2013 - Selon un sondage ASPAS - IFOP, les français aiment les loups... loin de chez eux

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Ce sondage de l’IFOP présenté par l’ASPAS est intéressant. En fait c’est la présentation qui présente un intérêt pour comprendre la manipulation car le sondage, lui-même, est absent de la communication. Quelles questions ont été posées? Dans quelles conditions? Quand? Auprès de qui? L’ASPAS et One Voice n’apportent aucune réponse à ces questions. Nous devons accepter sans discuter, comme dans les dictatures, le point de vue de ces associations qui disposent, à elles seules, de la connaissance et du savoir.

- 80 % des Français sont favorables aux loups alors que le gouvernement les massacrent

Publié aujourd’hui, 30 septembre 2013,un sondage IFOP réalisé pour les associations ASPAS et One Voice, révèle que les Français aiment les loups et qu’ils réclament leur protection. Sur le terrain, ces animaux magnifiques sont chassés sous la pression d’une poignée d’extrémistes anti-nature, avec la bénédiction de l’État… Quel rôle jouent les Écologistes au pouvoir?

Le loup (Canis lupus) est une espèce protégée par la loi, mais pas par nos élus. Pourtant, 76 % des Français considèrent que le loup a toute sa place dans la nature en France, et 80 % sont farouchement opposés à son éradication. Seulement 6 % de nos compatriotes se montrent fermement opposés à sa présence, notamment chez les plus de 65 ans. Malgré une proportion très légèrement plus forte des jeunes et des femmes, l’adhésion au loup est donc globale et massive.

Il en va de même pour les autres espèces animales de notre patrimoine. Une forte majorité des personnes interrogées (75 %) trouve totalement inacceptable que l’État français fasse abattre certaines espèces protégées, telles que le loup, le vautour ou le bouquetin, au motif qu’elles peuvent représenter un risque.

Or, sur le terrain, les chasses au loup se multiplient sans limite réelle. Le plan loup prévoyait l’abattage de 24 individus, soit au moins 10 % de la population, alors que tuer un loup ne change en rien les problèmes de la filière ovine. En 2013, 4 loups ont été officiellement abattus, dont une femelle allaitant 5 louveteaux, certainement morts depuis. Deux autres ont été grièvement blessés par des tirs officiels, probablement morts aussi, ou qui mourront cet hiver. Il faut y ajouter 3 cadavres retrouvés (1 de mort indéterminée et 2 par empoisonnement). Sans compter le braconnage dû au manque de transparence des opérations d’abattage. Cela ne calme en rien la poignée d’excités qui réclament avec violence la stérilisation de nos terroirs.

Quand la majorité des contribuables demande (ou est supposée demander) une ligne de TGV, une autoroute ou un aéroport, l’État envoie les CRS pour contraindre les opposants à respecter la majorité. Quand les électeurs demandent majoritairement la préservation de leur patrimoine naturel, pourquoi cette surdité des élus, notamment «écologistes»? Exaspérées par cette situation injustifiable, d’autres associations commencent déjà à proposer le boycott des produits à base de brebis…

Communiqué de presse de l’ASPAS / One Voice du 30 septembre 2013

- Commentaire de ce communiqué de l'ASPAS

Nota:
Ce commentaire a été rédigé avant d'avoir obtenu les chiffres détaillés du sondage par ailleurs non publiés par l'ASPAS au 30 septembre 2013

Comme toujours, les associations écologistes emploient des mots, des slogans, pour marquer les esprits. Le problème est qu’ils n’apportent jamais aucune preuve de leurs propos. Ce sondage et ces résultats sont un peu comme l’arlésienne. On en parle mais on ne les voit pas. Aucune information mais uniquement l’interprétation et des affirmations émanent d’un fantôme.

«Ces animaux magnifiques», appréciation subjective. Pour d’autres c’est une horreur qui, depuis des millénaires, n’inspirent que la haine et le refus. Ce sont des prédateurs nuisibles. Il faut donc relativiser le propos. Mais ce n’est pas dans le langage de l’ASPAS tout comme lorsqu’ils parlent «d’une poignée d’extrémistes anti-nature». On est toujours à l’extrême de l’autre et avant de parler d’une poignée d’opposants à leurs idées, les accusateurs peuvent-ils donner un chiffre sur ce qu’ils sont eux-mêmes? Là aussi, nous ne savons rien. Secret?

«Quel rôle jouent les Écologistes au pouvoir?»….
Mais ils ne sont pas seuls au pouvoir. Ils sont mêmes très minoritaires car en fait ils ne représentent que 2% des votants français. C’est bien peu pour pouvoir imposer ses exigences. Il y a sans doute beaucoup mieux et beaucoup plus à faire ailleurs. En tout cas, il n’y a que les dictateurs pour imaginer que, parce qu’on est au pouvoir, on peut répondre aux exigences nationales d’une association de quartier.

Le loup est effectivement une espèce protégée en France et en Europe mais sous certaines conditions prévues dans les textes européens et le Code national de l’Environnement. Et des conditions qui ne sont pas seulement environnementales. Et puis, au niveau mondial, ce n’est pas une espèce présentant un risque d’extinction. Il faut donc, là aussi, relativiser et surtout cesser de mentir au public en désinformant. Pour faire court, il suffit de lire l’article 16 de la directive européenne «habitats» qui s’impose à la France pour comprendre que, aujourd’hui, ce sont les dérogations qui doivent être appliquées. Pas les exigences inconsidérées d’associations écologistes.

Que les français aiment le loup ou l’ours, ceci n’a rien d’extraordinaire surtout quand il est loin de chez soi et lorsqu’il ne vient pas dans la cour de la maison s’attaquer aux chiens et aux chats de la famille. Ce qui n’est malheureusement pas le cas là où le loup est présent. Mais peut-être n’y a-t-il pas assez de loup pour inverser la tendance.

Par ailleurs, poser les questions en laissant croire à une éradication du loup est tout simplement une manipulation. L’an dernier le quota de 11 loups à tuer n’a jamais été atteint. Cette année sur 24, seulement 4 ont été tués. Sur 250 loups minimum présents en France, nous sommes loin de l’hécatombe présentée par les écologistes. Là encore, mensonges et manipulations sont à l’ordre du jour…. Comme chez les dictateurs.

Mettre le Vautour et le Bouquetin dans le même sac est d’une totale mauvaise foi et relève d’un comportement mensonger mal sain. Il n’a jamais été envisagé d’éradiquer ni même de tirer sur les vautours même si cela devient ponctuellement de plus en plus indispensable pour éviter le principe d’habituation de ces volatiles à l’homme. Dans l’immédiat, ce n’est pas le cas. Il y a donc mensonge.

Pour les bouquetins, uniquement du Bargy en Haute-Savoie, la situation est totalement différente. Il s’agit d’une maladie contagieuse à la faune domestique et sauvage. L’éradication d’une partie de cette faune est une solution pour préserver l’autre. Il faut savoir que lorsqu’une brebis est atteinte de cette même maladie c’est tout le troupeau qui est éliminé et impropre à la consommation. Il serait honnête de le préciser…. Dans la présentation d’un sondage. Pourquoi ne pas éliminer des bouquetins pour sauver le reste de la faune? Là encore il y a mensonge et manipulation en faisant des amalgames sans explication.

L’ASPAS fait état de morts supposés qui n’ont jamais été prouvés et validés. Dire qu’il y a chasse ou battues aux loups est totalement inexact. Il y a acte de défense pour les éleveurs. Ils ont quand même le droit de protéger leur outil de travail et de vie. Parler d’empoisonnement, de braconnage est purement diffamatoire. Prétendre qu’il y a un manque de transparence, notamment au cours des battues, c’est ne pas savoir comment ça se passe ou ne pas vouloir savoir tout simplement parce que ces associations ne sont pas chargées d’en assurer le contrôle. Encore des fantasmes? Des manœuvres? Ou des mensonges?

Que les élus soient sourds aux invectives et sondages plus ou moins bidons organisés pour le compte d’associations écologistes ne représentant rien, parait pour le moins normal. Les élus sont à l’écoute de leurs électeurs, tout simplement, c’est à dire des concitoyens qu’ils côtoient quotidiennement. Et probablement qu’ils rencontrent peu de gens qui ont été sondés car pour eux, le meilleurs des sondages, c’est ce qu’ils entendent, voient sur le terrain et au final, les élections. Tout le contraire des associations écologistes qui vivent sur elles-mêmes comme des sectes et qui ont manifestement un profond mépris autant pour la démocratie que pour l’existence même de l’homme sur la planète.

Envisager «le boycott des produits à base de brebis…»
Pourquoi pas.
Ce serait une excellente idée pour doper le marché intérieur qui ne produit que 40% des besoins de la consommation française. Une telle action réduirait les importations. Le problème est que ça ne marche pas. D’autres l’ont tenté sans succès sur l’AOP mouton de Barèges-Gavarnie au motif que les modes d’élevages sont incompatibles avec la présence de l’ours.

Tous ces arguments ne sont que des clowneries écologistes sans grand intérêt. En attendant, nous n’avons aucun détail sérieux sur ce sondage, aucun document de l’IFOP.
Pourquoi?
[Nota: le sondage complet nous est parvenu après la rédaction de cette page.]

Louis Dollo, le 30 septembre 2013