L'ours en Suisse - 2009

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L'ours progresse sur l'arc alpin soit par réintroduction comme dans certaines partie de l'Italie soit par "débordement" des pays d'Europe Centrale. A suivre....
Mais la curiosité de l'été 2005 est de voir la presse suisse présenter cette affaire un peu comme l'arrivée d'un envahisseur avec une armée devant une frontière. Curieux comportement...

Contrairement à la France, la Suisse a adopté un plan ours avant son arrivée naturelle sur son territoire. Des consultations et votations ont eu lieu. Les conclusions ne satisfont pas tout le monde mais chacun sait à quoi s'attendre dans le cas d'une arrivée d'ours... même l'ours sait à quelle sauce il peut être mangé....

Et puis, la Suisse se trouve également confronté à la problématique du loup et des vautours... encore des contraintes qui feront partir beaucoup d'éleveurs et conduira à un ensauvagement de la montagne.

Nous reproduisons ici le maximum d'informations pour permettre à chacun de se faire une opinion. Ce sera, peut-être, aussi, une référence dans quelques années, pour faire le bilan entre intention et réalité du terrain.

Historique de l'ours en Suisse

2005: Le retour de l'ours dans les Grisons

L'ours en Suisse, une cohabitation difficile

L'ours JJ2, un vrai problème dans les Grisons

La Suisse et ses bien-pensants et protecteurs face à l'ours

- Il n'y a plus d'ours sur sol suisse mais un deuxième loup

Plus aucun ours ne se trouve actuellement sur sol helvétique. Le dernier à avoir séjourné dans les Grisons, "MJ4", est reparti en mai en Italie du Nord. La région grisonne de la Surselva compte en revanche un deuxième loup.

Les analyses effectuées en octobre et février derniers sur les crottes de ce second mâle ont révélé une structure d'ADN différente de celle observée jusque-là, indiquent jeudi les autorités grisonnes. Ces dernières semaines, un loup a été aperçu à deux reprises près du col de l'Oberalp, côté grison et uranais.

"Le loup ne pose aucun problème chez nous", explique Hannes Jenny, biologiste auprès du service grison de la chasse et de la pêche. "Aucun mouton n'a été attaqué ces dernières années." Il faut dire que les agriculteurs ont été sensibilisés à la présence de l'animal depuis six ans et prennent les mesures nécessaires en conséquence, rappelle M. Jenny.

Ce n'est en revanche pas le cas des habitants de la région italienne du Trentin, dans laquelle se trouve actuellement l'ours "MJ4", dernier du genre à avoir séjourné en Suisse. "MJ4" pourrait donc être davantage menacé par le braconnage qu'ailleurs.

Il y a trois semaines, l'ours a été observé entre Merano et Bolzano après avoir séjourné près du col du Stelvio et auparavant dans le Val Mustair, aux Grisons.

Source: Romandie / ats du 12 juin 2008

- Loups, lynx et ours: Les raisons d'espérer

Le Conseiller national grison Tarzisius Caviezel a déposé une interpellation signée par 40 parlementaires (dont les Valaisans: Viola Amherd, Christophe Darbellay, Jean-René Germanier et Stéphane Rossini) pour savoir ce que le Conseil Flédéral entend faire face aux dégâts causés par les grands carnassiers.

Sa question - et la réponse du Conseil Fédéral - démontrent que le nombre croissant de grand carnassiers est un problème qui préoccupe l'autorité. Que ce sont surtout les dégâts aux animaux de rente qui sont pris en compte aujourd'hui, mais que la diversité des espèces est aussi un facteur qui devra être pris en considération. Le Conseil fédéral relève en effet que "Si les effectifs devaient augmenter au point de rendre la présence du carnassier intolérable (dégâts importants, conséquences graves pour la diversité des espèces), les articles 12 alinéa 7 et 7 alinéa 2 LChP autorisent des tirs de régulation". Cette allusion à la diversité des espèces confirme la thèse du Dr Thomas Müller, présentée lors de l'assemblée annuelle des chasseurs valaisans à Morel, selon laquelle la diversité des espèces est un argument solide qui pourra être opposé aux partisans d'une protection absolue des grands prédateurs quand les meutes de loups feront des coupes sombres dans les effectifs de chamois, chevreuils et cerfs. Peter Scheibler, chef du Service valaisan de la chasse, avait donc bien raison d'inciter les chasseurs à se familiariser avec cette expertise du Dr. Myller pour y puiser des arguments en faveur de la défense de la diversité des espèces, mais aussi de la défense de la chasse.

Auteur: Jean Bonnard

- Quelques extraits de l'interpellation de M. Caviezel

"Le nombre de grands carnassiers ne cesse d'augmenter en Suisse. Suite à l'entrée sur notre territoire des premières louves, il faut s'attendre à une formation de meutes et, partant, à une multiplication du nombre de loups dans notre pays. A l'heure actuelle, deux ours hibernent dans le canton des Grisons. Vu l'évolution des effectifs en Italie, il est fort probable que leur nombre s'accroîtra également en Suisse. Quant aux populations de lynx, elles sont tellement denses en maints endroits du pays que leur présence devient difficilement supportable pour la population indigène."

"Plus leur nombre augmente, plus il apparaît que la Confédération fait porter les frais aux régions périphériques, aux régions de montagne et aux particuliers. Certains paysans, notamment, doivent déployer d'importants moyens pour éviter que ces animaux ne commettent des dégâts et pour surveiller leurs troupeaux; or ils ne peuvent plus assumer ces coûts."

"Les frais engendrés en particulier par les ours ou les loups présents de manière durable dans une région pouvaient être bien plus importants que la simple perte des animaux de rente."

"L'importance des moyens requis lorsqu'un grand carnassier s'établit durablement quelque part peut, dans certains cas, mettre en péril l'existence des personnes concernées. Il n'est pas admissible que la Confédération prenne des engagements internationaux et qu'elle répercute ensuite sur les régions périphériques, les régions de montagne et les particuliers les charges financières qui en découlent.

Il n'est pas admissible que les paysages de montagne et les autres animaux fassent les frais de la protection des grands carnassiers ni que l'exploitation cynégétique en pâtisse."

Quelques éléments de la réponse du Conseil fédéral (du 6.6.08):

"Il ne fait aucun doute que le retour des grands carnassiers comme le lynx, le loup et l'ours n'est pas sans conséquences pour les régions concernées. Le plus souvent, il s'agit de dégâts aux animaux de rente et, depuis l'arrivée de l'ours, aux ruches, aux chalets d'alpage ou aux poubelles et containers"

"La Suisse a réagi au retour du loup en élaborant le Concept Loup Suisse (aujourd'hui Plan Loup Suisse), en vigueur depuis 2004. Si dans un premier temps, il ne s'agissait que de jeunes mâles, on s'attend à ce que de plus en plus de louves migrent en Suisse; des meutes pourraient alors se former. Le Plan Loup Suisse a été mis à jour dans ce sens. La version modifiée, en vigueur depuis mars 2008, protège les louves accompagnées de leurs petits tout en renforçant la protection des troupeaux en Suisse"

"La législation fédérale sur la chasse et la faune sauvage ne prévoit pas de limitation des effectifs, pas même pour les grands carnassiers. La question de savoir si l'effectif d'une espèce est tolérable dépend des effets sur la diversité des espèces, les habitats et le gibier."

- Défenseur du giber

La diversité des espèces et le gibier sont deux éléments qui seront donc bien pris en compte à l'avenir pour savoir si la pression des grands carnassiers est, ou non, tolérable.

Les chasseurs seraient bien inspirés d'abandonner leur position attentiste observée jusqu'ici pour monter au créneau et défendre le gibier. Dont la vocation unique, ni même première, n'est pas - comme certains fondamentalistes de la protection du loup et de l'ours faignent de le croire - de servir de garde-manger aux grands carnassiers.

L'équilibre des espèces doit passer par une régulation humaine - la chasse a démontré son efficacité - et non être sacrifié aux appétits de super-prédateurs décérétés - contre toute logique - intouchables.

Face à l'arrivée massive des grands carnassiers, le chasseur doit rappeler qu'il est le défenseur du gibier et le garant de la diversité des espèces

Auteur: Jean Bonnard
Source: Le Nouvelliste du 18 juin 2008

- Valais central - Un ours sur les hauts d'Hérémence?

Le "Walliser Bote" de vendredi consacre plus d'une demi-page à cette information. Un jeune ours aurait été vu dans la région de la cabane de Prafleuri, sur les hauts de la commune d'Hérémence, par des touristes étrangers.

Le garde-chasse de la région, Pascal Gaspoz est assez sceptique. "Actuellement, nous n'avons pas eu de contact pour nous signaler la présence d'un ours. Comme il y a énormément de monde ces jours-ci dans la région, si une bête s'y promenait, il est vraisemblable que nous aurions reçu plusieurs appels. Aucune observation n'a été faite par nos services, même pas de traces de pas. Comme les ours viennent naturellement d'Italie, une telle présence aurait dû être signalée de l'autre côté de la frontière avant que l'animal n'arrive ici." Le spécialiste estime également que le lieu de l'observation supposée ne serait pas le plus propice à un ours.

Source: Le Nouvelliste du 29 août 2008

- L'ours brun élu "animal de l'année 2009"

L'ours brun a été élu animal de l'année 2009 par Pro Natura. L'association écologiste, qui fête ses 100 ans, s'engage ainsi pour un retour durable du plantigrade et une cohabitation pacifique avec l'homme en Suisse.
L'ours, première espèce à avoir figuré sur l'emblème de Pro Natura il y a 100 ans, fait partie de notre culture depuis deux siècles, rappelle l'association. De nombreux lieux-dits, armoiries et auberges portent son nom.

Si le retour du plantigrade en Suisse est difficile, Pro Natura estime qu'il est cependant nécessaire. "Les ours font partie de notre diversité indigène. Les problèmes liés à sa présence peuvent être résolus", écrit l'organisation dans un communiqué.

Le dernier ours de Suisse avait été abattu en Engadine en 1904 par deux chasseurs. En 2005, près d'un siècle plus tard, l'ours a fait sa réapparition dans les forêts grisonnes avec l'arrivée de JJ2, aussi appelé "Lumpaz".

Source: Swiss Infos du 6 janvier 2009

- L'ours brun animal de l'année

Pro Natura a choisi l'ours brun comme animal de l'année 2009. L'organisation écologiste souhaite ainsi sensibiliser la population en faveur d'une cohabitation pacifique avec l'homme.

Les ours font partie de notre biodiversité indigène et les problèmes liés à sa présence peuvent être résolus. L'ours brun succède au caloptéryx éclatant, une libellule bleu métallisé désignée animal de l'année 2008.

Pro Natura, qui fête son 100e anniversaire, rappelle que les ours ont fait partie de notre culture pendant des siècles. De nombreux lieux-dits, armoiries et auberges portent le nom de l'"ours".

Le dernier ours de Suisse avait été abattu en Engadine en 1904 par deux chasseurs. En 2005, près d'un siècle plus tard, l'ours a fait sa réapparition dans les forêts grisonnes avec l'arrivée de JJ2 aussi appelé "Lumpaz".

Source: AFP/20min.ch du 6 janvier 2009