En analysant les divers documents écrits, rapports, comptes rendus
et le sulfureux " Plan de restauration et de conservation de l'ours
brun dans les Pyrénées ", nous pouvons nous interroger
sur le niveau de compétence de ceux qui ont mené ces diverses
opérations aux divers stades. En effet, pour prétendre
à un minimum de compétence, il ne suffit pas de connaître
l'ours de manière livresque mais il faut aussi répondre
à d'autres exigences. Parmi ses exigences nous noterons :
- Une excellente
connaissance des Pyrénées : ses milieux, se géographie,
son histoire, son évolution, son économie, etc
- Une excellente
connaissance des pratiques pastorales
- Une bonne connaissance
de la biodiversité pyrénéenne incluant les animaux
d'élevage
- Une capacité
de dialogue et de travail en équipe
- Une capacité
de critique et de recherche externe en se basant sur l'expérience
historique locale et la comparaison avec les autres régions
du monde.
Nous constatons
que les personnels des DIREN n'ont aucune de ces qualités. Pire
encore ! Lorsqu'en septembre 2006 les personnels en charge de l'ours
en Midi-Pyrénées venaient sur le terrain, manifestement
pour la première fois, elles refusaient de voir et croire ce
qui était visible (par exemple absence de cabanes ou d'eau) pour
se référer en permanence à leur bible, le "
Plan de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées
" qu'elles avaient élaborés sans aucun soucis de
la réalité.
Partant de là,
il était clair qu'aucun dialogue n'était possible.
A cette situation lamentable, il faut rajouter que pratiquement TOUS
les personnels de ce service de l'Etat et ceux du Ministère de
l'écologie sont totalement composés se militants associatifs
qui cherchent plus à faire passer leur idéologie qu'à
servir l'Etat et les collectivités humaines qui le compose. Face
à ce constat, la situation est dramatique depuis plus de 20 ans
tout en connaissance son apogée dans les années 1990 où
Gilbert Simon, vice-Président de FERUS (Ex ARTUS) alors directeur
de la nature et des paysages sous le Ministère Lalonde préconisait
de déplacer les éleveurs et bergers vers les cités
des villes en leur versant le RMI afin de laisser la place aux grands
prédateurs. Cette théorie est d'ailleurs reprise dans
un rapport
du CEMAGREF de 1992 concernant la vallée d'Aspe.
Partant de là,
les territoires de montagne des Pyrénées n'ont-ils plus
comme seul recours l'article 35 de la déclaration universelle
des droits de l'homme de 1793 : " Quand le gouvernement viole
les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque
portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable
des devoirs. "
Dans ce cas, le
vrai problème n'est pas l'ours mais bien la compétence
des DIREN et autres services de l'Etat plus qu'une question politique.
Il en est de même pour l'application de la Convention
de Berne devenue obsolète.
Louis
Dollo, le 15 décembre 2006
Observations