La manifestation anti-ours de Bagnères de Bigorre en avril 2006

Logo Facebook
Vous êtes ici: Accueil > Faune-Pyrenees > ours > Introductions > France > Renforcement-Introductions-2005-2006 > 2006-04-Ours-Renforcement-Manif-Bagneres

La notion de défense de la biodiversité prend des allures différentes selon que l'on est capable de conserver son libre arbitre pour apprécier ou selon que l'on rentre dans un système sectaire qui obéit à des règles et à des slogans sans grande réflexion.
La biodiversité inclus l'ensemble du vivant (tout le vivant) animal et végétal, y compris l'homme. L'ours n'est qu'une espèce qui, par ailleurs, n'est pas en voie de disparition en Europe et dans le monde.
Le développement durable inclus trois volets: environnemental, économique et social.
La défense du pastoralisme répond à toutes ces exigences de protection de l'environnement humain, animal et végétal.

- En marge de la manifestation

Il est toujours de bon ton de penser que les "pro-ours" qui défendent cet animal en voie de disparition dans les Pyrénées sont les bons alors que les éleveurs qui ne veulent pas d'une réintroduction ou qui, moins nombreux, veulent l'éliminer, sont les méchants même si ces méchants défendent les gentils petits agneaux.

Les provocateurs sont toujours les "anti-ours" (alors qu'il faudrait surtout parler d'opposant à l'introduction d'ours), c'est à dire ceux qui, avec Philippe Lacube, ont été capables de stopper le lâcher de l'ours à Arbas face à des spectateurs privilégiés dont la Ministre Nelly Olin, ceux qui sont venu perturber la kermesse de l'ADET à Arbas et à Massat.

Curieusement, à l'issue de la manifestation de Bagnères de Bigorre, dés le début des discours sur les marches de la Mairie, une jeune fille a découvert un Tee-shirt avec des slogans pro-ours. C'est son droit. Personne n'a rien dit et elle est repartie comme elle était venue, sans doute déçue de ne pas avoir été agressée. De toute manière ce n'est pas le genre de la maison "éleveur" quoiqu'en disent la Ministre et des "pro-ours".

Mieux encore, le parcours de la manifestation était jonché de slogans hostiles aux éleveurs dans des termes parfois assez peu courtois. Nous avons pu en trouver jusque sur les murs de la gendarmerie.

Mais bien sûr, ce sont les éleveurs qui saccagent... avec du sang sur les murs de la mairie d'Arbas (2)

Laissons à chacun le soin d'apprécier les photos.

Tags "pro-ours" sur les murs de Bagnères de Bigorre le long du parcours de la manifestation (Ph. Louis Dollo)

Mairie de Bielle en Ossau - Ph. M. Mouret

Nous pourrions aussi parler:

  • des tags entre Saint-Gaudens et Luchon mis en place la veille de la manifestations de Luchon
  • des tags sur les mairies et les panneaux de circulation du Béarn à l'occasion de la manifestation "pro-ours" du 27 novembre 2004 à Oloron. La mairie de Lourdios dont le Maire est Jean Lassalle ne fut pas épargnée... et il faut y aller à Lourdios!

Mais j'imagine que pour l'ADET il s'agit d'une manipulation de la part de ce qu'ils appellent des "anti-ours"

Si ce sont des éleveurs ou des personnes hostiles à l'introduction d'ours qui taguent, de sont des imbéciles, des ânes, des excités, les chemises noires à Lacube, des fascistes, etc... si ce sont des "pro-ours" c'est une réaction normale et légitime.

Peut-être qu'il ne s'agit que de terrorisme intellectuel de la part des "pro-ours"?
En tout cas, il est souhaitable de ne pas répondre à la provocation de ces personnes décidément de moins en moins fréquentables.

Louis Dollo, le 14 mai 2006

PS -1: Le journaliste de l'AFP et d'un journal régional n'avait plus de carte photo et j'étais occupé à des enregistrements de discours. Difficile de tout faire, mais les témoins journalistes existent. Retour
PS 2: Un simple jet d'eau suffit pour nettoyer et il est regrettable que l'ADET ne fournisse pas de photos avant et aprés le "saccage" ni même de photos du saccage et la liste des dégradations chiffrées pour que le lecteur se fasse une idéée précise. Bernard Moules, Secrétaire Général de la Fédération Régionale des syndicats d'exploitants agricoles et les éleveurs des Pyrénées-Atlantiques ont annoncés qu'ils paieraient intégralement toutes les dégradations réaelles ou supposées qui leurs sont imputées. Retour

- L'ASPAP dénonce la violence de l'ADET

Communiqué ASPAP

Depuis plusieurs semaines, les opposants à la réintroduction d'ours subissent régulièrement des agressions verbales et physiques de la part de pro-ours extrêmistes, une violence que nous ne voulons plus garder sous silence:

menaces de mort, courriers injurieux, propos diffamatoires dans la presse ou sur leur site, provocations insultantes et dernièrement agressions physiques.

En effet, à l'occasion de la manifestation pacifique qui s'est tenue samedi 13/05/06 à Bagnères de Bigorre, les manifestants ariègeois ont souhaité, sur le chemin du retour, venir exprimer leur refus du programme de réintroduction sur la place du village d'Arbas, lieu d'un prochain lâcher selon toute évidence.

Hommes, femmes, enfants, petits-enfants, grands-parents sont descendus pacifiquement des cars et des voitures dans un concert de klaxons, de cloches et de pétards.
Tout comme à Luchon ou à Bagnères de Bigorre, cette démonstration se voulait civique, citoyenne et pacifique.
Malheureusement, 2 habitants d'Arbas (bien connus pour leur violence régulière à notre égard) n'ont pas supporté notre présence et ont décidé de nous agresser physiquement. Malgré les tentatives de protection, de discussion, d'apaisement de notre part, 3 d'entre-nous ont quand même été frappés et blessés alors que tout le monde regagnait les véhicules.

Nous découvrons ce matin sur le site officiel de l'Adet (représentant de l'Etat sur la question de l'ours) des propos diffamatoires et abusifs exagérant comme à leur habitude n'importe quel fait.
Il est odieux, inacceptable et ridicule de laisser penser que les parents que nous sommes, devants nos propres enfants, puissent violenter qui que se soit, et encore moins des enfants.
Les ariégeois, à Luchon, à Bagnères de Bigorre comme lors de ce bref rassemblement familial à Arbas ont manifesté pacifiquement.
Nous n'accepterons plus de laisser dire n'importe quoi à notre encontre.
Nous rappelons que, malgré l'exagération du maire d'Arbas suite à la manifestation du 1er avril, les accusations finalement retenues par le Procureur de Saint Gaudens le 19 avril dernier restent très mineures.

En référence aux insultes de la ministre et à leurs mensonges réguliers, l'Adet et l'Etat continuent de se discréditer dans ce qu'ils peuvent affirmer et nous amène à nous interroger plus largement sur la véracité de leur propos et de leurs documents.
Nous réaffirmons que nos manifestations restent symboliques, sans utilisation d'armes et non dirigées contre des personnes mais bien contre un programme, à l'image du mouvement pyrénéen qui a rassemblé 5.000 personnes hier à Bagnères de Bigorre.

En refusant le moratoire et une vraie concertation, l'Etat continue de semer le trouble.
Il est plus que temps de faire une pause dans les lâchers et d'écouter les populations concernées.

pour l'ASPAP
Stéphane Lessieux

- Provocation ou manipulation?

De retour de la manifestation de Bagnères de Bigorre, 5 des 6 bus ariégeois avec quelques voitures d'individuels ont fait le choix de faire un peu de tourisme du côté du joli village d'Arbas. L'occasion, également, de montrer leur désaccord à une introduction d'ours à partir de ce village en marge des Pyrénées et qui est voie de devenir l'avant garde d'une citée dortoir pré-toulousaine.

Nous pouvons penser qu'il s'agissait là d'une certaine forme de provocation. D'un autre côté, nous sommes en République où le droit de circuler et de manifester est constitutionnellement reconnu. Et puis, à Bagnères de Bigorre, la provocation était inscrite sur les murs et le tee-shirt d'une jeune fille. Ce n'est pas pour autant qu'il y ait eu violence.
Par ailleurs, voir à la télévision, un député, élu du peuple et de la République, se faire refouler par les forces de l'ordre alors qu'il venait voir ce que pouvait fabriquer une Ministre à Arbas a aussi quelque chose de provocateur et de choquant.

Voir également toute une partie de la société française, les bergers et éleveurs pyrénéens, se faire traiter d'imbéciles et d'ânes par une Ministre... ce n'est sans doute pas une provocation...
Même chose pour des internautes qui ne partagent les mêmes idées que Monsieur Arcangéli, maire d'Arbas et Président de l'ADET qui se font traiter de crapule n'a sans doute rien de provocant....

Bref!
Il est clair que tout ce qui ne va pas dans le sens de Monsieur Arcangéli doit être éliminer. Pour se faire, l'instrumentalisation de quelques faits qu'il suffit d'amplifier et d'embellir et jetant l'opprobre sur quelques personnes est un moyen comme un autre... enfin un moyen qui n'est ni plus, ni moins que du terrorisme intellectuel.

C'est le pas que vient de franchir l'ADET dans son communiqué d'hier (13 mai 2006) soir qui, légèrement amélioré ce matin (14 mai 2006) permet de lancer un vibrant appel pour une manifestation qui ne devait pas faire vibrer beaucoup les foules comme à Oloron après la mort de Cannelle (2.000 personnes) et Paris à l'appel de FERUS en ratissant marge sur le thème de la biodiversité (2.000 personnes).

Manipulation?
C'est probable.
En tout cas, la méthode manque pour le moins d'honnêteté intellectuelle surtout si on rajoute toutes les lettres et mails anonymes reçus par les uns et les autres avec parfois (souvent) des menaces de mort.

L'essentiel est de pas céder aux provocations de quelque bord que nous soyons. Ce sont des idées qui sont défendues. Pas de luttes entre hommes.

Louis Dollo, le 14 mai 2006

- Nouvelles frictions entre pro et anti-ours

Les chefs de file des mouvements pro et anti-ours, le Pays de l'Ours-ADET et l'Association de sauvegarde du patrimoine Ariège-Pyrénées (ASPAP), ont dénoncé dimanche dans des communiqués respectifs la violence de chacun suite à un nouvel incident samedi après-midi à Arbas (Haute-Garonne).

Sur le chemin du retour de la manifestation anti-ours de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), environ 300 Ariégeois venus principalement en bus ont fait un stop à Arbas, commune où devrait intervenir, selon eux, un nouveau lâcher d'ours slovène. C'est dans ce même village qu'une autre manifestation d'anti-ours, le 1er avril, avait débouché sur des dégradations et violences pour lesquelles sont poursuivies dix personnes.

Selon Stéphane Lessieux de l'ASPAP, trois personnes qui participaient à cette brève manifestation samedi en fin d'après-midi ont été "frappées" par deux habitants du village, malgré des tentatives d'apaisement.

De son côté, le Pays de l'ours-ADET, l'association pro-ours située à Arbas, a dénoncé dimanche sur son site Web un "nouveau raid sauvage des anti-ours", affirmant que "les enfants jouant sur la place du village ont été visés d'entrée par des jets de pétards et les adultes venus à leur secours violement battus".

Assurant qu'aucun enfant ou adulte n'a été pris à parti ou agressé par ses militants, l'ASPAP a porté plainte dimanche après-midi pour diffamation à la gendarmerie d'Ax-les-Thermes (Ariège).

Source: Yahoo / AP du dimanche 14 mai 2006

- Les anti-ours, toujours plus nombreux, font entendre leur voix à Bagnères-de-Bigorre

Plusieurs milliers de personnes, en majorité des éleveurs venus des départements pyrénéens et même d'Espagne, ont défilé samedi à Bagnères-de-Bigorre(Hautes-Pyrénées) à grands renforts de cloches et pétards mais sans violence, pour protester contre la poursuite du plan de réintroduction des ours dans les Pyrénées.

"Ours en liberté, montagne en danger", "Aujourd'hui l'ours, à quand le loup?", "Rendons la peau de l'ours avant de l'avoir tué", "Les ours en Slovénie, au zoo Nelly", proclamaient notamment quelques unes des banderoles accrochées aux tracteurs, nombreux dans le cortège, accompagné de troupeaux de brebis et de quelques vaches transformées en étendards. "Franska retourne en Slovénie", lisait-on également, allusion à la deuxième ourse relâchée le 28 avril sur la commune de Bagnères-de-Bigorre.

Evalués à 5.000 par la police, les manifestants, venus avec cloches, pétards et cornes de brume, ont défilé bruyamment à partir de 11h sous la pluie, arborant souvent des T-shirts frappés du slogan "Non à l'ours". La manifestation s'est finalement terminée vers 13h30 par un pique-nique sous le soleil devant la mairie de Bagnères, fermée par crainte des débordements.

La plupart des discours d'élus en écharpe et des représentants des différentes associations anti-ours (FDSEA de plusieurs départements, chasseurs, Confédération paysanne...) ont appelé à l'unité et à la révolte des Pyrénéens contre la "stratégie des technocrates" et le "mépris" de la ministre de l'Ecologie Nelly Olin, sur laquelle s'est visiblement cristallisée la colère des éleveurs depuis le premier lâcher d'ours.

"Tous les élus du comité de massif se sont prononcés contre le plan de réintroduction, qui s'est fait dans un total déni de la démocratie", a notamment fait valoir la députée PRG des Hautes-Pyrénées Chantal Robin Rodrigo, assurant qu'elle allait poser des questions à la ministre lors de la prochaine séance de questions au gouvernement à l'Assemblée.
Une centaine d'agriculteurs et représentants du tourisme venus en bus d'Espagne avait également fait le déplacement afin de soutenir les éleveurs français et dire leurs craintes de voir les ours bientôt traverser la frontière.
"Ce sont les troupeaux" menés dans les pâturages de haute altitude durant l'été "qui permettent aux Pyrénées de rester ouvertes et de maintenir une biodiversité", avait expliqué un peu plus tôt de son côté Marie-Lise Broueilh, présidente du syndicat des éleveurs d'ovins de Barrèges-Gavarnie, qui rejette le "concept des Pyrénées sauvages".
Le retour de l'ours menace le pastoralisme et oblige les bergers, de moins en moins nombreux, à revenir à des "conditions de travail d'un autre temps", avait-elle estimé.

Après que le Conseil d'Etat a confirmé mardi la poursuite du plan de renforcement de la population ursine mis en place par le ministère de l'Ecologie, Mme Olin a assuré que les lâchers d'ours allaient se poursuivre, mais de "manière extrêmement discrète" afin d'éviter de nouvelles violences. Trois plantigrades doivent être encore lâchés dans les Pyrénées après les deux femelles, Palouma et Franska.

Auteur: Perrine Latrasse
Source: Le Nouvel Obs du 13-05-2006

- Appel à Manifester

Samedi 13 mais 2006 à partir de 9h, grande manifestation à Bagnères de Bigorre contre l'introduction d'ours dans les Pyrénées ici ou ailleurs.

Sont invités à y participer: les éleveurs, bergers, les acteurs du tourisme (hôteliers, loueurs de meublés, de gîtes, commerçants, etc...), les acteurs des sports de nature (les guides de haute montagne, accompagnateurs en montagne, moniteurs d'escalade, de vtt, de parapente, clubs, etc...), les agences de voyage, les randonneurs, grimpeurs, etc... et tous ceux qui veulent vivre ou apprécier des Pyrénées vivantes.

La manifestation s'adresse à toute la chaîne des Pyrénées

Possible d'y venir en famille
Prévoir un pique nique pour midi et des sonailles pour l'ambiance.
Les orchestres, chanteurs et autres animateurs / animations sont les bienvenues selon les organisateurs

Reportage prévu en direct sur Lourdes-Infos

Observation: le Maire de Bagnères de Bigorre, Roland Castels, tente de faire interdire cette manifestation. Curieux respect de la démocratie et de la biberté d'expression constitutionnelle. Manifestement en désaccoprd avec son parti politique l'UDF. Peu importe, la manifestation aura lieu!

- L'ours slovène n'est pas l'avenir des Pyrénées!

La présence de l'ours aura des conséquences écologiques, économiques et sociales néfates sur le territoire pyrénéen.

Il faut raisonner sur tout un équilibre et pas seulement sur une espèce... C'est une réflexion qui doit se mener dans la sérénité et non dans la précipitation.

L'avis des populations locales n'a pas été pris en compte. Et l'administration est passée en force....

Les acteurs des montagnes, ceux qui y vivent et qui les font vivre, ne veulent pas d'introduction d'ours slovènes dans les Pyrénées.

Venez en parler avec nous

Les montagnards ne sont pas des "ânes", ni des "imbéciles" comme souhaiterait le faire croire la Ministre de l'Ecologie. Nous nous battons pour des Pyrénées vivantes et accueillantes

Tract distribué en Barousse que vous pouvez reproduire
Contact: Joëlle Fortassin à Bramevaque

- Justifions le pastoralisme