Le problème de l'ours est entre les mains de Nicolas Sarkozy

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Tous les acteurs des territoires de montagne se sont mobilisés à l'appel de l'ADDIP, Coordination pyrénéenne et des syndicats agricoles. Tous les élus politiques ont agi, de droite à la gauche, pour éviter cette introduction. Les syndicats agricoles n'ont jamais relâché la pression et ceci bien avant la consultation. Il faudra quand même attendre le 13 mai 2011 pour que Nicolas Sarkozy dise lui-même à Frédéric Nihous, Président de CPNT, lors d'une visite privée, son opposition à cette introduction et donne des instructions à la Ministre de l'Ecologie, NKM, pour qu'elle trouve un motif de refus.

Par la suite, d'autres élus nationaux sont intervenus auprès du Président de la République, notamment de gauche. Certains voulant rester discret.... les élections approchent et il ne fallait pas se compromettre surtout pour maintenir des accords avec Europe Ecologie..... Dont nous connaissons les positions et les relations douteuses avec un mouvement espagnol.

La Ministre trouvera, plusieurs semaines plus tard, un motif assez lamentable: la sécheresse. Elle aurait pu trouver mieux. Il existe tellement de motifs strictement écologiques pour un tel refus. Mais bon.... Le résultat est là.

- Sarkozy invité à trancher sur l'ours

"Il est inconcevable d'imposer une population ursine aux agriculteurs." Le propos a été tenu hier matin par Henri-Bies-Péré, président de la FDSEA, Jean-Michel Anxolabehere, président de la Chambre d'agriculture et Nicolas Bernatas, président des jeunes agriculteurs à Christophe Malvezin, conseiller du président de la République, au cours d'une heure trente d'entretien à la préfecture.

Les agriculteurs ont prévenu qu'ils feraient "un barrage complet" à toute "initiative de réintroduction". Ils demandent au président de la République de trancher entre les projets de sa ministre de l'Environnement et les attentes du monde agricole.

- Les vautours et autres dossiers chauds

Il a aussi été question des vautours. Les agriculteurs demandent une indemnisation des dégâts. "Les vétérinaires ne se déplacent même plus pour faire les constats, car ils ne sont plus payés par l'Etat" affirme Henri Bies-Péré. La délégation a évoqué d'autres dossiers chauds comme l'irrigation, la concurrence espagnole sur les produits vétérinaires.

Les agriculteurs s'inquiètent de la disparition chaque année de 1 000 hectares de terres agricoles dans le département. Les élus de l'agglomération paloise sont ainsi priés d'occuper les bâtiments vides dans les diverses zones d'activité existantes, avant de lancer l'aménagement de nouvelles zones- sur environ 160 hectares- autour des échangeurs de l'autoroute Pau-Bordeaux.

Les agriculteurs considèrent que les mesures du plan de soutien adopté fin 2009 constituent "un pansement sur une blessure". "La grande distribution par exemple, ne partage pas davantage les marges".

Les agriculteurs demandent également au président de mettre fin "aux contraintes franco-françaises de tous types".

Auteur: H.B.
Source: La République du 23 juin 2010

- Observations

Difficile pour la Ministre de l'Ecologie de se décider à dire ouvertement qu'il n'y avait pas d'acceptation sociale. Les résultats officiels de la consultation publique n'ont jamais été diffusé. Nous avons pu obtenir les éléments de ces résultats en février 2012 que nous diffusons aujourd'hui, 10 septembre 2012