2014: Attaques de brebis par des Vautours en Ariège

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Les attaques de bétail, brebis ou bovins, par des vautours fauves est une situation relativement fréquente dans les Pyrénées mais souvent niée par l’administration et les environnementalistes tels que la LPO. Dans tous les cas ce type de prédation n’est jamais indemnisé. Le plus pénible à accepter par les éleveurs est de ne pas être crus et d’être souvent traités comme des menteurs. De ce fait, le nombre de prédations déclarés est très en dessous de la réalité.

- Saint-Félix-de-Rieutord. Une brebis attaquée par des vautours

Une brebis a été tuée par des vautours, hier, à Saint-Félix-de-Rieutord. L'attaque a été confirmée par l'expertise des services vétérinaires sur un animal qui était en bonne santé. L'éleveur avait subi une première attaque samedi.

L'expertise des services vétérinaires est formelle : une brebis a été attaquée, tuée et dépecée par des vautours, hier, vers midi, dans un élevage de Saint-Félix-de-Rieutord.
«Ces vautours ont attaqué une brebis qui était hier en bonne santé, confie Jean-Pierre Alzieu, directeur des services vétérinaires de l'Ariège, au terme de son expertise. La brebis a eu la jugulaire tranchée. Elle a perdu beaucoup de sang. Elle porte des traces de serres sur le dos. Tout s'est passé très vite, mais l'éleveur a pu mettre les vautours en fuite et rendre possible cette expertise.
On en avait la suspicion. Aujourd'hui, c'est clair:
les vautours ne se contentent plus d'animaux morts».

Tout commence samedi. Christian Derramond, éleveur, qui a subi de nombreuses pertes depuis l'été dernier, constate le décès de deux brebis. «Attaquées par des vautours», affirme l'éleveur. Les prés sont juste en face de son exploitation, située à la sortie de Saint-Félix-de-Rieutord. Il prévient la gendarmerie. Une première expertise est effectuée par les services vétérinaires, mais l'état des deux bêtes ne permet plus de conclure sur les causes de la mort. «J'ai pris le temps d'examiner le reste du troupeau, reprend Jean-Pierre Alzieu. C'est un troupeau en excellent état, avec des bêtes grasses, en très bonne santé, qui ne sont pas porteuses de maladie. C'était la cas de la brebis qui a été tuée aujourd'hui. Je l'ai vue hier, comme les autres brebis. Tout allait bien».

Pour sa part, Francis Derramond ne cache pas son ras-le-bol. L'été dernier, il a comptabilisé plusieurs dizaines de victimes dans son troupeau: des agneaux tués, grièvement blessés ou perdus. Depuis quelques semaines, les attaques se sont accentuées, explique-t-il. L'éleveur a reçu hier le soutien de sa fédération. «Nous avons alerté la préfecture, reprend Rémi Toulis, nouveau secrétaire général de la fédération ovine de l'Ariège. Et je suis venu pour soutenir cet éleveur victime de ces attaques répétées. Ces vautours ont changé de comportement. Il faut que soient prises des mesures». Et Christian Derramond de conclure: «Ces vautours, ce sont des prédateurs, des tueurs. Il faut qu'on fasse en sorte de protéger nos troupeaux».

- La mission «vautours» en Ariège

Le gouvernement a décidé de la création d'une mission «vautours», menée par un Inspecteur général des services vétérinaires, et qui est attendue en Ariège le 19 ou le 20 juin prochain.
Elle ne devait se rendre que dans les Pyrénées-Atlantiques, où la question des vautours se pose cruellement, mais Nathalie Marthien, préfête de l'Ariège, a obtenu qu'elle se déplace dans notre département. «Les membres de cette mission rencontreront les professionnels et se rendront dans un ou deux élevages, précise Nathalie Marthien. On ne peut pas laisser les éleveurs dans cette situation de stress et de fatigue, contraints de surveiller leurs troupeaux jour et nuit. Les attaques de vautours, sur des animaux en situation de faiblesse, sont tout à fait reconnues au niveau du ministère. Il faut maintenant trouver des solutions».

- Le chiffre: 3 brebis dépecées

En l'espace de deux jours. L'élevage de Christian Derramond a connu deux «attaques» en deux jours. La seconde est officiellement attribuée aux vautours. Trois brebis, en tout, ont été retrouvées mortes.

«Le phénomène a pris une ampleur qui n'existait pas auparavant, par le nombre de vautours, plusieurs centaines d'oiseaux parfois». Nathalie

Auteur: L.G.
Source: La Dépêche du Midi du 9 juin 2014