Prosper Poulot tue l'ours - 1947
Il n'est pas si loin le temps où l'ours était chassé dans les Pyrénées avec en plus une prime au chasseur versée par l'Etat.
Nous dire aujourd'hui que l'ours fait parti de la culture des pyrénéens et du paysage des Pyrénées est exacte. Mais pas tout à fait pour les mêmes raisons que ce que veulent faire croire
abusivement les défenseurs de l'ours. La relation homme / ours est beaucoup moins angélique que ce qui nous est présenté par quelques rêveurs et obscurantistes de tous bords.
Prosper Poulot est né et à vécu toute sa vie dans le Val d'Azun où la famille y est encore bien installée en 2005. Cette famille compta d'excellents chasseurs, et pas seulement d'ours mais aussi d'isards et un garde réputé au Parc National des Pyrénées qui fit toute sa carrière à Arrens.
En 1947 un des ours de la vallée avait été classé nuisible. Ce classement permettait alors d'engager la chasse à la bête qui était responsable d'importants dégâts. Il avait
décimé moutons, chèvres, ânes, vaches et chevaux depuis quelques années. Une impressionnante tuerie qui en faisait un animal dangereux et de ce fait nuisible. Il avait été jusqu'à
s'attaquer aux bêtes dans les granges à Arrens, Marsous, Sireix et Estaing.
Prosper Poulot repéra l'ours du côté du Tech le 13 février 1947. Il alla prévenir de suite le capitaine de gendarmerie et le lieutenant de louveterie. Dès le lendemain, une battue
était organisée avec une quinzaine de chasseurs de la vallée. C'est à Prosper Poulot que revint l'honneur de tuer "Lo Mossur" source de tellement d'ennuis dans la vallée, quelque
part au-dessus du lac d'Estaing. C'était exactement le 14 février 1947.
Les jours qui suivirent furent jours de fêtes. La dépouille de l'ours passa de village en village en fêtant les courageux chasseurs.
Prosper Poulot a aujourd'hui 95 ans.
Nota :
Prosper Poulot est né en 1910. Il avait 37 ans quand il tua cet ours. En 2005, il a 95 ans. Ce récit a été recueilli en septembre 2003
Nous pouvons noter qu'en plein mois de février l'ours des Pyrénées n'hiberne pas.
Dans son livre "A l'approche des Isards", Louis Pujol-Capdevielle évoque cette aventure de
Prosper Poulot
