Un à trois loups repérés dans les Pyrénées-Orientales - 2016

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Selon l'ONCFS, il y aurait 3 loups dans les Pyrénées-Orientales. Compte tenu du niveau de prédation c'est affirmation reste contestable. Par contre s'il n'y en as que trois, il est claire et incontestable que le biotope naturel et humain ne doit pas leur être favorable après leur introduction sur le Madres en 1999. Par ailleurs il n'est jamais précisé s'il s'agit de loups dit "italien" ou de loups ibériques de passage. Est-ce encore une manipulation des associations écologistes et de l'ONCFS?

- Prades-Conflent: Un à trois loups repérés dans les Pyrénées grâce au suivi hivernal

Cet individus mâle a été repéré en mars dernier dans les zones du Carlit et du Puigmal où un suivi hivernal est régulièrement effectué par Alain Bataille, animateur réseau loup-lynx et ses équipes rattachées au service départemental de l'environnement (Délégation régionale LRMP). PHOTO/Photo D.R

Au-delà de la polémique sans fin entre défenseurs et opposants, évolue(nt) actuellement dans les montagnes catalanes 1 à 3 mâles que le suivi hivernal a permis de mieux localiser.

"Loup y es-tu?" assurément oui puisqu'1 à 3 individus - des mâles uniquement - ont été repérés cet hiver dans le secteur de Porté, Angoustrine, Llo et Mantet.

Le suivi hivernal a permis en outre de capter des images nocturnes (photo ci-contre) prises dans un décor enneigé, indiquant les traces très nettes de lupus catalans. À noter que ce piégeage photos a été réalisé par l'équipe d'experts qui travaillent aux côtés d'Alain Bataille (inspecteur de l'environnement, réseau loup-lynx du service départemental des Pyrénées-Orientales).

Les explications d'un "référent-loup"

Pour sa part, Olivier Salvador, le "référent-loup" de la Fédération des réserves naturelles catalanes, basée à Prades (1) n'a pas souhaité s'appesantir sur ce dossier, ô combien sensible et délicat. Tout le monde connaît la polémique, régulièrement alimentée, entre défenseurs et détracteurs. Il a préféré évaluer les tenants et aboutissants de la présence de loups dans les montagnes.

Réconcilier l'homme avec la nature

"Mais pour revenir brièvement sur le volet prédation, je tiens simplement à préciser qu'en ce qui concerne les Pyrénées catalanes - où dans les années 1940 l'espèce a fait sa réapparition après son expansion (fin XIXe-début du XXe), on a hélas constaté plusieurs attaques de troupeaux et de dégradation de bétail sur le secteur de Nohèdes notamment. Notre principal objectif, aujourd'hui, est de réconcilier l'homme avec la nature en essayant de temporiser les conflits. Notre mission est de trouver des solutions pérennes (lire notre encadré) afin que le pastoralisme moderne puisse cohabiter avec la faune prédatrice de toujours."

Nombre de loups invarié depuis 1999

Toutefois, il faut savoir que depuis 1999 le nombre de loups dans les Pyrénes-Orientales n'a pas changé et se situe invariablement entre 1 et 3 individus. De fait, si ces suivis hivernaux - repérages des indices génétiques de fin novembre à fin mars - n'étaient pas régulièrement entrepris, le loup passerait quasiment inaperçu. Cet hiver, des traces dans la neige fraîche, relevées par l'équipe d'Alain Bataille, ont révélé la présence de grands canidés: empreintes dépassant les 8 cm de long. Un individu vivrait dans la zone du Carlit; deux autres au Puigmal.

Sur un territoire de 300 km2

Olivier précise que cet animal sauvage, qui participe à une dynamique de colonisation placée sous l'autorité d'un chef de meute, est capable de se déplacer sur un territoire couvrant 300 km2 tout en se nourrissant de proies rencontrées sur sa route. "La période de janvier-février est propice à la reproduction, explique-t-il encore, et en avril-mai la femelle met bas à raison d'une portée de 8 à 10 louveteaux qui seront élevés et éduqués par leurs deux parents. Puis, entre l'automne et le début du printemps qui suivent, surviennent deux périodes dites de dispersion: les jeunes quittent le nid et peuvent ainsi parcourir entre 50 et jusqu'à 1500 km !" De sacrés marcheurs...

(1) Fédération des réserves naturelles catalanes

Auteur: Valérie Pons
Source: L'Indépendant du 6 juin 2016