Alpes de Haute-Provence en 2014

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En 2008, les bergers dénonçaient l’indifférence totale face aux attaques de loups qui se multiplient tendant à une banalisation de la situation. Ils observaient que le loup n’avait plus peur de l’homme.

En 2014, la situation n’a pas beaucoup évolué même si les médias en parlent plus. Du côté des fonctionnaires, à tous les niveaux, on continue les constats de terrain et les statistiques… d’évolution des prédations. On fait illusion par quelques tirs et autorisation de porter un fusil mais le principe de la palabre permanente pour ne rien décider est bien ancré dans la culture administrative et de certains élus politiques.

Depuis 6 ans la population de loups augmente, les prédations d’envolent et rien n’est fait concrètement alors que le loup a de moins en moins peur de l’homme qu’il ne reconnait pas comme un danger.

- 44 brebis tuées par sept à huit loups

44 brebis tuées et sept autres disparues, sans compter de nombreux cas d'avortements dont deux qui étaient sur le point d'agneler. C'est une fois encore le troupeau du Gaou, sur la commune d'Auzet (Alpes-de-Haute-Provence), dans la vallée de la Blanche, qui en a été la victime: réveillé une première fois à 2 h du matin par son chien, le berger, Guy Achard, a constaté que le troupeau était sorti du parc et qu'une brebis était coincée dans les filets, la colonne vertébrale brisée.

Il procédait bien à un tir d'effarouchement, "mais que faire en pleine nuit dans la montagne seulement équipé d'une lampe de poche ?" Le calme revenait toutefois jusqu'à un gros orage mis à profit par les prédateurs, "7 à 8 loups eu égard aux quantités dévorées" selon les constations de l'ONCFS.

Cette attaque va sans doute précipiter le retour du troupeau dans la vallée malgré la quantité d'herbe qui reste à brouter sur l'alpage. "C'est dommage de finir la saison comme ça, on sera tranquilles trois ou quatre jours maintenant qu'ils ont bien mangé, mais après ?" s'interrogeait Guy Achard, regrettant qu'Auzet soit devenu "le paradis du loup" et, partant, l'enfer des troupeaux et des bergers...

Par ailleurs, le préfet des Alpes-de-Haute-Provence a signé trois arrêtés préfectoraux autorisant le prélèvement de cinq loups, espèce protégée par la Convention de Berne.

Auteur: G.M.
Source: La Provence du 23 septembre 2014

- Observations

C'est beaucoup plus la Directivre Européenne Habitats dite Natura 2000 qui est un probléme que la Convention de Berne. La France et l'Europe ont adhéré à la Convention dont on peut se retirer facilement en 6 mois sur simple déclaration. Si la France peut le faire à titre individuel, il est plus difficile d'obtenir l'accord des 28 pays de l'Union Européenne. De la même manière, il est difficile de modifier une directive européenne et impossible de s'en retirer. Néanmoins, les Etats disposent de possibilité d'exceptions pour assurer le tir des loups à la condition de ne pas mettre en péril l'avenir de l'espèce. Une espèce qui est loin d'être en danger au niveau européen.... C'est donc bien au gouvernement français de prendre les mesures qui s'imposent et des respecter l'article L 113-1 du Code Rural, ce qu'il n'a jamais fait.

- Le loup revient sur les lieux de son crime!

Un loup a attaqué le troupeau de la famille Gallice dans un parc en filets au hameau de Charamel, sur les hauteurs de La Bréole, tuant un agneau qu'il a dévoré en partie et égorgeant une brebis à seulement 20 mètres de la maison de ses propriétaires.

La brebis a été égorgée à quelques mètres de la maison à
proximité de laquelle elle a été traînée. Photo G.M.

Sans doute satisfait de son repas, canis lupus, seul d'après les traces relevées, na pas hésité à revenir la nuit suivante pour dévorer la brebis laissée sur place.

La manière dont le gigot a été dépecé ne laisse aucun doute sur l'identité du coupable selon Gilbert Gallice et son voisin le berger Guy Achard, qui a lui-même été attaqué plusieurs fois cet été dans le massif des Monges dont il est redescendu plus tôt que prévu après avoir perdu une soixantaine de bêtes voici quelques jours.

L'inquiétude gagne en tous cas chez les Gallice dont les 400 brebis et leurs agneaux ne semblent pas en sécurité malgré le parc et la proximité immédiate de la maison

Auteur: G.M.
Source: La Provence du 6 octobre 2014