Les prédation de l'ours en 2007

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A partir des articles de presse et des informations que nous aurons pu recueillir, nous allons tenter de faire un inventaire des prédations de l'ours au cours de l'année 2007.
En général, mais ce n'est pas une garantie, les prédations les plus importantes se trouvent au printemps et à l'automne.

- Conseils aux éleveurs

- Informations diverses

"Empreinte ours" - Revue du Ministère de l'écologie

- Pyrénées-Orientales

Pas de prédation

- Aude

Pas de prédation

- Ariège

- Estive de Barestet, sur la commune de Saint Lary

Analyse chiffrée de l'ensemble des pertes constatées à la descente par l'ensemble des éleveurs ayant confié leurs animaux au Groupement Pastoral et qui ont eu à subir des prédations répétées de l'ourse HVALA et ses oursons tout au long de la saison.

En pourcentage cela se traduit par un taux de perte de 7,25 % plus un taux d'animaux handicapés de 2,17 %. Soit un total de 9,42 % d'ovins et 1 poulain victimes de la présence des ours sur notre seul groupement pastoral du Barestet.
Les taux sont ici de 3,5 à 5 fois supérieurs à la normale.

Le pourcentage d'animaux indemnisés (1,49%) semble bien dérisoire au regard des pertes réellement enregistrées par les huit éleveurs ovins du G.P.

- Haute-Garonne

- Hautes-Pyrénées

- Franska de retour dans les Hautes Pyrénées?

Franska serait-elle de retour dans les Hautes-Pyrénées? C'est ce que beaucoup pense.
En effet, une prédation a été constatée mardi 15 mai aux Quatre Véziaux sur une brebis et a été reconnue par le PNP. Une autre n'a pas été reconnue en raison de l'ancienneté de la mort. Mais rien ne prouve qu'il ne s'agisse pas de l'ours. Le bénéfice du doute sera sans doute plaidé. Le troupeau appartient à Paulette Lacaze de Gripp.
De plus, un bélier du troupeau de Mr Sallecane a dû être achevé.
Selon nos informations, l'ours serait sur le secteur du Bassia entre Aspin et Baronnies.

- Barousse: 4 brebis tuées et 4 autres blessées, encore Franska?

Macabre découverte hier matin vers 8 h 30, par Jacques Rumeau, propriétaire d'un troupeau de 260 brebis, domicilié à Sacoué, en Barousse. C'était en allant effectuer la visite de son troupeau dans la montagne de Bassia, au-dessus du village de Ferrère, qu'il a constaté les dégâts. à son arrivée, le troupeau était dispersé et il avait senti tout de suite quelque chose d'anormal. Hier après-midi, à 13 h 30, deux techniciens de l'office national de la chasse accompagnés de Jacques Rumeau se sont déplacés sur les lieux de l'attaque pour expertiser les brebis. Franska pourrait bien être l'auteur de la prédation. Elle serait actuellement dans le massif du Montaspet. L'exaspération est totale en Barousse.

Source: Lourdes-Infos - Mis en ligne samedi 16 juin 2007- 8h35

- Information du Parc National des Pyrénées (Conseil d'administration du 21-11-2007)

Dans les Hautes-Pyrénées (zone PNP uniquement)

20 dossiers d'espertise réalisés
11 attaques d'ours pour 53 ovins morts dont 26 en Val d'Azun (une attaque avec dérochement) et 27 en vallée d'Aure.
Montant total: 13 373.31 €

- Pyrénées-Atlantique

- Six brebis tuées et un bélier blessé par un ours en Pyrénées-Atlantiques

La Préfecture des Pyrénées-Atlantiques a annoncé mardi avoir déclenché une "procédure d'alerte et d'indemnisation" après que six brebis eurent été tuées et un bélier blessé dimanche par un ours non identifié à Bedous, en vallée d'Aspe.

"Il s'agit de la première attaque enregistrée cette année dans le département", a indiqué la Préfecture dans un communiqué.

"Ces prédations ne sont pas attribuables à l'ourse Franska", qui a multiplié ces dernières semaines les attaques contre les troupeaux ovins mais qui est actuellement "localisée dans les Hautes-Pyrénées", a-t-elle ajouté.

Les agents du parc national des Pyrénées ont été prévenus dimanche vers 18H00 de cette attaque dont a été la cible "un troupeau non gardé en estive (pâturage d'été), sur le plateau de Ourdinse, commune de Bedous".

Les expertises ont "permis de confirmer une prédation par un ours, même si aucun indice de présence n'a été décelé", a-t-on précisé de même source.

"Les propriétaires seront indemnisés sous dix jours par le parc national des Pyrénées", selon la préfecture.

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est attendue jeudi à Toulouse pour rencontrer des éleveurs et des élus au sujet de la question de la présence de l'ours dans les Pyrénées.

Source: AFP du 24 juillet 207

- Information du Parc National des Pyrénées (Conseil d'administration du 21-11-2007)

Dans les Pyrénées-Atlabtiques (zone PNP uniquement)

29 dossiers d'espertise réalisés par les agents du PNP: 2 en Ossau et 27 en Aspe
17 attaques d'ours pour 45 ovins morts en vallée d'Aspe, 1 ovin mort en vallée d'Ossau, 2 ovins blessés, 3 ruches détruites en vallée d'Aspe.
Montant total: 12.039 €

2 dossiers en attente pour complément d'espertise par l'ONCFS:
1 bovin mort et 1 bovin blessé aux Cinq Monts à Laruns
1 ovin mort aux Sources du Marmitou à Lescun

- Espagne

- L'ours attaque au hameau d'Olbier

On savait que l'ours était bien réveillé depuis le début du mois d'avril; il avait attaqué un élevage du côté de Miglos et ses traces avaient été relevées par des chercheurs de morilles. Ce week-end il a remis ça près d'Auzat au hameau d'Olbier dans l'élevage de Joseph Bernadac qui demeure à Auzat. L'ours a attaqué au cours de la nuit de dimanche à lundi dans un parc entouré de quatre fils électrifiés. Joseph Bernadac possède un troupeau de 200 bêtes de race tarasconnaise. Mais plutôt qu'une brebis, l'ours a choisi cette fois-ci un bélier que l'éleveur avait acheté récemment pour régénérer son troupeau. L'ours a d'abord assommé le bélier avant de le mordre au niveau du sternum, le haut du ventre de la pauvre bête a été ouvert sur plusieurs centimètres; une plaie béante a été constatée sur l'animal qui était toujours vivant après le passage de l'ours. Quant aux brebis, elles ont fui droit devant elles, explosant littéralement la clôture que l'on a retrouvée cinquante mètres plus loin selon le témoignage de l'éleveur.

Les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, chargés du suivi de l'ours, sont venus faire les constatations d'usage, ils ont trouvé les traces de l'animal dans un endroit de passage qui était boueux; des relevés ont été effectués.

Une Première
Selon Joseph Bernadac ce serait la première fois qu'il attaque dans ce coin d'Ariège: "Je suis parti d'Orgeix en 2001 car mes brebis étaient trop souvent attaquées: sept à dix fois en un seul été. L'ours venait régulièrement. Je me suis donc installé sur Auzat, à Medecourbe, à la Soucarane. C'est la première fois qu'il attaque à Olbier, il a traversé le hameau. L'an dernier il était venu à Goulier. La perte de mon bélier intervient au mauvais moment, car c'est l'époque des saillies. Il me faut en trouver un autre au plus vite. En plus, ce bélier que j'avais acheté 500€, était génétiquement intéressant, il devait être d'ailleurs présenté à la foire de Tarascon."

Auteur: J.M.
Source: La Dépêche du Midi du 2 mai 2007

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- L'ours Balou attaque dans le Biros

Antras. Le troupeau de Francis Ané, président du groupement pastoral de l'Isard, a été attaqué par l'ours Balou qui semble avoir fait du Couserans son domaine de prédilection. Récemment vu au col de la Core, à Bethmale, à Argein, dans les bois au dessus d'Audressein, à quelques centaines de mètres des villages, cette fois il s'est fait dramatiquement remarqué à la chapelle de l'Isard, vers 1200 mètres d'altitude, sur la commune d'Antras. Bilan 4 bêtes mortes, dont 3 brebis mangées et une agnelle morte d'épuisement d'avoir couru, 4 brebis non retrouvées, disparues, total 8 brebis. L'attaque a eu lieu dans la nuit du 7 au 8 mai. Francis Ané a aussitôt alerté les autorités et Michel Estrémé, président de "Transhumance en Biros". Les agents de l'ONC, MM. Cominges et Delachapelle, se sont déplacés pour constater les faits, ils ont confirmé qu'il s'agissait bien d'une attaque de l'ours Balou probablement passé maintenant en Haute-Garonne, vers Melles, par le col d'Aouéran ou d'Auarde. Les brebis se sont dispersées un peu partout. Francis Ané et le berger itinérant de l'équipe de suivi ont ratissé la montagne toute la journée de mercredi, autour de la chapelle, dans le cirque de l'Isard, vers l'étang d'Uls, sous la Calabasse pour rassembler le troupeau. Bien sûr, l'inquiétude est très vive dans le Biros et la Bellongue car dans quelques jours, début juin, les troupeaux vont monter dans les estives, beaucoup plus haut. Le groupement pastoral de l'Isard comprend une quinzaine d'éleveurs du Biros et des Trémailles. Le berger qui aura en charge les troupeaux ne montera à la cabane des Pugues, sous le col d'Auarde, que vers le 9 juin. Il est à prévoir que Balou, après un petit tour en Haute-Garonne, va revenir en Ariège, en Couserans.

Michel Estrémé pose la question du devenir du pastoralisme: "Des éleveurs de brebis vendent leur troupeau, estimant que leurs efforts sont inutiles. Si le mouvement s'amplifie, que va devenir la montagne? Et du même coup le tourisme, la randonnée?"

Source: La Dépêche du Midi du 11 mai 2007

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- Ours et éleveurs: une histoire à peine croyable

C'est une histoire à peine croyable qui arrive à deux éleveurs du haut Adour.
Jacques Lanne a un troupeau de 70 brebis tarasconnaises et Guy Laspalles n'en a que 35. Tous deux conduisent leurs bêtes chaque année sur l'estive du Groupement Pastoral du Lhéris regroupant les communes de Lies, Gerde, Asté et Banos. Il y a une semaine ils ont monté leurs brebis. Et comme d'habitude, ils vont leur rendre visite régulièrement.

C'était le cas ce vendredi. Mais qu'elle surprise!
Ils trouvent une, puis deux... quatre brebis mortes. Une mort qui ne ressemble pas à une maladie et encore moins à un dérochement. C'est évident!
Sachant que Franska n'est pas très loin, ils se disent que peut être bien qu'elle est venue jusqu'au Lhéris... Mais il faut redescendre, demander une expertise.

Demander à qui?
A 17h30, ce vendredi, ils se présentent à la Gendarmerie de Bagnères de Bigorre. Ce n'est pas le bon guichet... "on est pas au courant"... S'ils avaient tué l'ours, il y a fort à parier que la réponse gendarmesque aurait été différente.

Le samedi matin, ils remontent à l'estive pour récupérer leurs bêtes et les redescendre. Impossible de laisser des brebis en estive avec un ours au milieu. La saison est bien compromise comme ce fut le cas sur le Pibeste et l'Estibette l'été dernier. A cette occasion, ils rencontrent un collègue qui leur signale une brebis blessée, difficile à retrouver. Par la même occasion, il leur indique l'existence de l'ASPP et de Valérie, la correspondante de cette association "qui peut peut-être vous aider".

Un numéro de téléphone noté sur la main et, dés que possible (parce que le casque du Lhéris n'est pas si bien équipé que l'Everest en téléphonie ), Valérie est appelée. "Qui doit-on avertir?"

Bonne question!

Tant que personne n'est confronté au problème, personne ne s'en occupe. Mais les promoteurs des importations d'ours ne se préoccupent pas beaucoup de ceux qui vivent en montagne... Normal: pour eux c'est la frontière sauvage, même les indiens ont quitté les lieux.

Si le Parc National, pour son secteur, a communiqué un numéro utilisable 24h/24 (il s'agit du 05 62 34 14 79) il n'en ai pas de même sur les autres secteurs. En attendant que les éleveurs arrivent chez Valérie, celle-ci cherche et, en désespoir de cause, leur propose, à 16h, d'appeler le Parc National.

Prévenu par la présidente de l'ASPP 65 toujours à la recherche d'un numéro de téléphone, je me rends à Bagnères chez Valérie pour rencontrer les éleveurs sinistrés. Trouvant l'affaire un peu grosse je téléphone à la préfecture pour en savoir un peu plus. La personne qui me répond me dit "ne pas être au courant"... "Je n'ai pas de téléphone pour ça"
Tiens donc!
Et je dis quoi aux lecteurs de Lourdes-Infos dimanche matin?
Que la Préfecture n'est au courant de rien?
Pas étonnant, le Préfet n'a toujours pas répondu aux lettres de l'ASPP 65.

Mais quand même, l'évocation du journalisme fini par troubler et on me connecte sur quelqu'un, manifestement sur un portable en voiture qui se présente comme étant "du réseau ours" (c'est du moins ce que j'ai compris). La communication étant mauvaise on me demande un numéro pour me rappeler "dés qu'il sera possible de se garer".
Normal!
Mais qui rappelle 5 mn plus tard?
Le directeur adjoint du Parc National!
Décidément, tout fonctionne à merveille dans cette administration. "Les éleveurs m'ont appelé, je vais prévenir l'ONCFS" - "Mais ce n'est pas fait?" (Il est 17h30 et les éleveurs ont appelé vers16h) - "Je vais le faire dans les 30 mn" - "Savez-vous que les vautours n'attendent pas pour effacer toutes les preuves? " - "De toute manière ils ne vont pas se déplacer ce soir"
Evidemment, à la vitesse où tout ce petit monde se déplie un samedi après midi... c'est presque comique. Bravo l'efficacité!

Enfin, samedi soir vers 20h30 les éleveurs me contactent. Rendez-vous est pris pour ce dimanche matin à 8h15 au col des Paloumères avec l'ONCFS.

Les prédations ont très probablement eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. Il est à peu près certain que les vautours ont assuré leur fonction d'éboueur et qu'il ne reste pas beaucoup de traces. Parions que les agents de l'ONCFS opteront pour une prédation non imputable à l'ours. C'est ainsi, en prenant son temps, que l'on réduit les statistiques de dégâts des ours pour mieux justifier d'une possible cohabitation.

Prochain épisode lundi matin

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