Introduction de vautours fauves d'élevage ou sauvage? 2013

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Quoique le fait soit nié autant par une partie des pouvoirs publics que par la totalité des associations environnementalistes, les conflits liés aux vautours fauves existent depuis fort longtemps avec les éleveurs. Mais le problème reste complexe.

Le vautour fauve joue le rôle d’équarisseur dans la nature. Il permet aussi, par son action d’élimination des carcasses, de réduire les risques de maladie. C’est un fait que tout berger accepte. Il est considéré comme nécrophage. Cela aussi est un fait acquis, non discuté, non discutable. Mais il existe un autre fait parfaitement observé et décrit dans plusieurs ouvrages sur 19ème siècle: il s’attaque au vivant, notamment les agneaux. Mais aussi, brebis, veaux, vaches… et pas seulement à la naissance. Mais depuis les publications des frères Terrasse dans les années 70, il n’est pas politiquement correct de faire état de ces prédations. Tout cet aspect historique a été gommé.

Aujourd’hui, les attaques sur le vivant sont courantes mais niées. Des attaques sur des élevages de volailles existent également. Et pas seulement dans les Pyrénées ou Pays Basque, mais sur toute la France sans aucune exception. Mais l’idéologie ambiante nie ces faits.

Contrairement aux Pyrénées où le vautour fauve a toujours existé, dans les Cévennes comme dans les Alpes sur le Verdon (Rougon) et dans le Vercors dans le secteur du Diois (Chamaloc), des vautours ont été élevés en volière pour être lâché. Un peu comme ce que font les chasseurs avec les perdrix. Mais, ce qui est fait par les chasseurs est mauvais alors que ce qui est fait par des environnementalistes est bien. C’est la règle du sectarisme. Non seulement on élève des vautours pour les lâcher mais en plus on les nourri lorsqu’on le juge nécessaire, soit pour compenser un manque de nourriture naturelle soit pour les fixer… pour le spectacle ou le comptage.

Partant de ces faits, sommes-nous de quelles nature parle-t-on?S’agit-il d’animaux sauvages ou d’élevages?A chaque lâcher, qui est bien souvent l’occasion d’un spectacle public voir même, dans certain cas, d’une kermesse écolo, est-il fait une analyse scientifique de la capacité naturelle du milieu à nourrir ces vautours?

Voilà bien des questions à ce jour sans réponse. Un sujet à suivre pour voir ce que sera l’avenir. Mais probablement une accumulation de conflits qui, au final, à défaut de reconnaître la réalité, conduira à des excès entrainement une nouvelle disparition de l’espèce. Là, les moyens sélectifs existent.

Louis Dollo, le 15 janvier 2013

- Le retour du vautour fauve

Rencontre avec Jean-Pierre Choisy, chargé du suivi des vautours lâchés à Chamaloc.

Comment réintroduit-on le vautour fauve?

On relâche essentiellement des oiseaux recueillis, surtout en Espagne, quelques-uns dans les Pyrénées, surtout des jeunes tombés prématurément du nid. Ceci dit, on est loin de disposer d’une technique rôdée avec des résultats assurés. La démarche reste encore totalement expérimentale. L’analyse du suivi des oiseaux après chaque lâcher augmente nos connaissances, permet d’éliminer des erreurs, donc d’améliorer progressivement la méthode.

Ainsi, lors du premier lâcher, il y a quelque trente ans, dans les gorges des Causses, on a d’abord lâché des oiseaux très jeunes.

L’échec a été total: les jeunes, très vagabonds, ont fait des milliers de kilomètres. Une fois adultes, ils ont rejoint des colonies déjà existantes, en Espagne ou dans les Pyrénées. On a donc recommencé en lâchant des oiseaux bien adultes, ne présentant plus ce comportement. Cette fois, ce fût un succès: il y a de nos jours près de 400 vautours fauves dans le sud du Massif Central. Dans les Baronnies, on a lâché des oiseaux plus jeunes, au début de leur quatrième année, également avec succès.

Extrait du journal du Parc, automne-hiver 2001.

- Le vautour fauve dans le Vercors en chiffres

Source: PNRV, Les vautours dans les Préalpes françaises du Sud, bilan à la fin de l’été 2002

- Informations complémentaires: