Ours: Carnage à Estaing

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Ce mois de mai 2007, Pascal s'en souviendra longtemps. Voilà tout juste 5 mois qu'il est installé comme jeune agriculteur en investissant dans 51 moutons de qualité pour s'assurer un avenir au Pays, aujourd'hui il lui en reste même pas la moitié sans parler des pertes à venir, conséquence du stress occasionné aux brebis (avortement, mort, etc...). Certains appellent cela la "cohabitation" entre le berger et l'ours. Drôle de point de vue...
D'autres diront que le pourcentage de perte due à l'ours est négligeable sur l'ensemble du cheptel ovin pyrénéen. Bien sûr, lorsqu'il s'agit du troupeau des autres. Mais pour cet éleveur c'est pratiquement la ruine car, même indemnisé à la valeur d'achat, ce qui n'est pas évident, les revenus induits par ce cheptel, son instrument de travail, seront nuls. Comment vivre? C'est ce que d'autres appellent "le développement durable" des vallées. Drôle de conception de cette notion qui englobe trois volets: environnemental, économique et social. Manifestement, dans ce cas là, il en manque deux.
En l'absence de mesures de protections des troupeaux contre les prédations d'ours assurées par l'Etat qui a décidé unilatéralement et sans concertation préalable de cette introduction / importation, il est évident que ni la cohabitation ni le développement durable ne sont envisageables dans la situation actuelle.
Faudra-t-il en arriver à l'éradication totale de l'ours dans les Pyrénées c'est-à-dire faire le contraire de qui était envisagé? Certains éleveurs et élus politiques de toutes tendances se posent la question. En tout cas, il faudra bien faire cesser ce carnage rapidement.

- A Estaing, le troupeau de Pascal Bouryri attaqué par deux ours: Près d'une trentaine de brebis tuées, une vingtaine manque à l'appel!

Depuis samedi, un éleveur d'Estaing - Pascal Bouryri, aidé de son père et de plusieurs éleveurs, parcourent la montagne dans tous les sens à la recherche d'un troupeau de 51 brebis. Hier, trois brebis ont été retrouvées mortes, à Estaing, à 150 m de la route à une altitude de 1050m environ. Deux traces d'ours différentes ont été découvertes à proximité, ce qui peut laisser penser qu'il s'agit d'un animal adulte et d'un ourson. Hier après-midi, les éleveurs accompagnés des gardes du Parc National ont découvert un véritable désastre au lieu-dit Bayelle, toujours sur le territoire de la commune d'Estaing (1200 à 1300m d'altitude): 25 brebis étaient mortes, certaines mangées et attaquées par l'ours, d'autres tuées en tombant, vraisemblablement effrayées, dans un précipice d'une trentaine de mètres de hauteur. "C'était dans un bois, commente Elie Bouryri, le père de l'éleveur qui a cédé son exploitation au 1er janvier dernier à son fils. Le spectacle était effroyable, il y avait des bêtes pendues aux arbres!". En plus, seize brebis manquaient à l'appel et étaient toujours recherchées en milieu de journée. Pour l'éleveur, la perte est importante car il s'agit de brebis de première qualité, les seules que l'on trouve dans le département, des "têtes noires" Suffolk qui coûtent jusqu'à 600€ pièces lorsqu'elles sont adultes.
Le 17 juillet 1977, cela fait donc près de 30 ans, Elie Bouryri avait retrouvé 17 carcasses sur trois de ses troupeaux. Là encore, l'ours avait sévi. Une réunion que l'on pourrait qualifiée de crise s'est tenue en début d'après-midi à la maison de la vallée à Arrens-Marsous en présence du préfet et des gardes du Parc National. Alors que les troupeaux ne sont pas encore montés dans les estives, la colère gronde chez les agriculteurs et les éleveurs. Le débat sur la réintroduction des ours slovènes est relancé.

Auteur: Gérard Merriot
Sources: Lourdes-Infos - Mis en ligne jeudi 10 mai 2007- 16h01

- Dégât d'ours sur la commune d'Estaing: un communiqué de la préfecture des Hautes-Pyrénées

"Un dégât d'ours a été constaté le mercredi 9 mai par les agents du Parc National des Pyrénées sur le territoire de la commune d'Estaing au lieu dit Bayelle. 3 brebis ont été tuées par un ours, 22 ont chuté d'une barre rocheuse, 11 sont portées manquantes. Le sous préfet d'Argelès s'est rendu sur les lieux en présence du directeur du PNP, pour y renconter le maire d'Estaing et l'éleveur concerné.
La procédure d'indemnisation des dégâts d'ours a été immédiatement engagée. Elle est est placée sous l'égide de la commission d'indemnisation des dégâts d'ours du Parc National des Pyrénées (CIDO), l'attaque ayant eu lieu en zone périphérique du PNP.
Les gardes du parc poursuivent les opérations de recherche des brebis égarées avec l'éleveur concerné.
Des prélèvements ont été opérés par les gardes du parc, pour identifier l'ours auteur des prédations et envoyés pour analyse au laboratoire de génie génétique de Grenoble.
La localisation actuelle de l'ourse Francka montre qu'elle n'est pas à l'origine de ces dégâts".

Sources: Lourdes-Infos - Mis en ligne jeudi 10 mai 2007- 18h20

- Hautes-Pyrénées: vingt-cinq moutons vraisemblablement victimes d'un ours

Vingt-cinq moutons, vraisemblablement victimes de l'attaque d'un ours, ont été découverts jeudi dans le val d'Azun, en limite des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, a constaté un correspondant de l'AFP. Selon l'éleveur, un troupeau d'ovins a été attaqué, mardi ou mercredi, par un ours, qui en tué neuf à une altitude de 1.100m près du lac d'Estaing. Seize autres bêtes sont mortes après avoir fait une chute de rochers surplombant cette zone. Le berger, qui a affirmé avoir retrouvé dix bêtes vivantes dont deux blessées, en recherche seize autres qui ont disparu de son troupeau de 51 têtes. Une expertise a été engagée par des techniciens du suivi de l'ours en liaison avec les gardes du parc régional des Pyrénées pour déterminer si l'ours est à l'origine du carnage, a-t-on indiqué auprès de l'équipe de suivi. En 2006, une attaque d'ovins avérée avait eu lieu dans cette zone proche des Pyrénées-Atlantiques "par des ours soit autochtones ou nés de Cannelle", femelle slovène réintroduite dans les Pyrénées centrales et tuée en novembre 2004. L'an dernier, une vive polémique avait opposé des éleveurs, tant en Ariège que dans les Hautes-Pyrénées, et les partisans de la réintroduction d'ours, en provenance de Slovénie dans cette partie centrale des Pyrénées. Plusieurs dizaines de moutons et brebis avaient été tués par les plantigrades.

Source: FR3 Aquitaine du 10 mai 2007

- Réactions des politiques

Alors que Gérard Trémège, candidat UMP (et maire de Tarbes) aux prochaines élection législatives dans la seconde circonscription, était en campagne électorale au Pays Toy avec sa suppléante Ginette Curbet et Jacques Béhague, conseiller général du canton, pendant que l'ours faisait de nombreux dégâts du côté d'Estaing, nous avons pu avoir sa réaction. Il nous déclare lors de son passage à Sazost:

"Je suis favorable à l'ours slovène à condition... qu'il reste en Slovénie. J'ai une suppléante agricultrice, j'ai créé à Tarbes avec les chasseurs et les pêcheurs le salon "Pyrénées Passion" qui a contribué à la promotion de notre territoire et des produits du terroir de la chasse et de la pêche. J'ai donc une parfaite conscience des conséquences de la présence des ours dans nos Pyrénées notamment d'ours habitués à vivre en zone de Piémont. Il est donc naturel, quand on les lâche en zone de montagne, qu'ils descendent pour retrouver leur environnement d'origine. Il existe donc une incompatibilité absolue entre le développement de nos exploitations agricoles, pastorales et touristiques et la présence de ces intrus".

Quant à Jacques Béhague, conseiller général UMP du canton de Luz Saint Sauveur, il nous dit au sujet d'Estaing: "Ce n'est qu'une demi-surprise. Nous nous attendions à des attaques dès la montée des troupeaux. Je suis tout à fait solidaire avec les éleveurs du Pays des Gaves et de mon canton et je renouvelle mon opposition totale à la présence de l'ours".

Auteur: Louis Dollo
Source: Lourdes-Infos du vendredi 11 mai 2007- 8h12

- Un ours fait un carnage sur un troupeau

Cela ressemblerait presque à un film d'horreur mais il s'agit bien de la réalité. Après une trêve hivernale, l'ours a repris ses instincts de prédateur et a sévi pour la première fois cette année. Il a commis un véritable carnage durant les nuits de samedi à dimanche et de dimanche à lundi sur les hauteurs du lac d'Estaing, dans le val d'Azun, au-dessus d'Argelès-Gazost.

25 brebis appartenant au troupeau d'un jeune éleveur de Bun, Pascal Bouyrie, ont été décimées par deux attaques d'ours au lieu-dit " Bayelle ", à près de 1.600 m d'altitude. Ce secteur très escarpé a été fatal à de nombreuses brebis qui, sans avoir été directement tuées par l'ours, ont chuté de barres rocheuses, dans l'affolement. Dans un communiqué, la préfecture dénombre 25 brebis mortes des suites de l'attaque de l'ours mais elle ne reconnaît que " 3 brebis tuées par l'ours ". Selon elle, les 22 autres " ont chuté d'une barre rocheuse ". Quant aux brebis manquantes, les chiffres divergent: l'éleveur en dénombre 16 et la préfecture 11. Toujours est-il que Pascal Bouyrie en a récupéré seulement 10 (dont 2 blessées) sur un troupeau de 51 bêtes.

IL SAIGNE SA BREBIS AGONISANTE
Ce jeune éleveur qui s'est installé seulement depuis le 1er janvier et tient avec sa femme le camping La Pose, au village d'Estaing, est véritablement catastrophé. Rapidement, il a trouvé quelques brebis dans le bas du secteur de Bayelle mais il a mis près de deux jours et demi à retrouver le reste des cadavres bien plus haut. Le sous-bois pentu de Bayelle ressemblait à un cimetière de brebis éventrées par l'ours ou dévorées par les vautours. C'est comme si les bêtes avaient trouvé le repos éternel à l'ombre de ces arbres. Pascal en a même retrouvé une agonisante, qu'il a été obligé de " saigner " sous les yeux effarés d'un garde du Parc national..

Ses brebis race suffolk étaient prêtes à mettre bas au mois de septembre. Pascal sera sans doute indemnisé, encore faut-il savoir à quelle hauteur, mais l'affection qu'il portait à ses bêtes vaut sans doute beaucoup plus que des sommes d'argent. Ses collègues plus anciens, Jean-Claude et Marcel, qui sont en passe de transmettre leurs exploitations à des jeunes éleveurs, "plaignent" leurs successeurs. "Mon fils a consenti un crédit énorme. Si c'est pour voir ses bêtes se faire manger par l'ours. Les grands pontes qui réintroduisent l'ours dans nos montagnes feraient mieux d'abord de réintroduire de l'humain".

Auteur: Cyrille Marqué
Source: La Dépêche du Midi du 11 mai 2007

Mystère sur cette présence du prédateur

"La localisation actuelle de l'ourse Franska montre qu'elle n'est pas à l'origine de ces dégâts", souligne la préfecture dans un communiqué. Alors, qui est cet ours ou qui sont ces ours à l'origine de ces attaques? "Des prélèvements ont été opérés par les gardes du Parc, pour identifier l'ours auteur des prédations et envoyés pour analyse au laboratoire de génie génétique de Grenoble", se contente-elle de répondre. Selon nos informations, un plantigrade d'une bonne taille -sans doute un mâle- a été aperçu lundi par un éleveur de Louvie-Juzon dans le secteur du col de Miramont, sur la commune de Bruges, non loin de Saint-Pé-de-Bigorre et à quelques encablures seulement du val d'Azun. Sur ce même secteur a déjà été aperçu Néré en 2001. Hier, le sous-préfet d'Argelès-Gazost s'est rendu sur les lieux de la prédation en présence du directeur du Parc national des Pyrénées (PNP) pour y rencontrer le maire d'Estaing et l'éleveur concerné. Pour l'heure, la préfecture ne signale pas la mise en place de mesures pour protéger les troupeaux des attaques du prédateur, si toutefois il persiste à s'établir dans le secteur.La procédure d'indemnisation des dégâts d'ours a été immédiatement engagée.

Auteur: Cyrille Marqué
Source: La Dépêche du Midi du 11 mai 2007

Les ours réveillés ont faim de brebis

Les ours ont-ils faim? En tout cas, ils ont provoqué de sérieux dégâts dans les Hautes-Pyrénées et en Ariège, ces derniers jours. Dans le Val d'Azun, dans les Huates-Pyrénées, un éleveur qui s'était installé depuis quelques mois doit avoir le coeur gros. En début de semaine, il s'est aperçu que son troupeau avait disparu. Après avoir cherché pendant deux jours et demi, il a fini par retrouver ses bêtes. Trois avaient été tuées directement par le prédateur et 22 autres, prises de panique, se sont tuées en tombant dans un ravin. 11 brebis ont définitivement disparu. Sur un troupeau d'une soixantaine de têtes, il ne reste plus aujourd'hui que dix animaux à cet éleveur. D'après les premières constatations des gardes, il y a de très fortes probabilités pour que ce soit un ours qui ait commis ces prédations, mais pas Franska, localisée ailleurs. Un peu plus à l'est, en Ariège, et plus exactement dans le Couserans. A Antras, près de la Chapelle de l'Isard, à 1 200 mètres d'altitude, là, c'est Balou qui est venu se servir. Quatre brebis ont été tuées et trois se sont enfuies. Le groupe de suivi de l'ours s'est rendu sur place. L'animal, aux dernières nouvelles, aurait émigré vers la Haute-Garonne, sur le secteur de Melles. Deux attaques qui ravivent les inquiétudes des éleveurs alors que la transhumance doit débuter dans quelques semaines.

Source: La Dépêche du Midi du 11 mai 2007

Un ours non-identifié responsable d'une attaque

25 moutons, victimes de l'attaque d'un ours, ont été découverts hier dans le val d'Azun, en limite du département

Premier dégât d'ours de la saison. Il est intervenu dans le val d'Azun, dans les Hautes-Pyrénées, sur le territoire de la commune d'Estaing. Une zone à la frontière des Pyrénées-Atlantiques.
Un éleveur a eu 25 de ses brebis tuées par un ours. Des empreintes et des crottes ont été retrouvées par les agents du Parc national des Pyrénées. Sur un lot de 51 têtes, 22 brebis ont été retrouvées au pied d'une barre rocheuse ; 3 ont été tuées directement par un ours. Hier soir, 9 brebis manquaient à l'appel. 7 avaient pu être retrouvées dans la journée. L'attaque serait intervenue durant le week-end ou en fin de semaine. Hier le sou -préfet d'Argelès et le directeur du Parc national des Pyrénées sont allés à la rencontre de l'éleveur.

Franska hors de cause. Pascal Bouyrie, domicilié à Bun, venait de reprendre l'exploitation de son père. Jean Habas, le maire d'Estaing, redoute " des montées aux estives et un été sous très forte tension ". Il expliquait hier que l'animal aurait quitté son secteur pour la vallée d'Arens. Et l'élu de constater que l'animal était descendu très bas. Soit à 1 200 mètres d'altitude. Il semble que Franska, localisée à Saint-Lary, ne soit pas en cause. Alors quel ours? C'est la question qui est sur toutes les lèvres. Existe-t-il un lien avec l'animal aperçu sur les hauteurs de Bruges? Difficile de répondre. En tout cas, les prélèvements opérés à Estaing ont été envoyés au laboratoire de génie génétique de Grenoble, pour identifier l'animal.

Auteur: X.S
Source: Sud-Ouest du 11 mai 2007

Hautes-Pyrénées: deux ours dans le département

Quelques jours après avoir quitté le département, l'ourse Franska est de retour dans les Hautes-Pyrénées. Depuis jeudi, elle est localisée sur les hauteurs de Saint-Lary. Avec le plantigrade qui a perpétré de violentes attaques, dans les nuits de samedi à dimanche et de dimanche à lundi, contre un troupeau qui se trouvait sur les hauteurs du lac d'Estaing, cela porte désormais à deux le nombre d'ours sur le sol bigourdan. " Ces prédations pourraient bien être l'oeuvre d'un ours venu du Béarn " (1), n'exclut pas M. Decaluwe, spécialiste de la faune sauvage à la Direction de l'environnement. Pas moins de 25 brebis sont ainsi passées de vie à trépas. La plupart, prises de panique, ont chuté de barres rocheuses.

Cet ours, qui n'a pas d'émetteur, pourrait donc être soit Néré (origine slovène), soit le fils de Canelle (son père est Néré), la femelle tuée par un chasseur à Urdos, ou bien Camille ou Aspe ouest (deux spécimens de souche béarnaise).

LA CRAINTE DE NOUVELLES ATTAQUES
Reste que la présence de ces deux animaux inquiète les éleveurs à un mois de la montée des troupeaux dans les estives. Deux réunions se sont d'ailleurs tenues, hier et avant-hier, à la Maison du Parc national à Arrens-Marsous, entre les représentants de leur profession et ceux de l'état "afin de débattre des mesures de protection à mettre en place pour éviter que les bêtes soient décimées", rapporte Claude Vielle, éleveur et membre de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine pyrénéen (ASPP 65). Cette association (2), qui a pour objet la défense du pastoralisme et le retrait de l'ours, dénonce cette nouvelle attaque et s'insurge contre l'attitude de l'état " qui n'apporte aucune réponse concrète en matière de surveillance du plantigrade ". Pour ses adhérents " les mesurettes proposées, essayées, recommandées... auront le même effet qu'un cataplasme sur une jambe de bois ". Ces derniers réaffirment que "la cohabitation n'a jamais été et ne sera jamais possible avec le fauve".

L'association, comme la plupart des éleveurs du département, craint que ne surviennent des attaques à répétition "comme cela s'est produit l'été dernier".

Quant à Pascal Bouyrie, le berger dont le troupeau a été décimé, il continuait, hier, à sillonner la montagne dans l'espoir de retrouver plusieurs de ses bêtes qui ont fui durant les attaques. Le Parc national ne devrait l'indemniser que pour les 3 brebis mortes sous les griffes et les crocs de l'ours. Les autres, malheureusement, devraient passer pour lui en pertes et profits.

Des analyses d'excréments et d'indices sont actuellement en cours pour déterminer l'identité du prédateur.

Auteur: Guillaume Atchouel.
Source: La Dépêche du Midi du 12 mai 2007

- Commentaires

1- Selon certaines informations il y aurait à Estaing, deux traces d'ours: une grosse et une petite. S'agit-il d'une femelle suitée? Il est trop tôt pour l'affirmer mais si tel était le cas, cela voudrait dire qu'il pourrait bien y avoir une femelle en Béarn contrairement à tout ce qui a été dit jusqu'à maintenant. Ce serait une nouvelle preuve que les "spécialistes" de l'Equipe Technique Ours (ETO) sont assez ignorants de la réalité comme ils l'ont été par le passé pour Papillon (un vieil ours) rebaptisé Luz (en pensant qu'il s'agissait d'une jeune ours) et très probablement mort d'une surdose d'anesthésiant. Au lieu de jouer à la guerre des services, l'ONCFS devrait avoir un comportement plus responsable au sein de l'ETO et jouer la transparence et la collaboration entre tous y compris l'IPHB. Il est probable que le comportement écolo-sectaires de certains de ses membres sont de nature à perturber la qualité d'un travail qui demande un sérieux qui n'existe pas à ce jour.

2- L'ASPP 65 n'a pas pour but "la défense du pastoralisme et le retrait de l'ours", Son objet est bien plus large et constate que la présence de l'ours est incompatible avec le pastoralisme d'aujourd'hui et la préservation du patrimoine naturelle tel que les paysages et la diversité biologique de l'ensemble des espèces vivantes animales et végétales des Pyrénées incluant les espèces animales d'élevage. La présence du plantigrade est également incompatible avec un développement durable des vallées.

- La colère et la crainte des éleveurs

L'attaque perpétrée, dans les nuits de samedi à dimanche et de dimanche à lundi, par un ours contre un troupeau de brebis qui se trouvait sur les hauteurs du lac d'Estaing, a réveillé la colère chez de nombreux éleveurs du département. Trois brebis ont été tuées par le plantigrade et 22 autres, effrayées, sont mortes en tombant de barres rocheuses. Une quinzaine d'autres étaient toujours introuvables hier. Le préjudice est considérable pour le berger.

L'Association pour la sauvegarde du patrimoine pyrénéen, dont l'objet est la défense du pastoralisme et la mobilisation pour le retrait du plantigrade, craint que des attaques à répétition ne "se reproduisent dans les estives comme l'an dernier". Ses membres reprochent à l'état "de n'apporter aucune réponse concrète en matière de surveillance de l'animal".

L'ours qui a commis ces prédations viendrait du Béarn. Avec le retour de Franska la Slovène, localisée jeudi à Saint-Lary, ce sont désormais deux ours qui ont élu domicile dans les Hautes-Pyrénées.

Auteur: G.A.
Source: La Dépêche du Midi du 12 mai